Chapitre 7: Kyo
C'est déjà assez compliqué d'avoir des enfants sur les affaires, sans qu'il en rajoute! Et il n'a personne sur qui compter que Deimos? Sérieux?! Ce sont les nouveaux meilleurs amis sur Terre? Je ne pense pas. Il veut juste me sortir de mes gong. Je ne lui donnerais pas ce plaisir. J'ai une affaire à gérer et je compte bien le faire, du mieux que je puisse.
-Tantie!
Les garçons me lâchent la main et courent vers une dame au grand chapeau. C'est au moins ça de régler. Je les rejoins, malgré mon appréhension. Parler à la famille n'a jamais été mon fort mais je peux bien faire un effort. A moins, qu'il soit plus judicieux de leur laisser du temps.
Ils viennent de perdre un proche. Être embêté par une policière ne doit pas être le rêve. J'en sais quelque chose. Les pauvres ont déjà dû subir les flash des journalistes, je ne veux pas en rajouter. Donc je ne le fais pas et m'éclipse discrètement. Dans tous les cas, je suis sensé allé voir le médecin et prendre des nouvelles.
Cette affaire est complexe, je le sens. Même si je connais déjà un coupable: un psychiatre énervant. C'est déjà un miracle qu'il n'ai pas débarqué, non invité. Il a l'art de s'inviter sur les scènes de crimes et, même si son aide peut être utile, il n'est pas sensé être sur le terrain. Il n'a pas les compétences pour ça.
Puis il se cache derrière Jay et m'offre ce même sourire satisfait. Comme si j'avais peur de Jay. Je les laisse en vie parce que le pauvre bébé d'Ana a besoin d'un père. Il aura déjà à supporter ce monde de tarés, on ne va pas lui rajouter un handicap!
Pas comme moi qui doit supporter Deimos. J'ai dû être une sacré salope dans une autre vie pour l'avoir comme punition. Je tacherais de me rattraper dans celle-là. En commençant par traiter cette affaire aussi vite que possible. Même si on sait déjà comment ça va finir: pas assez de preuve et Deimos libre comme le vent. Je commence à en avoir marre. Cette fois, je compte bien le mettre au clous.
Et ça s'annonce bien. Quand je rejoins la chambre, je trouve Alex et les médecins en pleine discussion. Comme si mon idiot de fiancé y comprenait quelque chose au jargon médical. Il se contente de l'écouter en hochant de la tête mais je sais qu'il est perdu. Il a cette expression sur son visage. Je décide de les couper.
-Elle va s'en sortir?
Le médecin lance un regard inquiet dans sa direction. Mais il est plutôt optimiste.
-Le plus compliqué était de la sortir du coma. Mais ça ira.
-Qu'est-ce qui a provoqué le coma?
-L'incendie.
-Un incendie volontaire?
-Oui.
C'est étrange. Je suis Deimos depuis un moment et mettre le feu n'a jamais été son truc.
-Vous êtes sûr ?
-Puisse qu'il te le dit! s'emporte Alex
Quelle mouche l'a piqué? Ça doit avoir un lien avec notre petite discussion, plus tôt. Il doit faire le patron pour retrouver la face. Mais je décide de ne pas le suivre dans son jeu.
-Ok. Et le mari? Son cadavre est à la morgue de l'hôpital?
Ils se lancent un regard perplexe et restent silencieux un moment. Ce n'est pas bon signe. Qu'est-ce que l'autre taré a encore fait?
-Quoi? Qu'est-ce qu'il y a?
-Euh...nous n'avons pas retrouvé de cadavre.
-Pardon?! Je comprends pourquoi les journalistes sont à l'affût!
-Enfaite c'est pire, ajoute Alex. Tu ne reconnais pas la femme?
Je me tourne vers elle mais son visage ne me dis rien.
-Une cousine éloignée dont j'ai oublié l'existance?
-Tu trouve le temps de faire de l'humour?
-Désolé.
-C'est la femme de Jun Min.
-« Jun Min » comme dans Jun Min le beau-fils du premier ministre?!
-Bingo.
Mon visage pâli. Mais j'ai bien entendu. Deimos a perdu la tête? C'est un coup à finir sur la guillotine. Au sens propre du terme. Peut-être que les français pourront nous en prêter une. Et nous iront regardé le spectacle devant un bon pic-nique. Après tout, c'est bien à ça que ça servait, non? Pour le fun!
-Vous avez cherché aux environs? je demande en fouillant ma poche.
J'en sors mon téléphone et commence déjà à composer son numéro. Autant aller chercher les informations à la source. Il est 10h, à présent, aucune chance qu'il dorme. Même si son carnage de la veille a dû l'épuiser. J'espère qu'il a gardé de la force pour répondre à mes questions.
-Je reviens, je préviens en m'éclipsant.
Puis je ressors et reste dans le couloir. Je ne veux pas qu'Alex entende ça. La situation est déjà assez tendu entre nous. Et puis, il est le premier à qui j'ai dis que mon psy était un tueur en série. En vain, il m'a pris pour une folle. S'il ne me crois pas, je garde mes infos pour moi. Rien à faire qu'il soit mon chef. Je vais régler cette histoire.
Évidemment, monsieur Deimos se fait désirer jusqu'au bout.
-Bordel, répond!
J'ai bien envie de lui expliquer ma manière de penser mais je tombe sur sa messagerie vocale. Ici Deimos Ross. Je ne suis pas joignable pour le moment. Mais vous pouvez toujours essayer mon numéro d'urgence. Et, si vous ne le connaissez pas, alors...vous n'êtes pas assez important à mes yeux pour me joindre. » Le culot!
Mais, heureusement, je l'ai ce numéro à la noix. Il me l'a donné après une intense dispute. Je ne sais plus à quel sujet c'était mais il c'était excusé et me l'avait donné. Un petit cadeau. Mais le vrai cadeau était ses excuses. Premières fois que je les entendais et sûrement la dernière. Mais j'en ai bien profité, le temps que ça a duré. A présent, je veux juste qu'il décroche ce maudit téléphone.
-Je te manque déjà, little heart?
Enfin.
-Qu'est-ce qui t'as pris? Le beau-fils du premier ministre?
-Hum...et alors?
Je m'arrête un moment. J'essaye sérieusement d'être concentré mais sa voix rauque du matin est légèrement...déconcertante. Donc je ferme les yeux. Mais des images assez évoquantes surgissent. Je les réouvre. Reprend-toi, idiote!
-Tu veux finir pendu sur la place centrale?
-Hum...ça te gênerai tant que ça?
-Je te veux en prison mais pas décapité! Et puis...ma tête risque bien de suivre à un moment.
-Pourquoi donc? Tu as bien essayer de les prévenir de qui j'étais. Mais Alex est bien trop stupide pour comprendre!
-Attention à ce que tu dis!
Je n'aime pas cette manie qu'il a de dénigrer mon fiancée. On dirait qu'il cherche la moindre occasion de le faire. Ce n'est pas une compétition!
-J'attends tes excuses, Deimos!
Mais elle n'arrivent pas.
-Deimos!
-Je suis...quelque peu occupé là...je peux te rappeler?
-Oh.
Je crois que j'ai pris l'habitude qu'il soit toujours disponible pour moi, comme une chose acquise. Mais il a des patients dont il doit s'occuper.
-Tu es en plein consultation?
-Hum...non.
C'est une blague?
-Tu es avec...une fille.
-Pas exactement...
-Alors qu'est-ce que tu fabrique?
-J'essaye de me calmer.
-Te calmer?!
-Oui. Ce chemisier rouge sang et ce collier de perles me font tellement d'effet, si tu savais...
Il délire?! Sûrement! Puis ça me frappe. Il décrit, à l'identique, la tenue que je porte.
-Ton pantalon noir est plus moulant que d'habitude et ta teinte de rouge à lèvres plus sombre. Tu l'a changé?
-Où es-tu, Deimos?
Je tourne légèrement la tête mais ne l'aperçoit pas. Il est forcément là. Sinon, comment il peut remarquer des détails que même mon fiancé n'a pas remarqué?
-Arrête de te cacher, je sais que tu es là !
Un léger rire lui échappe.
-Je t'ai dis que j'essayais de me...calmer. A moins que...
-Que?
-...tu ne veuille t'en occuper toi-même.
-Non!
Je répond sans la moindre hésitation.
-Tu es sur, Kyo? Parce que...ton corps conte une toute autre histoire.
-J'en suis sûr !
-Alors pourquoi tes yeux sont clos?
Il a raison. J'essaye de calmer les pulsations de mon cœur. On ne le sait pas assez mais c'est dur de ne pas être insensible quand un homme vous désire autant. Et affiche son désir plus clairement que votre propre fiancé. Mais ça ne veut pas dire que je vais céder. Je connais mes priorités. La première est cette mission.
-Où est le corps, Deimos?
-Tu es tellement belle ma Kyo.
-Deimos!
-Ok. Répond à une question et je te le dirais.
Je n'ai plus rien à perdre.
-Vas-y !
-Tu as aimé la consistance de ton lubrifiant, hier?
Je manque de m'étouffer. Il a bien dit ce que je pense?
-De quoi tu parle ?
-Celui que tu utilises sur ton vibro. Celui caché dans la commode...
-Tu es rentré chez moi?!
-Tu t'éloigne de la question. Comment il était?
-Je ne répondrais pas à ça!
-Tu veux trouver ce corps ou pas?
Je le hais!
-Je...elle n'était pas mal.
J'en rougis.
-Bien.
-Je me demandais aussi pourquoi il était chargé et déjà humide. Maintenant je sais...
-Désolé, je n'ai pas pu résister à l'envie de le lécher. Donc je l'ai fais, à gros coups de langue.
Cet amour obsessionnel devient de plus en plus intéressant😏
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