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/!\ Chapitre 48: Toi? Peintre? Laisse moi rire.

LISEZ SVP: IL Y A UN SOUCIS AVEC CE CHAPITRE CAR J'AVAIS INSÉRÉ DES PHOTOS TEXTOS AU MOMENT OÙ MINGHAO EN ENVOIE À JUN SAUF QUE JE VIENS DE DÉCOUVRIR QU'ELLES NE SE SONT PAS AFFICHÉES DU COUP VOUS N'ALLEZ PEUT-ÊTRE PAS COMPRENDRE POURQUOI IL AGIT AINSI. Je peux pas les remettre car c'est tout con mais je me souviens plus de ce que j'avais écrit et bien évidemment j'ai effacé ces photos bah oui sinon c'est pas drôle donc voilaaa. Mais vous pouvez quand même comprendre ;)

Minghao monta dans sa chambre aussi vite que sa valise chargée de linge le lui permettait. Arrivé à l'étage, il vida ses vêtements sales dans la panière de la salle de bain et ne put s'empêcher de sourire en découvrant l'un des tee-shirts de Jun dans le lot.
J'ai dû lui piquer sans faire exprès.

Juste avant de le déposer avec le reste de son linge, il jeta un coup d'œil en biais au couloir vide et se permit se renifler pleinement le tissu.
Ça sent trop bon...
Il huma l'odeur fraîche de la lavande mélangée au parfum habituel de son petit-ami, tout en fermant les yeux pour apprécier davantage ce petit moment.
Si je le lave il va perdre son odeur... Je veux pas, décréta-t-il en saisissant fermement le tee-shirt avant de quitter la salle de bain.

En sortant de le couloir, il croisa son frère qui, une paire de lunette de soleil dans les cheveux, lui lança d'un air désinvolte:
- Euh on peut savoir pourquoi tu renifles tes tee-shirts?

Il m'a vu! Mais pourtant je m'étais assuré qu'il ne soit pas là...
- Je reniflais pas. T'as rêvé, mentit Minghao en lançant un regard noir à son aîné.
- Arrête je t'ai vu. C'est un délire de fétichiste ou...?
- Saoules pas avec tes questions à deux balles. Est-ce que moi je te demande pourquoi tu portes des lunettes de soleil à l'intérieur? Non j'crois pas. Alors j'me passerai de tes commentaires, rétorqua-t-il en lui administrant un coup d'épaule avant de se diriger vers sa chambre.
- Encore si ça avait pris l'odeur de la beuh, là j'aurais pu comprendre mais sinon... t'es juste taré.
- Dit-il alors qu'il passe sa vie à se bourrer la gueule, hurla le plus jeune en claquant la porte.

Il entendit son frère lui lancer une pique qu'il ignora, bien trop fatigué de devoir se battre avec lui.
Heureusement que je suis pas là, la semaine sinon je pense que je l'aurais tué, songea-t-il en déposant le tee-shirt sur son lit.

Il sortit ensuite son portrait de Jeonghan qu'il avait attaqué la veille et fit quelques petites retouches bien que le modèle ne soit pas face à lui. Il retravailla l'ombre de ses paupières et la finesse de ses lèvres tout en fronçant les sourcils, un air concentré sur le visage.
Après avoir accompli sa tâche, il rangea le dessin dans sa pochette et attrapa son téléphone pour envoyer un rapide message à Jun.

Minghao attendit que Jun lui réponde mais voyant que son texto n'arrivait pas il en déduisit que son amant était certainement en train de se soulager.
Cette pensée le fit se sentir toutes choses et bien vite son pantalon se déforma d'une bosse qu'il ne connaissait que trop bien.
Putain Jun...

Il soupira de frustration et se leva difficilement pour verrouiller la serrure de sa chambre.
Il retourna ensuite s'allonger sous sa couette et défit la boucle de sa ceinture avant d'abaisser son pantalon et son caleçon d'une traite
Son érection jaillit à l'air libre et s'abattit d'un coup sec sur son bas ventre.

Alors qu'il entamait de langoureux vas et vients sur son membre rosé, il laissa son esprit vagabonder, les yeux fermés et s'imagina Jun faire la même chose. La tension dans son bas ventre augmenta bien vite, se faisant se soulever ses hanches qui mécaniquement donnèrent de légers coups dans les airs.
Mais alors qu'il sentait la délivrance approcher, on toqua à sa porte.
- Ghao'?
- Ou-ouais? répondit-il après avoir recouvré sa respiration.
- Papa est là.
- A-ah okay.
- Qu'est-ce que tu fais? l'interrogea Yixing en tentant d'ouvrir la porte.
- R-Rien, cria Minghao alors qu'il se rhabillait et essuyait ses mains dans un mouchoir.

Il dévérouilla sa porte et découvrit son frère qui le fixait de toute sa hauteur, les sourcils froncés.
- Quoi? soupira-t-il en se dirigeant vers les escaliers.
- T'étais en train de te branler?
- Hein? Mais nan!
- Ça a un rapport avec le tee-shirt?
- Bon quand t'en aura marre de raconter des conneries tu viendras me reparler.
- Ta meuf a porté le tee-shirt c'est ça?

Mon mec oui.
- Mais putain non! s'énerva Minghao en descendant les marches.
Lorsqu'il arriva au rez de chaussée, il découvrit son père en grande discussion avec un homme en costume.
Mais qu'est-ce que...
- Ah bah le voici. Minghao je te présente Monsieur Delaplane.
- Euh bonjour, s'inclina poliment l'adolescent face à l'homme dont la carrure était pour le moins imposante.
- Monsieur Delaplane est un architecte avéré qui serait ravi de te prendre en stage pour-
- Papa je t'arrête tout de suite. Je veux être peintre. Pas architecte.
- Bon... on en discutera plus tard. Je vous recontacte, l'informa son père en raccompagnant l'homme à la porte.

Il attendit d'être sûr que sa voiture soit partie pour aborder à nouveau son fils.
- T'as pas honte?
- Honte de quoi?
- Je te ramène l'un des meilleurs architectes du pays qui en plus a une place en or à te proposer et toi... tout ce que tu trouves à dire c'est " Je veux être peintre"?
- En même temps c'est ce que je-
- C'est pas un métier ça! hurla son père en donnant un coup de poing contre le plâtre d'un des murs qui s'effrita.
- Oui oui, moi aussi j'ai passé une bonne semaine, sinon on mange quoi ce soir? ignora Minghao, habitué à ses excès de colère.
- Et tu oses être insolent? Viens ici! lui ordonna son père en attrapant son avant-bras pour le tirer à l'avant.
- Aïe mais tu vas me... s'écria l'adolescent qui venait de chuter douloureusement dans les trois marches restantes.

Instinctivement, il porta la main à ses côtes où la douleur s'évissait et tenta de reprendre son souffle qui avait été coupé lors de la chute.
- Quelle fillette franchement! Toujours à exagérer! Arrête un peu ton caprice, rugit son géniteur en le relevant tel une poupée de chiffon.
- Mais qu'est-ce qui se... MINGHAO! intervint sa mère en voyant son visage grimaçer de douleur.
- Toi tu te mêles pas de ça! C'est ta faute si ce gosse est un raté! Non mais franchement devenir peintre! Qu'est-ce qu'on t'a enseigné hein?! Tu crois que tu vas gagner suffisamment d'argent avec un métier pareil?! Que dis-je... c'est même pas un métier ça! Aller dégage de ma vue! acheva son père en le poussant dans les escaliers où il se rattrapa de justesse, manquant de s'ouvrir la tête contre le mur.

Il grimpa les marches quatre à quatre, pressé de rejoindre son antre d'où il ne sortirait probablement pas du week-end et s'enferma à nouveau, prenant soin de claquer la porte aussi fort qu'il le pouvait.

Bien qu'il se couvrit la tête avec son oreiller il continua d'entendre les cris de rage de ses parents qui une fois de plus, se disputaient à cause de lui.
- La prochaine fois tu éviteras de détruire le mur et notre fils au passage!
- TON fils! Pas le mien. Mon fils n'est pas ce...
- Fais bien attention à ce que tu vas dire.
- Baisse d'un ton avec moi! Et retourne bosser! C'est pas comme ça que tu vas ramener de l'argent!
- Je te demande pardon?!
- Tu m'as très bien entendu! Aller! Dépêche toi au lieu de rester là, la bouche grande ouverte comme si je t'annonçais que t'avais gagné au loto!

Ce n'est pas tant les mots sévères qu'avait employé son père qui lui faisait mal. Il y était habitué. C'était surtout de voir sa mère souffrir ainsi alors qu'elle n'y était pour rien. Elle n'avait pas mérité cette flopée d'insultes et de reproches injustifiés. Elle avait simplement fait son travail de mère, qui était de défendre ses enfants. Et pour une fois qu'elle était là pour lui, il n'avait même pas pu la remercier. Il aurait aimé lui dire qu'il était reconnaissant, que même si elle n'était pas souvent là, ça restait tout de même sa maman et qu'il l'aimait. Mais ces mots étaient coincés dans sa gorge et refusaient de sortir. Alors une fois de plus, il ne dit rien et ferma les yeux pour tenter de dissiper la douleur qui se propageait sur tout son flanc.

Yixing lui n'en avait que faire d'entendre les atrocités que son père scandait depuis dix minutes. Non. Quoiqu'il arrive il le soutiendrait. Cette figure paternelle était son modèle et si Minghao s'en était mangé une, c'est qu'il l'avait mérité. Alors, lorsqu'il entendit des pleurs ponctués de gémissements incontrôlés dans la chambre voisine, il ne bougea pas.

***


Lundi 18 heures.

Minghao entra dans sa chambre en soupirant avant de jeter son sac dans l'entrée, près de celui de Jeonghan qui visiblement avait eu la même réaction.
Il se dirigea en clodiquant vers son lit et s'allongea sur le matelas moelleux en fermant les yeux.
- Eh ben... souffla son colocataire en abandonnant son livre.
- Quoi?
- T'as l'air fatigué.
- J'ai pas l'air, je le suis.
- Journée ou week-end?
- Plutôt week-end si tu veux tout savoir.
- Qu'est-ce que t'as fait de beau pour être crevé comme ça? questionna le blondinet en papillonnant dans la chambre.
J'ai juste pas dormi de la nuit à cause du putain d'ématome qui s'est formé sur mon flanc. Sinon à part ça, ça va.

- Pas grand chose...
- T'étais a-avec Jun? osa timidement le garçon en s'arrêtant face à Minghao.
- Une partie du week-end on va dire, la partie positive.
- Ah... je vois... Mais... ton discours enfin... tu sais... j'ai pas tout compris.
- Ça tombe bien parce que moi non plus.
- Tu avais l'air... en colère.
- Je l'étais.
- Alors comment ça se fait que Jun et toi ayez passé le week-end ensemble?

Minghao se redressa en cachant sa grimace de souffrance pour affronter le regard pétillant de Jeonghan.
- Je vais t'apprendre un truc. Jun et moi on s'aime. Tellement que... même quand on s'en veut... bah on s'en veut pas vraiment en fait, expliqua-t-il sans décrocher ses yeux de ceux de Jeonghan qui les détourna.

J'aurais mieux fait de ne pas poser la question... Je sais même pas pourquoi ça me rend triste. Au contraire, je devrais être heureux pour Jun ou alors je devrais m'en foutre totalement. Et pourtant, j'y arrive pas.

- Je vais prendre une douche, annonça Jeonghan la voix tremblante en fouillant de son tiroir pour prendre de quoi se sécher.
- Ah bah je viens avec-
- C'est pas ton heure, le coupa-t-il sèchement.
- Mais pourtant l'autre fois tu m'as dit que-
- L'autre fois c'était l'autre fois, répliqua-t-il en quittant la chambre.

Minghao s'empressa de récupérer son pyjama et le suivit à la hâte ne comprenant pas son soudain changement d'humeur.
Lorsqu'il arriva près de l'entrée de la salle d'eau, il remarqua que celle-ci était plus vide que d'habitude et se réjouit donc de pouvoir trouver une place sans avoir à se battre.
Il pénétra dans les lieux scrutant chacune des cabines jusqu'à en trouver une de vide et se précipita devant le rideau, avant de retirer sa cravate et commença à déboutonner sa chemise.
Entre temps, il entendit la voix grave de Bobby résonner dans la salle: " On branle, on suce on s'active. La décharge devient vive! Car tous les deux sont adroits. Rosine est très coquette! Vient lui branler la quéquette! Il lui décharge entre les doigts~"

Après avoir chanté son couplet élégant qui fit sourire Minghao, il entendit d'autres garçons répondre à l'unisson dans un cri collectif:
- Il est là vautré superbe, bandant encore comme un Serbe, en dédaignant tout secours, sa bite est toute gluante! Mais dans sa fureur ardente, il bande, il bande toujours!

L'artiste secoua la tête légèrement dépassé mais alors qu'il s'apprêtait à retirer sa chemise, il entendit une faible voix murmurer la suite des paroles à ses côtés.
Lorsque son regard se posa sur la tignasse blonde qui chantonnait, il reconnut Jeonghan.
- Bah tu connais ce genre de truc toi?
- À l'origine non mais c'est la chanson du mois alors à force de l'entendre...
- La chanson du mois?
- Les deuxièmes années ont instauré ça l'année dernière. Chaque mois une nouvelle chanson palliarde. Ce mois c'est celle-ci. Et si tu viens te doucher à cet horaire tu verras que demain aussi ils la chanteront.

Et ça y est, il me reparle normalement. J'abandonne, soupira intérieurement Minghao en quittant sa chemise faisant abstraction du regard perçant de Jeonghan.
- M-Mingh-a-o...
- Hum?
- C'est qu-quoi? Ça-ça? bégaya-t-il en pointant ses côtes.
Merde j'avais oublié!

- C'est rien... je suis tombé dans les escaliers...
- Tu dois avoir mal...
- Un peu.
- C'est pour ça que tout à l'heure tu grimaçais?
- Ah tu m'as vu?
Ouais je t'observe toutes les trente secondes alors oui je t'ai vu.
- Bon je... si tu permets, s'interrompit Minghao en désignant la cabine.

Il referma le rideau après être entré et retira son pantalon et son caleçon qu'il accrocha sur le barreau transversal. Ils allaient certainement être mouillé, mais or de question qu'il se déshabille devant Jeonghan. Il avait déjà vu son torse et c'était bien assez.

Le blondinet fut le plus rapide des deux à terminer sa douche et n'attendit pas son colocataire pour retourner à la chambre. Il ne souhaitait pas retombé nez à nez avec lui, une pauvre serviette accrochée autour de la taille. Il y avait des limites à ce que son cœur pouvait endurer.

Il n'avait pas voulu regarder lorsqu'il s'était devêtu à côté de lui, mais ça avait été un automatisme. Ses yeux s'étaient instinctivement posés sur lui et tout son être avait tréssailli en découvrant pour la deuxième fois ses fins abdominaux sculptés qui soutenaient ses pectoraux dessinés à la perfection. Et puis, alors qu'il s'apprêtait à détourner le regard il avait aperçut cette horrible blessure qui tâchait l'œuvre d'art lui servant de corps. La marque violette s'étalait sur tout son flanc et devenait jaune au niveau de ses côtes.

Jeonghan frissona en se remémorant cette vue et secoua la tête pour chasser cette pensée. Il eut à peine le temps d'étendre sa serviette que son colocataire apparut dans son champs de vision.
Silencieusement, il rangea ses affaires puis quitta à nouveau la chambre probablement pour manger.
Jeonghan fit de même et se rendit à la cafétéria en restant à bonne distance de Minghao qui rejoignit Clayton et Morgane.

Les deux jeunes filles avaient à peine attaqué leur entrée lorsque Minghao s'installa avec elles.
- Hey beau gosse.
- Salut la miss, sourit-il en attrapant sa fourchette.
- Déjà pris ta douche? lui demanda Morgane en observant les petites gouttes d'eau qui ruisselaient de ses cheveux.
- Yup. D'ailleurs vous aussi vous avez ce truc de la chanson du mois?
- Euh...
- Non c'est quoi ce machin?
- Hé bah figurez vous que chez les mecs quand on se douche c'est loin d'être calme.
- Ah bah ça on s'en doute bien.
- Ça s'compare la taille des bites et tout.
- Ah bah tout suite Clay'!
- Bah quoi...
- Oui enfin si c'est le cas, moi je suis pas au courant enfin bref! Je disais donc que en gros ils chantent une nouvelle chanson chaque mois dont tout le monde connais les paroles et le mois d'après c'est une autre.
- Et c'est quoi celle de ce mois-ci?
- Taylor Swift?
- Non c'est-
- On branle, on suce, on s'active, murmura Bobby qui venait d'arriver en passant un bras autour des épaules de Minghao.
- Ah mais vous êtes crades! s'exclama Morgane avec une moue de dégoût.
- C'est des chansons paillardes? Trop bien!
- Clay t'es sérieuse? ronchonna son amie en fourrant une feuille de salade dans sa bouche.
- Bah fais pas comme-ci tu ne savais pas que je m'y connais! J'ai trois grands frères j'te rappelle.
- Ouh dur... souffla Minghao en penchant la tête sur le côté.
- Et toi Ghao' t'as pas une grande sœur canon à me présenter? demanda Bobby d'une voix suave en haussant les sourcils à plusieurs reprises.
- Non mais j'ai un grand frère crado si tu veux?
- J'vais m'en passer merci...

Après avoir fini son repas, Minghao regagna sa chambre en compagnie de Bobby qui l'abandonna lorsqu'ils arrivèrent près de la porte.
- À plus.
- Salut, lança l'artiste à la volée avant de pénétrer dans la pièce.

Il découvrit Jeonghan, installé sur son lit un ordinateur sur les genoux.
- Tu sors pas?
- Non pas ce soir. J'ai envie de regarder un film, répondit-il mécaniquement sans relever les yeux de son écran.
- Quel genre de film?
- Horreur.
- C'est vrai? Je savais pas que... enfin...
- En même temps tu sais pas grand chose sur moi.
- Oui c'est pas faux. J'adore les filmes d'horreur mais j'ai pas souvent l'occasion d'en regarder. Chaque fois que j'ai envie, Jun veut pas parce qu'il a trop peur, expliqua Minghao en s'approchant de son colocataire.

À l'entente du prénom de Jun, son sang ne fit qu'un tour et il cracha d'une voix glaciale:
- Bon quand t'en aura marre de me parler H24 de ton mec tu reviendras me voir hein.
- Bah... enfin je euh... hésita Minghao qui ne comprenait pas sa réaction excessive.
- Non mais c'est vrai il y en a toujours que pour lui! Jun par-ci, Jun par-là. C'est bon quoi!

Merde. Pourquoi je lui cris dessus comme ça? Putain je comprends plus rien. Je suis censé devenir son ami et tout ce que je réussis à faire c'est me prendre la tête avec lui alors que je sais même pas pourquoi je lui en veux.

- Ouais bah désolé que t'aies pas de meuf mais je vais pas pour autant m'empêcher de parler de Jun pour préserver ton célibat, répliqua sèchement Minghao.
- Désolé je... je sais pas ce qu'il m'a pris. Je suis un peu irrité en ce moment.
- J'ai remarqué ça. Ça fait déjà la deuxième fois ce soir que-
- S'cuse, marmonna le blondinet en relevant ses yeux grisâtres vers le visage de son colocataire.
- C'est bon, c'est bon, le pardonna-t-il en agitant la main avant de rejoindre son matelas.

Jeonghan le regarda s'éloigner puis, pris d'une soudaine impulsion il lui proposa:
- Euh tu veux voir le film avec moi? Fin' je dis ça comme ça... Si t'as pas envie je-
- Pourquoi pas. C'est quoi le titre?
- Hostel.

NDA: ATTENTION! N'allez pas voir ce film si vous n'êtes pas particulièrement fan d'horreur. Il contient des scènes affreuses de torture et je ne vous incite en aucun cas à aller le regarder.
Si vous aimez les psycophates le sang et le pue je vous invite à aller le mater ;) sinon NON!
J'ai pas envie que vos parents viennent porter plainte parce que vous faites des cauchemars après. J'ai vu les 2 donc je ne parle pas sans connaître. Merci de votre compréhension.

- Tu l'as déjà vu? questionna Jeonghan tandis que le matelas s'affaisait sous le poids de Minghao.
- Juste la bande annonce. Il a l'air... gore.
- On va tester. J'aime pas me référer aux critiques d'Internet. Je préfère me faire mon propre avis, enchaîna-t-il en cliquant sur le petit carré blanc.
- Il est sympa ton ordi.
- Je l'ai eu par ma sœur.
- T'as une sœur?
- Ouais... elle s'appelle Christa et-
Non mais pourquoi je lui raconte ma vie moi?

- Enfin bref tu dois probablement en avoir rien à foutre alors ne perdons pas de temps surtout qu'il y a le 2 à regarder.
- Si je te demande c'est que ça m'intéresse, murmura Minghao en reportant son attention sur l'écran.
Jeonghan le dévisagea quelques instants ce qui le poussa à se corriger.
- Euh je compte pas la pecho hein...
- J'ai rien dit... Bon let's go?
- Hein?
- On y va, traduit le blondinet en secouant la tête.

00:05

Les deux adolescents venaient d'achever le deuxième Hostel lorsqu'ils réalisèrent qu'il était déjà très tard. Jeonghan ferma l'onglet, faisant disparaîtra le générique de fin et reporta son regard sur Minghao.
- Alors?
- C'était...
- Crade ouais.
- Exactement le mot que je cherchais.
Il quitta le lit de Jeonghan pour rejoindre le sien tandis que son colocataire rangeait son ordinateur dans une housse noire.
L'artiste remonta sa couverture jusqu'à couvrir son menton puis ferma les yeux, calmant sa respiration pour tenter de trouver le sommeil.
Seulement un bruit désagréable le sortit de sa torpeur; Jeonghan était en train de fouiller dans sa valise, sa lumière de téléphone bien en évidence.
- Qu'est-ce que tu fous?! grogna-t-il en se redressant.
- Tiens.

Il attrapa de justesse l'objet qui venait de voler dans sa direction et découvrit avec étonnement qu'il s'agissait d'une petite boîte blanche.
- Qu'est-ce que c'est? demanda-t-il en extirpant le tube qui se trouvait à l'intérieur.
- C'est pour... ta blessure. Ça aide à la cicatrisation et... normalement tu devrais avoir moins mal.
- Ah merci mais... euh... pourquoi tu me donnes ça?
- J'ai vu ce que tu t'es fait et c'est pas joli. D'autant plus que depuis le début de la soirée t'arrêtes pas de grimacer au moindre mouvement.
- Mais pourquoi t'es sympa avec moi? questionna simplement Minghao en se redressant.

Jeonghan le toisa, ce même air choqué sur le visage et mit quelques secondes à trouver quoi répondre. Au fond, c'est vrai, pourquoi se montrait-il gentil avec lui qui n'était qu'exécrable depuis qu'ils "cohabitaient"? Il aurait carrément du demander à changer de chambre dès le début. Il savait que malgré ses efforts, ça ne collerait pas. Minghao ne voulait pas être son ami. Alors pourquoi persévérait-il ainsi? À cause des remords? De la culpabilité? De sa conscience? Non. C'était autre chose. Mais alors quoi? Il n'en savait rien.
- Pourquoi ne le serais-je pas?
- Peut-être parce que tu m'as violé?
- Je... je... vraiment... je...
- Tu?
- R-rien... désolé p-pour tout, bégaya Jeonghan en lui tournant le dos alors que les larmes s'accumulaient au coin de ses yeux.
Qu'est-ce que j'ai pu être con. Mais quel abruti j'ai été. Je devrais même pas avoir le droit de l'approcher. Je le sais et pourtant la vérité me fait si mal.

Minghao soupira avant de retirer son tee-shirt et d'induire ses doigts de pommade qu'il étala précautionneusement sur son bleu.
- Tin', jura-t-il les dents serrées alors que la douleur s'accentuait à l'endroit où il avait appliqué la crème.
- Ça- ça va? demanda Jeonghan en le regardant du coin de l'œil, inquiet qu'il se soit fait mal.
- Ou-ouais.

Son regard brillant recontra la peau nue de Minghao, illuminée par la clarté de la lune, le faisant déglutir avec peine alors qu'il remontait ses prunelles jusque dans son cou.
Pourquoi est-ce que je l'épie comme ça? J'ai l'air d'un stalker.

Le sportif termina de se soigner et lorsqu'il eut fini réalisa que son colocataire le fixait malgré la pénombre.
Instinctivement, il remonta la couverture contre lui et garda ses bras recroquevillés sur son torse.
- T-tiens j'ai fini, paniqua-t-il en lui lançant à nouveau le tube de pommade.
- Super, sourit Jeonghan après l'avoir rangé dans sa valise.

Après cela, plus personne ne parla. Chacun tenta de s'endormir malgré la présence dérangeante de l'autre mais le plus vieux n'y parvenant pas chuchota alors:
- Minghao... tu dors?
N'obtenant pas de réponse il en conclut que oui mais décida tout de même de poursuivre sa confession.
- Merci d'avoir regardé le film avec moi... Même si tu me détestes je... j'étais content de passer un moment avec toi sans lire du dégoût dans tes yeux. Et... j'espère que... tu... tu m'apprécies un peu plus parce que moi je t'aime bien... dors bien, acheva-t-il en fermant ses yeux.

Contrairement à ce qu'il croyait, Minghao ne dormait pas.

Merci de m'avoir lue. Chapitre de False identity demain normalement si j'ai le temps avec mes exams♡♡♤♤♤♤♤♤

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