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Chapitre 15: Kyo

Tout avait si bien commencé. Il avait avoué et, plus je parlais, plus il avouait de choses. Tout y est passé. Même la mort plus que suspecte du beau-fils de Mr. Min. Sa langue s'est déliée. Il m'a dit comment il avait piégé sa femme, puis s'était caché chez eux. Puis comment il a pris son temps pour le torturer.

-C'est tout un art, Kyo. La moindre erreur...et tout le plaisir disparaît.

Deimos n'a pas retenu ses mots, détaillant chacun de ses gestes et même « le son exquis des gouttes de sang coulant sur le parquet ». Ou encore la joie qu'il a ressenti en disséquant son corps.

-Tu es cinglé!

Un petit sourire.

-C'est de l'art. Tu ne peux pas comprendre. J'ai mis des années à le maîtriser et à l'apprendre.

-Qui a été assez inconscient pour t'apprendre un truc pareil?

La seule question logique à poser. Mais si je m'attendais à la réponse...

-Un ancien membre des services russes.

-Évidemment...

-Puis j'ai pu mettre en pratique tout cet enseignement...sur lui.

-Oh...

-Malheureusement il est mort assez vite...il n'a pas pu me voir manier la scie circulaire.

Pardon?!

-C'est très pratique sur les os...le démembrement reste la meilleure manière de cacher un corps.

-Je n'avais pas besoin des déta-...

-Enfin quand on n'a pas une bonne vingtaine d'acide sulfochromique sous la main...

-Ça suffit!

A présent, il n'y a pas que la légiste qu'il terrifie. J'ai beau toujours le fixer dans le blanc des yeux, j'ai juste envie de revenir sur ma décision et ouvrir cette maudite porte. Quite à y aller avec les dents. Juste pour ne pas rester avec lui. Ce n'est pas sain de connaître autant de choses sur ce sujet. Pourtant j'en ai vu passer des criminel. Je pensais que rien qu'il pourrait dire ne m'affecterait. Le démembrement, le meurtre...je connais bien le sujet.

J'ai vu de ces cas passer par ici. Mais quelque chose me gène. Ça doit être son sourire s'élargissant à chacun de ses mots, comme si des images de la scène lui revenait. Ou peut-être que je me rappelle toutes ces fois où nous nous sommes retrouvés seuls dans une pièce ou dans une voiture. J'imagine bien toutes les choses qu'il aurait pu m'y faire. Et j'aurais à peine eu le temps de crier à l'aide.

Il le sait, comme moi. Ça devrait le réjouir que je panique un peu. Mais bizarrement mon inquiétude semble le perturber.

-Ça ne vas pas, Kyo?

Il pose sa main sur la mienne. Je la retire à temps.

-Oh mais ne t'inquiète pas, little heart. Toi, je ne te ferais jamais de mal. Sinon, je ne pourrais plus t'observer dormir, la nuit...

C'était sensé me rassurer?

-Tu n'as pas le droit de faire ça, Deimos. C'est illégal!

-Vraiment?

Il fait le faux étonné.

-Arrête-moi dans ce cas...

J'y travaille...Enfin, j'y travaillais. Jusqu'à ce que les choses dégénèrent. Jusqu'à ce qu'il me pose cette simple question:

-Tu es sûr que cet interrogatoire te servira a quelque chose, Kyo?

-De quoi tu parles? Tu me demandes si tes aveux complets me serviront? Sur quelle planète tu vis, Deimos? Évidemment !

J'aurais dû me rappeler que Deimos a toujours deux coups d'avance. Je pensais maîtriser la situation, n'hésitant pas à lever la voix et à l'affronter. Mais lorsqu'un bruit sourd résonne dans la pièce, nous nous taisons. Et, vite, notre querelle devient bien futile. Je pose mon regard sur le côté et trouve la légiste au sol. Bordel...J'accours vers elle et m'accroupi. Son visage a pris une teinte rouge et elle attrape son cou de ses deux mains.

-Respirez!

Je la palpe, lui inspecte la bouche, vérifie que rien ne se soit coincé dans sa gorge. J'essaye de l'aider à respirer mais rien n'y fais. Non! Elle ne peux pas mourir. Pas ici, pas maintenant. Surtout que tout allait bien. Je suis dépassée par la situation alors que Deimos la regarde comme un animal agonisant au sol.

-Merde!

Je ne sais pas quoi faire. Je panique. Je ne peux que regarder cette détresse sur son visage. Elle a peur. Peur de mourir. Et je me sens si inutile. J'ai beau dégager ses voies respiratoire et lui faire un léger bouche-à-bouche , rien n'y fais.

-Deimos, va chercher la trousse...

-Non, il me coupe sèchement.

Je me tourne vers lui, furieuse.

-Deimos!

Mais lui se contente de regarder la montre à son poignet.

-C'est bientôt terminé...

-Que...quoi?!

-Tu perds ton temps, Kyo. Je ne tue pas pour échouer. Même si je dois finir à la main...

Non, ce n'est pas vrai! Il n'a pas pu...Je ne l'ai pas quitté des yeux. Il...il...Soyons réaliste, c'est forcément lui!

-Comment?

Il sourit.

-Comment, Deimos? je crie à pleins poumons.

Il ne répond pas mais, en suivant son regard, je comprends enfin. Le stylo d'insuline. J'étais si occupée à me battre avec Deimos que je n'avais pas vu que la légiste l'avait utilisé. Il a dû remplacer l'insuline par autre chose. Ce qui veut dire qu'il n'y a rien à faire. Il a raison. Il n'a jamais raté sa cible. Pourquoi il commencerait?

Mais la vérité est bien trop douloureuse à accepter. Je veux la sauver. Et je ne suis pas la seule. Je peux entendre Ana taper sur la vitre, sûrement pour la briser. Mais ça ne sert à rien. Elle ne se brisera pas.

-Arrête de te torturer, Kyo...

J'aimerais bien lui crier de la fermer mais il a raison. Alors je prends la main de la légiste et la serre fort. Il ne reste qu'à essayer de la calmer pour qu'elle parte rapidement. Cette porte ne s'ouvrira pas. A moins qu'Alex apparaisse par magie et je n'ai pas les outils nécessaires pour l'aider. Ça me brise le coeur.

-Je ne connais même pas son nom...

Une larme coule. Ça émeu assez Deimos pour qu'il vienne s'accroupir près de moi. Mais je n'ai aucune envie de rester près de lui. Et quand il passe sa main dans mes cheveux, je me dégage violemment.

-Fous-moi la paix!

-Kyo...

-Ecoute-moi bien espèce de taré. Si ce n'était pas pour elle, je serais déjà partie.

-Je sais...

-Non, tu n'en sais rien! Tu ne sais pas à quel point je te déteste pour...pour me refaire vivre ça. Encore une fois.

-Tu parles de ta mère?

La gifle est partie seule.

-Je t'interdis de parler d'elle!

Utiliser ce que je lui ai confié en thérapie pour faire l'homme compatissant...c'est petit de sa part. Comme ça l'est de me faire revivre ces mauvais souvenirs.

-Désolé, je ne voulais pas te blesser.

Il sait que, ce fameux jour, où mes parents sont morts, ma mère n'est pas décédée sur le coup. Mais, pendant que j'attendais les secours. Je me suis allongé près d'elle, parce que j'ai compris qu'ils arriveraient trop tard. Et je lui ai souris, pour la rassurer. Pour qu'elle s'en aille en paix. J'ai attendu que ses paupières se ferment puis j'ai pleuré toutes les larmes de mon corps.

L'affreux sentiment que j'ai senti ce jour me hante toujours. Et ce souvenir n'hésite pas à refaire sur face à la moindre occasion. Il le sait. Alors pourquoi me faire repasser par ça? Mieux, comment il peut essuyer mes larmes et me regarder dans les yeux sans le moindre scrupule?

-Je devais le faire...

-C'est ce que tu te dis pour dormir la nuit?

Même si, au fond, je sais qu'il n'en a pas besoin. Il aime tuer. C'est même son passe-temps préféré. Mais j'aurais voulu qu'il s'en passe cette fois. Et ne pas sentir la vie quitter le corps de cette femme innocente. Pourtant, je l'entends rendre son dernier souffle. Mes larmes coulent de plus belles. Je veux rester dans le déni. Elle va réouvrir les paupières! Il le faut.

-Elle est partie, Kyo.

Mais je ne lâche pas sa main.

-Kyo...

-Comment tu as pu?

-Je suis désolé...

Et même si j'ai envie de le repousser, je le laisse m'enlacer. Je n'ai plus la force de résister et fond en larme. Mes larmes ruissellent et trempent sa chemise mais je m'en fiche. Comment il a pu me faire ça? Je sais que notre relation a toujours été compliqué. Nous ne sommes pas amis mais je pensais...qu'il m'épargnerais ça.

-Tu aurais pu la tuer plus tôt...

Tout mon corps tremble. Je n'arrive même pas à le tenir. Et lui ne daigne même pas me donner une réponse digne.

-J'ai mes raisons. Un jour, tu comprendras. Pas aujourd'hui mais ça viendra.

J'en doute.

-Oh et elle s'appelait Lola.

Ça ne suffit pas de l'avoir tué. Il me bombarde d'informations sur elle. Comme si ça allait calmer mes pleurs.

-Elle aimait les oiseaux. Ses parents avaient un centre de...

-Arrête!

C'est tout ce que j'arrive à crier.

-Désolé, je ne suis pas doué pour réconforter les autres.

J'avais remarqué. Mais je préfère ne pas le contrarier. Je viens de me rappeler que je suis coincée avec lui jusqu'à ce soir.

En vrai, on s'y attendait un peu. Sinon l'histoire aurait été bien courte😅🖤

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