Nouveau chapitre, nouvelle temporalité : À partir de maintenant, l'histoire se déroule un an après le match Jabberwock vs Vorpal Sword : Oui c'est une ellipse !

J'espère que cette histoire vous plait et de nouveau, bonne lecture.

xKira.

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| Un an après la défaite |

– J'arrive pas à croire qu'on soit de nouveau dans ce pays de merde., grogne Silver.

– Moi j'aime bien le Japon ! C'est le pays des mangas !, rit une fille à lunette nommée Mara.

– La bouffe ici c'pas si mal., enchaîne Osha.

– Tu veux rire ? Tu maigris facilement avec leur riz et leurs poissons., renchérit un brun, avec des mèches rouges appelé Zet.

– Moi j'dis qu'on est quand même chanceux d'être ici, rho !, poursuit le jumeau de Zet, Niel.

– De toute façon y'en a un qui est content !, rit Harry, Pas vrai Sora ? Rappelle-moi le nom de ce mec avec qui tu sors ?

– La ferme Ry' !, grommelle le dénommé Sora.

– Il s'appelle Makoto, Hanamiya Makoto., rajouté-je, en riant, Et ne te moques pas de lui, il est important pour nous tous !

– Capitaine !, s'offusque Sora.

– Je suis d'accord avec toi, Silver., souffle Nash, Pourtant, je suis excité à l'idée d'être ici.

– Hmm... T'as pas tort mon pote. We'll destroy them.

Je peux sentir le sourire de Silver jusque là, même s'il est derrière nous. Nous y sommes. Le Japon. Et je vais enfin pouvoir me venger de Kagami.

Il y a un an, j'ai recontacté Osha ainsi qu'un vieil ami, Sora, pour mettre mon plan à exécution. Étant donné mon genre féminin, je ne pouvais pas affronter Kagami dans les règles du Basket classique. Nash et moi en avons beaucoup discuté, ainsi qu'avec son équipe et Silver a proposé de jouer contre lui en utilisant les règles du Street. Plus libre, plus fun aussi, et plus impressionnant. Qui plus est, relativement inconnu pour les amis de Kagami qui jouent de manière classique. Quant au rouge... Même s'il a appris à jouer dans la rue, son jeu ne ressemble pas à celui des garçons, et encore moins des jumeaux ou de Nash. Le Street est à nous, plus à lui.

Cette idée m'a tout de suite emballée, puisque c'était, de toute façon, ma seule chance de pouvoir me venger de lui tout en offrant en même temps cette opportunité à Nash et aux autres. Une idée excitante mais complètement irréaliste, c'est vrai. D'autant qu'il restait encore le problème de genre, évidement. L'organisation même du match aurait été possible, car je suis une fille, et les filles ne peuvent pas affronter les hommes. Et puis, comment pouvais-je jouer contre Kagami, sachant qu'une nouvelle rencontre comme entre Jabberwock et Vorpal Sword aurait été impossible, suite au dernier match ?

Sora, qui passe son temps entre le Japon et les États-Unis pour ses études (et sa famille) a alors proposé de créer un nouveau tournoi de Basket. Ou plutôt, de Street Basket, mixte. Cette idée nous a tout de suite exaltés, et nous avons commencé à tout noter et répertorier pour pouvoir convaincre les fédérations de Basket. Osha en a parlé à notre ancien entraîneur, Julian, et ce-dernier a accepté de nous aidé, sans en parler aux filles évidement. Sora est alors retourné au Japon pour, de son côté, en parler et convaincre d'autres joueurs de l'appuyer. C'est là qu'il a rencontré Makoto, mon cousin et joueur de Basket qui utilisait la triche pour gagner ses matchs. C'est loin d'être fair-play, mais... Il reste un très bon joueur. Joueur qui s'est mis au Street après avoir perdu contre Kagami, durant une compétition. Et c'était un point qu'on avait en commun. Un point de plus qui nous a finalement rapproché, parce que nous n'avions que peu de contact lui et moi. Sa mère, la sœur de ma mère, a très vite coupé les ponts avec sa famille lorsqu'elle était adolescente et à dire vrai je n'ai jamais connu la raison. Je n'ai pu voir Makoto qu'en de rares occasions, comme un mariage ou un décès dans la famille. Pourtant... Quand je l'ai appelé pour lui demander son aide, nous nous sommes reparlé si facilement ! Comme si nous nous connaissions depuis toujours. Comme s'il avait constamment été à mes côtés. Alors il a tout de suite accepté de nous aider, et puis... Il s'agissait aussi de la demande de Sora. Et sans même le savoir, c'était une évidence qu'ils étaient fous l'un de l'autre. On n'en a jamais vraiment parlé avec Sora, ou avec Makoto, mais ça ne me regarde pas vraiment. Et puis, s'il est heureux c'est tout ce qui m'importe, pourquoi est-ce qu'on devrait en parler ? S'il veulent un jour me parler de leur histoire, je serais là. Même si nous nous sommes perdus de vue, Makoto reste mon cousin. Et Sora est un ami qui m'est cher. Et j'estime ne pas avoir à leur demander des précisions sur leur couple sachant qu'il n'ont rien dit pour Nash et moi.

Nous sommes ensuite restés un petit moment au Japon, Sora et moi, et toute l'organisation de notre vengeance a mis du temps, mais sept mois après, nous avons eut l'accord des deux pays pour un essai. Ce n'est donc pas un tournoi officiel, mais il sera tout de même médiatisé et plusieurs matchs auront lieu entre plusieurs équipes, sans grande victoire. Enfin, sans coupe, mais la victoire n'en restera pas moins importante et officieuse. Bien évidemment, je compte rendre ce match inoubliable pour tout le monde... Et je ne suis pas la seule. Nous sommes venus ici dans l'unique but de détruire cette équipe. Particulièrement un joueur.

Nous devions ensuite former une équipe. Pour suivre nos propres règles, il nous fallait au minimum deux filles et composer une équipe de cinq joueurs. Nash et Osha étaient évidemment dans mon équipe, ainsi que Silver et Sora. Pourtant, je voulais trouver de nouveaux joueurs car Nash et Silver avaient déjà joué contre Kagami. Que ce soit leur style de jeu ou leur technique, il n'y a pas vraiment de surprises. Osha a donc proposé à Mara, une amie du collège qui s'était installée en Floride, de nous rejoindre. Sora a invité ses deux amis, Zet et Niel, des jumeaux, et Silver s'est ramené avec un ancien client à lui, Harry. On a joué un peu ensemble, le courant est bien passé et on les a intégré à l'équipe. C'était plutôt rapide, mais il ne nous restait que peu de temps et de toute façon on s'entendait tous très bien. C'est quelque chose de primordial pour moi. Quelque chose que je retrouvais, car j'avais perdu cette ambiance chez les Blue Panter.

Il ne nous restait plus qu'à nous entraîner pendant les derniers mois que nous avions, ainsi qu'à trouver un nom pour notre nouvelle équipe. Je ne pouvais décemment pas prendre le nom de celle de Nash, même si ça ne dérangeait pas mon blond, alors j'ai cherché un nouveau nom. Et Osha a trouvé : Bandersnatch. Le nom du tigre dans Alice au Pays des Merveilles, de Tim Burton. Au début, j'avoue avoir été peu convaincue mais... Je dois dire que ce nom me plaît. D'autant qu'il fait automatiquement référence au nom de l'équipe de Kagami : Vorpal Sword, mais également à celle de Nash : Jabberwock. Dans l'oeuvre de Lewis Caroll, le créateur d'Alice au Pays des Merveilles, l'épée servant à anéantir le monstre de la reine de cœur, le Jabberwocky, s'appelle Vorpal. Tim Burton a quant à lui inventé le Bandersnatch, une espèce de tigre géant, au départ au service de la reine de cœur. Certain diront alors que la victoire de Kagami était prédestinée mais je ne suis pas d'accord. Il n'aurait jamais dû gagner et puis, pourquoi est-ce que les gens comme lui gagnent toujours ? Je veux qu'il perde pour la première fois depuis longtemps, et je veux que cette défaite le dégoûte du Basket, comme il m'a dégoûté de ma vie. Et je suis déterminée à le vaincre.

– On va à l'hôtel du coup ?, demande alors Harry, pressé de se reposer.

– Oui, et on se repose jusqu'à demain matin. Bien sûr vous pouvez sortir aujourd'hui pour visiter !

Et bien évidement, en un an, et surtout après le match du Japon, ma notoriété s'est fait plus grande. Déjà parce que j'ai comme qui dirait « créé un buzz » à la fin du fameux match, mais aussi parce que mon histoire d'amour avec Nash a fait parler d'elle. Puisque nous sommes des figures publiques désormais, une part de notre vie est automatiquement affichée. Je pose pour des magasines et je publie quelques fois des vidéos sur Youtube, et Nash joue au Basket –et il est également connu à cause de son nom. Nous sommes donc affichés dans les magasines, sur les réseaux sociaux et maintenant que notre relation est dévoilée, les gens nous suivent de plus en plus. J'ai dû sortir une vidéo pour donner quelques explications, sans pour autant rentrer dans les détails, chose que je déteste. Paulo a même reçu une demande d'interview d'un grand journal télévisé, ainsi que d'une chaîne de radio régionale. J'ai accepté leur invitation, et j'ai encore une fois raconter notre histoire et ce qu'il s'était plus ou moins passé. Bien sûr, Nash et mois étions d'accord pour ne divulguer que les grands lignes, sans parler des... Épisodes sensibles. Comme Trevor, par exemple. Même si les journalistes voulaient toujours en savoir plus, je ne répondais qu'à ce que je voulais, et en évitant certaines questions, nous avons eu le droit au surnom des « amants mystérieux », suivit d'une photo de nous, presque cachés, sur la couverture de Gossip. Ce surnom s'est essoufflé, tout comme l'engouement pour notre couple, et je crois que cette notoriété a aussi permis à notre requête, vis à vis de la compétition de Street, a été plus vite acceptée. Après tout, dans ce milieu, l'apparence compte. Surtout au Street.

– Visiter les lieux ou les gens ?, poursuit Zet en rigolant, Hein, Sora !

– J't'emmerde connard., enchaîne l'intéressé.

– Pas de vulgarité les mecs., soupire Mara, Et vous vous gavez pas de cochonneries parce que demain on a match !

Je rigole légèrement en sortant de mes pensées. C'était une bonne année, malgré tout. Vivre avec Nash, être avec lui... C'est la plus belle chose qui ne me soit jamais arrivée. Et j'espère que ça continuera encore longtemps comme ça. Loin de tout ce qui pourrait nous rendre malheureux. Je veux seulement vivre avec lui.

– Tu veux te balader princesse ?, me demande alors mon blond, doucement.

– Tu veux aller où ?

– Où tu veux. Tu es déjà venue ici, non ?

– C'est vrai, mais ça fait longtemps..., souris-je, nostalgique, J'ai peut-être un endroit alors. Mais il est possible qu'on rentre à l'hôtel plutôt tard.

– On sera en forme pour le match de toute façon, il ne commence qu'à treize heures.

– Alors on y va !