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Chapitre 2: Kyo


*

Ça doit faire une dizaine de minutes que les gouttes d'eau caressent mon visage. Je suis bien consciente. Je pourrais ouvrir les yeux et me lever mais je n'en ai pas la force. Et si je me forçais à le faire, tout deviendrait trop réel. Parce que je ne peux pas rester dans le déni: il a gagné ! Encore une fois, Deimos a été plus fort que moi.

Il ne rate pas une occasion de me le rappeler. Il sait que,même si j'en meurs d'envie, je ne peux pas l'arrêter. Le balancer à l'équipe? J'ai essayé! Ils ne veulent que des preuves.

« Tu as oublié comment faire ton boulot, Kyo? »

« Je ne sais pas comment ça fonctionnait au FBI mais ici, on a besoin de faits.»

« Je comprends mieux pourquoi ils t'ont foutu dehors. »

Ils ne me croient pas. Ce n'est pas étonnant. Tous le monde aime Deimos. Il est discret, calme et charmant. Je suis le mouton noir de l'équipe. Celui dont on essaye de se débarrasser par tous les moyens. Et,croyez-moi, mes coéquipiers savent être créatifs. Que ce soit pour me décrédibiliser ou m'humilier.  Comme cette fois où ils m'ont laissé chercher un suspect de meurtre pendant des semaines. Alors qu'ils l'avaient déjà arrêté et mis sous les verrous.

Oui, j'ai eu droit à tous les serments inimaginables. Mais ils ignorent qu'ils n'ont pas besoin de se donner autant de mal. Il n'y a rien qu'ils puissent me dire que je ne me suis pas déjà dis à moi-même.

« Idiote »

« Incapable »

« Bonne à rien! »

Vous voyez? C'est mon hobby favoris. Et pourtant je ne mérite pas ce traitement. La vérité c'est que je suis partis du FBI parce que j'en avais marre qu'on me parle de ma famille. Sous prétexte que je suis la fille d'un yakuza, ils me consultaient pour le moindre petit psychopathe. Comme si je les comprenais. Comme si je pouvais lire dans leur esprit et anticiper leurs prochains coups. On n'est pas dans un putain de Marvel!

Je n'ai pas de super pouvoirs de télépathie. Eux non plus! Personne ne sait ce qui se trame dans l'esprit d'un psychopathe,sauf peut-être d'autres psychopathes... Je n'en suis pas un! Mais ils ne voulaient rien savoir. Dès le moment où j'ai mis les pieds dans ce bureau de malheur, ils s'étaient déjà fait leur idée sur mon compte. Et elle n'était pas très fameuse...

« Tu pourrais faire son profil... »

« Tu dois être doué pour ça, Kyo! »

« Tu as déjà tué quelqu'un, Kyo? »

Non mais ça ne va pas tarder...Qu'est-ce qu'ils en savent de ma vie? Un coup d'œil rapide dans un dossier bidon et ils pensaient me connaître? Parce qu'en vrai, un bouquin entier sur ma vie, ne suffirait pas.

Oui,mon père était un Yakuza et,oui, je dois être aussi cinglé que lui. Mais lui était plus que ça . Il aimait le sang. Il aimait le voir couler sur sa peau blanche et lécher cette lame rouge au bords dentés, après l'avoir enfoncé encore et encore dans un coeur battant. Il aimait lire la peur dans leur regard quand il murmurait ses choses obscène à leur oreille.

C'était plus fort que lui. Mon père était un sadique qui aimait voir ses proies souffrir. Il ne pouvait pas s'en empêcher! Mais c'était sa vie à lui. C'était leur vie à eux...Pas la mienne! D'ailleurs, ils l'ont vite compris. Et ils m'ont éjecté.

Tout le clan. Sauf mes parents. Eux, ils se sont battus pour moi. Et ils l'ont payé de leur vie, un matin d'automne dont le souvenir laisse un goût bien trop amère. J'aimerais tellement pouvoir l'oublier. Effacer ma mémoire d'un claquement de doigt, ou m'arracher les cheveux, un par un, jusqu'à tout oublier. Mais ça ne servirait à rien. J'ai déjà essayé. J'ai beau m'être frappé la tête contre le mur jusqu'à en saigner, les images restaient toujours aussi nettes.

J'ai d'abord cru qu'ils dormaient. Ma mère avait l'air si paisible sur ces draps rose poudrée. Ces mêmes draps sous lesquelles je me cachais. Parce que j'aimais me faufiler dans leur lits quand j'avais peur. Et c'était presque toujours le cas. J'étais une vrai froussarde et pourtant mon père continuait de croire en moi.

時に合えば鼠も虎となる

« Quand il le faut, la souris peut devenir un tigre ».

Tu es un tigre,Kyo! Tu es plus forte que tu le pense. J'en parierai ma vie! Il l'a fait! Mais, lorsque j'ouvre enfin les yeux et fais face à la noirceur de la nuit, je me demande...si ça en valait la peine. Si j'en valais vraiment la peine.

Peut-être que non. Mais je dois continuer à me battre. Sinon leur mort n'aura servi a rien. Mes larmes et ma peine n'auront servi à rien. Donc je me lève, totalement trempé. Super... Deimos aurait pu m'abandonner dans un lieu couvert, quand-même! Ça ne manque pas,ici! Mais ça aurait été moins marrant...

D'ailleurs,comment il a fait pour m'endormir? Aucune idée mais ça doit avoir un lien avec ce point douloureux à la hanche. Une piqûre, évidemment ! C'est si basique que ça en est pathétique. Ils ne vont pas me rater demain. Je me suis faite avoir comme une débutante. Sauf si, quelque part, je me suis laissé faire.

-Taxi!

Peut-être que je ne suis pas aussi faible et naïve qu'ils le pensent. Après tout, je n'ai pas réussi à intégrer le FBI et la police japonaise sur un coup de tête. Je vais leur montrer qu'ils ont fait la plus grosse erreur de leur vie: sous estimer une femme. Surtout quand elle est en colère.

Mais,avant, je dois rentrer chez moi. La nuit va être courte. Je le sais dès que mon pied pénètre mon bel appartement. Juste le temps de me servir une bière, et d'envoyer valser mon pantalon. J'ai toujours préféré être en petite culotte. Plus de liberté!

Puis je vais chercher tous les dossiers que je cache sous mon lit. Ils sont sur Deimos,évidemment. Il a peut-être l'impression que je l'oubli mais ce n'est pas le cas. Il est mon obsession! J'ai les yeux bien rivés sur lui. Je surveille ses moindre faits et gestes. De même pour ses meurtres. Je veux savoir ce qu'il fait à la moindre seconde jusqu'à avoir assez de preuves pour l'arrêter.

Et,ce jour-là, je ne donnerais pas ce plaisir à mes collègues de leur laisser briller dans la lumière. Ces porcs avares ne le méritent pas! J'en ai marre de ces hommes incapables, cachés derrière leurs bureaux et les privilèges que leur offre cette société pourrie jusqu'à la moelle.

Non, quand j'arrêterais Deimos, je lui mètrais moi-même les menottes, en lui offrant mon plus large sourire. Et quand il croisera mon regard, il y lira mon euphorie. Parce que j'aurais attendu ce moment si longtemps...

Voilà pourquoi je continu à aller à ces séances. Cette mascarade et ce pouvoir de décision qu'il pense avoir sur ma vie va vite connaître une fin. Il va regretter de m'avoir provoqué tant de fois.

Il va regretter de m'avoir connu.

Il ne le sait pas encore. Mais il aura le temps d'y réfléchir en prison, enfermé dans sa petite cellule de cinq mètres carré. Bordel, cette image pourrait presque me procurer un orgasme, tellement c'est jouissif. Mais ne nous emballant pas trop vite. Je dois apporter la preuve claire et incontestable que Deimos et The Devil sont la même personne.

La similitude de noms et le sens d'humour éclaté ne suffira pas. Mais j'avance. Déjà, je dois écrire la conversation qu'on a eu, mot par mot à l'identique dans mon carnet. J'y ai répertorié tous les mots qu'on s'est échangé depuis cette fameuse nuit où il m'a montré...son côté sombre.

Rien que d'y repenser me donne des frissons. A moins que ce ne soit un courant d'air. Impossible ! Toutes les fenêtres sont fermées. Alors pourquoi j'entends celle de la chambre claquer?

Je prends mon arme et décide d'aller voir. En priant pour y trouver Deimos assis sur mon lit. Ça réglerait un paquet de problème de pouvoir le buter et plaider la légitime défense. Malheureusement, l'occasion ne s'est jamais présentée jusqu'ici. Même si ses goûts musicaux suffirait à lui valoir la pendaison.

-Miaou...

Miaou?! Je crois que c'est la fin pour toi ma vieille. Tu perds la boule! La fenêtre est bien ouverte mais pas de Deimos. Donc je range mon arme. Il n'est pas du style à attaquer par derrière. S'il était là, il se serait déjà montré depuis bien longtemps. Hors là je ne vois qu'une boîte posée sur mon lit. N'y touche pas!

Mon instinct ne m'a jamais menti mais elle est plutôt chou avec son petit ruban rouge. Et surtout, cette boîte miaule! La vie d'un être sans défense est en jeu. Donc je prends mon courage à deux mains et l'ouvre.

Un petit chat noire.

Bordel qu'il est est mignon!

Accompagné d'un mot évidemment !

« Pour que tu ne sois plus jamais seule, poussin.

Ton Deimos.»

J'en ai la nausée!

Petit chapitre pour la saint-Valentin ❤️ J'étais inspirée et puis vu l'engouement que cette belle histoire, je me devais de ne pas vous décevoir.

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