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IX | Un petit tour sur le darknet

Chapitre 9 : Un petit tour sur le darknet

(Je viens de capter que j'ai appelé la meilleure amie de Leslie « Primerose » et que je parle d'Hunger Games un moment dans le chapitre... 😂😂😂)

   La mère de Sarah était partie, cette dernière affirmait qu'elle allait retrouver un quelconque amant vu que son père n'était pas là non plus, parce que lui aussi trompait sa mère.

   — C'est sympa cette ambiance familiale, commenta Primerose.

   — Ouais, génial. En attendant... y a des tacos pour nous toutes seules ! s'exclama Sarah.

   Primerose commença à imiter sa mère qui mangeait, avec ses manies de bourge, mais comme c'était avec un tacos dégoulinant de sauce, c'était à mourir de rire. Elles se lancèrent donc toutes le défit de manger des tacos avec les bonnes manières poussées à l'exagération et elles ne passaient pas une seconde sans rire. Sarah essaya même un moment de manger son tacos avec un couteau et une fourchette mais ce fut un désastre. Leslie s'en était même mis dans les cheveux. Elles passèrent plus de temps à nettoyer qu'à manger, mais comme tous les délires, ça finissait par partir trop loin et elles finirent par nettoyer aussi avec des gestes précieux et un air pincé, lorsqu'elles arrivaient à reprendre leur sérieux. Elles remontèrent dans la chambre de Sarah en grignotant des biscuits.

   — Et si on se regardait un film ? proposa Sarah.

   — Très bonne idée, dit Leslie qui n'avait jamais l'occasion d'en voir.

   — Okay mais quoi ? demanda Primerose.

   — On va chercher, dit Sarah.

   — Pas un film d'horreur hein, prévint Primerose.

   Elles s'installèrent donc sur le lit et lorsque Sarah ouvrit son ordinateur, la page du LSS s'afficha.

   — C'est quoi ça ? demanda Sarah.

   — Heu... des recherches, répondit précipitamment Leslie.

   Ses deux meilleures amies la fixèrent en fronçant les sourcils.

   — Tu crois pas que c'est du fake cette histoire ? En plus ça date de l'été dernier... y a plus rien eu sur eux depuis, tombés dans l'oubli, pourquoi tu t'intéresses à ça ? demanda Sarah.

   — C'est pas du fake. Regarde les photos des caméras de surveillance, protesta Leslie.

   — Mouais c'est tellement de mauvaise qualité qu'on ne peut même pas savoir si c'est un montage ou pas, dit Sarah.

   — Je ne pense pas que ce soit une fake news. C'est quand même le site officiel du journal local, pas une copie ou quoi que ce soit. Ils n'écriraient pas ça si c'était faux. Et s'il y a un témoignage du chef de la police c'est qu'il y a certainement eu un témoignage pour de vrai. Et quand on fait un montage, on s'arrange pour retirer tous les doutes possibles... là les photos sont floues. En plus la retranscription de l'image sur écran est légèrement arrondie, ce doit être de vieilles caméras, dit Primerose.

   — Ah bah désolée de ne pas avoir ton intelligence, marmonna Sarah.

   — Bon, on le regarde ce film ? demanda Leslie, pressée de changer de sujet.

   Sarah ouvrit Netflix et elles laissèrent Primerose choisir ce qu'elle voulait. Finalement elles regardèrent Passengers parce que Jennifer Lawrence était l'idole de Primerose et qu'elles n'avaient pas voulu regarder les Hunger Games parce que Primerose les leur avait fait voir au moins vingt fois chacun.

   Primerose dormit avec Sarah dans son lit et Leslie choisit le petit matelas gonflable par terre pour pouvoir faire ses recherches tranquille. Elle attendit d'être certaine que les filles dormaient —elle dut attendre trois heures et demie du matin— pour prendre l'ordi de Sarah en cachette. Alors... elle reprit ses recherches où elles en étaient et tomba sur un site américain qui relatait l'évasion des sept plus dangereux membres de la « NWYB mafia » (c'était ainsi que le gang s'appelait). S'ils étaient seulement sept à s'être évadés, qui étaient les trois autres sur les photos ? Pourquoi LSS en avait compté dix ? Sûrement des alliés. Mais comment diable des évadés de prison avaient pu prendre l'avion au nombre de dix ou sept réunis sans se faire remarquer ? Une femme un peu trop dénudée et des hommes au visage plongé dans l'ombre de leur capuche, c'était quand même légèrement suspect, pourquoi personne ne les avait arrêtés avant qu'ils n'arrivent sur le territoire français ? Elle chercha des articles plus récents, mais apparemment le gang avait réussi par se faire oublier en à peine plus d'un an. La police en avait fait le cadet de ses soucis, et Leslie pensait qu'ils n'arriveraient jamais à attraper aucun d'entre eux s'ils avaient pu s'évader de prison et passer les douanes. Leslie pensa à un jet privé. Mais un jet privé, ça se remarque !

   — Qu'est-ce que tu fais ? demanda Primerose d'une voix endormie.

   — Heu... dit Leslie.

   Elle voulut répondre quelque chose mais rien ne lui venait. Primerose vint s'asseoir sur son matelas.

   — Pourquoi tu cherches encore des trucs sur ce gang ? En plus on n'en entend plus parler, dit-elle en baillant.

   — Je... je dois faire des recherches dessus pour mon prof d'histoire, dit Leslie.

   — Quel rapport avec l'histoire ?

   — Je ne sais pas pourquoi il m'a demandé ça. Il a dit qu'il m'expliquerait tout vendredi.

   — Tu sais, en général, les gangs comme ça ont des sites de communication anonyme. Ou en tout cas des sites d'informations sur eux.

   — Ouais et comment on les trouve si c'est anonyme ? demanda Leslie.

   — On va sur le darknet, dit Primerose d'un ton totalement naturel.

   — Et comment on y va ? demanda Leslie.

   — Bah je préfère d'abord vérifier que la qualité de l'antivirus de Sarah est bonne... dit Primerose en allant se perdre dans les paramètres de l'ordinateur. Mouais, bah j'espère qu'on va pas lui casser son ordi. Normalement si on fait attention et qu'on clique pas n'importe où on va pas lui mettre des virus, mais bon on sait jamais.

   Elle retourna sur Google et tapa « Freenet ».

   — C'est quoi ça ? demanda Leslie.

   — Je te présente le darknet. Attends, on sait jamais qu'il y ait des copies du site.

   Elle fit un truc que Leslie n'eut pas le temps de voir avec le clavier et cliqua sur une icône en-haut à droite de la page de chrome. Des lignes de codes s'affichèrent... enfin Leslie pensait que c'était ça, mais elle était bien incapable de dire ce qu'étaient exactement des lignes de code. Primerose quitta cette petite fenêtre qui s'était ouverte puis cliqua sur le premier lien.

   — C'est incroyable ce que tu fais, dit Leslie.

   — C'est pas si compliqué...

   — Ouais c'est ça, c'est pas compliqué pour quelqu'un qui a passé sa vie à étudier les ordis.

   — Je trouve ça passionnant. En plus tout le monde utilise des ordinateurs, mais peu de gens savent vraiment comment ils marchent en profondeur.

   — Bah écoute, marie-toi avec l'Asus de Sarah hein... plaisanta Leslie.

   — Tais-toi. Maintenant observe et apprend.

   Toutes sortes de liens s'affichèrent, avec des pubs sur le côté.

   — Attends... c'est quoi ça ? Vends les cendres de ma grand-mère, 92 ans, morte d'un cancer ? releva Leslie en plissant les yeux sur une petite annonce dans un coin.

   — Si tu savais toutes les choses encore plus étranges qui se vendent là-dessus ! Une fois je suis tombée sur un mec qui vendait des yeux de chiens et sur la photo il avait un grand sourire, c'était bizarre.

   — Des yeux de chien ?

   — Laisse tomber. Il s'appelle comment ton gang déjà ? soupira Primerose.

   — NWYB mafia.

   Primerose commença à télécharger un fichier.

   — Bon, en attendant que ça s'installe, laisse-moi compter et surtout ne m'interromps pas sinon je vais devoir tout recommencer, dit Primerose en commençant à compter sur ses doigts et à former des choses qui ressemblaient aux lettres de l'alphabet avec sa bouche.

   Leslie se tut et la regarda faire, sans y comprendre rien, mais elle lui faisait confiance.

   — C'est tout en majuscule NWYB ?

   — Ouais, confirma Leslie.

   — Alors... soixante-dix-huit, quatre-vingt-sept, quatre-vingt-neuf et soixante-six. T'as pas une feuille ? Non attends je vais l'écrire dans mon téléphone.

   Elle nota les chiffres dans les notes de son téléphone puis recommença à compter.

   — Cent-neuf, quatre-vingt-dix-sept, cent-deux, cent-cinq, quatre-vingt-dix-sept. Avec des zéros... marmonna-t-elle.

   Elle ouvrit le fichier téléchargé qui était une suite de lignes de codes et commença à les changer, en prenant avant des notes sur son téléphone. Leslie comprit qu'elle était en train de convertir des nombres décimaux en nombres binaires mais elle ne comprenait pas le but de faire ça (ses années de techno étaient bien loins). Elle copie-colla le tout dans la petite fenêtre de codes binaires de Chrome et, en appuyant sur entrée, elle arriva sur une page comportant plusieurs liens nommés respectivement « NeWolfYBlue's 17976766», « NeWolfYBlue's 6672778476767866 », « NWYB » et « NeWolfYBlue's 101110114111108108109101110116 ».

   — Waw le dernier fait deux kilomètres, commenta Leslie.

   — Je... je crois qu'on peut tout reconvertir en lettres... Mais le dernier... c'est pas possible un mot si long ! On dirait que pour le dernier, ils ont mélangé des binaires et des décimaux, ça n'a aucune logique ! Et pourtant si c'est logique pour eux, je peux forcément le comprendre !

   — Bah si tu le dis, dit Leslie en haussant les épaules. Sinon on va dormir et on voit tout ça plus tard, puis je ne sais même pas pourquoi je dois chercher tout ça.

   — Tu sais qu'il ne faut jamais me montrer une énigme sinon elle me tourne dans la tête jusqu'à ce que je la résoude. Alors va dormir si tu veux, mais moi je vais entrer dans leur truc sinon j'arriverais jamais à dormir ! Je suis trop excitée d'avoir un truc compliqué comme ça !

   Leslie la fixa avec effarement.

   — Il est quand même quatre heures du matin mais bon hein... marmonna-t-elle en se couchant sur le bord du matelas.

   — Je te réveille si je trouve un truc ?

   — Okay. Ou si t'as besoin de compagnie...

   — T'inquiète, les ordis sont mes amis.

   — C'est vrai, j'avais oublié. Bonne nuit !

   — Bonne nuit, Leslie !

  À six heures et quart du matin, Leslie et Sarah furent réveillées par un cri de victoire. Alors que Leslie émergeait d'un lourd sommeil dans lequel elle serait restée bien des heures encore, elle vit une Primerose aux yeux cernés qui se livrait à une danse de la joie, une dizaine de feuilles pleines de gribouillis étalées autour d'elle.

   — Kekicepasse ? demanda Sarah, les yeux mi-clos.

   — T'as trouvé un truc ? demanda Leslie d'une voix morne.

   — Chaque lien demande un code d'accès. Le premier a été facile à trouver : 17976766 c'est 66767971 qui veut dire « BLOG ». Le code d'accès c'était donc 66079079071, avec des zéros entre les nombres. En suivant cette logique mi-binaire, mi-décimale, j'ai essayé de découvrir le dernier parce que ça avait l'air d'être le plus dur et le plus intéressant. Sauf que c'est extraordinaire, parce qu'ils ne suivent pas la même logique pour chaque mot de passe ! Y a un super cerveau derrière tout ça ! Le dernier ça voulait juste dire enrollment, les chiffres étaient regroupés par trois ! C'est leur plate-forme de recrutement ! Celui qui s'appelle simplement « NWYB » n'est pas verrouillé ni protégé, c'est juste un recensement de toutes les pages Internet parlant d'eux. Il doit y avoir des trucs intéressants mais je n'ai lu que cinq pages, c'était en anglais et ça m'a pris un temps fou. Par contre, le seul que je n'ai pas trouvé, c'est 6672778476767866. Ça signifierait normalement BHMTLLNB mais ça ne veut strictement rien dire. J'ai essayé de rentrer plusieurs mots de passe mais rien n'a marché alors je suis passée à la page suivante.

   — Mékesketuracontes ? marmonna Sarah en se frottant les yeux.

   — On est allées sur le darknet avec ton ordi et Riri est en train d'infiltrer le réseau de la NWYB avec toutes ses histoires de chiffres binaires et décimaux auxquelles personne comprend rien, expliqua Leslie.

   — QUOI ? s'écria Sarah en faisant un bond dans son lit. MAIS MON ORDI ! LE DARKNET TU RESSORS DE LÀ AVEC CINQUANTE VIRUS PAR CLIC QUE T'AS FAIT !

   — Calme-toi, je sais ce que je fais, dit Primerose.

   Sarah se tut et s'assit au bord du lit en croisant les bras sur sa poitrine d'un air contrarié.

   — Parce que t'as l'habitude d'aller sur le darknet, toi ? demanda Sarah.

   — Bah ouais. J'ai passé ma vie à y aller pour mettre les compteurs de pièces et de diamants des jeux mobiles au maxium.

   — J'ai essayé d'hacker un jeu une fois, bah ça a pas marché, dit Sarah.

   — C'est normal t'as pas dû aller chercher de vrais logiciels de hack. Quand tu tapes sur Google c'est souvent des arnaques les soi-disant sites de hack. Faut aller dans le dark pour avoir les vrais.

   — C'est bon, c'est bon. Tu sais que je me sens tout le temps conne avec toi ? dit Sarah.

   — Mais non, faut pas, au moins t'as une vie sociale, dit Primerose.

   — Riri, t'as les yeux explosés, tu devrais dormir la petite heure qu'il te reste avant les cours, conseilla Leslie.

   — Ouais, dit Primerose en posant l'ordinateur plus loin. Heu... Sarah, je pourrais garder ton ordi le temps de découvrir le code de la dernière page ? Et ne touche pas à cette page pendant mon sommeil !

   — Franchement ça sert à quoi à part nous attirer des ennuis tout ça hein ? demanda Sarah.

   — J'adore sentir mes cellules grises exploser tellement je réfléchis. C'est tellement complexe et... ahaaa... tellement excitant ! s'exclama Primerose. Je vais faire de beaux rêves !

   Elle s'allongea dans le lit et s'endormit aussitôt, en même temps elle devait être épuisée.

   — Elle va faire des rêves érotiques avec mon ordi, dit Sarah en bâillant.

   Leslie ricana.

   — En vrai elle est beaucoup trop forte.

   — Oui, son intelligence dépasse complètement mon niveau de compréhension, soupira Sarah.

   — Bon, j'vais rentrer chez moi, faut que je me change, je vais pas rester habillée comme hier alors que je suis restée toute la nuit comme ça, dit Leslie.

   Arrivée chez elle, elle mit du déodorant par manque de temps pour une douche, un jean, changea de t-shirt, prit un paquet de biscuit et mangea en chemin. Sur le trottoir, en tournant à l'angle du dojo, elle vit Monsieur Ackermann monter dans une Mercedes benz noire et luisante. Elle arqua son sourcil droit... bah y en a qui ne se refusent rien, pensa-t-elle en continuant de manger ses gâteaux. Lorsqu'elle passa devant lui d'un pas pressé, il abaissa la vitre et lui lança avec un rictus moqueur :

   — Encore en retard ?

   Elle tourna la tête vers lui en soupirant.

   — Ben si j'avais une voiture ça me faciliterait la vie, oui, soupira Leslie.

   — Je suis sûr que vous trouveriez encore le moyen d'arriver en retard. Ah au fait, vous avez un truc jaune collé dans les cheveux.

   Leslie souleva sa mèche.

   — C'est... du tacos, dit-elle en devant rouge pivoine.

   Il lâcha un petit ricanement.

   — Tenez-moi ça au lieu de vous moquer ! s'exclama-t-elle en lui mettant son paquet de gâteaux dans la main pour chercher un mouchoir dans son sac.

   — Merci, dit-il en prenant un biscuit.

   Il démarra et partit avec son paquet.

   — Aaarrrr ! Il m'énerve ! s'exclama-t-elle. J'vais lui mettre du tacos sur sa voiture, il va voir !

   Elle essuya ses cheveux qui collaient toujours un peu et repartit parce qu'elle était encore plus en retard. Elle arriva en cours avec dix minutes de retard.

   — Leslie, je vous attendais pour faire l'appel, dit Ackermann d'un ton sarcastique.

   — N'empêche qu'avec vos conneries j'ai pas pu manger ! s'exclama-t-elle.

   Elle vit son paquet sur son bureau et alla le récupérer d'une démarche déterminée sans lui accorder un regard. Toute la classe la regarda bizarrement.

   — Quoi ? Je reprends ce qui m'appartiens, me regardez pas comme ça ! s'exclama-t-elle en se laissant tomber à sa place du premier rang.

   — Faites attention, je ne tolérerai pas que vous mangiez dans mon cours, dit-il.

   — Vous êtes sadique ! protesta-t-elle.

   — Je sais... soupira-t-il en souriant, amusé.

   « On va bien voir si je vais pas manger ! » se dit Leslie. Elle attendit qu'il ait bien entamé son cours et prit le plus discrètement possible un gâteau dans son sac. Elle le mit rapidement dans sa bouche, redressa la tête et... il la fixait.

   — Leslie, qu'est-ce que je vous ai dit il n'y a même pas un quart d'heure ?

   — Mais 'ai faim ! protesta Leslie.

   — Comme ça vous penserez à vous lever plus tôt la prochaine fois.

   — 'e me chuis réfeillée à sich heures ! Ch'étais jujche pas chez moi ! protesta-t-elle.

   Ackermann secoua la tête comme pour passer à autre chose et continua son cours. Leslie était consciente que toute la classe avait été témoin de leur échange. Mais tant pis, la nourriture, c'est sacré ! À la fin de l'heure, elle se précipita devant son bureau comme une furie.

   — Vous savez ce qui arrive à ceux qui me volent ma nourriture ? s'écria-t-elle en posant brutalement une main sur son bureau.

   Il avait toujours son sourire en coin collé au visage. Il s'avança dans son dos.

   — Non, mais vous allez me le dire, susurra-t-il étrangement près de son oreille.

   Leslie sentit tout son corps se raidir et un frisson traversa sa colonne vertébrale.

   « Alors ? insista-t-il en s'éloignant enfin.

   Elle se tourna lentement vers lui.

   — Je... je...

   — N'oubliez pas que je suis votre professeur, dit-il.

   — Ça ne vous donne pas de raison pour abuser de votre pouvoir !

   — Ça va ?

   — Hein ?

   — Je voulais m'assurer que vous alliez bien, vous avez l'air fatiguée. Vous avez mal dormi ?

   — Vous changez de sujet !

   Il resta stoïque et muet en la fixant, attendant qu'elle réponde. Elle soupira.

   « J'ai fait des recherches sur votre gang, dit-elle en s'asseyant sur un bureau.

   — Ne me dites pas que c'est à cause de ça que vous n'avez pas dormi ?

   — Pas entièrement à cause de ça. J'ai passé la nuit chez ma meilleure amie avec mon autre meilleure amie. Alors j'en ai profité pour faire des recherches sur l'ordinateur de Sarah vu que moi je n'en ai pas. On s'est couché à trois heures et demie alors j'ai commencé mes recherches assez tard. Ou plutôt assez tôt. Sauf que Primerose s'est réveillée et... on a infiltré le darknet... et elle a trouvé les codes de leur blog et de leur page de recrutement. Il y a aussi une page qui recense toutes les pages web où ils sont mentionnés, ça peut être pratique pour faire des recherches.

   — Quoi ? s'exclama-t-il.

   — Comment ça ?

   — Vous... vous avez vraiment... trouvé le code d'accès à leur blog ? demanda-t-il, stupéfait.

   — Pas moi. C'est ma meilleure amie.

   — C'est prodigieux. Mais c'est aussi complètement irresponsable ! s'exclama-t-il.

   — Eh ! C'est elle qui voulait absolument trouver la logique de leurs mots de passe ! Moi j'ai rien fait ! Ça lui faisait tellement plaisir que je l'ai laissée faire ! Vous ne la connaissez pas, elle est incroyable avec les ordinateurs et dès qu'elle voit une énigme elle veut la résoudre, c'est plus fort qu'elle !

   — Ils vont s'en apercevoir ! s'exclama-t-il.

   — Peut-être pas. Et puis si elle a pu rentrer, n'importe quel hackeur ou ingénieur informatique de la police aurait pu le faire ! Elle est forte, mais il y a d'autres informaticiens et hackeurs dans le monde !

   — Je suis impressionné, je dois l'avouer. Ça fait des semaines que je cherche le moyen de pénétrer là-dedans. Comment a-t-elle pu trouver les mots de passe ?

   — Aucune idée, elle y a passé deux heures... mais c'est sa passion alors...

   — Est-ce que vous pourriez me présenter votre amie ? demanda-t-il.

   Leslie ne savait pas pourquoi, mais elle éprouva une toute toute petite pointe de jalousie dans le cœur.

   — Si je suis nulle il faut me le dire tout de suite ! Maintenant vous m'excuserez mais j'ai un cours ! s'exclama-t-elle en attrapant son sac.

   Elle quitta précipitamment la salle et se rendit en classe de sciences.

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