༄

▂LORQUE QU'ON APPREND QU'UNE PERSONNE DE NOTRE ENTOURAGE SE FAIT BATTRE, on dit souvent que l'on ne le savait pas. Que cette personne cachait bien son jeu. Bianca aurait presque aimait pouvoir les prononcer, ces mots.

Mais JJ l'avait pourtant prévenu. Même si il en parlait avec tellement d'indifférence, comme si ce n'était pas grave. Et Bianca avait fait l'erreur de le croire.

Même si dans un sens, elle s'était toujours rendu compte que c'était beaucoup plus grave —elle avait dû le soigner tellement de fois.

Mais après avoir insisté pendant quelques temps, elle avait abandonné, elle n'essayait pas d'arranger la situation, elle le consolait juste.

Elle avait abandonné JJ.

Mais il ne peut pas lui reprocher, il l'avait aussi abandonné plusieurs fois. Et elle était la personne qui avait été le plus là pour lui.

Pourtant même ses paroles n'arrivent pas à calmer la culpabilité qui frappe la brune de plein fouet.

Elle a envie de pleurer. Mais elle se ressaisit, ce n'est pas son tour. Elle le réconfortera, et ça même si Bianca n'est pas la meilleure dans ce domaine.

Alors, maladroitement elle entra dans le jacuzzi, là où JJ exprimait pleinement son mal-être. Là où JJ montrait à quel point il est détruit par tout ça. La haine s'est envolée, il ne reste que de la peine.

Et JJ et Bianca dans un jacuzzi.

L'eau froide lui fit hérisser les poiles, mais son regard reste complètement bloqué sue JJ. Du moins sur son visage, elle ne peut pas regarder encore une fois son torse recouvert d'ecchymoses.

« JJ... » murmure Kie
« Non ! Te met pas à chialer je vais bien. »

Elle a le coeur sur la gorge. Le visage du blond se tord en une grimace. Et même si Bianca avait réussi à retenir ses larmes, et ça depuis quelques minutes, elle n'avait plus pue.

Parce que c'est JJ.

« C'est super, non ? Tout est... » dit-il, sa voix baissant pour ne finir qu'en un seul murmure

Et que même si depuis quelques secondes elle était restée à un mètre de lui, les bras ballants, à peine avait-il finit sa phrase, que soudainement Bianca le pris dans ses bras.

Cette étreinte n'avait rien avoir avec celle qu'elle avait partagé avec Jo'. Avec Jo' elle ne se mordait pas lèvres pour ne pas sangloter. Celle là était pleine de rage, de douleur.

Pourtant ça avait presque était une bouffée d'air pour les deux.

« Je n'ai pas pu le faire. » sanglota JJ en entourant le taille de la brune de ses bras
« Je sais. » murmura t-elle en lui caressant le dos, le serrant un peu plu fort
« Je ne le supporte plus. » s'écria JJ

Sa voix craqua. Le blond la serrait tellement fort, son corps était traversé par de violents tremblements. D'aussi loin qu'il se souvienne, il n'avait jamais pleuré autant.

Mais ça c'était juste parce que c'était trop. Trop de peine, trop de temps qu'il retenait ça, trop de temps que ce poids lui comprimait la poitrine, qu'il avait envie d'hurler.

Mais pourtant en sentant les petites mains de sa voisine dans son dos, rapidement rejoint par les bras de ses deux autres amis, là, à ce moment, c'est comme si une chaleur avait emplie sa poitrine.

« Je te promet que ça va s'arranger. » lui chuchota Bianca

༄

▂LES AUTRES ÉTAIENT PARTIS DEPUIS QUELQUES TEMPS. Alors comme à chaque fois, JJ et Bianca s'était retrouvé dans le vieux hamac du jardin de cette dernière. Habituellement ils se plaignaient, ils refaisaient le monde, ils rigolaient, pleuraient mais aujourd'hui, seul un silence pesant chargeait l'atmosphère.

Et c'est bientôt l'odeur du joint de JJ qui empesta les alentour.

« T'as pas déjà assez fumer ? »
« Visiblement pas assez puisque j'entends encore ta sale voix. »

Apriori il n'était pas près à parler. La fumée qui sortie de sa bouche réchauffa légèrement Bianca qui trembla de froid, complètement trempé. Mais pas assez pour qu'elle ne se lève chercher une couverture chez elle.

« En passant, prend moi le champagne et la vodka à côté du jacuzzi. »
« T'as même pas encore totalement dessoûlé que tu vas déjà te reprendre une cuite ? »
« T'as tout compris. »

Elle souffla.

« Tu sais que en théorie je devrais t'en empêcher, hein ? » demanda la brune
« Oui. Mais je sais que tu me connais assez pour savoir que j'en ai vraiment besoin. »

Son regard ne décrocha pas du léger feu de bois en face de lui. Elle fit quelques pas avant de s'arrêter, se tournant vers lui.

« JJ... tu sais que... enfin laisse tomber. »

Les mots étaient là, près à sortir. Mais elle avait l'impression que JJ s'était totalement fermée. Et elle n'arriva pas à l'interpréter.

Elle chercha quoi dire tout le long de son petit trajet. Et arriver près du siège elle s'arrêta.

Depuis quand faisait t-elle attention à ce qu'elle disait avec JJ. C'était JJ, son voisin, son ami. Enfin, un ami qu'elle avait embrassé quand il était bourré
—peu importe c'était il y a un an.

« Eh oh ! Bianca ! T'est là ? »
« Oui j'arrive. »

Elle posa toutes les bouteilles avant de prendre la bouteille de vodka, et d'avaler plusieurs gorgées directement dans le goulot.

« Oh. Du calme. » fit JJ en lui arrachant la bouteille des mains.
« Moi aussi je vais me déchirer la gueule. »
« Non. T'as une mauvaise descente. »

Il l'observa quelques secondes; une mauvaise mine, les yeux rougis et la jambe qui bouge frénétiquement. Elle était en pleine crise de nerf.

« Putain JJ, tu sais très bien que je ne met jamais mal, mais là... »
« C'est bon. Tiens. »

Elle souffla en arrachant la bouteille des mains du brun. L'alcool lui brûla la gorge, et elle fit une sale grimace, mais le sentiment de plénitude qui l'encerclas effaça le reste.

Bianca Byerly ne tenait pas l'alcool, c'était un fait établi. Alors quand elle tira de grosse taffe et que la chaleur du cannabis pénétra ses poumons, c'était le début de la fin
—littéralement.

Et en plus JJ était dans le même état, enfin, en un peu moins high. Les deux semblent détendu, à peine capable d'ouvrir les yeux.

« JJ... arrête de charger tes joins comme ça. »
« Je les charge pas... c'est toi t'es faible. »

Pendant un long moment ils ricanèrent, complètement euphorique dû à toutes les substances dans leur sang. Puis tout était retombé pour ne laisser seulement un sentiment de détente dans l'air.

Elle souris puis son regard se pose sur le ciel.

« C'est beau. »
« Si c'est pour dire de la merde, ferme ta gueule. » grogna t-il en tirant un bout de la vieille couverture
« Tu peut arrêter d'être grognon trois secondes, merde. J'essaye de te remonter le moral. »
« Pour ça, pas la peine de parler. Et j'ai pas besoin que tu me remontes le moral. »
« Si justement. »

Il lui lance un regard noir.

« J'ai pas envie de parler de ce qu'il s'est passé tout à l'heure, ok ? »

Elle se tut. Néanmoins, elle continua de bouger nerveusement.

« Bon, Bianca y'a quoi. »
« Rien. Enfin si. J'y pense depuis tout à l'heure. C'est je- tu sais tu m'as jamais caché que ton père était un fils de chien, et moi j'ai... juste rien fait. » bredouilla la brune

Il la regarda quelques secondes avant de ricaner.

« Bon... » il tira une taffe de son joint « Tu pouvais rien y faire. Alors arrête de culpabiliser parce que mon père est un con. Et de toute façon, ça arrive pas souvent. » il lui sourit —enfin il essaya

Ça sonnait faux. Bien évidemment que ça arrivait souvent, toute le monde le savait. Mais il connaissait Bianca, et si il ne le faisait pas, elle allait s'en vouloir pour le restant de sa vie.

« Tu peut pas rentrer chez toi. »

Il lui prit le bras, et joua avec ses nombreux bracelets.

«  Je sais. D'ailleurs, est-ce que je pourrais rester chez toi un petit moment. » demanda le blond en passant une main dans ses cheveux
« Le canapé est libre. »
« Cool. »

Bianca ferma les yeux quelques secondes, comme pour profiter de ce moment. Parce ce qu'elle le sait, c'est un moment de détente juste avant la tempête.

Elle a envie d'exploser. Mais elle ne peut pas. C'est JJ qui est mal, pas elle.
Et c'est bien pour ça qu'à deux heures du matin, elle avait continuait à boire.

by starlets_
1411

↯

salut

je sais que ça fait littéralement des mois que j'ai pas posté et j'espère que vous êtes encore là

et c'est pour ça que ce chapitre est vraiment long

et je l'aime trop sérieux

sinon dites moi ce que
vous en avait pensé !

avec mes salutations les plus distinguées
Al-