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(Tw: violence)

Ça a toujours été son truc de mettre le feu. Ça lui procurait un plaisir intense et un sentiment indescriptible. Un sentiment que je connaissait bien. Cette fièvre qui rempli le corps lorsqu'on tue est si douce. Oui, j'ai su, à l'instant même où mon regard s'est posé sur elle qu'elle n'était pas comme les autres femmes. Elle n'était pas du style à discuter shopping ou même à discuter tout court. Non. Elle était plus du genre à vous poignarder l'âme d'un regard et à pénétrer votre esprit, en un claquement de doigts.

Quand ses lèvres s'étaient posés sur la tasse à café et qu'elle buvait le liquide brûlant, elle a levé la tête. Elle avait le diable en elle. Malgré son air innocent et ses grands yeux bruns.

J'aime m'imaginer qu'on s'est rencontré dans un café, dans une ruelle animé. Mais c'est faux. Ça aurait été trop beau. J'étais son psy. J'étais le seul qu'elle voulait voir. Le seul qu'elle acceptait de voir. Le seul qu'elle pouvait voir. Elle était si belle dans sa camisole blanche et sa petite culotte noire. Elle me faisait toujours face, assis sur les carreaux froids. Et même si je n'arrêtait de lui demander comment elle allait, elle ne répondait pas. Elle avait le regard vide, les lèvres presque cousues. Mais elle était à moi.

A moi.

Son bras saignait toujours. Après qu'elle l'ai mordu de toutes ses forces. Puis elle aimait regarder les gouttes de sang tomber, une par une.

Elle souriait, comme une tarée. Parce que c'est ce qu'elle était: Suki Ren, la cinglée. Tous la connaissait pour avoir agressé les gardiens, à plusieurs reprises. Elle en avait même tué un, un jour. Je m'en rappelle comme si c'était hier. On n'avait pas pu rendre le corps dans cet état à la famille. Il a fallut lui cacher le visage. Suki s'était acharné sur le pauvre homme, sans raison. Comme s'il lui en fallait une...Elle avait juste trop de rage enfouis en elle pour ce monde. Il fallait éviter de trop la bousculer. "Aucun stimulant pour la patiente", il y avait écrit dans son dossier. A juste titre! Je l'ai appris à mes dépends. Elle a balancé la tasse vide et s'est jeté sur mon cou.

Des marques d'un rouge intense....

Mais j'aimais quand elle était violente avec moi. J'aimais sentir ses ongles s'enfoncer dans ma peau, pendant que je me glissais en elle. J'aimais sentir ses coups de reins pressants et passer ma main dans ses longs cheveux blonds. Il y avait quelque chose d'unique en elle. Je l'ai tout de suite su. Mais nous aurions dû être plus discret. Cela m'aurait évité de me retrouver dehors. L'hôpital était intransigeant sur les règles. Et notre petite "amourette" en dérangeait plus d'un. Donc, je me suis fais foutre dehors, sous la pluie, un carton sous le bras. Mais, dans tous les cas, j'en avais marre de toutes ces rumeurs. "Tu abuse d'elle." Suki, faible? Innocente? Ils ne la connaissait pas. Elle m'avait charmé, pas le contraire!

Elle m'a envoûté et a marqué son nom bien profond, sous ma peau. Et j'en ai payé les pots cassés. Mais je m'en fichais bien. J'aurais fais n'importe quoi pour la faire sourire. Comme lorsqu'elle dort. Je pouvais passer des heures à la regarder être heureuse. Je faisais tout pour qu'elle soit épanouis là-bas. Même si ça voulait dire contourner certaines règles. Comme lui apporter une tasse de café ou des biscuits. Des palets bretons... Ses préférés! Je rajoutais des petits smiley sur le dessus. Je prenais le temps. Pour elle. Parce que je l'aimais. Voilà pourquoi je n'ai pas pu me résoudre à la laisser là-bas, seule.

On a fuis, ensemble.

Mais ce qui semblait être une bonne idée a vite tourné au cauchemars. Au début, c'était fun. Elle m'a appris à tuer, comme à cuisiner: avec beaucoup de patience. Elle aimait sentir le vent caresser ses cheveux quand on enjambait ma bécane. Et pour ses problèmes mentaux, je lui prescrivais ses médicaments. Je prenais soin d'elle.

Je le pensais sincèrement.

Mais ça n'a pas suffit. Elle a découvert le plaisir éphémère des drogues. Elle ne restait jamais sobre très longtemps et, quand c'était le cas, on se disputait. Mais, ce jour-là, a été pire que les précédents. Elle a claquée la porte de ma voiture, furieuse. On avait passé la matinée à se disputer. Pourquoi? Suki s'était tapé un mec dans un bar. Comment elle avait pu laisser un autre homme la toucher? Poser ses mans sur son corps...sur ce corps qui m'appartenait? J'étais si énervé. J'enrageais tellement que j'avais peur de la tuer. Je l'ai plaqué contre la voiture. Mais je l'ai vite laché. J'avais peur de perdre le contrôle et de l'étrangler, par la même occasion. J'aurais pu poser mes mains autour de son cou et serrer.

Fort...

Fort?!

Très fort!

Donc je suis parti. Je suis rentré dans ma décapotable grise. La même stupide voiture que j'ai acheté, pour elle! Evidemment! Il faut se l'avouer, Suki était une salope manipulatrice. Elle aimait me faire espérer juste pour avoir ce qu'elle voulait. Elle m'a fait croire qu'on pourrait avoir des projets, un jour. Une famille...Mais c'était des conneries! Donc je l'ai laissé sur le bord de la route.

Seule.

Comme tous ces connards, avant moi.

-Pars! Je n'ai pas besoin de toi!

Ces derniers mots. J'ai été stupide!

Stupide !

Stupide!

Stupide!

Je l'ai abandonné et ils l'ont trouvé. Mon ange a été torturé, tabassée, violée et laissé pour morte dans une ruelle. Du moins, c'est ce qu'a dit la police. Comment j'aurais pu continuer de croire en l'humanité après ça? Le pire? C'était des hommes politiques influents. Donc intouchables. Ça ne servait à rien de se battre. J'avais perdu avant même de commencer à jouer. Je n'étais rien, alors qu'ils avaient tout! Le nom, le pouvoir...Face à eux, j'avais l'air...

Pathétique!

La mort de Suki n'avait pas d'importance. Comme si elle n'avait jamais existé.

Conneries!

Elle était cette impulsion faisant battre mon cœur. Je lui étais totalement dévoué.

Suki... Suki... Suki.... Suki... Suki... Suki... Suki.... Suki.

J'ai écris son nom dans chaque parcelle de mon esprit. Et, quand j'ai soulevé son corps, sous la pluie, je n'ai pas pu retenir mes larmes. J'avais bien trop mal. Son visage était toujours aussi angélique mais sa peau était trop froide. Bien trop.

-Elle est morte monsieur.

Mais j'avais juste envie de la porter. Pourquoi? Pour qu'elle n'attrape pas froid. Tout simplement. Ça n'a servit à rien! Et, pendant des jours, j'ai essayé d'oublier, de faire partir la douleur. Je me laissais couler dans la baignoire. Mais mon instinct de survie reprenait toujours le dessus. A quoi bon? Sans elle, la vie n'avait plus la même saveur. Alors j'ai versé ma rage sur cette ville.

"Un autre coup du célèbre tueur "The Devil".

La vie m'a traité comme un méchant, alors j'en suis devenu un.

"Même les enfants ne sont plus à l'abris. Fermez vos portes et priez!"

Je voulais crier ma peine sur tous les toits. Qu'ils sachent tous à quel point j'avais mal! Pourquoi ils continueraient à vivre leur vie paisible et rangée, quand moi j'arrive à peine à garder les yeux ouverts? C'était injuste! Pourquoi je serais le seul à souffrir? Pourquoi la vie continuait comme si rien ne c'était passé? Hors de question! J'avais droit à ma vengeance.

Et je suis à deux doigts de l'obtenir. J'ai pensé mille fois à tout oublier et à passer à autre chose. Mais même l'univers semble être de mon côté. Sinon pourquoi la police japonaise m'aurait-elle engagée? Surtout, comment ne pas accepter une occasion si belle?

"Monsieur Deimos Ross, j'ai le plaisir de vous annoncer que votre dossier a été retenu. Votre expérience en psychiatrie nous sera très utile au service d'analyse comportemental. "

J'ai acceptée. La couverture parfaite! Il est temps de retrouver ces ordures et de leur faire payer. Qu'ils se tiennent prêts! Le temps ne m'a pas guéri. J'ai transformer ma peine en rage. Son souvenir en arme. Mes larmes en balles.

J'espère que vous savez courir!

J'arrive pour vous!

Enfin! Après que Wattpad ai supprimé l'ancienne version. Vous m'avez motivé à tout reprendre à zéro. J'espère que vous avez aimé. Prochain chapitre, on découvre notre protagoniste Kyo. Je publie chaque Dimanche et je vous préviendrais sur mon profil, avant. Donc n'hésitez pas à vous abonner et à m'écrire!