Chapitre 14
Je veux rester avec lui. Je n'ai pas envie qu'il lâche ma main. Mais, ce n'est pas correct. Je ne peux pas abandonner Dani ici. Il va m'en vouloir. Pourquoi je fais comme si je m'en souciais ? Je ne vois qu'Angel. Je ne vois que ses beaux yeux bleus. Sa main caresse ma peau. Je frisonne. J'ai tellement envie qu'il m'embrasse. Je veux sentir ses lèvres sur les miennes. Il le sait. Et je vois dans son regard qu'il en a autant envie. Mais il se retient. À la place, il me tire par la main. Jusqu'à la caisse. Je le regarde discuter avec la vendeuse. Moi, jalouse? Non. Il n'est pas comme ça. Il lui sourit à peine. Pas comme avec moi.
-Vous les prenez tous?
-Oui. Merci.
Elle lui tend un grand sac rouge sang. Et ma curiosité s'éveille. Qu'est-ce qu'il a bien pu acheté? Je n'ose pas lui demander. Et s'il voulait le garder secret? S'il voulait me surprendre? Et si ce n'était pas pour moi? Peut-être qu'il a déjà une autre soumise et qu'il ne veut pas de moi. Après tout, je ne suis pas l'idéal. Rien à voir avec mon physique. Juste que je suis une totale débutante en bdsm. Il veut peut-être une femme plus expérimentée. Je ne lui convient pas. Il récupère son paquet et me tire par la main, sans savoir que mes pensées se déchaînent. J'ai besoin qu'il me rassure. Qu'il me dise que ce n'est pas grave d'être débutante. Qu'il prendra le temps de m'apprendre. Doucement.
-On va chez moi.
Ce n'est pas une question. Plutôt une affirmation qui me fait paniquer. Il le remarque.
-Ne t'inquiète pas. Je ne mord pas, princesse. Enfin...
-Enfin, quoi?
Un petit sourire malicieux. J'en ai des frissons dans le dos. Il sait comment me faire fondre. Comment m'envoûter. D'ailleurs, sa main agrippe fermement la mienne et me force presque à le suivre.
-Tu as peur que je m'échappe, Seth?
-Peut-être...
Sa petite mine me fait fondre. En deux secondes, il est redevenu un enfant apeuré. Affichant ses craintes comme n'importe quelle personne. Mais ça ne dure pas. Son assurance revient en un claquement de doigts. Nous marchons dans la rue, l'un à côté de l'autre. Les illuminations, la douce brise du vent et nos mains enlacées.J'apprécie. J'y trouverais presque quelque chose de...romantique? WoW, je dois être sacrément envoûté. Il se tourne vers moi et me sourit. Je vois ses yeux briller. Comme si toutes les étoiles du ciel s'y étaient noyer, avant moi. Ses doigts se baladent sur ma peau et remettent en place quelques unes de mes mèches rebelles.
-Tu as de si beaux yeux. Ce serait dommage de les cacher.
Je rougis.Il serre ma main plus fort et me traîne dans la rue. Ça me rappelle un truc ça... Conscience, si tu dis un épisode d'Esprit criminel, je te tue! Il n'est pas un inconnu. Juste mon prof d'art. Ça ne compte pas. Voilà pourquoi je le suis. Nous entrons dans le métro.
-On n'est qu'à deux stations, il me prévient.
-Bien.
-Assied-toi!
-C'est bon, je peux rester debout.
Son regard dit autre chose. Mais je ne vais pas le laisser me contrôler. C'est sans compter sa détermination. Il s'assoit et me tire par les hanches, sur lui. Je manque de tombe mais il m'agrippe fermement. Au même moment, les portes se ferment et le métro démarre. Je vois les autres passagers perdre l'équilibre. Seth avait raison. Je serais tombée comme une patate.
-Tu dois apprendre à suivre les ordres, il murmure.
-Oui, je sais. Mais tu n'explique jamais rien non plus.
-Je n'ai pas besoin! Ton dominant n'a pas à te fournir d'explication. Il doit juste te demander ton consentement et te donner un mot d'urgence.
-Ça sert à quoi?
-A m'arrêter si je te fais du mal. Ou si quelque chose ne te vas pas.
Je sursaute presque.
-Et...tu feras quoi si je le dis?
-J'arrête tout.
Ça a l'air trop simple pour être honnête. Et s'il ne le fais pas? Qui viendra me sauver, moi? Il faut avoir sacrément confiance en quelqu'un pour faire une chose pareille. Pouvoir lui confier sa vie. Je n'ai pas une telle confiance en lui. Mon dieu, dans quoi je me suis mise, encore? On ne peut vraiment pas me laisser une seconde seule, sans que je fasse une bêtise. Mais ce n'est pas de ma faute. Qu'est-ce qu'elle est sexy cette bêtise. Avec ses bouclettes brunes et son regard profond. Et comme si ça ne suffisait pas, ses pupilles ne me quittent pas. Un peu comme un renard ne quittant pas sa proie. Mais en beaucoup plus malsain.
Je ne sais pas ce que veut dire son regard mais ça n'a rien de très catholique. Et je le laisse faire. Je le laisse caresser doucement mon dos, en éveillant chaque centimètre de mon corps. Je laisse son souffle se balader sur ma peau. Parce que j'adore ça. Et oui, c'est dur à avouer. Parce qu'en même temps, j'appréhende beaucoup le moment qui va suivre. Qu'est-ce qu'il va se passer une fois chez lui? Est-ce que je vais lui faire confiance, me laisser aller ou me figer, comme d'habitude? Je lui ai fais du mal, en doutant de lui, en ayant peur de lui. Ça suffit. Je ne vais pas, en plus, lui donner de faux espoirs.
-Ça va, princesse?
-Oui, je mens.
-Tu pense à quoi?
Je me tourne vers lui. Mon regard plonge dans le sien. Si je lui mens, il le saura! Alors je dis la vérité.
-J'ai peur.
Il prend ma main dans la sienne et me sourit.
-Tu n'as pas à l'être. On ne fera rien ce soir.
-Ah...
J'ai entendu ton cœur se briser d'ici...."princesse". Conscience va te faire foutre! Faudrait savoir. Un coup tu veux sentir ses mains sur ton corps, puis tu change d'avis. Ce n'est pas un crime que je sache. Tu change de sujet, là! Oh, j'aurais adoré te répondre mais le métro vient de s'arrêter. Donc je descend. Je le suis de nouveau et nous ressortons dans la rue. Il fait légèrement frisquet. Je tremble un peu.
-On est arrivé, il annonce.
Génial! J'ai hâte de me mettre au chaud. Et vu la taille de l'immeuble, son appartement a bel et bien le chauffage!
-Tu es millionnaire?
Il explose de rire. Mais je suis sérieuse. Rien que le quartier est éblouissant. On est bien au centre ville. Là où les boutiques de luxe poussent comme des champignons. C'est très beau à regarder mais je n'ai pas le budget. Même en y mettant tout mon loyer. Oh, en parlant de loyer, je dois toujours régler celui de ma mère. Elle commence à me prendre la tête. Je suis sur qu'elle m'a laissé des dizaines de messages sur ma boite vocale ou...
-Hey...
Seth me fait sortir de mes pensées. Et je constate, avec effrois que je suis déjà dans son appartement. Comment j'ai fais pour m'asseoir sur le canapé sans rien remarquer?
-Ça ne va pas?
-Non. Je pensais juste...à quelque chose.
-A quoi?
-Je ne veux pas en parler.
-Ok.
Sa réponse est sèche. Aucune conviction. Il mordille sa lèvre inférieur et affiche un air pensif. Moi, je m'égare sur ce bout de chair glissé entre ses dents. Ses lèvres ont l'air si douces. J'aimerais tellement les goûter. Rien qu'une fois. Je n'arrive pas à détourner le regard sur autre chose. Je veux qu'il m'embrasse. Là, je ne pense pas au fait que l'on soit seuls dans ce grand appartement. Non. Je ne pense qu'à sa belle bouche rose.
-Qu'est-ce qui peut bien t'exciter autant, princesse?
Je pâli.
-Hein?!
Il se rapproche, jusqu'à n'être qu'à quelques centimètres de moi. Puis sa main glisse le long de ma colonne vertébrale. J'en frisonne presque. Et mon regard se retrouve de nouveau envoûte par le sien.
-Mets-toi à genoux, devant moi.
Il le dit d'une voix si calme et posée.
-Ok.
-Ok..."Monsieur".
Au moins, c'est clair.
-Ok monsieur.
Je m'exécute. Mais je me sens un peu ridicule.
-Viens, là!
J'avance, à genoux et me retrouve entre ses cuisses. J'ai peur de la suite. Mais il n'a pas l'air d'avoir des arrières pensées. Il attrape mes cheveux et les attache en queue de cheval.
-Tu te rappelle de ton mot d'urgence, princesse?
-Non, je confesse.
Son regard s'assombrit. Il n'est pas content. Il agrippe mon menton et me force à le regarder dans les yeux.
-Ecoute princesse, tu n'as pas idée des choses dégradantes et perverses que je vais te faire. Et, crois-moi, tu vas les adorer.
Il se penche un peu plus en avant, en me dévorant du regard.
-Je risque d'y prendre gout. Il faudra bien m'arrêter.
Ça y est, je mouille.
-Tu comprends?
-Oui monsieur.
-Bien.
Il prend mon visage entre ses mains et pose ses lèvres sur les miennes. Je répond à son baiser. Je passe mon bras autour de son cou. Il me laisse faire. J'ai envie de ne jamais quitter ses lèvres. Notre baiser s'intensifie et je fini en califourchon sur lui. Là, je ne veux pas être raisonnable. Je veux embrasser ses lèvres sucrées et me frotter encore contre lui. Je sens déjà son érection grossir sous moi. Et je mouille encore plus.
Il vous avez manqué?
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