Bonsoir tout le monde ! 🥰

Je reviens avec un OS surprise pas prévu du tout (je l'ai écris ce soir sur un coup de tête pour Natsumi - j'avais un élan d'amour -) sur les Stray Kids 😉

Il fait 1649 mots.

C'est un Chanlix (Chan x Felix), found family. Il n'y a donc aucune romance (enfin c'est vous qui voyez)

Ce n'est que le premier jet, je l'ai seulement passé sous Antidote pour enlever un maximum de fautes, mais ma personne et le logiciel ne sont pas infaillibles. Si vous voyez des fautes, ou autres, n'hésitez pas à me le signaler.

J'espère qu'il vous plaira ✨

Cet OS est donc un cadeau surprise pour Why_not_Ellana

Allez lui donner de la force, elle écrit extrêmement bien et traite de sujets intéressants avec de la représentations. Surtout qu'elle a sorti le premier chapitre de sa deuxième partie de sa fanfiction sur le cirque sur les SKZ récemment ☀️🌊😘

En espérant que le One Shot vous plaise ! 🥰🙏🏼

Bonne lecture ! 💙

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𝐹𝑜𝑢𝑛𝑑 𝐹𝑎𝑚𝑖𝑙𝑦

« - Désolé Chan, mais tu sais qu'en ce moment les temps sont durs avec les conséquence de la pandémie, la crise de l'énergie, la guerre dans les pays de l'Est, ainsi que l'augmentation des taxes. »

Oui, Chan le savait. C'est d'ailleurs cela qu'il l'avait empêché de se lancer dans la vie active pendant des mois. Le gouvernement coréen avait mis en place des aides pour les jeunes en difficulté, il avait alors payé son loyer tout juste en se serrant la ceinture. Résultat, au lieu de prendre du poids comme la majeure partie de la population, il avait beaucoup maigri. Cela avait été dur, être enfermé dans son petit appartement étudiant, trace de ses anciennes études à peine achevées, enfin, si on pouvait appeler cela une fin digne de ce nom. Tout ce que Chan retenait c'était cette rupture brutale due au virus qui avait paralysé et contaminé le monde entier. Il avait voulu rentrer, voir ses proches, sa famille. Sa petite sœur et son petit frère lui manquaient, ainsi que ses parents, mais surtout Berry, la chienne de leur famille. Ils étaient en Australie, là où il avait passé toute sa vie. Lui était parti faire ses études de musique dans une grande école à Séoul. C'était son rêve. Il savait qu'il avait une petite chance de percer ici. Ses parents lui avaient laissé cinq années pour étudier et se lancer dans cette industrie. Ils croyaient en lui et le soutenaient, mais si cela ne marchait pas, il devrait rentrer. Une part de lui aimerait revenir, vivre chez papa et maman comme avant, mais en même temps il refusait de laisser son rêve à l'abandon. Pourtant, c'était ce qu'il faisait non ?

Depuis l'épidémie, il avait peiné à vendre ses productions, à se faire connaître ou rejoindre un groupe. Ce n'était pas faute d'essayer, il avait contacté pas mal de gens sur des forums, les réseaux sociaux. Il postait ses productions sur YouTube, SoundCloud et Spotify. Il avait au maximum une centaine de j'aime, ce qui était déjà pas mal, mais pas assez. Il avait essayé de faire des concerts par-ci par-là, proposant même de chanter ou rapper, alors que lui, ce qu'il préférait c'était créer de la musique pour que d'autres posent dessus. Peut-être aussi parce qu'il n'avait jamais eu vraiment confiance en lui et se disait que d'autres sont bien plus talentueux que lui.

C'était le vingtième refus en une semaine. La plupart du temps, il n'avait même pas de réponse, aucun mail, aucun SMS, aucun appel. Non, les gens n'avaient plus le temps pour quoi que ce soit, et surtout pas pour un jeune qui osait encore rêver.

La fin de l'année se rapprochait, les frontières s'étaient réouvertes, il devrait bientôt rentrer, dire à ses parents qu'il avait échoué. Il se dit que si ce bar l'avait encore envoyé balader, qu'ils pouvaient aller se faire foutre et qu'il n'aurait pas besoin d'eux. Mais en même temps, il avait envie de se noyer, se noyer dans son chagrin, dans l'alcool. Lui qui d'habitude aimait tant surfer à la sortie des cours. Sentir le sable entre ses orteils, l'odeur du sel dans les narines, le vent dans ses cheveux blonds bouclés. Quand il était sur une vague, il oubliait tout. Le fait qu'on lui ai toujours répété qu'il était trop gentil, que c'était le personnage secondaire de la vie des autres, qu'il était gênant quand il rapait, que sa musique ne marcherait jamais. Ce genre de paroles, il les plongeait au fond de l'océan et espérait qu'elles ne remonteraient jamais tutoyer l'écume à la surface.

Il s'installa alors au comptoir et commanda le premier truc qui l'inspira sur la carte. Il vérifia son compte, soupira en voyant les chiffres si bas. Au pire, il ne mangerait pas non plus demain, et après-demain. Ou il volerait les invendus de la supérette dans laquelle il bossait pour pouvoir payer son loyer. Ces mêmes pertes que son patron lui refusait de prendre, comme les pourboires et les autres nombreuses choses illégales que se permettait ce vieux crouton. Chan le détestait, mais il souriait à chaque fois qu'il le voyait, faisait des courbettes, remettant sans cesse les termes honorifiques, car cet argent, il en avait besoin. Il était hors de question pour lui de quémander de l'aide à ses parents. Il avait trop de fierté, et il aurait trop honte. Ils lui avaient fait confiance. Il voulait leur prouver qu'ils avaient eu raison et qu'ils pouvaient être fiers de leur fils aîné.

Heureusement pour Chan, tout n'était pas si sombre. Sur l'un des forums, il avait rencontré un mec : SpearB. Il prodait et rappait comme lui. Ils avaient commencé à parler et s'étaient rendu compte qu'ils avaient été à la même école. SpearB, de son vrai nom : Seo Changbin était son cadet de deux ans. Il lui envoya un message pour le supplier de venir au bar avec lui se saouler la gueule. Chan ne voulait pas se mettre minable tout seul, mais plus que ça il avait besoin d'un ami. Changbin lui répondit rapidement et lui demanda s'il pouvait venir avec un ami. Chan grogna, il n'était pas dans le mood pour rencontrer des gens. En temps normal, il aurait sauté de joie. Il adore ça, rencontrer des gens, apprendre à les connaître, créer de nouvelles relations et parfois même de belles amitiés. Mais ce soir, Chan n'avait pas la tête à ça. Il pensait plutôt à son futur loyer à payer, à son billet pour l'Australie, aux nouvelles lettres de motivations qu'il devra rédiger et autres trucs du genre qui le travaillait. Pourtant, Chan n'était pas quelqu'un qui baissait les bras facilement. Demain, il sera déjà reparti d'une nouvelle énergie - bien évidemment, après avoir décuvé - et écumera toute la ville pour trouver un endroit pour se produire. Il relancera Binnie pour qu'il recontacte le petit génie qu'il avait déniché sur SoundCloud, un certain J.One extrêmement doué avec qui ils aimeraient monter un groupe. Oui, demain Chan, composera un nouveau morceau sur les cicatrices de la vie, sur la discipline et la passion, qu'il postera sur ses réseaux sous le nom de CB97.

Sauf que tout cela, ce sera demain. On est dans l'instant présent, et au lieu de le vivre, Chan ressasse le passé et psychote sur le futur. Il en a marre de cette routine. Se lever, bosser sur ses sons, imprimer des CV et lettres de motivations, les amener aux quatre coins de Séoul, puis partir travailler à la supérette jusqu'au petit matin, dormir, puis recommencer. Les seuls changements étaient les jours où il ne bossait pas de nuit. Ce n'était pas une vie.

Il était pris dans ce cercle vicieux à broyer du noir au-dessus de son verre d'un alcool trop fort qu'il n'apprécierait même pas, détestant cela. Quand Changbin lui sauta dessus entourant son bras musclé autour de ses épaules.

« - T'en fais une de ces têtes. Tu t'es fait recalé c'est ça ?

Chan ne trouva pas la force de répondre, il hocha tout juste la tête.

- Oooh, on les emmerde. Ils sont pas capables de voir ton talent ces merdes.

Quelqu'un l'observait en retrait. Ah oui, c'est vrai, l'ami de Changbin.

- Je te présente Felix. Il vient d'Australie comme toi.

Tout d'un coup, l'arrivant devint intéressant. Chan se mit à l'observer. Il était plus grand que Binnie - enfin, ce n'était pas bien difficile - il avait des cheveux roux et de taches de rousseur. Mais surtout il avait un sourire à vous en couper le souffle.

- Hi, fit-il d'une voix extrêmement grave.

Le contraste avec son apparence de fée perturba Chan. Il resta sans voix.

Changbin lui tapa l'épaule.

- Bah alors, dis bonjour au moins.

- Salut. » bredouilla Chan.

C'est à cet instant que tout se déclencha, Chan et Felix partirent dans une conversation dans un anglais avec un accent australien à couper au couteau que Changbin ne comprit pas du tout. Très vite, le petit se sentit exclu et partit dragué sur la piste de danse. Les deux expatriés parlèrent de leur enfance en Australie, de leur venue en Corée, leur éducation mixte, leurs frères et sœurs - en l'occurrence deux sœurs pour Lix (car oui, Chan lui avait déjà trouvé un surnom, il se retenait d'ailleurs de l'appeler Sunshine ou Sunny). Car Felix était une étoile qui avait illuminé son ciel ce soir-là. Même les nuages les plus opaques n'avaient pu cacher la lumière de cet adorable garçon. Il ne le connaissait pas très bien, mais il sentait déjà en lui ce qu'il n'avait jamais ressenti auparavant. Bien qu'il aime sa famille plus que tout et qu'ils l'ai toujours soutenu, il ne s'est jamais senti compris. Chan était l'enfant spécial de la famille. En quelques phrases de l'Australien, Felix avait saisi qui il était vraiment, il avait dit des mots qu'il aurait toujours voulu entendre. Felix était comme la maison, mais en mieux. Il lui rappelait tous les bons côtés de l'Australie. Tout en l'écoutant parler de son rêve d'intégrer un groupe de kpop en tant que danseur, chanteur et rappeur, Chan récupéra les étoiles qu'il avait perdues dans ses yeux. Le roux lui rappelait pourquoi il était venu ici dans ce pays, pourquoi il se levait tous les matins. Sans le savoir, Lix l'avait sauvé. Enfin, non, car c'était à Chan de se sauver. Mais il avait été le déclic.

Ce soir-là, ils parlèrent jusqu'au petit jour. Changbin les raccompagna jusqu'à l'appartement du blond, ne voulant pas qu'ils se fassent agresser sur la route. Les deux Australiens ne voulaient plus se quitter, souhaitant faire durer ce moment jusqu'à la dernière seconde. Pourtant, ils ne se faisaient pas de soucis. Non, Chan ne se faisait plus de soucis. Car il savait qu'en Felix il avait trouvé un frère, sa famille. Celle qui serait là pour lui, ici.