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Jungkook
J'enfile délicatement mes gants et me dirige vers la chaîne wifi. Sous les yeux ébahis de Tae, je sors mon téléphone et mets un peu de musique. Advice-Taemin.
—Ça me détend, je lance.
Il reste silencieux donc je ne m'attarde pas plus longtemps sur lui. Le plus important, c'est qu'il est accepté de se déshabiller. À présent il est assit sur le lit, enfouis dans une couette blanche et nous avons peut-être une chance de nous en sortir. Ce qu'il ne sait pas, c'est que nous allons nous faire torturer. Je n'en doute pas une seconde. Hobi voudra vérifier qu'il n'est pas une taupe et moi son complice. Enfin, ça c'est la version officielle.
En vrai, il sera juste furieux de perdre son mécène et voudra se défouler sur deux de ses pions. Un ricanement m'échappe. Je suis le meilleur élément du SRC; je n'ai jamais eu même un avertissement et, à présent, je risque de me faire torturer pour un morveux qui enchaîne les bêtises comme les paquets de bonbons.
Enfin, c'est la vie! Maintenant, je dois m'assurer de sortir d'ici vivant, ce qui ne risque pas d'arriver si ce poison reste dans le corps de Devan.
—À ton avis Tae, je débute en m'accroupissant, où se retrouve l'essentiel d'un poison dans l'organisme?
—Dans le sang?
—Je demande un organe, je m'agace.
—Intestin...Foie.
—Et estomac. Bien.
Pas si bête que ça finalement, par contre pour le sang-froid il faudra repasser. Dès que j'enfonce la lame aiguisée de mon couteau dans son ventre, Tae se lève et se précipite aux toilettes. Il lui faut vite une formation sinon il ne survivra pas longtemps dans ce milieu. Si Hobi veut que son petit protégé devienne un espion digne de ce nom, il va devoir mettre les bouchées doubles. Enfin, ce n'est pas mon problème! Même si...son joli petit cul pourrait me faire changer d'avis.
Je me reconcentre sur le corps et retire les organes problématiques. Puis je les menent dans la salle de bain. Tae à la tête dans la baignoire. Il n'y a pas vomi, il reprend juste son souffle. Par contre, il me gêne là.
—Dégage ! j'ordonne.
Je dois déjà tout faire seul alors ne me mets pas des bâtons dans les roues. J'attrape les organes et les vident dans la baignoire. Puis je fais passer de l'eau et retourne les placer dans leur propriétaire. Enfin, ce qu'il en reste. Il ne reste plus qu'à le recoudre et ce sera bon. Puis Tae et moi nous mettrons d'accord sur la version de l'histoire. Il va falloir la respecter à la lettre et ne pas douter. J'espère que le châtain peureux en est capable. Cela me fais penser que j'ai oublié un détail.
—Tae, viens par là !
On va s'amuser. Il arrive en tanguant et sa peau pâle montre qu'il a littéralement vomi ses tripes dans ces toilettes. Il ne va pas apprécier ma demande.
—Il faut que tu l'embrasse.
—Quoi?
—Ton ADN doit être sur ses lèvres.
En un regard, il m'informe qu'il va s'enfuir mais je cours plus vite et le rattrape.
—Connard! il crie
—Je ne mourrais pas pour toi, Tae.
Je saisi sa nuque et le traîne vers le cadavre.
—Jungkook, je t'en supplie.
—Tu perds ton temps.
Puis j'écrase ses lèvres contre celles de Devan pendant quelques secondes. Quand je le lâche, il se redresse, essuyant sa bouche, du revers de sa main.
—Oh, c'est bon Tae, ça n'a pas duré une minute.
Il me fusil du regard mais j'ai encore tellement de choses à faire. Je démembre le corps en cinq morceaux et les mets dans des sacs plastiques, bien au centre de la pièce. Puis je nettoie le parquet jusqu'à retirer chaque goutte de sang. Tout est enfin prêt donc je demande à Tae de s'assoir près de moi, sur le lit.
—Ils ne vont pas tarder à venir, je débute, Tae tu vas devoir être courageux.
Il hoche nerveusement la tête.
—Devan a essayé de te violer, tu l'as poignardé (je lui tend le couteau) Puis je suis venu t'aider. Ne dévie en aucun cas de cette version.
—Je ne suis pas fou.
—Justement, tu vas le devenir.
Son cœur rate un battement mais il est trop tard, je sais qu'ils sont là. Je me tourne vers Tae qui est terrifié et pose ma main sur la sienne. Puis je pense à la retirer mais il la serre si fort que ses veines ressortent.
—Ça va alller, je le rassure.
*
« Il ne t'a rien fait que l'on ne t'ai jamais fait » tel ont été les mots durs d'Hobi avant qu'il ne gifle son neveu et j'ai compris que nous avions de la chance de n'être « que » torturés. Et quelle torture!
—Vous avez du bon matériel
—Merci Monsieur Jungkook.
—Namjoon fait vraiment du bon boulot.
J'observe le blondinet nerveusement sortir sa panoplie de couteaux et d'autres instruments de torture. Ce n'est pas tous les jours qu'il doit s'occuper d'un haut gradé du SRC. C'est un vrai honneur. Mais il semble qu'il devra encore attendre un peu.
—Sors! Je m'en occupe!
La voix de Namjoon me ferait presque sauter de joie. Blondinet attrape vite ses affaires et laisse la place à Nam qui claque la porte derrière lui. Il s'avance vers moi en passant sa main dans ses cheveux brun foncé.
—Qu'est-ce que t'as foutu Kookie?
—Ah....une connerie de règlement familial.
Il rit à ma blague et me détache. Puis me saute au cou et m'enlace.
—Tu m'as manqué Nam.
—Moi aussi, tu m'as manqué.
J'ai dû faire une pause dans ma carrière pour des raisons personnelles et je viens à peine de revenir. Je voulais retourner dans l'école de formation que je dirige mais Hobi a préféré que je le suive. Si mon supérieur hiérarchique a besoin de moi, je suis dans l'incapacité de le lui refuser. Sauf que cette fois j'aurais dû y réfléchir à deux fois.
—Dis-moi la vérité Kookie, comment Devan est mort?
—Tae l'as buté.
—Arrête, je sais que tu mens.
Je me dégage de lui, me rassois sur le fauteuil et rattache mes mains avec les sangles. Puis nos regards se croisent et je souris tristement à mon ami d'enfance.
—Fais ce que tu as à faire Nam mais....j'ai besoin de savoir un truc.
—Ouais?
—Tae...est-ce qu'il respire encore?
Il se mord la lèvre et réfléchi. Je sais que je le mets dans une situation délicate mais j'ai besoin de savoir.
—Tu t'accroche encore à une recrue? il me réprimande. On a vu comment la dernière a tournée !
—S'il te plaît.
—Oui, il respire encore.
—Merci.
Il semble gêné que je le remercie, surtout quand on sait ce qu'il s'apprête à me faire. Nam saisi une pince et se mets à m'arracher les ongles. Un coup sec, pour que ça saigne bien et risque de s'infecter. Toujours on posant la même question « qui a tué Devan? » et toujours la même réponse « Tae ». Je répète tellement ce prénom qu'il possède mon esprit.
« Tae »
« c'est Tae »
« Tae »
« Tae »
Nam m'attache les poignets à une corde accrochée au plafond, le jet glacial de l'eau s'écoule sur mon corps nu et m'extirpe d'atroces gémissement. Même ma formation ne m'avait pas préparé à cela. Puis il saisi ma nuque et me repose la question. « c'était Tae » je murmure. On me détache et je m'affale au sol, la gorge douloureuse, les lèvres sèches, tremblotant. Hobi a intensifié les méthodes de torture et je n'arrête de penser à Tae. Il est vivante, pour le moment mais est-ce qu'il tiendra? Pas si sûr. Est-ce que JE tiendrais?
On me donne de l'eau chaude à boire, on me bande les yeux et lorsque ma gamelle est posé près de moi, j'entends quelqu'un y pisser. Mais je sais que le but de tout cela est de me détruire pour que je leur dise ce qu'il veulent: la vérité. Mais c'est hors de question, autant mourir!
On pose un oreiller sur mon dos; premier coup de matraque. Cette méthode permet de vous affliger une douleur extrême sans vous briser les os. L'une des premières que j'ai apprise. L'oreiller passe sur mon bras; deuxième coup. Je suis tellement dans les vapes que je ne sais plus qui pose les questions.
—Qui à tué Devan?
—Tae! je crie à pleins poumons. Bordel, c'est Tae.
Ils ne sont pas satisfaits de la réponse. On me traîne dans une pièce d'interrogation, me pose, à moitié conscient, sur une chaise en fer. Une main me tire les cheveux en arrière, alors qu'une femme s'assoit en face de moi. L'inconnu finit par me lâcher et le zombie que je suis tente de rester éveillé.
La femme allume un ordi, le tourne vers moi et met une vidéo. Je la vois poser une question à un prisonnier. « Qui l'a tué ? ». Le prisonnier lui ment clairement et elle l'abat sans hésitant d'une balle dans la tête. Je comprends que c'est ce qu'il risque de m'arriver.
—Hobi sera clément si vous dites la vérité, elle m'informe.
Puis elle se lève, se met derrière moi et braque son arme sur ma tête.
—Qui l'a tué Jungkook?
Je suis épuisé, j'ai envie d'abdiquer. Peut-être qu'Hobi comprendra.
—Qui c'était Jungkook? elle se répète.
Qu'est-ce que vous auriez répondu ?
....
Hello hello, les choses sérieuses commencent. J'espère que vous avez aimé ce chapitre ❤️
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