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III | La guerre d'F305

Chapitre 3 : La guerre d'F305

   Après deux heures de langues sans Elvis dans lesquelles Leslie passa le plus clair de son temps à dormir, elle retourna en Arts.

   — Rebonjour ! leur lança la prof.

   — Elles sont complètement décousues ces heures ! s'exclama un Elvis tout essoufflé.

   — Pourquoi t'étais pas en langues ? demanda Leslie.

   — Mes parents m'ont obligé à prendre sciences éco comme spécialité, si j'avais pas insisté pour prendre au moins un truc littéraire, ils m'auraient foutu en maths ! lui dit-il. C'était une horreur ces deux heures en plus la prof est hyper vieille mais elle met des décolletés de trois kilomètres, c'est dégoûtant, avec son gros collier là c'est horrible. Pense bien que j'aurais préféré venir en langues avec toi.

   — Et après c'est toi qui me fait des leçons sur le physique des gens, le taquina-t-elle.

   — Mais elle m'a pris en grippe dès la première demie-heure ! Et elle écrit lentement, mais lentement ! Un putain de quart d'heure pour écrire une putain de date. En plus on s'en fout complètement de la date. Alors je lui ai dit de se dépêcher et ça lui a pas plu. En plus elle est complètement maniaque ! Elle m'a mis devant et elle a passé l'heure à remettre mes stylos parallèles entre eux. La prochaine fois qu'elle contamine mes affaires, je lui tape ses gros doigts avec ma règle, ça va pas lui faire du bien !

   Leslie lui tapota l'épaule d'un air compatissant et ils partirent se remettre dans leur coin.

   — Bien bien bien, baissez un peu d'un ton s'il-vous-plaît ! Merci. Donc pour notre premier projet nous allons travailler sur la réception de l'image. Tout à l'heure je vous avais montré des photos ou vidéo d'œuvres, notamment « Ma vie après toi » et « L'élite sans chemin », ça vous rafraîchit la mémoire ?

   Leslie regarda Elvis. Ils n'avaient vraiment rien écouté, elle n'avait aucune idée de ce dont la prof parlait.

   La prof reprit : « Donc, comme je le disais, vous allez devoir créer quelque chose qui représente votre passé ou votre futur, un peu à la manière de ces deux artistes. Vous devrez créer un raccordement avec votre présent et ne pas symboliser uniquement le passé ou le futur. Je vais vous distribuer des questions auxquelles vous répondrez à travers votre projet, vous pouvez l'utiliser comme brouillon et commencer à réfléchir.

   Elle passa dans les rangs et leur distribua les sujets. Elvis souffla.

   — Rappelle-moi juste pourquoi j'ai pris cette option... marmonna-t-il.

   — Aucune idée, moi je l'avais prise pour être avec mes meilleures amies mais elles ont changé d'établissement.

   — Pas d'bol, tu te retrouves avec moi, du coup.

   — Au fait, tu me passes ton numéro ?

   — Pourquoi ? Tu veux sortir avec moi ?

   Leslie éclata discrètement de rire devant la franchise de la question.

   — Non, idiot ! Je veux avoir un moyen de te contacter autre que les pigeons voyageurs.

   Il écrivit son numéro sur sa feuille, Leslie hocha la tête et se plongea dans les questions philosophiques du sujet. Elle pouvait choisir de représenter un événement marquant de sa vie, le début d'une passion ou encore comment elle se voyait plus tard sous forme d'une œuvre en trois dimensions. En-bas de la feuille, elle vit une petite phrase en italique qui la déprima : Ramenez trois objets minimum que vous inclurez dans votre production.

   — Et dire que j'avais pris Arts Plastiques en me disant que c'était facile et que ça allait remonter ma moyenne... marmonna Elvis.

   Leslie leva la main.

   — Oui ?

   — Qu'est-ce qu'on doit ramener comme genre d'objets ? demanda-t-elle.

   — On peut ramener un flingue pour symboliser notre envie suicidaire face à un sujet trop compliqué ? demanda Elvis ce qui fit rire et/ou glousser toute la classe.

   — Arrêtez vos bêtises, O'Mara ! Pour répondre à Mademoiselle Samedi, ce seront toujours des objets qui pourraient symboliser une passion, une ambition ou même une personne qui vous est très chère, n'amenez pas des choses auxquelles vous tenez, ce n'est pas du tout ce que je demande. Mais par exemple, si vous êtes passionnés par la nature, vous pouvez faire une production couverte de feuilles.

   — D'accord, je vois, dit Leslie sans pour autant avoir une pauvre idée de ce qu'elle allait pouvoir amener.

   — Pour le prochain cours je veux que vous ameniez ces trois objets et que vous réfléchissiez à ce que vous allez faire pour ramener tout ce dont vous aurez besoin pour transformer votre pensée en quelque chose de matériel.

   Elvis semblait soudain captivé, comme si une idée venait de germer dans son esprit.

   Leslie commença à répondre aux questions qui étaient censées aider les personnes sans inspiration. « Une personne qui est très présente dans votre vie ? Une personne qui vous manque ? » ; « Le métier que vous envisagez ? Comment et où vous voyez-vous plus tard ? » ; « Un évènement qui vous a beaucoup marqué ? Une passion ? ».

   Elle soupira. Bon bah elle n'avait plus qu'à faire un violon en carton hein... Mais il était bien indiqué qu'ils devaient s'inclure dans la production. Remarque, elle n'avait qu'à se représenter avec un violon...

   Le lendemain, elle commença par deux heures de français, puis deux heures d'Allemand. Heureusement que prof' Lennon avait le don de faire des cours vivants incluants quelques blagues, sinon Leslie se serait suicidée avant la fin de la matinée. Et enfin, la prof d'Allemand était tout à fait... ennuyeuse et ordinaire, avec un accent allemand et une tête d'allemande.

   — Eh, ça vous dit de venir manger chez moi ce midi ? On a une heure et demie pour manger et j'habite à côté ! leur proposa Anie.

   — Désolée, mais je dois retrouver quelqu'un. Une prochaine fois avec plaisir, Anie ! À plus les filles, lança Elvis avec un de ses magnifiques sourires avant de disparaître en courant vers le bâtiment F.

   — Pourquoi il va là-bas ? demanda Leslie. La sortie, c'est de l'autre côté !

   — Je sais pas, il va peut-être retrouver une meuf à la sortie de son cours...

   — Ou un mec...

   — Ouais, dit Anie avec un sourire complice. Toi tu veux venir manger chez moi ?

   — Ouais, go !

   Anie l'emmena chez elle, dans un des immeubles neufs aux alentours du lycée.

   — Désolée, j'habite au septième et y a pas d'ascenseur, mais c'est assez sympa chez moi, par rapport à là où j'habitais y a 4 ans en tout cas.

   — T'inquiète pas, ça peut pas être pire que chez moi...

   — Ma mère est très sympa. Mon père heu... travaille et mon frère est chiant mais il mange à la cantine.

   — Donc il n'y aura que ta mère.

   — Voilà.

   Leslie n'aimait pas trop rencontrer les parents de ses amis parce qu'elle était le genre de filles que les parents qualifiaient vite d'infréquentable pour leurs précieux enfants. Elles entrèrent et Leslie retira ses chaussures comme Anie, par politesse.

   — Laisse ton sac, dit Anie.

   Leslie l'écouta puis la suivit dans la cuisine.

   — Taboulé ou pizza froide ? demanda Anie.

   — Heu... les deux, dit Leslie avec un sourire.

   — Je savais qu'on s'entendrait aussi sur la nourriture ! s'exclama Anie en posant tout ça sur la table.

   — Il est vachement lumineux ton appart.

   — Ah oui... c'est pour ça que ma mère l'aime beaucoup.

   Le soleil inondait la cuisine.

   — Ça change de chez moi... marmonna Leslie.

   — Tu habites où ? demanda-t-elle en lui coupant une part de pizza.

   — Rue Maurice Ravel, je sais pas si tu vois... tu sais au bout de la rue il y a des salles à louer, y a pratiquement que des cours de danses.

   — Ah ouiiii ! Ah oui c'est pas très...

   — Tu peux dire que c'est dégueulasse.

   La mère d'Anie arriva. C'était une grande femme blonde dans un tailleur vert clair avec une tresse faite à l'arrache.

   — Oh chérie tu t'es faite une amie ? demanda sa mère.

   — Oui c'est Leslie, elle est dans ma classe.

   — C'est super ! Pourquoi tu ne proposes pas à ta copine d'enlever son foulard ? Mets-toi à l'aise, Leslie.

   — Heu... en fait elle l'enlève jamais, maman, dit Anie avec un air horrifié.

   — Bon je vous laisse manger. Je dois vite aller rejoindre ton père, à très vite ! s'exclama la mère d'Anie en lui plantant un bisou sur la joue avant de filer tel un courant d'air.

   — Oh je suis tellement désolée, Leslie, mais elle savait pas ! s'exclama Anie.

   — T'inquiète pas, c'est rien, la rassura Leslie avec un sourire.

   À treize heures, elles revinrent au lycée et discutèrent devant l'entrée.

   — On a spé Histoire-Géo, suivi d'une heure d'EMC, suivi de deux heures d'Histoire normale... marmonna Anie.

   — Super ! Quatre heures avec Hernandez ! On va tous mourir, surtout maintenant qu'on sait qu'il est sur tinder depuis quatre ans.

   — Il va nous haïr.

   — On n'aurait pas pu avoir prof' Lennon à la place comme prof principale ?

   — Non on n'a vraiment pas eu de chance cette année.

   Elles rentrèrent dans le lycée dix minutes avant le début du cours et entreprirent de chercher Elvis. Finalement, Leslie lui envoya un texto.

   Leslie : « Où est ta jolie petite tête d'ange ? »

   Elvis : « Je suppose que c'est Leslie »

   Leslie : « Alors t'es passé où ? »

   Elvis : « Je vous retrouverai en Histoire »

   Leslie : « D'accord Monsieur le maître du mystère »

   Elvis : « je valide le surnom »

   Leslie : « 😂 »

   Mais on vint les informer à treize heures trente qu'un prof d'Histoire avait enfin été nommé au poste que remplaçait Hernandez mais qu'il n'arriverait que dans une heure. Leslie, Anie et Elvis se dirigèrent donc dans les salles d'étude pour faire leurs devoirs de français que prof' Lennon avait donnés le matin. Cependant, quand Anie et Leslie s'installèrent à leur table, Elvis avait totalement disparu.

   — Il maîtrise la téléportation ou c'est moi qui ai des hallucinations ? demanda Leslie.

   — Je comprends pas il était là juste avant qu'on entre dans la salle.

   — La seule explication c'est qu'il se soit souvenu soudainement qu'il avait un truc urgent à faire et qu'il soit parti en courant.

   — Ayant été dans sa classe en quatrième et en troisième, je pense que c'est totalement possible. Il est incompréhensible, alors cherche pas trop. Il est là... puis il est plus là... il te sauve les fesses... puis il t'évite... puis il te parle plus... puis il revient comme une fleur... parfois il devient collant... parfois il est à fond dans le féministe... puis d'autres jours il en a plus rien à foutre de rien... parfois il se rebelle contre le monde entier... et puis le lendemain tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes... y a des jours où il est complètement dans la lune et d'autres où il capte des choses incroyables, tu comprends pas comment il a fait. Il peut avoir un deux en maths et le lendemain avoir dix-neuf.

   — Je sais pas si ce gars se comprend lui-même, conclut Leslie.

   — Il était pas comme ça au collège. Enfin il a toujours été un peu lunatique mais en seconde il a brusquement changé. Je comprends pas pourquoi.

   — Moi je suis sûre qu'il a rencontré quelqu'un. En tout cas, il a un secret et il se braque dès que je frôle de le découvrir. Il a dû se passer un truc dans sa vie à ce moment-là. En Arts, il était désespéré puis il est devenu hyper concentré dès que la prof a dit qu'on pouvait s'inspirer d'une personne qui nous a beaucoup marqués.

   À la fin de l'heure, Anie et Leslie se rendirent dans la fameuse salle F305, impatientes de rencontrer leur nouveau prof.

   Ils attendirent un moment puis un beau ténébreux apparut à l'angle du couloir. Il avait une démarche féline, des cheveux noirs et raides qui lui tombaient sur les épaules, un nez fin et légèrement crochu au bout, ce qui ne lui enlevait en rien son air de perfection, cela lui donnait plus de caractère qu'autre chose. Sur ce nez étaient posées des lunettes rondes. Il était vêtu d'un jean noir, d'une paire de chaussures anglaises noires et luisantes, d'une veste de costume noire et une cravate desserrée entourait son cou. Sa chemise blanche dénotait au milieu de tout ce noir, elle n'était pas boutonnée jusqu'en haut et Leslie pouvait apercevoir plusieurs chaînes rentrées dans son col. Ce n'était pas très convenable, mais elle ne put s'empêcher de l'imaginer torse-nu avec ses chaînes autour du cou. Un long manteau noir pendait sur ses épaules, ce qui lui rajoutait une couche supplémentaire de particularité. Mais le plus curieux dans ce physique, c'était sa moustache. Une fine moustache à l'anglaise, noire. Il eut un petit geste pour l'enrouler sur elle-même bien que ce ne fût pas nécessaire. Ses yeux noirs balayèrent l'ensemble du troupeau d'élèves rassemblés devant la porte.

   — Ce type vient tout droit d'Angleterre ou comment ça se passe ? chuchota Elvis à l'oreille de Leslie.

   — Sachez que je reviens d'Argentine où j'ai passé un an, répliqua le prof. Vous êtes... ?

   Elvis déglutit lorsque le prof se planta devant lui en le dominant de toute sa hauteur.

   — Elvis O'Mara.

   — Et avec un nom si nordique vous vous permettez ce genre de remarque ?

   Elvis resta immobile et silencieux, il sentait bien que ça ne servait à rien d'être insolent avec ce prof. Il ouvrit la porte de la salle fermée à clef puis se tourna vers eux avant de les laisser entrer.

   — Nous commençons avec l'EMC. Sortez une feuille et un stylo, rien de plus, dit-il d'un ton indéchiffrable.

   — On va pas faire un contrôle dès la première semaine ! protesta Max.

   — Non, on ne va pas faire de contrôle, répondit calmement le prof.

   Intrigués, les élèves rentrèrent dans un grand silence, comme au premier cours de prof' Lennon. Puis une fois installés, ils commencèrent à chuchoter. Leslie fut apparemment la première à remarquer Hernandez, dans son coin, un sandwich à la main, qui les regardait rentrer avec un air hargneux.

   — Qu'est-ce que vous faites là ? demanda le nouveau prof à Hernandez.

   — Je mange mon repas du midi, répondit celui-ci.

   — Il est quatorze heures trente. Vous pouvez le manger ailleurs.

   — Non.

   — Et pourquoi ça ?

   — Parce que c'est ma salle.

   — Il y a vraiment un problème avec cette salle, commenta Elvis.

   — Et vous ne quittez jamais votre salle ? demanda le nouveau.

   — Jamais.

   — Vous dormez ici ?

   — Pas à ce point.

   — Dans ce cas vous voulez un somnifère pour aller dormir ailleurs ? demanda le nouveau prof.

   Des ricanements qui se voulaient discrets retentirent dans la salle.

   — Vous êtes celui qui occupait mon poste jusqu'à ce que je sois muté n'est-ce pas ?

   Hernandez grogna et continua à manger son sandwich.

   — Excusez-moi mais une salle de classe est faite pour enseigner et non pour manger.

   — C'est ma salle, j'y fais ce que je veux.

   Soudain la porte se rouvrit brutalement sur prof' Lennon.

   — HERNANDEEEEEEEZ ! hurla-t-elle.

   — Qu'est-ce que vous faites là, vous ? demanda Hernandez.

   Prof' Lennon prépara son bras pour lui coller une baffe, mais elle sembla se ressaisir en voyant que tous ses élèves la regardaient.

   — C'est ma salle, déclara prof' Lennon en croisant les bras sur sa poitrine.

   — Eachna, tu ne vas pas t'y mettre aussi ! protesta le nouveau prof.

   — D'où il connaît prof' Lennon, celui-là ? chuchota Elvis à Leslie.

   — Sais pas, répondit Leslie.

   — C'EST MA SALLE D'ACCORD ? ÇA FAIT TROIS ANS QUE JE SUIS DANS CETTE SALLE ! D'OÙ ON ME COLLE EN C105 PARCE QUE MÔSIEUR HERNANDEZ VA SOUDAIN ENSEIGNER L'HISTOIRE-GÉO ? COMMENT TU VEUX FAIRE UN COURS DE LANGUE QUAND LA SALLE A UNE SONORITÉ DE MERDE ?

   — Eachna, tu as besoin de cette salle là tout de suite ? Où sont tes élèves ? demanda le nouveau prof.

   — Mes élèves ? demanda-t-elle, en réfléchissant. MERDE ! JE SAIS MÊME PAS OÙ ILS SONT ! JE PERDS MES CLEFS, JE PERDS LES TÉLÉCOMMANDES, JE PERDS MES TERMINALES, BIENTÔT C'EST LE CERVEAU QUE JE VAIS PERDRE !

   — Je veux bien te laisser la salle si tu veux, dis-moi juste dans laquelle je peux aller, lui dit le nouveau prof d'un ton poli.

   — Mais lui, il bougera jamais tant que je lui aurais pas mis son sandwich dans le cul ! dit prof' Lennon en pointant un doigt menaçant sur Hernandez.

   — Bon, les premières G, venez, on va trouver une autre salle ! lança le prof et tout le monde reprit ses affaires et se rassembla devant la porte.

   Lorsqu'Elvis, Anie et Leslie passèrent à côté d'Hernandez et prof' Lennon, le remplaçant d'Histoire s'avança vers la prof.

   — Je vous laisse la salle, c'est bon. Bonne chance pour retrouver vos élèves, salope ! lâcha-t-il avant de se diriger vers la sortie.

   — NON MAIS ÇA VA PAS ? hurla Elvis en attrapant Hernandez par le col.

   Il paraissait vraiment dans une rage folle.

   — Elvis ! protestèrent à l'unisson Leslie, Anie et prof' Lennon.

   Mais celui-ci semblait n'être plus que rage et haine, il faisait une tête de plus que le prof qui commençait à avoir peur.

   — Vous êtes minable, détestable, égocentrique, dégueulasse ! Arrêtez d'insulter, faire chier, harceler vos élèves. Et vos collègues aussi. C'est à se demander où on vous a éduqué. Ne traitez plus jamais une femme de salope. En fait il vaudrait mieux que vous n'approchiez plus jamais aucune femme, c'est clair ? déclara-t-il en le lâchant, un air de profond dégoût incrusté dans les traits de son visage.

   — Elvis ! Viens ! dit prof' Lennon en le tirant par le bras.

   Son expression était indéchiffrable. On ne savait pas si elle était en colère ou reconnaissante. Ils sortirent tous les deux suivis d'Hernandez qui se massait le cou. Le prof soupira.

   — Bon, j'imagine que nous pouvons rester dans cette salle, alors. Allez vous asseoir et sortez une feuille et un stylo comme je l'ai dit.

   Tout le monde obéit. Le groupe de filles populaires de la classe se mirent devant tout de suite sous le regard exaspéré des mecs. Leslie se mit tout au fond à côté d'Anie qui râla un peu de se mettre au dernier rang. En réalité, Leslie savait qu'en étant trop près d'un homme si charismatique, elle risquait de laisser ses pensées dériver vers des choses qui n'avaient rien à voir avec l'Histoire-Géo, et elle n'était pas là pour s'accoupler mais pour avoir son bac, pas comme toutes ces filles en chaleur au premier rang.

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