Chapitre 44
Point de vue de Tobias:
Je suis réveillé depuis un certain temps maintenant mais je reste dans le lit avec Tris encore endormie dans mes bras. Je lui caresse tendrement les cheveux tandis que je pense à notre avenir. Je ne sais pas comment je serais dans dix ans. Je ne sais pas si j'aurais les mêmes amis dans dix ans. Je ne sais pas si j'aurais le même travail dans dix ans. Mais une chose est sûre pour moi, je serais encore avec Tris. Je vais passer ma vie avec elle, c'est une certitude. Je l'aimerais encore dans dix ans.
Elle est la personne à qui je tiens le plus, je ne la laisserais jamais partir sauf si ce qu'elle souhaite. Si nous venions à nous séparer - ce qui j'espère n'arrivera jamais -, je préfère la voir heureuse avec quelqu'un d'autre plutôt que malheureuse. Bien sûr, ce serait invivable pour moi mais je ferais tout pour prendre sur moi et la laisser vivre.
Cependant, en ce moment, notre couple se porte très bien et je n'ai aucun soucis à me faire là-dessus. Je préfère cela à nous étant en froid.
Je repense à ce que m'a dit Zeke. Sa "copine" l'a quitté hier. Il nous voit tous heureux en couple et il m'a avoué être un peu perdu. En réalité, ce n'est pas lui qui m'a appelé mais c'est Uriah. Il a trouvé Zeke dans un état déplorable et avait besoin de mon aide. Je ne l'ai pas dit à Tris pour ne pas l'inquiéter. Il y a d'autres problèmes qui le travaillent mais il n'a pas voulu m'en parler, ni même à Uriah. Je ne comprends pas ce qu'il se passe. Cela ne peut pas être dû uniquement à une fille. Généralement, c'est un coureur de jupon, je ne l'ai jamais vu se poser avec une fille plus d'une semaine. Il y a forcément autre chose. Je ne l'ai jamais vu dans cet état, c'était vraiment perturbant. Je vais essayer d'en savoir plus sur cette histoire.
Tris se blottit plus encore en moi en murmurant mon nom. Je souris, elle parle en dormant, cela lui arrive parfois. Je dépose mes lèvres sur ses cheveux blonds. Elle m'a fait promettre de la réveiller. La dernière fois je ne l'ai pas fait et elle s'en ai voulu. Je décide donc de la réveiller en l'embrassant doucement. Ses paupières s'ouvrent pour me laisser découvrir ses yeux que j'aime tant. Elle me sourit et m'embrasse à nouveau. Elle se couche sur moi, mon visage entre ses mains et mes mains sur sa taille. Elle s'écarte et pose son front sur le mien.
"Je t'aime." me dit-elle.
"Je t'aime encore plus."
"J'en doute."
Je m'apprête à lui répondre mais elle me bécote les lèvres avant de se lever. Elle ne porte rien d'autre que ses sous vêtement et ma chemise. Je ne parviens pas à poser mes yeux sur autre chose qu'elle.
"Tu aimes ce que tu vois?" me demande-t-elle narquoisement. Je rougis d'avoir été pris sur le fait.
"J'adore ce que je vois." je réponds en souriant.
Elle rit doucement puis entre dans la salle de bain. Elle en ressort quelques minutes plus tard et me rejoins dans le lit. Je me penche pour l'embrasser mais son téléphone sonne. Je retombe sur le lit en grognant. Elle rigole puis décroche son téléphone. Visiblement, c'est Christina. Elle raccroche quelques instants plus tard. Je l'interroge du regard.
"C'était Christina. Elle me demandait de sortir cette après midi mais je lui ai dit que j'étais déjà prise."
"Ah oui? Et avec qui?" je lui demande avec un sourire joueur.
"Il y a une rumeur qui court comme quoi j'aurais un petit ami. Tu le savais?" me demande-t-elle, joueuse elle aussi.
"Non." Je niche mon visage dans le creu de son cou et commence à embrasser sa peau. Je la sens frissonner sous mes lèvres et je souris. "Dis moi en plus sur lui."
"Eh bien, il est incroyablement beau. Il a des yeux bleus splendides. Il a toutes les qualités qui puissent exister. Tu es sûr que tu ne le connais pas?" Je remonte mon visage au niveau du sien.
"Je crois bien reconnaître quelqu'un dans ta description."
"C'est un homme unique et que j'aime beaucoup."
"Ah bon? Et comment s'appelle cet homme très chanceux?" Elle rit.
"Il s'appelle Tobias Eaton me semble-t-il."
Mon sourire s'agrandit encore plus et je brosse mes lèvres contre les siennes. Elle sourit contre mes lèvres. Elle s'écarte et je fais la moue.
"On ne devait pas faire un gâteau?"
"Si mais il peut attendre non?" je plaide en embrassant sa mâchoire.
"Non non non. Je veux le faire maintenant comme ça, on en aura pour ce soir!" Je soupire. Elle se lève d'un bond et m'attend, debout.
"Eh! Tu ne cuisines pas avec ma chemise!" Elle hausse les épaules et l'enlève. Elle se trouve maintenant en sous vêtements et m'attend de pied ferme. "Tris, je ne vais jamais pouvoir t'apprendre à faire un gâteau si tu es hablillée comme ça...."
Elle soupire et se dirige vers la commode. Elle en sort un de mes vieux T-shirt que je ne porte plus. Elle l'enfile.
"Et là, tu vas pouvoir?"
"C'est un peu mieux." Mes yeux balayent ses jambes nues.
"Tobias. Tobias!" Je relève la tête. "Tu viens?" me demande-t-elle en fronçant les sourcils.
J'hôche la tête, me lève et la suis. Elle me prend la main et me mène à la cuisine. Je lui indique ce qu'il faut qu'elle attrape. Elle essaye d'attraper un saladier mais le placard est trop haut, même lorsqu'elle se met sur la pointe des pieds. Je souris, elle est mignonne quand elle est comme ça. Je vais l'aider.
"Je déteste être petite." se plaint-elle.
"Moi, je trouve ça mignon." je déclare avec un petit sourire. Elle me frappe sur le bras. "Eh! Pourquoi tu m'as frappé!" je m'insurge.
"Parce que tu te moques de moi!"
"Mais, je ne me moquais pas. J'étais sincère. Je te trouve trop mignonne quand tu essayes d'attraper quelque chose mais que tu n'y arrives pas parce que tu es trop petite. Et puis, je n'aime pas les filles trop grandes."
"Je ne vois pas ce qu'il y a de mignon là dedans." Je me rapproche d'elle et l'attrape par la taille.
"Si tu te voyais comme moi je te vois." Je l'embrasse entre les sourcils. "Si on commençait ce gâteau?" je lui demande.
Elle hôche la tête, enthousiaste. Je sors tout ce dont nous avons besoin du frigo et pose tout sur le comptoir. Par la suite, je lui montre comment casser de oeufs et comment peser la farine. Ses gestes sont maladroits au début mais elle prend confiance en elle et ses gestes deviennent plus précis. Je pèse le sucre puis la regarde faire; elle s'applique vraiment.
Elle me regarde, en attente des prochaines instructions. Je me place derrière elle et lui montre les gestes à faire. Je sais que je n'ai pas besoin d'être si proche d'elle pour lui montrer comment cuisiner mais je ne peux pas m'en empêcher. De plus, elle n'a pas l'air de s'en plaindre, au contraire.
Une fois que nous avons fini la pâte, nous la versons dans un plat puis mettons le tout à cuire. Nous commençons à ranger la cuisine quand, tout à coup, Tris me lance un poudre blanche à la figure : de la farine.
"Eh! Pourquoi tu as fait ça?" je proteste. Elle éclate de rire.
"Ça te va bien le visage blanc tu sais?"
Je fais mine de rien et prépare ma revanche en silence. Dès qu'elle a le dos tourné, je prends une grosse poignée de farine dans ma main. Je me dirige discrètement vers elle et lui étale le tout sur le visage. Elle lâche un cri de surprise.
"Tobias! Pourquoi tu as fait ça?!" La voir, le visage et les cheveux plein de farine me fait rire. "Et ça te fait rire en plus!" Elle prend le pot de farine et me verse tout dessus. Je n'y vois plus rien; j'ai de la farine partout dans les cheveux et les yeux.
"Tris! Pas tout le paquet! Je n'y vois plus rien!" Je l'entends éclater de rire. Je sens ses mains essuyer mon visage.
"Tiens, tu as des yeux?" dit-elle en riant. Je secoue la tête pour faire partir le plus de farine possible. Il y en a partout dans la cuisine. Je soulève Tris dans mes bras et l'emmène dans la salle de bain. "Tobias, lâche moi!"
Je laisse la porte de la salle de bain ouverte. et m'avance vers le miroir. Tris va fermer la porte mais la laisse entrouverte pour que je ne sois pas mal à l'aise à cause de ma fichue claustrophobie. Je nous regarde dans le miroir; nous sommes dans un sale état. Nous cheveux n'ont jamais été aussi blancs.
"Dis, je vais aller prendre une douche si tu n'y vois pas d'inconvénients." me prévient Tris.
"Non! C'est moi qui y vais en premier! Je m'en suis pris plus que toi!"
Tris est déjà dans la douche et je l'y rejoins.
"Si on y allait en même temps?" je lui propose.
"Ça me va."
Je prends le shampoing et commence à lui laver les cheveux. Ensuite je les lui rince en faisant attention de ne pas lui mettre de savon dans les yeux.
"Tu vois que c'est pénible d'être petite! Je ne peux même pas te laver les cheveux!" se plaint-elle. Je ris doucement et m'asseois dans la douche pour qu'elle soit à hauteur de ma tête. "Ah, ben voilà!" Je souris même si elle ne peux pas me voir.
Elle attrape le savon et me lave patiemment les cheveux pour faire partir toute la farine. Une fois qu'elle a fini, elle me rince les cheveux.
"Et voilà! Tu es tout propre!"
Je ris et me relève. Nous nous rhabillons et retournons dans la cuisine. Je vérifie la cuisson de notre gâteau et j'intime à Tris de venir voir. Elle s'approche et s'accroupit devant le four.
"Il a l'air trop bon!" s'exclame-t-elle.
Je m'accroupis à ses côtés et regarde notre "oeuvre". Il est vrai qu'il n'a jamais été aussi beau. La sonnerie sonne, nous faisant sursauter tous les deux. C'est la sonnerie pour nous annoncer que la gâteau est cuit. Je me relève et tends la main à Tris pour l'aider à se remettre sur ses pieds. Je sors prudemment le gâteau, en faisant attention de ne pas me brûler. Je le pose délicatement sur le comptoir. Tris s'approche et sent l'odeur qui s'en dégage.
"Ça sent vraiment bon!" s'émerveille-t-elle.
"Laissons le refroidir quelques minutes, c'est encore chaud." je la préviens. Elle hôche la tête.
"Tu crois qu'il est bon?" elle me demande.
"Nous l'avons fait ensemble donc oui, je suis sûr qu'il est excellent." Elle rigole.
Je me souviens tout à coup de son cadeau. Je lui dis que je reviens et je pars le chercher dans la chambre. J'espère qu'il va lui plaire. Je le pose dans le salon, je lui offrirais plus tard. Je reviens dans la cuisine et je trouve Tris de couper notre gâteau.
"Tu peux me sortir deux assiettes?" me demande-t-elle.
Je m'exécute. Une fois qu'elle a servi les parts, je prends les assiettes et les ammène dans le salon. J'ai posé le paquet sur la table.
"Oh, c'est mon cadeau?" s'extasie-t-elle, curieuse.
"Oui, mais tu ne l'auras qu'après avoir fini ton gâteau." Elle soupire de déception.
"D'accord."
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Salut!
Voilà le 44ième chapitre, en espérant qu'il vous plaise!
Tinefan~ ♥
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