Chapitre 50: Happy Birthday /!\
J'ESPÈRE QUE ÇA VA VOUS PLAIRE. IL EST TRÈS LONG C'EST LE PLUS LONG QUE J'AI ÉCRIT.
15 novembre 18 heures.
Ça y est. C'était l'heure. Jun était enfin rentré de son séjour au Brésil. Minghao allait pouvoir le revoir après trois longues semaines de torture sans lui. Il ne supportait plus cette attente insurmontable. Son petit-ami lui manquait affreusement et même si, comme il l'avait promis, ils s'étaient appelés très fréquemment, il voulait le voir en face. Il voulait le toucher, l'embrasser, l'encercler tendrement, le regarder manger et surtout l'entendre rire. Ce son si délectable pour ses oreilles, qui constituait son réveil chaque matin depuis ce jour où il avait réussi à l'enregistrer à son insu. Il voulait le faire rire.
Son cœur se serra à l'image de son amant souriant et il ne put empêcher les rougeurs d'atteindre ses joues.
En réalité Jun avait atterri le 13 mais Minghao n'avait pas réussis à le joindre. À la place, il était tombé sur Maxine qui lui avait raconté que son fils était très fatigué du décalage horaire et qu'il ne faisait que dormir dès qu'il rentrait des cours.
Mais ce soir, Minghao n'avait pas l'intention de le laisser dormir. Certainement pas.
Il avait trop attendu et ne pouvait pas résister à la luxure qui le démangeait depuis plus d'un mois. À vrai dire, il ne s'était pas servi des DVDs pour simple et bonne raison que Jeonghan traînait toujours dans les parages. Il se contentait donc chaque fois de penser à des choses qui le dégoûtaient et faisait resdecendre son envie. Ses relations avec son colocataire s'étaient nettement améliorées et il commençait même à l'apprécier, au plus grand plaisir de Jeonghan qui masquait tant bien que mal sa joie lorsque Minghao lui faisait grâce d'un sourire.
Désormais les élèves plus vieux ne le connaissait plus comme le "colocataire de Jeonghan" mais comme "l'ami de Jeonghan". Peut-être qu'un jour ils finiraient par retenir son prénom qui sait.
Jeonghan avait aidé Minghao a finir l'un de ses projets qui avait obtenu la meilleure note. Pour lui montrer sa reconnaissance le plus jeune avait accepté de regarder un film lui, qui avait piaillé son excitation toute la soirée. Et puis c'était devenu une habitude. Jeonghan lui proposait une fois par semaine de venir avec lui, sur son lit, regarder un film. Même s'il ne lui avourait jamais, Minghao aimait fixer Jeonghan lorsqu'ils étaient côte à côte. Il avait l'air si concentré que ça en devenait presque drôle. Ses yeux s'agrandissaient à chaque action des personnages et lorsqu'il n'appréciait pas quelque chose, il secouait la tête négativement comme si le scénario allait être modifié pour pallier ses attentes.
Le blondinet l'invitait même frequemment à manger dehors et lui payait toujours sa part même si Minghao devait se battre pour refuser. Depuis qu'il lui avait confié ses secrets, une sorte de complicité s'était nouée entre eux. Même s'il n'oubliait pas que Jeonghan avait été et pourrait être dangereux, il n'était pas mécontent de lui avoir pardonné.
Minghao songea à tout ça alors qu'il enfilait un jean slim et ses converses noires. Une fois habillé et fin prêt, il attrapa son sac et dévala les marches, pressé de rejoindre son amant. Juste avant de sortir il lança à son frère qui était avachi sur le canapé:
- Yixing je prends ta bagnole!
- Hein?! Nan, hurla son aîné en quittant le sofa.
- Mais-
- Il y a pas de mais! Tu touches pas à ma bagnole.
- Vas-y s'il te plaît! Je peux pas prendre celle de maman elle est pas là!
- Bah demande à papa, asséna-t-il avec un sourire moqueur.
- N-non...
Depuis leur dernière dispute, Minghao n'avait pas reparlé à son père ou du moins, uniquement pour avoir le sel. La tension qui régnait entre les deux hommes était palpable et aucun d'eux n'était près à faire de compromis.
- Mais déjà tu vas où?
- Chez un pote.
- Bah alors prends le métro.
- Non! Je peux pas arriver en retard! Allez s'il te plaît!
- Ce même pote dont tu reniflais le tee-shirt? le railla Yixing.
- Bon... okay. Je vais voir ma meuf c'est bon t'es content?
- T'as une meuf toi? Depuis quand?
- Longtemps.
- Et pourquoi tu ne me l'as pas dit?
- Pourquoi je te l'aurais dis? Au cas où tu n'aurais pas remarqué, toi et moi, on est pas potes, rétorqua Minghao en revêtant son blouson en cuir.
- Elle est bonne?
- J't'enmmerde.
- T'es vexé? rigola son frère avec une moue provocatrice. Elle s'appelle?
- Juliette.
- Prénom de merde.
- J't'ai pas demandé ton avis. J'propose que t'ailles te faire foutre?
- Avec plaisir mon cher frère, le taquina-t-il en enroulant son bras autour de ses épaules. Il se pencha près de son oreille et chuchota au creux de celle-ci:
- J'parie qu'elle est dégeulasse.
Jun? Dégeulasse?
Les mots résonnèrent dans l'esprit de Minghao comme une détonation. Son sang ne fit qu'un tour et il agrippa le bras de son frère avant de le tourner pour le plaquer contre son dos sans aucune douceur.
- Putain mais ça va pas?! hurla-t-il en essayant de se retirer.
- Plus jamais de ta vie tu parles d'elle comme ça. Compris?
- S'pèce de-
- Compris? réitéra-t-il en augmentant la pression qu'il exerçait.
- Ouais ouais...
- J'en veux pas de ta bagnole. J'préfère arriver en retard plutôt que de m'asseoir là où un pauv' type comme toi s'est assis, annonça-t-il en lâchant son frère.
Il sortit sans se retourner et alors qu'il claquait la porte, il entendit la voix tonitruante de son père lui ordonner de revenir.
Va te faire voir.
***
Maxine ouvrit la porte, non surprise de découvrir Minghao qui avait pris le temps de se coiffer et l'accueillit chaleureusement en embrassant ses deux joues.
- Tu t'es fait tout beau dis moi, le complimenta-t-elle avec un sourire.
- M-merci... Désolé pour le retard j'ai du prendre le métro et-
- Oh non aucun soucis avec ça! Christophe on y va! hurla-t-elle à l'intention de son mari qui ne tarda pas à arriver vêtu d'un costume.
Minghao reporta son attention sur elle et réalisa qu'elle portait une robe très élégante, une paire de talons et s'était légèrement maquillée.
- Vous sortez? demanda-t-il dans un murmure de peur de paraître indiscret.
- Oui. Jun nous a cassé les pieds pour qu'on vous laisse la maison mais on rentrera vers minuit tout de même alors évitez de foutre le feu.
- Comptez sur moi pour le surveiller.
- Bon soirée, le salua Christophe en tapant dans sa main avant de sortir, un bras enroulé autour de la taille de Maxine.
- Au fait, s'arrêta-t-elle avant de monter dans la voiture, Jun dort à l'étage comme tu dois t'en douter et je vous ai fait une quiche qui repose au frigo.
- Merci beaucoup fallait pas vous donner tout ce mal.
- Ça me fait plaisir, ignora-t-elle en balayant l'air.
Minghao referma la porte très lentement et attendit quelques secondes avant de se ruer dans les escaliers.
Il arriva près de la chambre de son amoureux et s'arrêta d'un coup face à la porte qu'il entre-ouvrit délicatement. La pièce était plongée dans l'obscurité et il eut du mal à rejoindre le lit de Jun sans percuter les divers objets qui encombraient le sol.
Un vrai bordel sa chambre...
Lorsqu'il atteint le matelas, il s'assit au bord et s'autorisa pour la toute première fois depuis 1 mois à regarder son bien-aimé.
Les petites étoiles accrochées au plafond illuminaient juste assez son vsiage pour que Minghao puisse le percevoir.
Jun semblait profondément endormi, la main sur la poitrine, il soupirait lentement alors que le cœur de son admirateur s'emballait follement dans sa poitrine.
Je peux plus...
Il ne résista pas et passa délicatement sa main sur la joue de son amoureux en murmurant chaudement:
- Hey baby... C'est moi...
Jun papillonna quelques secondes puis ouvrit les yeux sans hésitation pour se retrouver nez à nez avec celui qu'il aimait.
- Minghao...
- Comment vas-tu?
- Minghao... répéta-t-il en se redressant.
La bouche entre-ouverte, il le fixa avec incrédulité comme s'il s'agissait d'un mirage. Puis, lentement il souleva ses bras et demanda:
- Un câlin... je... je... s'il te plaît.
- Tu me rends dingue, soupira son amant en se nichant contre lui.
Ses grandes mains chaudes vinrent l'envelopper amoureusement tandis qu'il nichait son nez dans les cheveux du plus jeune.
- Tu m'as manqué... murmura-t-il en fermant les yeux, humant l'odeur parfaite du gel et du shampoing.
- Toi aussi. Tellement que j'ai faillit m'acheter un billet d'avion pour te rejoindre, sourit Minghao en se lovant contre lui.
Il entendit les battements du cœur de Jun, si lents auparavant, accélérer d'un seul coup ce qui le fit sourire davantage.
- T'aurais du... J'ai essayé de me distraire avec les Brésiliens mais ils ne t'arrivaient pas à la cheville, le taquina-t-il en ébouriffant ses cheveux
- T'avais pas intérêt à- Mais arrête! J'étais tout coiffé et maintenant...
- Pourquoi tu t'es coiffé?
- P-pour toi, bougonna-t-il en s'extirpant de ses bras protecteurs.
- Pour moi?
- Je ne le répèterais pas.
- C'est adorable... constata Jun en attirant à nouveau Minghao à lui.
Durant une heure, ils restèrent ainsi, enroulés dans la couette, dans les bras l'un de l'autre, les jambes emmêlées à bavarder. Jun lui raconta chaque détail de son voyage avec l'enthousiasme d'un petit garçon et Minghao l'écouta sans l'interrompre, hochant la tête de temps à autre. Finalement, ils convinrent qu'il était temps de descendre au rez-de-chaussée lorsque le ventre de Jun le leur indiqua.
- P-pardon... balbutia-t-il gêné en deposant sa main dessus.
- Allez viens mon lapin, lui sourit Minghao en l'entraînant par la main près des escaliers.
Même ses surnoms m'avaient manqué...
Ce n'est que lorsqu'ils arrivèrent en bas que Jun remarqua la chemise que Minghao avait fait l'effort de porter et sans qu'il ne sache pourquoi, cela lui fit extrêmement plaisir.
- Je ne sais pas ce qu'il y a à man-
- Ta mère m'a dit qu'elle avait fait une quiche.
- Ah oui c'est vrai. Chaude ou froide?
- Tiède, se moqua Minghao.
Jun découpa deux parts qu'il disposa dans une assiette et mit à chauffer au micro-ondes. Il alla chercher une couverture et sortit dans le jardin quelques instants pour revenir les mains vides.
- Qu'est-ce que tu fais?
- On va manger dehors, il y a des étoiles...
- Mais tu vas avoir froid, constata son petit-ami en voyant qu'il ne portait qu'un tee-shirt.
- Bah... tu devras me serrer contre toi alors, rougit le beau brun avant de récupérer des couverts et les parts de quiche qui avaient fini de chauffer.
Dans son sillage Minghao le suivit jusqu'à s'affaler de tout son long sur la couverture qu'il avait disposé dans l'herbe fraîche. Il releva la tête et remarqua que le ciel était effectivement éclairé de dizaines de petits points brillant.
- Wahou... il y en a beaucoup ce soir.
- C'est parce que t'es avec moi...
L'artiste tourna la tête en direction de la petite voix qui avait murmuré cela et se pencha en avant pour embrasser délicatement ses lèvres.
C'était un baiser doux. Si doux que Jun eut l'impression d'être chatouillé par une plume. Ce contact dura longtemps mais étonnamment, il fut déçu lorsqu'il sentit les deux croissants de chair se décoller des siens.
- Joyeux anniversaire, acheva Minghao avant de mordre dans sa part.
Jun resta hébété quelques secondes, ayant complètement oublié leur anniversaire. J'ai pas de cadeaux... j'ai pas de- J'AI PAS DE CADEAUX AAAAAAAAAH.
Minghao remarqua sa nervosité alors que le pauvre garçon tordait inlassablement ses mains, coupable d'avoir oublié.
- Jun ça va? demanda-t-il en fronçant les sourcils.
- Oui... Joyeux anniversaire à toi aussi.
Après avoir terminé de manger non seulement la quiche mais également le gâteau que Maxine n'avait pas oublié de préparer, les deux adolescents s'allongèrent main dans la main et regardèrent les étoiles. Sans bruit. Ils profitaient simplement de la présence de l'autre comme s'il s'agissait de leur dernière fois. Jun ne savait pas pourquoi mais il se sentait nostalgique. Alors que Minghao était paisible, lui, ne faisait que se rassaser leur rencontre. Encore et encore. Et puis leur baisers, leur première fois, leurs disputes, leurs larmes, leurs sourires jusqu'à finalement son réveil dans les bras de celui qu'il aimait.
- À quoi tu penses?
- À toi, répondit-il sans même réfléchir.
Minghao laissa échapper un petit rire puis se redressa sur son coude avant de confronter son regard à celui de Jun qui devint cramoisi.
- N-non enfin c'est pas ce que je voulais d-dire...
- Petit menteur, lâcha-t-il en le chevauchant.
Le beau brun n'eut pas le temps de contester qu'il entama une série de chatouilles sans fin sur ses hanches, dans son cou et sur son ventre.
- A-attends! paniqua-t-il lorsqu'il le vit saisir les pans de son tee-shirt. Non attends une seconde je-
Rien n'y fit, Minghao ne l'écouta pas et souleva hâtivement le tissu pour avoir accès à sa peau. Mais lorsque sa main rencontra le ventre de Jun il arrêta tous mouvements.
- Su-Surprise... bégaya son amant s'attendant à le voir sourire.
Mais non. Minghao ne sourit pas. Il ne rougit même pas. Il resta simplement étonné dans un fronçement de sourcils qui fit blémir Jun.
Son petit ventre si plat auparavant était devenu tellement dur. De magnifiques abdos le décoraient, découpant chaque parcelle de sa peau en un carré.
- Jun... murmura-t-il en contemplant son corps qui ne tarda pas à être caché par le tissus que son petit-ami avait rabattu.
Complément pris au dépourvu, Minghao releva le regard et le vit se dégager de son emprise pour s'installer à distance raisonnable de lui.
Jun se recroquevilla sur lui même et enfouit sa bouche dans ses genoux tout en regardant au loin.
- Je... je croyais que ça te ferait p-plaisir, balbutia-t-il d'une voix tremblante alors que ses yeux s'embuaient.
Ça faisait tellement mal. Il s'était entraîné des semaines durant, avait restreint son alimentation et modifié ses habitudes de vie pour obtenir un résultat concluant et tout ça pour quoi? Pour voir le visage déçu de Minghao.
Il... il aime pas... j'aurais jamais du me donner autant de mal... Je voulais juste lui faire plaisir...
- Jun je-
- Non c'est bon. Je veux pas savoir, le coupa-t-il sèchement, tant pis. Je voulais te rendre heureux bah c'est comme avec les chocolats, ça marche pas. Je crois que je vais arrêter d'essayer, annonça-t-il sans un regard alors qu'une perle salée roulait sur sa joue.
Il se releva prestement et se dirigea vers la maison sans attendre Minghao. Mais celui-ci le rattrapa par le bras et l'obligea à lui faire face.
Automatiquement, Jun baissa les yeux pour masquer son désarroi mais Minghao releva son menton.
- Jun! Ah non... pas ce soir... pleures pas... pas aujourd'hui...
- C'est juste qu-que je... commença-t-il en sanglotant.
- Bébé... j'aime beaucoup alors arrête de pleurer, le rassura Minghao en l'attirant près de lui.
- A-alors p-pourquoi t-tu-
- Parce que j'étais surpris... Je veux pas que tu fasses autant d'efforts pour des connasses bourrées qui t'ont fait une remarque en soirée.
- Je l'ai pas fait j-juste pour elles...
- Pour qui d'autre alors? Pour toi? Tu en avais pas besoin t'étais déjà parfait.
- N-non pour t-toi.
- Moi? Mais enfin... pourquoi?
- Je v-voulais p-pas que t'aies honte de-de s-sortir a-avec m-moi... Je voulais que-que t-tu sois f-fier.
- Mon ange... Jamais de la vie je n'ai eu honte d'être vu avec toi... Jamais. J'en suis même extrêmement fier alors arrête de t'imaginer des scénarios où je te ne t'aime pas parce qu'ils sont tous faux. T'es la plus belle chose qui me soit arrivée... Donc s'il te plaît ne remets pas mes paroles en question et laisse moi t'aimer comme tu es... Et surtout... arrête de pleurer! le gronda Minghao en essuyant ses larmes. Allez viens je ne veux pas que tu tombes malade, acheva-t-il en l'attirant à l'intérieur.
- Ah mince on a oublié la-
- La couverture peut attendre, sourit Jun alors qu'ils grimpaient les escaliers.
Lorsqu'ils arrivèrent en haut, Minghao sentit qu'il ne résisterait pas longtemps avant de craquer. À peine Jun eut-il fermé la porte qu'il se jeta sur ses lèvres fraîches et les dévora sans scrupule.
Instinctivement le brun plaqua son dos contre la porte et prit part au baiser. Il était beaucoup plus sauvage que celui qu'ils avaient échangé auparavant mais Jun savait pourquoi. Car lui aussi était dans cet état. Cela faisait plus d'un mois qu'ils n'avaient pas fait l'amour et l'attente était devenue une torture. Lorsqu'une bosse déforma le pantalon de son amant, il réalisa que Minghao s'était retenu durant toute la soirée pour ne pas paraître impoli mais qu'il était extrêmement frustré.
- Jun... j'en peux plus... parvint-il à prononcer entre deux baisers.
- Je sais... Moi non plus, s'arrêta le brun pour retirer son tee shirt.
Minghao fit de même avec sa chemise puis reprit possession de la bouche de Jun alors qu'ils se dirigeaient vers le lit.
Il le bascula à la renverse sans rompre leur baiser et ne résista pas à l'envie de les toucher encore. Alors, il passa sa main sur ses abdos qu'il retracta du bout de son pouce.
- Ça chatouille...
- C'est fait pour, lâcha Minghao en retirant son pantalon et celui de Jun avant de reprendre son activité.
Ses baisers s'intensifièrent puis finirent par descendre le long du cou de Jun pour finir sur son bas ventre. Sans s'arrêter il suçota sa peau dorée, satisfait de voir son caleçon blanc grossir.
- N-non... aujourd'hui c'est m-moi qui f-fait, gémit Jun en repoussant Minghao.
- J'vais pas me plaindre, se marra Minghao en s'allongeant.
Jun s'installa entre ses jambes et abaissa lentement son boxer laissant d'abord apparaître la pointe rougie de son sexe puis le reste de son membre.
À cette vue, il sentit son corps chauffer et la pression dans son bas ventre augmenter.
Comment je vais faire pour mettre tout ça dans ma bouche?!
Une fois de plus son caleçon gagna en volume et Minghao ne put s'empêcher de mordiller sa lèvre inférieure en remarquant ce détail.
- Jun... c'est moi qui t'excites comme ça?
- Hum... grogna-t-il en enfouissant son visage gêné dans ses mains.
Son amoureux se redressa légèrement et dégagea ses bras pour trouver sa bouche qu'il captura gentiment. Il voulait lui montrer à travers ce baiser combien il l'aimait. Jun se relaxa quelques peu et Minghao convint qu'il était près à faire ce qu'il fallait alors il détacha ses lèvres et le fixa, son regard empli de luxure tandis que Jun titillait son membre demandeur.
Sa langue chaude glissa sur toute sa longeur et à cet instant, Minghao se laissa retomber sur le matelas.
Il en voulait plus mais en aucun cas il ne souhaitait brusquer Jun. Alors il se contenta de couiner de frustration en sentant son muscle rose jouer avec la fente de son sexe.
Et enfin, après avoir passé mainte fois sa langue dessus, cueilliant son liquide pré-séminal, Jun le prit en bouche.
- Aahh...bébé! gémit Mighao en remuant ses hanches vers le haut.
Jun s'activa un peu plus, gobant et relâchant régulièrement le membre de son petit-ami, qui, pour son plus grand plaisir, renversa sa tête à l'arrière lorsqu'il sentit son sang se concentrer dans son pénis.
Le beau brun s'amusa à passer plusieurs fois son muscle en appuyant sur la veine de plaisir qui ressortait de la peau de son bien-aimé et s'en fut trop pour lui.
- J-jun je...aaah... je vais...
- Dé-za? demanda-t-il la bouche pleine.
Ses cordes vocales envoyèrent une vibration se propageant dans toute la verge de Minghao qui hurla son plaisir.
- Aaaah~ En-core...
- Ze quoi?
- Oui-i-i...
Jun se mit alors à fredonner quelque chose tout en activant sa main à la base du pénis de Minghao et sourit, en le voyant se tortiller dans tous les sens. Ses mains s'accrochèrent au drap si fort qu'il en fit blanchirent ses phalanges.
Les yeux clos, il mut ses hanches une dernière fois et tapa contre le fond de la gorge de Jun qui se concentra pour ne pas manquer d'air alors qu'il se vidait dans sa bouche dans un long râle d'extase.
- Aannnh~
Le brun avala tout et se redressa lentement, libérant le sexe dégoulinant de Minghao qui redevint très vite dur.
- Mon lapin... ta bouche c'est... wahou, souffla-t-il en reprenant sa respiration.
D'un œil suspicieux, Jun détailla son membre dressé et murmura:
- Ça t'a pas suffit hein?
- Non comme tu peux le voir, se marra Minghao.
Puis à son tour il remarqua la tache humide qui ornait le caleçon de Jun et déclara:
- Toi non plus.
Le plus vieux hocha lentement la tête et pour la première fois, n'hésita pas à l'abaisser. Au bord du gouffre, il avait déjà jouis une première fois comme en témoignait le sperme, décorant sa longueur mais était redevenu tendu en une fraction de seconde.
Minghao déglutit face à cette vue si alléchante.
- Je vais te baiser tellement fort que-
- Minghao... Ce soir je... c'est nos un an et... je... veux le faire.
- Comment ça? s'étonna-t-il en se redressant.
- Je veux... te... pénétrer, parvint à prononcer difficilement Jun en détournant le regard.
En l'entendant, les yeux de son amant s'arrondirent et un hoquet étouffé franchit ses lèvres.
- T-toi? Mon petit Jun si innocent t-tu vas me...?
- Je... je... c'est parce que je... balbutia-t-il complètement paniqué.
- T'es tellement mignon que c'est difficile de t'imaginer et même si t'as envie moi je veux pas.
- Je savais que j'aurais p-pas du t-te demander... Je p-passe pour qu-quoi maintenant?! bégaya-t-il les yeux remplis de larmes.
- Chut, le coupa Minghao en unissant leurs lèvres, et puis d'abord pourquoi t'as envie de-
- Parce que quand tu me le fais c'est tellement bon que... je veux te faire sentir les mêmes sensations... je veux que toi aussi tu puisses savoir ce que ça fait de...
- Jun. On en a déjà parlé. Je l'ai déjà fait et c'est pas pour moi. Ça me rappelle trop de mauvaises choses, avoua Minghao en caressant sa joue.
Le garçon fit alors un effort surhumain pour réitérer sa demande une seconde fois. Il mit de côté la honte qui le consumait et déclara:
- Je ne suis pas comme les autres. Jamais je ne te ferais du mal comme eux. Jamais. Alors... s'il te plaît laisse moi te prouver que... moi aussi... je peux te faire jouir, acheva-t-il dans un murmure inaudible.
- La vérité Jun c'est que j'ai peur...
- Je... Fais moi confiance.
- T-tu seras doux?
- Promis, lui sourit-il avant de l'embrasser tendrement.
Il interrompit leur baiser d'une voix gênée pour avouer:
- J'ai besoin que tu m'aides, j'ai pas de lubrifiant...
Minghao hocha lentement la tête et suçota un à un les doigts qu'il lui avait présentés, sans jamais le quitter du regard.
Jun dut se contrôler pour ne pas se masturber tant cette vue l'excitait. Son érection devenait douloureuse et il ne rêvait que d'une chose, s'enfoncer si profondément en Minghao qu'il en perdrait les mots.
Mais d'abord il le prépara, lentement et amoureusement en écartant ses chairs comme il le lui avait fait des dizaines de fois. Il reproduisit ses gestes à la perfection jusqu'à ajouter un troisième doigts autour duquel il sentit son amoureux se crisper.
Le regard embué, Minghao respirait rapidement tandis qu'il luttait pour ne pas hurler de douleur. Il avait besoin de le toucher pour se rassurer. Alors, ses mains se frayèrent un passage entre leur corps et se déposèrent sur les abdos de Jun qui couina.
- Non me... touche pas...
- P-pourquoi?
- Je vais pas pouvoir me retenir, lui sourit-il le feu aux joues.
Il a tellement envie... ça se voit... songea Minghao en l'observant faire.
- T-tu peux y aller...
- T'es sûr?
- Oui... Je te veux, chuchota-t-il.
Jun n'eut pas besoin de plus pour craquer. Il s'accouda de part et d'autre du frêle corps de son bien-aimé et fit glisser lentement son pénis entre les étroites chaires de Minghao qui se contractèrent en le sentant.
L'artiste ferma les yeux alors qu'il le pénétrait et enfonça ses ongles dans ses avants-bras tant la douleur était intense. Il l'avait toujours dit, et aujourd'hui cela se confirmait, Jun était bien foutu. Il avait ce qu'il fallait où il fallait.
- Elle... elle... est trop grosse, chouina-t-il en se cramponnant à son amant comme un koala.
- N-non... c'est juste que... t'es serré... le rassura Jun en caressant son front pour le dégager les mèches transpirantes qui le barraient.
Lorsque Jun fut entièrement logé en lui, Minghao explosa en sanglots. Il avait l'impression d'être déchiré de l'intérieur et son amoureux ne savait pas comment le calmer, il avait pourtant été doux mais ça n'avait pas suffi. Il savait que ce n'était pas Jeonghan et pourtant, la sensation était exactement la même.
- M-Minghao... je... je fais quoi? Tu veux qu'on a-arrête? paniqua Jun en le voyant respirer un peu trop vite.
- J'ai m-mal... larmoya-t-il de plus belle.
Qu'est-ce que je dois faire?!
Embrasse le sale abruti! lui souffla une petite voix dans sa tête.
Aussitôt, il se pencha à l'avant et déposa ses lèvres contre celles de Minghao qui entre-ouvrit la bouche pour accueillir sa langue chaude. Tandis que le baiser se prolongeait, Jun parcourut fébrilement le torse de son amant et effleura adictivement ses boutons de chair.
- Hum... gémit Minghao qui commençait à se détendre.
Dix minutes passèrent, et le plus jeune finit par se calmer totalement. Plus ajusté, il fit comprendre à Jun qu'il était prêt, en gigotant et décolla finalement leur muqueuses.
Le brun entama des vas et vients langoureux pour ne pas blesser son amoureux qui commençait sérieusement à apprécier la sensation. La bouche entre-ouverte, il affichait la même expression que lorsqu'il éjaculait et pourtant ça ne faisait que quelques secondes que Jun bougeait. C'était une tout autre sensation à laquelle il n'était pas habitué. Si l'inconfort du départ lui avait fait peur, désormais il profitait pleinement du corps de Jun. Ses mains se promenèrent sur sa peau cuivrée jusqu'à toucher du bout des doigts ses tétons qui se dressèrent, puis il descendit plus bas, jusqu'à son ventre qu'il caressa avec gourmandise.
Jun n'avait jamais expérimenté un lieu si chaud. À côté de cela, la bouche de Minghao n'était rien. C'était tellement plus agréable de l'avoir à sa mercie, complétement dépendant, accro à lui, cherchant désespérément à agripper son cou. Il aimait ça, il aimait le voir si... vulnérable. Si demandeur. Il voulait lui faire comprendre tout ce qu'il avait le privilège de ressentir lorsque Minghao était en lui. Et même si ce n'était pas parfait, il y mettait toute son application, tout son amour.
Leur regards se rencontrèrent et Jun se perdit dans la contemplation des yeux brillants de son amant au point d'en oublier de bouger. Il s'arrêta totalement et l'observa. Il l'admira pendant une poignée de secondes, voulant frondre sur ses lèvres mais en même temps, préférant se noyer dans ses prunelles. Cette nuit, leurs âmes étaient confondues. Leurs corps ne faisaient qu'un, leurs gémissements se complétaient. Ils s'aimaient. Cette nuit, il ne baisèrent pas. Ils firent l'amour.
Il est fait pour moi. C'est sûr. Je le vois. Je sais qu'il m'aime. Comment ai-je fait pour en douter? s'interrogea-t-il alors que le visage embarrassé de Minghao avait laissé place à l'inquiétude.
- Mon ange? Ça va...?
- Je crois oui...
- Qu'est-ce qu'il t'arrive?
- Rien je... je veux pas te perdre... J'ai peur que...
- Ça n'arrivera pas, déclara-t-il fermement en enroulant ses bras autour de sa nuque.
Conforté dans son idée, Jun se détacha de son regard brûlant et marqua son cou, le faisant gémir d'excitation. Ses gémissements rededoublèrent lorsqu'il reprit ses vas-et-vients. Tout en s'enfonçant en lui, il parsema sa peau de petites traces violettes sans jamais ralentir ses coups de bassins qui devinrent de plus en plus rapides au fur et à mesure que leurs cris emplissaient la chambre.
Ils furent très vite couverts par le bruit de leurs corps qui claquaient l'un contre l'autre. Jun avait bien augmenté la cadence et Minghao le sentit lorsqu'il tapa en plein dans sa prostate.
- AAAH! hurla-t-il de plaisir en collant davantage son bas ventre aux abdos de Jun.
- Minghao ça va?! Je t'ai fait mal?!
- N-non... Encore! Ici...oui LÀÀÀÀ! se cambra-t-il à nouveau.
J'ai touché son point... réalisa-t-il tandis qu'il s'enfonçait à nouveau dedans.
- Je vais... Jun... AAAAH...
Le brun n'était pas loin non plus de l'orgasme et Minghao s'en rendit compte en voyant que ses coups de butoirs devenaient maladroits. Ils étaient irréguliers et jamais de la même profondeur ce qui fit grimper la chaleur de la pièce, déjà à son paroxysme. Minghao étouffait.
Les yeux fermés, il attrapa son membre rougis et se masturba si fort qu'il frôla l'éjaculation mais fut arrêté juste avant par Jun qui remplaca sa main par la sienne. Il enroula ses longs doigts autour de son pénis, tout en continuant ses coups de reins et en seulement quelques caresses, parvint à le faire jouir.
- AAAAH... AAAAH... P-plus... J'y suis... hurla-t-il en explosant dans la main de Jun.
Son amoureux ne tarda pas à le rejoindre et atteint le septième ciel en se déversant entre ses fesses.
Complètement essoufflé, il s'écroula sur Minghao sans même s'être retiré et l'entendit rigoler avant de murmurer:
- C'est tout chaud...
La gêne d'avoir jouis en lui gagna ses joues qui virèrent au pourpre, le poussant à enfouir son visage dans le creux du cou de Minghao qui caressa son dos transpirant.
- C'était...
- Différent, compléta Jun en se retirant.
Il roula sur le côté et fixa le plafond sans vraiment réaliser ce qui venait de se passer.
Le regard insistant de Minghao sur son corps ne tarda pas à lui rappeler qu'il était nu, le poussant et se cacher sous la couette pour masquer sa honte.
- Tu es très beau, lui sourit son amoureux pour le rassurer.
- M-menteur...
- Non je t'assure que je suis sérieux.
Toi aussi tu l'étais quand j'avais ma queue enfoncée en toi et que tu gémissais mon nom.
- M-Minghao?
- Oui mon p'tit lapin?
- Tu p-préfères qu-quoi? balbutia Jun sans le regarder dans les yeux.
- Honnêtement... tu étais très bien mais... je préfère être au-dessus.
Le brun soupira de soulagement.
- Pourquoi? rigola l'artiste en l'enveloppant.
- Je préfère quand c'est t-toi qui fait, avoua-t-il penaud.
- Ah bon?
- Ou-oui... T'es plus doué et p-puis je... j'aime quand... quand...
- Quand? sourit Minghao.
- Quand c'est toi qui me t-touches... je sais pas j'ai l'impression d'être important...
- Mais tu es important. Tellement important que sans toi-
- Chut... le coupa Jun en scellant leur lèvres.
***
Christophe et Maxine rentrèrent du restaurant assez gais, leurs éclats de rire étant bien alimentés par le vin qu'ils avaient bu, résonnèrent au quatre coins de la pièce. Christophe pénétra dans la maison, à la suite de Maxine, la main sur sa hanche.
Elle le gratifia d'un tendre baiser lorsque la porte fut fermée, puis, alors qu'elle enfilait une légère nuisette, prête à confectionner un petit frère pour Jun, elle remarqua la couverture blanche qu'elle avait lavé le week-end dernier, joncher l'herbe humide du jardin.
Putain il va m'entendre celui-là! bouillit-elle en grimpant les escaliers quatre à quatre.
Sans frapper, elle ouvrit dans un grand fracas, la porte de la chambre de son fils, quitte à le trouver en pleine action, elle s'en moquait. La couverture était plus importante. Mais au lieu de le découvrir la quéquette on ne sait où, elle le trouva simplement endormi, blotti contre Minghao.
Cette image rechauffa son cœur et elle ne put résister à l'envie d'immortaliser le moment. Elle ouvrit donc le placard du couloir et récupéra son appareil photo dont elle se servit afin de capturer cet instant de tendresse.
Comme ça, Jun se souviendra toute sa vie de son premier amour.
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