••
Tae
Le regard noir de Jungkook montre bien qu'il n'a aucune envie de me répondre. Mais il me doit la vérité , surtout s'il veut que je reste dans cette école. Je ne peux pas faire confiance à un homme qui me ment sans arrêt, qui me cache la moindre information et, plus important, le fait sans le moindre scrupule. Si Jungkook veut rester cet homme mystérieux craint de tous, c'est son choix. De même s'il veut garder ses secrets pour lui seul. Mais pas quand ils me concernent. Je veux tout savoir !
-Dis le moi, je le suppli.
Il détourne la tête.
-Tu n'a vraiment aucune pitié pour ce pauvre gamin, ajoute Jimin.
Le vieillard attaché, dont j'avais oublié l'existance, se réveille doucement. Aussitôt, Jimin lui assène un coup. Il est si violent qu'il reperd connaissance.Aie, j'ai mal pour lui mais vaut mieux lui que moi. Je ne pense pas que j'aurais survécu si longtemps à me faire tabasser par ces amats de muscles. Même si ceux de Jimin sont plus subtiles. Il a une taille si fine et une silhouette si équilibrée qu'on les remarque à peine. Mais quand il vous tient, vous passez un mauvais quart d'heure. Le blondinet frotte son poignet douloureux et reprend son discours.
-Ecoute Jk, si je suis devenu aussi méfiant sur cette formation, au point de plonger aveuglement dans les bras de Yoongi, c'est parce que des gens, comme toi, on préféré me cacher la vérité. Oui, elle n'est pas bonne à entendre mais...dans certains cas, elle est nécessaire !
-Bien.
Jk ramasse la pochette noir et en sort un dossier rouge. Il me le tend et, pendant un instant, je pense que c'est un piège. Jimin roule de nouveau des yeux. Je comprends que ce n'en est pas un donc je le réceptionne. Je lance quelques coups d'œil en direction des deux compères, en l'ouvrant lentement. Ils semblent attendre ma réaction avec impatience. Et s'ils avait mis une grenade dedans ? Un moyen simple et rapide de se débarasser de moi. Je les ai quand-même interrompu dans leur séance de torture improvisé.
-Tu vas l'ouvrir ?s'impatiente Jungkook
Du calme. Je m'éxécute enfin et tombe sur plusieurs pages de retranscrptions de conversatons téléphoniques. C'est quoi ce délire ? Je reconnais le numéro d'Ana, mon ancienne partenaire de danse. Je m'arrête un moment et lance un regard interrogateur à Jungkook. Pas de réponse. Donc je continu ma lecture. Mes yeux s'écarquillent de stupeur. Bordel !
Hobi : Tu t'ai occupé du problème ?
Ana : Oui, le petit ne pourra plus danser. Il est à toi.
Hobi : Parfait. Trois millions comme convenu ?
Ana : Si tu veux que je garde ton petit secret, tu vas devoir monter un peu mon chou.
Hobi : ne soit pas trop gourmande, j'aurais pu lui briser le tibia moi-même.
Ana : Alors pourquoi ne pas l'avoir fait ?
Hobi : ça aurait été difficile de le recruter ensuite. Depuis que ses parents sont morts il gache son potentiel à se faire baiser par un bipolaire.
Ana : Ce sont vos problèmes. Moi, j'ai une représentation à Séoul à préparer pour la semaine prochaine. Bye.
Je n'arrive plus à pleurer. La rage et la colère qui inondent mon cœur, retiennent la moindre larme. Je lève les yeux vers Jungkook et il lis en moi comme un livre ouvert. La représentation d'Ana est aujourd'hui...je vais leur rendre une petite visite. Ils s'en souviendront. Je redépose le dossier au sol, aux pieds de Jimin et me retourne.
J'avance lentement jusqu'à quitter le tunnel et suis accueilli par l'air frais du soir. Je traverse le champs de lavande, traverse l'école, sors et marche dans la neige sans compter mes pas. Je cours dans la poudreuse en direction du centre-ville. Combien de temps ? Je ne le sais pas. Je ne sens ni le vent caresser mes cheveux, ni mes côtes tirer et me demander de m'en aller. De retourner au chaud dans ma cellule improvisée.
Il fait bon, les gens sont heureux. La nuit a recouvert la ville de son voile bleuté et les étoiles, bien accrochées, se penchent pour nous saluer. Quant à moi, j'entre dans le plus grand théatre de Séoul. Mes pieds souffrent attrocement, mes pommettes sont gelées, ma gorge douloureuse quand je penètre dans le batiment. Je ne m'adresse à personne et fonce vers la salle de représentation. Les invités, tous tirés à quatre épingles, reçoivent des collations et discutent de sujets qui ne m'intéressent pas.
Soudain, je l'aperçois, Ana, se faufiler derrière la scène. Elle porte toujours son tutu fétiche blanc. Il a été brodé à Milan. Je n'oublierais jamais le jour où elle l'a reçu. J'avais enfin réussi à faire débloquer des fonds pour améliorer les décors de nos spectacles et je comptais, avec le peu qu'il resterais d'argent, m'offrir une nouvelle paire de chaussons. Ils étaient vieux, usés...Et, croyez moi il en faut des entrainements pour déchirer des chaussons aussi solides. Mais, au dernier moment, Ana a exigé une nouvelle tenue. Elle en avait une armoire entière dans sa penderie de princesse mais elle les avait déjà toutes portées. Pauvre petite danseuse pourri-gâté.
Je ne lui ai jamais demandé de m'apprécier. Je ne lui en ai même pas voulu d'être une vraie peste, de saboter mes candidatures aux concours ou de m'insulter de tous les noms quand elle ne réussissait pas ses figures. Alors pourquoi a-t-elle ressenti le besoin de me retirer ma liberté ? De faire de moi un objet, qu'elle offrirait à Hobi.
Elle m'a tout prit, incluant le peu de lumière que j'avais sur moi pour être le seul centre d'intérêt. Mais même ça ne lui a pas suffit. Il a fallut qu'elle me détruise, cette pétasse. Il a fallut qu'elle anéantise le peu d'espoir que j'avais dans mon cœur et tout ça pour quoi ? Trois millions d'euros ? Non . Sa vie ! Je vais buter cette connasse. Elle ne mérite pas la vie si c'est pour détruire celle des autres.
Une part de moi ne veux pas lui faire de mal. Ne pas lui offrir le plaisir de m'avoir atteint. Mais je l'emmerde. Ana sait déjà qu'elle m'a touchée. Je peux compter sur mon oncle pour le lui dire. C'est ce que je me dis en ramassant une barre de fer. Je vais d'abord discuter avec elle, ça ne risque pas de dégénérer, n'est-ce pas ? Non, je n'ai jamais tué personne même si le pauvre Kai a faillit perdre la vie. C'était un accident. Ana cesse sa course et entre dans sa loge. Je la suis.
-Ana !
Elle se retourne. Je suis venu pour parler, avoir des réponse mais, dès que j'aperçois son regard dédaigneux, je bouillonne. Pire, elle affiche un sourire mesquin et je sais très bien ce qu'elle pense. Je lui fais pitié, elle me trouve pathétique. Et, comme dans la salle de bain avec Kai, je suis pris d'une fureur incontrolable. Je lui donne un premier de barre sur sa tête. Un bruit de craquement résonne et elle tombe au sol. Elle est morte sur le coup. Je le sais mais mes bras semblent l'ignorer. Je continu à frapper son corps de toutes mes forces avec cette barre de fer.
Son sang gicle sur mon jogging gris, sur le parquet. Ses cotes sont réduites en purée et laissent entrevoir l'intérieur de son abdomen. Mais la vue de son liquide vital ne me fait plus peur. Je saisit la barre et la plante dans sa poitrine. Puis je m'essuies les mains sur mon t-shirt et me mets à danser, en affichant un sourire béat. Est-ce l'adrénaline ou la folie ? Je n'en sais rien et je m'en fiche. J'ai réglé on compte à cette salope et j'ai décidé de ne plus être cette victime de la société. Je buterais tout celui qui se mettra au devant de mon chemin.
Soudain, j'entends des applaudissements et, quand je me retourne, le visage de mon pire ennemi apparait.
-Bien joué Tae, lance Hobi. Fais coucou à la caméra.
Il me montre les deux caméras de surveillance qu'évidemment je n'ai pas remarquées. Puis il éclate de rire.
-Tu es pathétique Tae, un bon à rien. J'aurais dû t'étrangler à la maternité pendant que ta mère avait le dos tourné. Ça lui aurait évité d'élever un incapable. Ma sœur doit surement pleurer d'où elle est.
-Je ne te permets pas !
-Sinon quoi Tae ? Je suis le seul à avoir un moyen de pression ici.
-Comment ça ?
Hobi quitte la porte et avance dangereusement vers moi. Il aborde toujours son sourire sadique.
-J'ai tes aveux pour le meutre de Devan, Tae. Tu as oublié ? Et, maintenant, mes hommes vont récupérer la videos de ton pétage de plomb sur Ana. Tu es mort !
-Tu bluffe !
-Ah oui ? J'ai des documents comprometants sur tout le monde jusqu'au président. Comment tu pense que je tiends le petit Jungkook fidèle comme un bon toutou ? Tu ne peux pas me battre Tae, parce que je suis plus fort que toi !
...
BAM! Il est intense cet Hobi.
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