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Chapitre 22

Comment je suis sensé restée calme quand il me murmure de telles choses? Tout ce que je sens, ce sont les palpitations de mon cœur.

-Angel....,je prononce son nom, les yeux encore fermés

-Oui, princesse?

-Angel..., je répète comme une prière.

-Je suis là....

Sa voix se fait plus faible. De plus en plus, comme s'il me confiait un secret. Comme si tout le monde risquait de nous surprendre , alors que nous sommes les seuls à pouvoir l'entendre. Tous ont un casque sur les oreilles et il règne un silence de plomb. Un silence de plus en plus excitant dans lequel Angel, tel un démon tentateur, rode.

-Comment tu as pu être en retard? Je t'ai déposé moi-même.

Je veux répondre mais il ne m'en laisse pas le temps. Sa main agrippe mon cou et me prend par surprise. J'en réouvre les yeux. Mais je dois lever la tête pour croiser son regard de glace. Qu'est-ce que je suis sensé faire? Je n'ai pas reçu le guide de la parfaite petite soumise. Il y a vraiment un guide? C'était de l'humour, conscience....

-Angel...

-Chut....

Son pouce caresse ma lèvre inférieur et je vois flou. Puis il le glisse lentement à l'intérieur, bien au chaud.

-Tu n'as pas été très sage aujourd'hui, tu le sais?

Je me contente d'hocher la tête, en suçant lentement son doigt.

-Je vais te punir, princesse.

-Ici?!

-Oui.

-Devant tout le monde?!

-Si ça te dérange, on peut changer de lieu.

-Non, ça va.

S'il fait des efforts pour ne pas me blesser, je peux bien m'adapter. Même si être aussi docile est plus compliqué devant toute ma classe. Mais j'aime quand il me caresse les cheveux. J'aime qu'il soit aussi doux qu'avec moi et personne d'autre. Même si je n'ai aucun moyen d'en être sur.

-Tu...tu n'as pas d'autre soumise, n'est-ce pas?

Ça l'amuse.

-Pourquoi? Tu es jalouse?

-Quoi? Je...je...

-Tu ferais mieux de t'inquiéter de ta punition.

-Tu vas me fouetter?

-Que...

-Me fesser?

-Tu...

-J'ai le droit de refuser?

-Du calme, princesse...

C'est un interrogatoire? Désolé mais il y a de quoi paniquer.

-On va y aller doucement, princesse. Et oui, tu as le droit de dire non.

-Mais est-ce que le contrat...

-On peut le réviser chaque fois que quelque chose te dérange. Ce n'est qu'un bout de papier.

Il continu de caresser mes cheveux et me calme par la même occasion.

-Vu que tu travaille dans une librairie, j'imagine que tu t'ai laissé retourné le cerveau par des romans érotiques dont je tairais le nom.

Un rire nerveux m'échappe et je baisse les yeux pour cacher ma gêne. Il a assez bien résumé la situation.

-Je m'occuperais de ça plus tard. En attendant, on a autre chose à régler...

Angel cesse les caresses, à mon plus grand regret et retourne s'assoir à son bureau. Je ne comprends pas vraiment ce qu'il attend de moi. Je suis sensé lire dans ses pensées ? Non, juste attendre ses ordres. C'est aussi simple que ça.

-Approche!

Bordel, c'est excitant de le voir comme ça. Autant que de l'entendre m'appeler « princesse ». Il sait être attirant et charmant. C'est pour ça qu'on le remarque toujours dans la foule. J'ai juste à poser le regard et je tombe sur lui. Comme si nos corps étaient liés et ne supportaient pas la distance. Je n'ai ressenti ça qu'avec une autre personne: lui. Lui aussi avait le pouvoir de me faire me sentir spéciale. Je sais que j'étais jeune et perdue mais...son sourire suffisait à faire briller mes pupilles.

Quelque part, Angel lui ressemble beaucoup. Ils ont tous les deux ce petit air et cette confiance dans le regard. Je me sens en sécurité entre ses bras. Et pourtant, je n'arrive pas à me laisser complètement aller. J'ai bien retenu la leçon. Le diable a le visage d'un ange. Lucifer était bien le préféré de Dieu.

Lui aussi aimait me contrôler. Même si ce n'était pas du même style. Il laissait des marques beaucoup plus profondes sur la peau. Il était plus nerveux et,quand ses yeux se remplissaient de rage, je voulais mourir.

Chaque fois que je ferme les yeux, je peux entendre son rire atroce remplir mes oreilles et me poignarder l'âme. Mais quand je les réouvre et croise les pupilles polaires d'Angel...c'est comme si je regardais le bleu profond de l'eau en marchant sur une plage chaude. Ils m'apaisent.

-Je dois me répéter?

Il est impatient. J'avance vers lui, à quatre pattes. Je n'ai pas peur près de lui. Pas parce qu'il ne me fait pas mal. Mais parce qu'il ne pourra jamais me blesser plus que lui l'a fait. Il aura beau essayer autant qu'il voudra, il n'y arrivera jamais. Tant mieux! Ça n'a pas l'air d'être son but.

J'arrive devant lui et plonge mon regard dans le sien. J'aime qu'il lise en moi et sache quand je ne vais pas bien.

-N'ai pas peur, princesse. Je vais te faire mal mais je te promets que tu vas aimer.

-D'accord.

Il ne m'a jamais menti. Pourquoi il commencerait maintenant ?

-Redresse-toi!

Je m'exécute et il fait de même. Puis il retire sa cravate d'un coup sec. Sans quitter mon regard, évidemment.

-Tu vas m'attacher?

-Chut...

L'excitation monte en moi. Il le remarque aussi.

-Retourne-toi.

J'aime sa manière de donner des ordres tout en restant calme. Il ne lève jamais la voix. Ça me permet de rester calme. Même quand il m'attache les mains dans le dos. Bordel, il a bien serré! Mais je continu de me laisser faire. Il me penche sur le bureau. Le contact froid du bois sur ma joue n'est pas des plus agréable donc je gigote un peu.

-Reste tranquille, il glisse en me plaquant contre le bureau .

Puis il se place derrière moi et se rapproche de mon oreille. Je sens son souffle caresser ma peau et faire pointer mes seins.

-Il ne faudrait pas aggraver ta punition.

La menace est clair.

-Tu te rappelles de ton mot d'urgence?

-Oui.

-Bien...tu risque d'en avoir besoin.

Pardon?! S'il risque de me faire crier, je préfère le savoir. Et si l'un des étudiants retirait son bandeau? Ça ne l'inquiète pas plus que ça? Il ne peut pas être aussi inconscient.

-Tu sais pourquoi je te puni,princesse?

Je retiens un rire nerveux.

-Parce que j'ai été en retard.

Il me claque violemment la fesse et m'arrache un cris aigüe. Je tourne la tête et croise son regard intense. Il affiche un léger sourire, presque imperceptible.

-Tu as mal?

-Ce n'est pas le but?

La taquinerie ne passe pas. Je reçois une seconde claque plus douloureuse. Je ne savais même pas que cela était possible.

-Qui t'as donné la permission de parler?

Il est sérieux. J'ai intérêt à la fermer. Mais c'est trop tard. Il est bien décidé à me punir plus sévèrement. Il se met à me fesser de plus en plus fort et de plus en plus vite.

-Ang...

Encore!

-Angel...

Encore!

J'arrive à peine à prononcer son nom. Sur la fin, les coups sont si intenses que je sens des larmes remplir mes yeux.

-Aïe !

Il s'arrête enfin et je souffle un peu. C'était quoi ça? Ma respiration est saccadée et mes jambes tremblent légèrement. Tellement que même lui s'inquiète.

-Ça va?

-Je...

-Parle-moi.

Le pire dans tout ça, c'est qu'il n'a toujours pas retiré mon jean. Quelle poigne! Donc il répare sa faute. Mon pantalon glisse doucement.

-Aïe...

C'est douloureux. Le jean effleure ma peau irrité.

-Tu comprends mieux pourquoi ça s'appelle une punition?

Je hoche la tête, en retenant mes larmes.

-Tu pleure?

Je ne veux pas qu'il s'inquiète.

-Non.

-Tu mens!

Il me retourne mais je n'arrive pas à affronter son regard dur. Pas maintenant !

-Ne me mens pas, princesse. Je déteste ça.

Sentir sa main caresser ma joue me fait pleurer de plus belle. Mais je veux tenir!

-Dis-moi tout.

-Pourquoi? À quoi ça servirait?

-Ça m'intéresse.

-Mais...

-Tout ce qui te concerne m'intéresse.

Je me tais un moment. Je ne sais pas trop quoi lui dire.

-Je me soucis de ton bien-être.

-Arrête! Ce n'est pas vrai!

-Si,crois-moi.

-Et bien tu vois, c'est justement ça le problème: je ne te crois pas.

Il s'arrête net. Je crois qu'il ne respire même plus pendant une seconde. Et mes larmes continuent de couler. Je ne suis pas une personne émotive, croiyez-moi mais depuis qu'il est apparut je n'arrive pas à dormir. Je ne fais que de me rappeler de mauvais souvenirs.

-C'est un ramassé de conneries et tu le sais aussi bien que moi. Tu ne te soucie pas de moi. Tu t'assure juste que je reste. Le deal est simple: tu m'accorde un peu de ton temps parce que tu as pitié de moi et,en échange, je ferme ma gueule et écarte bien les cuisses.

-Princesse...

-Ne m'appelle pas comme ça!

Je tire si fort que j'arrive à libérer mes bras. Mais la douleur est atroce.

-Ça va?

-Non!je crie. Mais ce n'est plus ton problème.

Je me rhabille. J'étouffe. Je veux sortir d'ici mais il me retiens.

-C'est vraiment ce que tu veux?

Je n'ai peut-être pas assez été clair.

-Je veux juste t'aider...

-Dans ce cas, ramène-moi chez moi.

Alors vous en avez pensé quoi de ce nouveau chapitre? Ils avaient si bien commencé pourtant...😭😭😭🖤 Je vous informe sur mon profil à la prochaine publication et merci pour les presque 20k.

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