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Chapitre 8.2: Daw

Il y a rien qu'il pourrait me dire qui me calmerait. J'ai l'impression d'avoir échoué. C'est moi qui aurait dû veiller sur lui parce que ma mère était malade et Kam ne l'appréciait pas. Mon père non plus, il ne restait que moi. Je n'ai rien fait, j'ai été lâche.

–Si je pouvais revenir en arrière, j'attraperai Kam par le col et je l'aurais plaqué contre le mur .

Ça amuse tout le monde mais je suis sérieux. Ils le comprennent quand mes yeux se mettent à larmoyer et que ma voix devient fibrilles.

– tu pourras me pardonner un jour?

– arrête de dire n'importe quoi. J'ai l'air d'être en colère ?

–non.

– parce que tu es le seul qui m'aime.

J'ai envie de me lever et de le prendre dans mes bras puis je me rappelle qu'il n'aime pas le contact. De plus, je n'aime pas trop la tournure sentimentale que prennent les choses. Je veux le réconforter mais je n'aime pas partager mes sentiments. Heureusement les autres changent de sujet.

– mais nous aussi on t'aime, ajoute Tae.

– moi aussi, ajoute Kitty

– moi aussi je vous aime.

Je vois bien qu'il avais besoin de ça. Il avait besoin de parler. Il ne le fait pas souvent à force d'intérioriser ses sentiments. Encore moins que moi. Il a toujours peur que Kam réagisse mal ou comprenne mal ses mots. Il n'a pas tort. J'ai la même peur. Kam est très premier degré.

Il n'a pas d'humour et n'aime pas les malentendus. Quand il y a un doute, il sort les points. Il ne discute pas. C'est pas son style et ça lui crée des problèmes. Mais pour l'instant c'est la technique qu'il a choisi : les poings plutôt que la clémence. On verra où ça nous mènera. Moi je pense que ça le mènera à sa perte. Mon père aussi n'arrivait pas à contrôler sa colère et maintenant il est seul.

Restons positif il reste à Kam beaucoup de choses à apprendre et beaucoup de temps. Je sens qu'il va s'améliorer . Surtout si Decha reste à ses côtés.

–c'était délicieux,lance Lek

– merci content que tu aies apprécié. Je l'ai fait pour toi.

Il rougit.

– et si on allait se coucher, propose Tae. Vous allez rester non ?

-Bonne idée, confirme Kitty.

–dans ce cas, je propose que l'un d'entre vous prenne la chambre de Kim. Parce qu'on a que deux chambres d'amis et par l'un d'entre vous je pense à Daw. Sans vouloir te vexer Kitty.

–pourquoi pas moi ?

– rien de personnel mais tu n'es pas de taille. Quand Kim va te trouver dans ta chambre, même un bouclier atomique ne pourra pas te protéger.

–il a raison, je confirme, je vais la prendre.

Si Kim pète un câble moi je pourrais gérer. Je l'ai compris depuis très longtemps. Je l'ai connu avant Kitty et je sais comment il est. Je sais comment ils sont tous dans cette famille. Je les connais par cœur . Donc je me lève pour débarrasser. Kitty se leve à son tôt pour m'aider. Je suis un peu surpris que Tae lui reste tranquillement assis mais je commence à avoir l'habitude. Il n'est pas très douée pour aider. Surtout quand il s'agit tâches ménagères.

–Fainéant ! je lance

Il a l'air outré.

– comment ça « fainéant » ?

– tu pourrais aider un peu.

– et pourquoi ça ? C'est chez moi. Je vous nourris et je vous loge. Vous pouvez quand même faire la vaisselle.

–fainéant, je répète.

Et ça le fait rire. Je sais que je peux toujours rêver pour qu'il se lève donc j'arrête d'espérer. Si je continue à insister Lek se portera volontaire et je ne veux pas qu'il se fatigue. Je préfère le ménager. Ça n'a rien à voir avec son handicap. C'est juste que je ne veux pas le déranger et puis ce n'est pas très compliqué. Il suffit de mettre les assiettes dans lave-vaisselle. C'est d'une simplicité ...

Puis chacun regagne sa chambre et on se dit bonne nuit vite fait. Un peu trop vite d'ailleurs. Au début je voulais raccompagner Lek à sa chambre pour m'assurer qu'il aille bien puis je me suis ravisé. Tae n'arrêtait pas de me lancer un regard malicieux donc j'ai préféré aller me coucher. J'ai emprunté un survêtement un peu plus confortable à Kim et je me suis allongée sur son lit.

Pourtant, je n'ai pas réussi à fermer l' œil. Je ne sais même pas pourquoi. D'habitude je n'ai pas de problème à m'endormir. À moins que quelque chose pèse sur ma conscience. Sauf que ce n'est pas le cas là. Je vais bien et je n'ai rien qui me trotte dans la tête. Enfin il y a bien quelque chose mais je ne pensais pas que ça suffirait à m'empêcher de dormir. Je réessayer de m'endormir mais c'est encore un échec. Donc je me lève.

Peut-être que j'ai juste besoin d'un verre d'eau ou de marcher un peu. Ça va me détendre. Je retourne dans le salon. S'il y a une chose que j'aime bien chez mon oncle c'est l'immense piano qu'il a fait installer dans son salon. C'est très paradoxal parce qu'il ne sait jouer d'aucun instrument . Et pourtant il est là. Sûrement pour la décoration. C'est un vrai gâchis. Je l'aurais bien amené chez moi mais j'ai tellement d'instruments dans mon studio d'enregistrement qu'il ne rentrera pas. C'est dommage. Il se serait bien amusé entre les guitares.

Je m'assois et commences à mets tirer doucement les doigts puis j'enchaîne les notes sans pression. J'y vais à l'instinct. Une douce mélodie commence à raisonner et je me sens immédiatement apaisé. C'est pour ça que j'adore cet instrument. C'est comme le violon. Il résonne dans l'âme comme si les notes me pénétrait la poitrine pour accompagner chaque battement de mon cœur. Ce n'est pas poétique. C'est la pire vérité. C'est pour ça que j'ai appris à jouer de cet instrument. Et quand j'y joue je le fais passionnément parce qu'il le mérites.

Il y a beaucoup de choses que mes parents m'ont forcé à apprendre quand j'étais petit, surtout mon père. Beaucoup de langues,beaucoup d'instruments...et après ça ils ont eu l'audace d'être surpris que je devienne musicien. Pourtant ça a du sens sinon à quoi ça m'aurait servi ? J'ai découvert beaucoup d'arts mais de toutes les choses que j'ai appris celle que j'ai le plus aimé c'est à jouer du piano.

Ce n'était pas facile d'exprimer mes sentiments quand j'étais petit. Ça ne l'ai toujours pas. Mais quand je jouais j'avais l'impression que chaque note se transformait en un mot et quelque part c'était comme si je m'exprimais dans un langage que moi seul pouvait comprendre. Un peu comme Kitty et ses tableaux. Je pense que c'est pour ça que je le comprends si bien. Je comprends quand il n'aime pas qu'on touche à ses pinceaux comme je n'aime pas qu'on touche à ma guitare. C'est notre seul moyen d'expression. Si on nous le retire c'est un peu comme si on mourait lentement de l'intérieur.

L'art est notre journal intime. C'est tout ce qu'on a et ça Kam ne le comprendra jamais parce que lui il n'en a pas besoin. Lui il peut dire ce qu'il veut, faire ce qu'il veut, parce que c'est l'aîné. A ce titre,il a sûrement l'impression que c'est lui qui subit le plus et qui a le plus de pression mais c'est faux. Il n'a pas de pression . Quoi qu'il fasse, ce sera toujours bien parce qu'il sait tout faire. Il sait être un bon fils, il sait diriger cette famille et gérer les affaire familiales. Alors que Kitty et moi tout ce qu'on sait faire c'est peindre, jouer d'un instrument ou le décevoir. Oui ça on sait très bien le faire.

Je me demande où il est là tout de suite. Il doit sûrement être en train de dormir confortablement dans son lit ou peut-être que lui aussi n'arrive pas à dormir et qu'il se repasse des dossiers ou des conversations dans sa tête. Mais en tout cas, quoi qu'il soit en train de faire, il n'a pas cette magnifique vue . Mon oncle a vraiment eu raison de faire cette véranda. Elle offre une vue magnifique sur la ville. C'est très apaisant et c'est très beau à regarder quand on joue. Peut-être qu'il ne sait pas jouer au piano mais il sait ce dont les pianistes ont besoin: d'inspiration et quelquefois d'un peu de compagnie.

D'ailleurs je sens une présence et sans me retourner je sais qui c'est. Il n'y a que lui pour être aussi discret. Je ne sais pas comment il fait. Pourtant un fauteuil roulant ça attire l'attention mais lui quand il veut être discret il y arrive. Je n'arrive jamais à le débusquer mais mon cœur si. Il sent sa présence.

Il s'approche de moi sans un mot. Même lorsque nos regards se croisent. Je comprends qu'il essaie de s'asseoir à côté de moi et je veux me lever pour l'aider.

-Reste assis, je me débrouille...

-tu es sûr ?

-oui oui crois-moi. Je n'ai pas attendu de te connaître pour apprendre à m'asseoir seul.

-ok.

Je m'assois et en effet Lek se débrouille très bien. Il me rejoint sur la banquette. Il m'écoute jouer et j'avoue que ça me stresse un peu. Je me demande s'il apprécie.

-ça fait longtemps que je n'ai pas joué, donc si jamais je ne joue pas si bien que ça...

-arrête...

-quoi?!

-tu joues très bien.

-comment tu peux le savoir? Tu sais jouer au piano?

-non mais toi tu es trop occupé pour profiter de la mélodie, alors il va falloir me faire confiance.

- je vais prier pour que tu ai bon goût alors.

Il sourit et je continue à jouer. Finalement je suis content d'avoir un public mais uniquement si c'est Lek. Pour lui, je pourrais jouer toute la nuit sans aucun problème, sans m'arrêter, sans prendre la moindre pause. Parce que j'aime passer du temps avec lui.

-tu as bien fait de venir, lance Lek, la soirée n'aurait pas été pareil sans toi et je serai peut-être à l'hôpital.

-c'est rien de le dire! Il faudrait vraiment que tu apprennes à rester tranquille.

-j'essaierai...ou pas!

-pourquoi?

-si je reste tranquille, tu ne t'amuseras plus autant avec moi.

- tu vas plutôt finir par me provoquer un AVC...

-peut-être bien...

Ce que je prends pour de l'humour n'en n'ai pas. Je pense qu'il est sérieux mais quelque part, je trouve ça assez mignon. Personne n'a jamais fait autant d'efforts pour attirer mon attention. Lui, il risque sa santé mentale et physique. D'ailleurs c'est un miracle qu'il ne se soit pas blessé la dernière fois, au club. Les chutes de fauteuil roulant ne sont pas très dangereuses mais ça peut faire des sacrés dégâts. Lek n'en a pas conscience parce qu'il est prêt à tout pour me faire céder. Et, au final, je dois bien avouer ma défaite. Il a gagné. Il voulait que je reste et je suis resté donc autant mettre ce moment à profit. Je continue à jouer et il se mit à fredonner. C'est agréable. Puis il se met à chanter un peu n'importe quoi mais je n'ose pas le critiquer. Au moins il essaye.

-j'aime bien t'écouter jouer. Tu devrais le faire plus souvent.

-je le fais! Tu le saurais si tu passais me voir au studio.

-j'ai le droit?! il s'étonne.

C'est vrai que là tout de suite je devrais répondre non. Je devrais lui dire de ne surtout pas à venir chez moi parce que je sais à quel point ça peut être dangereux pour lui. Mais je ne sais pas.. peut-être que c'est cette soirée ou le manque de sommeil mais j'ai envie d'arrêter de réfléchir, d'arrêter de prendre en considération les conséquences de mes actions. J'ai juste envie de vivre. Alors je réponds ce que j'ai envie de répondre et pour une fois ma réponse n'est pas dicté par qui que ce soit.

-tu peux venir me voir quand tu veux.

-même avec mon fauteuil?

-toi avec ton fauteuil. On trouvera une solution.

-tu me porteras?

-évidemment.

Lek est satisfait et se remet à chanter. Sa voix est très agréable à entendre. Je veux bien le lui dire mais j'ai peur qu'il soit trop timide et qu'il arrête de chanter donc je me contente de l'observer et de l'accompagner au piano. Il y a quelque chose de spécial dans l'air. Un peu comme si nous étions dans notre bulle, seulement à deux et je n'ai absolument pas envie de la brisée. Je ne veux pas retourner à la réalité. Je veux rester dans la fiction avec Lek. Mais d'un coup, il s'arrête de chanter et me regarde. Il plonge ses pupilles dans les miennes et je me perds entre mes notes. La mélodie devient un peu chaotique. Je m'arrête totalement de jouer, captivé. Ce n'est pas la première fois, je commence à avoir l'habitude et puis comment ne pas céder àce regard d'ange?

-je peux te poser une question?

-bien sûr, je t'écoute.

-Tu m'as demandé comment était mort mon frère...

-oui.

-mais pourquoi? Je ne pense pas que tu ai de mauvaises intentions...c'est juste que je veux savoir pourquoi.

Sincèrement, je n'ai pas réponse. Enfin, si, j'en ai une mais c'est un peu bateau.

-je ne voulais pas te rappeler de mauvais souvenirs Lek. J'ai vraiment envie de mieux te connaître et moi aussi j'ai perdu quelqu'un que j'aimais beaucoup. Je n'en parle pas beaucoup mais ma mère est morte récemment. Je me disais que si tu voulais bien me parler de ton frère, c'est que tu tenais vraiment à moi. On ne parle pas de ce genre de choses avec tout le monde...

-je comprends. Et toi, tu me parlerais de ta mère?

-bien sûr! Parce que j'ai confiance en toi.

Une étincelle s'allume dans son regard. C'est peut-être la confirmation dont il avait besoin. C'est ce que j'aurais dû lui dire depuis bien longtemps parce qu'il n'est pas n'importe qui pour moi. Lek est spécial. Voilà pourquoi  je l'aurais laissé l'embrasse dans la piscine.

-pourquoi tu n'as pas voulu me répondre tout à l'heure?

-à quel propos?

-sur ta famille. Sur ce qu'elle fait.

Une fois de plus j'évite le sujet. À la place je prends ses doigts et les placent sur le piano.

-tu as déjà voulu apprendre à jouer?

-ne change pas de sujet!

Je glisser mes doigts entre les siens et enchaîne les notes pendant un court instant. Puis j'arrête et lui fait face. Je crois qu'il est enfin temps de lui répondre.

-ma famille est dans la mafia. Je ne veux pas qu'il te soit fait le moindre mal à cause de moi.

Sa réponse m'étonne.

-embrasse-moi!

J'ai peur d'avoir mal compris mais il se répète.

-Tu as entendu ce que j'ai dit,Daw? Embrasse-moi!

Je prend sa main et y dépose un baiser au dos. Puis je la mène à ses lèvres. C'est un peu la même chose, je pense mais il n'est pas du même avis. Il prend mon visage entre ses mains et joint nos lèvres. Il m'embrasse passionnément. Je répond à son baiser et l'embrasse comme je ne l'ai jamais fait avec personne, comme je n'ai jamais eu envie de le faire.

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