Chapitre 18.2:Lek
Pourquoi je ne suis pas surpris? C'est évident qu'il va prendre parti pour Jimi! Il ne me connais pas et ne m'apprécie pas. En faite, il préférait que j'arrête de voir son frère et que je disparaisse de sa vie. Mais lui, comme Jimi, devraient se mêler de leurs affaires!
J'ai le droit de faire ce qui me chante et Daw n'est plus un gamin. Il sait ce qu'il fait. Donc s'il a envie de continuer à me voir, qui ils sont pour l'en empêcher? Ses parents ? Non, ils sont tous les deux morts.
Et, de ce que j'ai vu, Kam ferait un très mauvais père de substitution. Il est à peine capable de s'occuper de lui-même. Tout ce qu'il sait faire c'est menacer tout le monde et montrer les poings. Pas terrible comme figure paternelle! Quant à Jimi, est beaucoup trop focalisé sur leslèvres de Daw pour ce comporter comme un père .
Alors qu'il le laisse vivre savie. Il est avide de liberté. Il est comme cette note de musique qui s'échappe desdoigts d'un pianiste. Impossible à attraper, impossible à contrôler. Pourtantils essaient, en vain. Ça ne marchera jamais!
Jimi le sait aussi. Il sait qu'il n'arrivera pas à contrôler Daw ou à l'éloigner de moi. Voilà pourquoi il se défoule sur moi. Mais il perd son temps et il n'a pas la moindre idée des conséquences que ça aura sur lui. Surtout, quand j'entends une voix familière résonner dans le couloir.
-Bordel c'était quoi ça?
C'est Daw. Je l'entends dévaler les escaliers.Il a l'air hors de lui. J'ai l'impression que, quelque part, il espère se tromper et mal comprendre la situation. Parce qu'elle semble si irréelle. Pourtant, Jimi a bien pété un câble! Lui qui passe son temps à renvoyer une image si parfaite et calme.
Comment en est-il arrivé à jeter un handicaper dans les escaliers? C'est dingue ce que les gens peuvent faire, quand on les pousse à bout.
-ça va Lek? Tu as mal quelque part?
Mon Daw est enfin au près de moi, à inspecter chaque centimètre de ma peau, comme si elle allait lui crier ma douleur.
-Arrête vois bien qu'il simule...
-La ferme, Jimi!
Je ne l'avais jamais vu aussi énervé. Jimi non plus, j'ai l'impression.Même Kam décide de ne pas intervenir et préfère s'en aller. Tant mieux! On n'avait pas besoin d'un spectateur. Surtout que ça aurait été difficile de sortir mon grand numéro, devant lui.
-Aie! je crie. J'ai mal au bras, Daw. Ça fait très très mal.
-Fait voir!
Il panique et je trouve ça très mignon. En vrai, je n'ai pas si mal que ça. Mais le voir s'inquiéter ainsi est très rassurant. Puis il se relève et saisis mon fauteuil. Il le plie, en menaçant Jimi du regard.
-Excuse-toi!
-Pardon?!
-Tout de suite.
-Tu rigoles j'espères...
Son regard est aussi sombre que les ténèbres. Et, si je ne le connaissais pas assez, j'aurais peur qu'il le frappe. Mais ça ne me déplairais pas. Enfaite, ce serait même très sexy.
-Je dois me répéter, Jimi?
-Si tu crois que je vais m'excuser devant ce...
-Ce quoi ?
Là Daw ne rigole plus. Il le regard avec tellement de rage. Je sais qu'il doit se retenir de lui en foutre une et ça c'est encore plus plaisant que de les voir se battre. Rien que de savoir qu'il serait capable de le frapper pour moi...j'en ai des papillons dans le ventre
Mais il est temps de calmer le jeu surtout que, pour être honnête, c'est moi qui ai commencé tout ça. C'est moi qui ai poussé Jimi à bout. Mais j'avais trop envie de lui dire ses quatre vérités et je ne le regrette pas. Cependant j'ai déjà obtenu ma victoire et ça ne sert à rien de frustrer Daw de la sorte.
-Laisse tomber,j'interviens, ce n'est rien.
-Comment ça ce n'est rien? Il t'a balancé du haut des escaliers et tu veux me dire que ça ne fait rien..
-C'est de ma faute, j'ajoute. J'aurais dû mieux me préparer. Je ne pouvais pas m'attendre à ce que ta famille m'apprécie. J'aurais dû savoir que ce serait compliqué. Qu'ils ne seraient pas comme toi et qu'ils utiliseraient mon handicap pour me rabaisser. C'est de ma faute! J'ai été stupide et naïf.
Bon d'accord, j'ai rajouté un petit extra sur la fin mais je n'ai pas pu résister. Et quand je vois le regard attendrissant et remplie de tristesse qui me lance Daw, je fonds.
-Lek, je m'en fiche de savoir ce qu'ils pensent de toi, il lance en fixant Jimi. Je ne laisserais personne te manquer de respect, sous mon toit!
Le regard amusé des Jimi en dit long. Mais il s'efface en un instant, quand Daw prononce ses derniers mots.
-Je peux inviter qui je veux dans la maison de mon père. Si ça te dérange, tu es libre de t'en aller.
C'est moi que Jimi décide de menacer d'un regard sombre. Mais il est mal placé pour me juger. Lui n'hésite pas une seconde à sortir tous les traumatismes possibles et imaginables pour attirer Daw dans son pieu. Alors je peux bien lâcher quelques larmes.
Il doit comprendre que Daw m'appartient et qu'il m'est totalement dévoué. C'est chose faite quand je passe mes bras autour de son cou et le serre fort.
-J'ai eu tellement peur, je glisse.
-Je sais. Je te tiens maintenant.
Jimi préfère rester droit comme un pic, à nous observer près de l'escalier. Il a l'air dépité. Mais il l'a bien cherché. Première leçon de vie : ne jamais essayer de voler le petit-ami d'un scorpion. Parce qu'ils sont bien déterminé à protéger ce qui leur appartient. Personne ne peut nous battre à ce jeu, et surtout pas un vulgaire blondinet au passé douteux.
Daw me soulève et nous laissons Jimi en plan. Puis il m'emporte dans le jardin. Il à l'air paniqué. Il regarde dans tous les sens, comme s'il cherchait quelque chose. Je comprends enfin qu'il cherche sa voiture.
-On doit t'amener à l'hôpital!
- Ce n'est pas nécessaire, j'essaie de le rassurer.
Mais ça ne sera rien. Il est plus tétu que moi.
-On doit être sûr que tu vas bien, Lek. S'il t'arrive quelque chose, je vais...
-C'est mignon de t'inquiéter. Mais, il y a un autre moyen de t'assuer que je vais bien, je glisse en caressant sa peau. Enfin, si tu en as la force...
Un petit sourire apparaît sur ses lèvres et efface son inquiétude.
-Tu ne devrait pas penser à ça Lek. Surtout après ce qui vient de t'arriver.
-Oh mais je vais très bien à présent.
Je fais glisser l'un de mes doigts le long de son torse.
-C'est plus fort que toi, Daw...il faut toujours que tu m'excites.
Je dépose une série de baisers sur son cou. Puis je remonte, atteins ses lèvres et l'embrasse passionnément.
-Tu joues à un jeu dangereux, il me prévient.
-Vraiment? Je n'avais pas remarqué...
-Tu devrais arrêter, avant que je te prenne sur l'herbe, Lek. Je t'assure que j'en suis capable.
-Mais je n'en doute pas une seconde, je continu en léchant le lobe de son oreille. Enfaite c'est exactement ce que j'espérais.
Il ferme les yeux un instant, submergé de plaisir et quand il les réouvre son regard plonge dans le mien. Je n'ai pas besoin de prononcer le moindre mot. Il sait!
-C'est vraiment ce que tu veux?
-Oui et je veux le faire dans cette voiture, je répond en montrant une berline noire du doigt.
Il ne la reconnait pas mais ricane et avance calmement vers elle. Je jubile.
-Elle est à qui cette voiture?
Je sors un trousseau de clef et déverrouille les portières.
-Ça a de l'importance?je lance
-Pas vraiment...mais je veux savoir où tu as trouvé ces clefs. Tu les a volé?
-Je peux t'assurer que son propriétaire ne les cherchent pas.
Il est septique mais, une fois à l'intérieur, j'arrive à faire taire ses pensées. Il s'assoit avec moi sur la banquette arrière et referme la portière. Je me retrouve en califourchon sur lui et, pour le mettre plus à l'aise, je fais basculer le fauteuil en arrière.
-On va vraiment le faire ici?
-Bien sûr que oui! Où est-ce que tu voudrais qu'on le fasse? J'ai envie de te sentir en moi, là tout de suite, et rien ne pourra me faire changer d'avis. Je veux sentir tes lèvres couler sur ma peau, la faire frétiller, la faire rougir sous tes baisers et me faire oublier où nous sommes.
-Comme s'il n'y avait plus que toi et moi, il me complète.
-Exactement!
Il passe sa main dans mes cheveux et les caresse.
-Malheureusement ce n'est pas aussi facile d'éviter la réalité. J'en sais quelque chose. Elle nous rattrape toujours. Et quand elle le fait, c'est encore plus violent que lorsqu'on se laisse faire.
-Je n'y crois pas! je le corrige. C'est très facile de s'évader de la réalité. Il suffit juste d'être avec la bonne personne.
Il sourit et je le prends pour une victoire. J'ai l'impression d'être le seul à pouvoir le faire sourire et à lui faire oublier, quelques heures, sa réalité. Même si je ne la connais pas dans les détails, je sais qu'elle est assez intense pour qu'il n'ai pas envie de m'en parler. Assez intense pour qu'il m'en garde le plus éloigné. Alors que moi j'ai juste envie d'y plonger à pieds joint.
-Tu perd ton temps à vouloir autant me protéger, je lance.
-Je dois le faire, Lek. Il a beaucoup de choses que tu ignores et je préfère que tu gardes ton innocence.
-Mon innocence? j'en ris presque. Mon pauvre Daw, ça fait bien longtemps que je ne suis plus innocent et tu devrais le savoir. Sinon tu ne pourrais pas t'introduire aussi facilement moi.
Il doit se retenir d'éclater de rire.
-Tu marque un point.
Toujours aussi franc ce Lek😂😂😂. Je vous revois Samedi pour le prochain chapitre!
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