Chapitre 1.1: Daw
Je ne sais plus ce que j'ai pris. Mais ça suffira pour la journée. Je vide un verre de vodka pour mieux faire passer les comprimés et fais tourner mon fauteuil. Tout a l'air si calme et appaisant quand je me lâche. Une pillule magique et en claquement de doigt, c'est comme si je disparaissais. C'est tout ce dont j'ai besoin pour oublier la réalité, deux minutes.
-Daw, sort de là !j'entends Kamnan crier à pleins poumons.
-J'arrive !
Deux petites années de différences et il fait la pluie et le beau temps. Mais, aujourd'huit, j'ai décidé de n'écouter personne. J'augmente le volume de la musique, à faire exploser les hauts parleurs et m'enfonce dans ce fauteuile confortable. Il faut bien qu'il me serve à quelque chose, vu son prix. Comme recevoir de petits cadeaux. Angélina se déhanche entre mes cuisses et je la dévore du regard.
-Qu'est-ce que tu veux, Daw ? Que je te suce ?
-Bordel, comment on peut avoir un corps aussi parfait et une bouche aussi sale ?
Elle hausse les épaules.
-Tu n'as peur qu'on nous vois?
Je souris, puis passe ma main dans ses longs cheveux blonds.
-Officiellement, tu me fais des cours de piano. Tu as oublié?
-C'est vrai.
Elle sourit. Un sourire qui grandi au fur et à mesure qu'elle descend. Je sens ses doigts faire glisser ma fermeture éclair. Je la regarde faire. Mon pantalon me passe sous les genoux. Ses mains froides glissent dans mon boxer et libère mon membre. Lui, il est toujours prêt à s'amuser un peu. Surtout quand elle le fait bouger entre ses lèvres, comme une putain de sucette. Si seulement elle pouvait faire ça toute la journée....
Je me cambre et profite. Elle est si douée.
-Daw, je...
-Chut ! Tais-toi et suce !
J'ai même mis de la musique pour qu'elle garde le rythme. 100 bad deTommy Genesis, il n'y a pas mieux pour se faire plaisir. J'attrape délicatement ses cheveux et les lui attache. Je suis attentionné. Mais je ne résiste pas à l'envie d'empoigner sa nuque pour la guider dans des mouvements plus intenses. Je sens qu'elle souffre un peu. Ses yeux se ferment seuls.
-Tiens bon, princesse. Je n'ai pas le choix. Je dois accélérer: programme chargé.
Les vas et vient intenses ont raison de moi et je jouis enfin. Du sperme frais coule encore entre ses lèvres lorsque je me lève. Je n'ai pas une seconde à perdre. Mais, elle n'a toujours pas compris le message. Elle me retiends le bras.
-Attend !
-Quoi encore ?
Je me tourne vers elle, en remettant mon pantalon. Elle bat des cils et parle avec une voix très mielleuse. J'ai peur de la suite.
-Tu ne m'embrasse pas , Daw ?
-Non.
-Mais...
-J'ai été clair, non ?
Je ramasse mon portefeuille sur le bureau et l'enfonce dans ma poche. Puis je cherche mon téléphone et vérifie mes messages.
-Tu me trompe, c'est ça ? elle balance en me l'arrachant des mains.
-Mais tu as craqué aujourd'hui ?
J'essaye de le récupérer mais elle le glisse dans sa culotte. Je souris.
-Qu'est-ce qui t'amuse ? Je croyais que c'était sérieux entre nous ?
Puis elle se met à pleurer à chaudes larmes.
-Pardon, c'est sensé m'émouvoir ?
-Tu n'as pas de cœur, Daw.
-Ou c'est le pantalon en cuir qui empêche le sang de monter au cerveau. Je m'en fiche, en vrai. Passe mon téléphone !
-Non !
-Ok. J'ai essayé la manière douce.
Je lui fais face, la mine serrée, la machoire contractée. Je n'aime pas utiliser la force mais elle me fait le coup à chaque fois. Pourtant, elle sait qu'on ne fait que coucher ensemble. J'ai été assez clair à ce sujet. Mais, heureusement, j'ai toujours le plan B à disposition. Je glisse la main sous le bureau. Le seul avantage à faire partie de la mafia thailandaise, à part les armes, et d'avoir accès à de précieuses informations. Je sors le dossier et son visage pali déjà.
-Alors...qu'est-ce qu'on a cette fois-ci ?
-Daw...s'il te plait.
Je m'assois sur le bureau pour être plus à l'aise. Le chantage émotionel, c'est vachement épuisant.
-Oh, mais ce ne serait pas l'ordonnance de ta mère. Qu'est-ce qu'elle prend déjà ? Ah oui...des antidépresseurs.
-Oui.
-C'est bien ce que je me disais...
Je me rapproche d'elle.
-Ce serait dommage qu'elle ne puisse plus en avoir.
-Tu ne ferais pas ça !
-Ah bon ?!
C'est plus fort que moi, j'explose de rire.
-Il me suffit d'un seul appel, princesse. Un seul petit appel...
-Si elle ne peut plus suivre son traitement, elle perdra la garde de ma petite sœur et...
-Je m'en fiche. Mon téléphone !
-Non...
Il est moins asuré que le dernier. Mais on n'y est toujours pas. Donc j'exécute ma menace. J'avance vers mon bureau et prend le fixe. Puis je commence à composer le numéro et appelle le médecin de sa mère. En vrai, je le connais par coeur. Je l'ai tellement utilisé. Il ne répond pas mais elle n'a pas à le savoir. Je fais semblant.
-C'est bien Docteur Pom ?
-Ok, ok, tiens ! elle cède.
Je lui arrache mon téléphone portable et raccroche le fixe.
-Tu vois quand tu veux ?
Puis je me dirige vers la porte d'entrée. Je me tourne une dernière fois pour la regarder. Elle est assise au sol, ses joues humides de larmes. La pauvre. Elle me ferait presque pitié. Presque, parce que je n'ai pas l'impression qu'elle a compris la leçon. Je n'ai peut-être pas été assez clair.Oui, je lache du laisse et ce n'est pas bon du tout. J'ai l'impression de toujours me répéter et ça commence à bien m'énerver. Je reprends mon téléphone en main. Son visage pâli de nouveau.
-Daw...pitié...
Cette fois, le docteur répond.
-Allo Monsieur Pom....oui, c'est Daw Yang...
-Daw !
-Annulez l'ordonnance que je vous ai envoyé...
Un sourire se dessine seul sur mes lèvres. Angélina rampe au sol et s'aggripe à mes mocassins. Je vois bien la peine dans ses yeux. Ils sont toujours d'un bleu si pur. On a envie de lui dire oui à tout. Comme à une petite princesse dans son château. Elle utilise ce privilège à chaque occasion mais ça ne marche pas avec moi. Je ne cèderais pas à ces caprices pathétiques. Je lui dirais bien ça mais ce serait une perte de temps. Elle est trop conne pour comprendre. Une vraie débile. Rien ne rentre dans cette petite tête de moineau. J'aurais bien la frappée, des millers de fois, contre le mur, ça n'aurait aucun effet. Pas une seule cellule grise effective. Je connais assez les femmes pour savoir qu'elles ne sont pas toutes comme ça. Mais on va faire avec. Donc, je vais prononcer des mots qu'elle pourra comprendre.
-Daw...pitié, dis-lui que tu t'es trompé.
-Je le rappellerais quand tu seras gentille.
Je dégage mon pied et quitte la pièce. Un studio d'enregistrement est une bonne idée, je pensais. Mais,au final,je ne le l'utilise plus assez. Je ne chante plus. Je n'en ai plus envie. Et pourtant, je le garde. Kamnan voulait le transformer en en bureau. J'ai refusé. Au pire,il pourra devenir un bar à striptease avec boissons payantes. Je connais un bon paquet de soûlards qui en profiteront. Mais,ça nécessite une chose que je déteste faire: socialiser. Donc non.
-Bonjour,Monsieur Daw.
-Bonjour,Monsieur Daw. Le petit-déjeuner est servi.
-Bien. Numéro 2. Numéro 3.
Ici,les gardes du corps n'ont pas de noms. Kamnan considère que ça n'a pas d'importance de connaître leur identité,tant qu'ils font bien leur boulot. Je comprends. Il a un empire de la mafia à diriger. Il n'a pas le temps d'apprendre autant de noms. Et pourtant,je n'étais pas d'accord. Mais,comme vous le verrez,on ne m'écoute pas beaucoup ici. Même quand il s'agit de MA vie.La bonne blague! « Tu n'es jamais là,toujours dehors à faire je ne sais quoi » ou « je me suis dis que tu aimerais que je choisisse. » Je n'ai pas mon mot à dire. Il est le chef. Celui qu'on appelle le « King », le grand roi maudit qui nous dirige d'une main de fer. Il faudrait que quelqu'un le fasse descendre de son trône. Ou sa tête ne passera plus la porte.
Je passe le couloir et arrive au salon. Je n'ai pas envie que qui que soit me parle. Surtout pas aujourd'hui. Je vois Kamnan déguster un café,dans son costume noir. Il a l'air de passer en revu des dossier posé sur la table basse.
-Un autre,numéro 1!
Il le resserre. J'enfonce mes casques sur mes oreilles et met de la musique: Cheeze-Stray Kids. Puis je m'en vais avant qu'il ne me voit. Direction la salle à manger. Il doit bien y avoir quelque chose à manger. Oui,effectivement. La table est rempli. Bien décorée comme d'habitude et pleine de bonnes choses. Ne jamais s'assoir en bout de table. C'est la place de Kamnan. Donc je me mets juste à côté.
-Oui,j'ai bien vu que le sujet était sensible,j'entends Kamnan dire.
Il me rejoint,toujours au téléphone. Mais il interrompt sa conversation une seconde.
-Ça va,toi?
-Biensur,je ment,comme d'habitude.
Il ne me croit pas une seconde. Il prend mon menton entre ses doigts et me force à le regarder droit dans les yeux. Puis il me scrute un long moment.
-Kam,je vais bien...
-Chut!
Il me lâche enfin.
-Je ne veux même pas savoir qu'elle connerie tu as pris cette fois. Mais si je te revois planer de nouveau dans cette maison,j'amène moi-même ton cul en desintox. C'est compris?
J'hoche la tête et baisse les yeux,un peu honteux. Il passe la main sur mes cheveux et les caresse tendrement.
-Tu sais à quel point je tiens à toi,n'est-ce pas ?
Je souris et relève la tête. Je croise son regard compatissant,alors qu'on pose des plateaux devant nous.
-Allez,tu veux une pêche?
-Oui.
Kam mange toujours une énorme corbeille de fruits le matin. Il adore ça mais n'hésite jamais à m'en donner une. Donc je prend le fuit qu'il me tend et croque un morceau. Mais je sens aussi tôt un feu consumer tout mon être. Comme si une bouteille entière de tabasco y avait été versé.
-Ça va?
Je tousse fort et me lève précipitamment.
-De...l'eau...
Les gardes s'activent pour me chercher une bouteille dans le frigo. Je vois Decha,le cuisiner,arriver en fury. Il a une bouteille de lait en main. Je n'ai jamais été aussi heureux de le voir. Je tend les mains mais il refuse de me la donner.
-Pitié...
-Assiez-toi,d'abord.
Je m'exécute et il vide le contenu dans ma gorge. Je l'avale sans hésitation. Bordel,ça fait du bien.
-Doucement ,tu risque de t'étouffer avec autant de plaisir, me taquine Kamnan.
Mais Decha le menace du regard.
-Tu trouve que c'est le moment de faire de l'humour?
Puis il se tourne vers moi.
-Je suis vraiment désolé,Daw. Ça ne t'était pas destiné.
-Pardon?!s'étonne Kamnan.
-C'était pour ton idiot de frère.
....
Première partie de ce chapitre. J'espère que vous avez aimé ❤️
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