XXII • « Oui »
Ce chapitre se lit avec la musique, du moins le cover de Kate Covington : Itsumo Nando Demo (c'est le thème du Voyage de Chihiro hihi) !
Bonne lecture et bonne écoute.
xKira.
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– C'est beau, c'est vrai., admet Nash, en regardant l'horizon.
– Le Japon peut être un pays magnifique..., ris-je, en me lovant dans ses bras.
– Je ne suis toujours pas convaincu !
Je ferme les yeux un instant, oubliant ainsi les cerisiers en fleurs. Nash est avec moi, à présent, et c'est grâce à lui si j'en suis arrivée là. C'est lui qui m'a entraîné, c'est lui qui m'a protégé, c'est lui qui m'a réconforté. En clair, c'est Nash qui m'a sauvé.
– Nash..., commencé-je, en ouvrant les yeux.
– Oui ?
– Tu sais... Je voulais te remercier.
– Pourquoi ?, demande-t-il, surpris.
– Pour tout ce que tu as fait pour moi..., souris-je, Depuis qu'on s'est rencontrés. Si je suis ici c'est uniquement grâce à toi. Si je suis sur le point de le battre, c'est uniquement parce que tu es encore avec moi... J'avais perdu toute envie de continuer... Le Basket, entre autre. Mais tu était là, au bon moment, et tu as su trouver les mots pour me remotiver...
Ma vue se brouille. Mon nez me pique. Mon cœur tambourine.
– Princesse..., murmure Nash en me collant à lui, S'il y a bien une chose pour laquelle tu ne dois pas me remercier, c'est bien celle-la. Si c'est pour toi, pour te rendre heureuse, je ferais tout ce qui est en mon pouvoir, qu'importe si ça me met en danger.
– Dis pas de conneries !, grogné-je, Ne te mets plus en danger pour moi...
– Je l'ai déjà fait à plusieurs reprises, et je n'hésiterai pas à recommencer., rétorque-t-il en se décollant de moi, Je t'aime Katsumi.
Il recule alors en me souriant. Un coup de vent fait voler de nouveau les feuilles de cerisier ainsi que ma jupe, et je frémis en sentant l'air frais sur mes cuisses. Tout ce décor est digne d'un film romantique, ce qui me fait rire. Mon père m'a raconté que c'est ici qu'il a embrassé ma mère pour la première fois. Quelque chose d'extraordinaire pour une Japonaise puisque les mœurs ne sont pas égales à celles de l'Occident. Pourtant, avec ce pas en avant de la part de mon père, ma mère a eut une vie très heureuse. Elle me l'a dit, avant de mourir... Et j'ai toujours eut envie de me retrouver ici, sur ce pont. Comme une sorte de pèlerinage, d'hommage. Et aujourd'hui j'y suis pour la troisième fois, en compagnie de l'homme que j'aime.
– Katsumi..., poursuit-il, sérieux, Je t'aime, depuis le premier jour. J'ai réellement eu le coup de foudre pour toi et... (il ricane), ça peut sembler vraiment bizarre et nian-nian mais je suis tout de suite tombé amoureux de toi. Je ne sais pas comment te le dire parce que je n'ai... Pas l'habitude.
Puis je vois Nash s'agenouiller. Mes yeux s'arrondissent. Il ne va pas...
– Je sais que je ne mérite pas ton pardon pour ce jour-là... Malgré tes paroles, malgré mes excuses et malgré tout le reste... Je sais que je ne te mérite pas, puisque tu as tourné le dos à ta famille pour moi-
– Nash, arrêtes de dire des bêtises... Tu as fait la même chose avec ta famille aussi. Et puis pour ce jour-là, je-
– Mademoiselle Kanata Katsumi., me coupe-t-il, alors qu'il sort un étui noir en velours de sa poche, Voulez-vous m'épouser, et devenir ma femme pour l'éternité, et ce même dans la mort ? Acceptez-vous de complètement faire de moi l'homme le plus heureux du monde ?
Ses mots résonnent à l'intérieur de moi. Le vent souffle. Mon cœur bat de plus en plus vite et une goutte de sueur traverse mon dos, brûlante. Ma vue se brouille, m'obligeant à rapidement essuyer mes yeux. Il l'a fait. Il l'a vraiment fait !
– O-oh Nash je... Tu veux...
– Oui Katsumi, je veux t'épouser. Je veux que tu sois officiellement à moi, ma femme, et peut-être la mère de nos enfants...
– Je..., pleuré-je, Oui, je le veux. Je veux t'épouser Nash ! Je te veux, pour la vie ! Évidement, espèce d'idiot !
– Mon amour !
Nash se lèvre brusquement et me prend dans ses bras, puis il m'embrasse avec ardeur. Je pousse un gémissement de surprise face à cette puissance, alors qu'il me serre dans ses bras. Nos langues se rencontrent et j'arrive à dégager mes bras pour les enrouler autour de son cou, me collant plus à lui.
– Je t'aime tellement Nash..., murmuré-je lorsqu'il se détache de moi.
– Je t'aime, plus que quiconque...
Et il m'embrasse de nouveau, plus tendrement. Mes doigts parcourent sa chevelure dorée alors que les siens glissent le long de mon dos, pour venir se poser dans le creux de mes reins. Je sens la boîte alors qu'il caresse mon corps d'une seule main. Puis il détache sa bouche de la mienne et me sourit tendrement.
– Ne pleure pas, princesse..., susurre-t-il en relevant sa main, et l'étui par la même occasion.
– Je ne le fais pas exprès !...
– Tu restes quand même magnifique.
Nash ouvre alors la boîte, et je ne peux m'empêcher de verser de nouvelles larmes face à la bague qui se trouve devant moi : Une émeraude, entourée de pétales en diamant, le tout posé sur un anneau d'argent. De très petites boules de saphir décorent le tout à chaque extrémités des pétales. Les pierres toutes ensembles forment une fleur, discrète mais étincelante. Et cette pierre verte brille exactement comme les yeux de Nash à cet instant. Ce sont ses yeux que je porterai à mon doigt.
– Nash elle est... Magnifique ! Je suis... Oh, merci mon amour...
– Je savais qu'elle te plairait.
Mon blond attrape délicatement ma main gauche et, toujours avec douceur, il glisse la bague à mon annulaire. Malgré son assurance éternelle, il tremble, et je ne peux m'empêcher de lui sauter immédiatement au cou. Nos lèvres se rencontrent de nouveau, et, après un tendre baiser, j'embrasse la commissure de sa bouche, sa joue, sa mâchoire et son cou.
– Je t'aime, je t'aime, je t'aime..., répété-je.
– Plus que tout Katsu, plus que tout...
Cette bague est bien plus qu'un bijou pour moi, pour lui, pour nous. Elle symbolise notre amour, cette histoire qui a pendant bien longtemps été teintée de noire et cette promesse qu'il m'a faite. Mais elle est aussi le fruit de sa réussite : Nash a toujours voulu s'écarter de la vie de ses parents, et particulièrement de son père, et c'est pour cela qu'il est parti très tôt et qu'il a cherché à tout prix gagner de l'argent... Et aujourd'hui, il est totalement indépendant financièrement. Cette bague, il l'a acheté avec son argent, et non celui de son père. Elle symbolise sa liberté, et la mienne. Une liberté que j'ai eut tant de mal à avoir, mais qu'il m'a offerte.
– Je suis heureux de vous avoir comme future épouse, Madame Kanata Katsumi.
– Je suis heureuse de vous avoir comme futur époux, Nash Gold.
Il sourit et caresse ma joue. Ce nom n'est plus son fardeau.
– Madame Kanata-Gold Katsumi..., murmure-t-il.
Oui, cette bague est bien plus pour nous deux.
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