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Chapitre 41: Ne m'abandonne pas.

Jun reposa très lentement son téléphone sur sa cuisse. Assis sur son lit, il fixa intensément son mur opposé avant d'exploser en sanglots. Il n'arrivait plus à se contrôler, sa colère et son désespoir le rongeaient jusqu'à transpercer sa poitrine qui n'était plus qu'une boule de feu.

Comment avait-il pu en arriver là? Comment se faisait-il qu'il en arrive à détester la personne qu'il aime le plus au monde? Comment était-ce possible qu'il lui ait tenu tête ainsi? Sans trembler, sans crier? Mais toutes ces questions n'étaient que futiles comparées à celle qui torturait son esprit. Celle qui en ce moment même était la cause de ses innombrables larmes qui maculaient son visage déformé par la tristesse. Pourquoi Minghao le trompait? Il n'était pas assez bien pour lui? Évidemment. Ce n'est pas une surprise. Il l'avait toujours su. Bien qu'il soit plus jeune que lui, Minghao n'avait jamais eu aucun problème pour s'exprimer ou même pour provoquer les autres. C'était quelqu'un de franc qui assumait pleinement qui il était, même si cela déplaisait aux autres. C'était un lot entier. À prendre ou à laisser. Et Jun avait fait le choix de le prendre. Alors face à un amant si caractériel, il ne faisait pas le poids. Lui qui était si hésitant, si timide, si chétif... Il ne voulait plus de cette image du gentil petit Jun qui laisse tout passer. Non, il en avait marre.

À être trop gentil avec Minghao, il en avait subi les conséquences. Mais c'était son caractère et il ne pouvait pas le changer en un claquement de doigts. Face à lui, il était faible.
Le beau brun lui en voulait terriblement mais cette colère n'était que superficielle en comparaison de la souffrance qui lui déchirait les entrailles. Il ne voulait pas se séparer de ce petit bout de chou qui rythmait son quotidien. C'était trop lui demander de le quitter. Jamais personne n'avait foutu un tel boxon dans sa vie. C'était étrange car même s'il ne le connaissait pas encore, en le voyant pour la première fois, dans ce gymnase, alors qu'il tenait sa lettre d'admission en main, il avait su que ce garçon en particulier n'était pas comme les autres. Il n'allait pas disparaître comme tous les autres. Non. Lui, c'était pour la vie.

Jun essuya une bonne fois pour toutes ses joues et s'empara de son téléphone. Il fit défiler la liste des contacts jusqu'à tomber sur la personne la plus rationnelle qu'il connaissait. La personne qui l'avait accueilli à bras ouverts alors qu'il était encore nouveau. Jihoon. Lui saurait quoi faire.
- Allo?
- Hey! Jun? Ça fait un baille dis moi!
- Ouais... Comment vas-tu?
- Super! Enfin bof. Je suis malade mais passons. Qu'est-ce qui t'amène?
- R-rien. Je voulais juste savoir si tes études se passaient bien.
- Pfff. Mytho. Tu ne m'aurais jamais contacté pour un truc aussi banal. Je te rapelle que je t'ai tellement rarement au téléphone que je peux compter sur les doigts de la main le nombre de fois où tu m'as appelé, le confondit Jihoon, bon aller c'est quoi ton souci?
- Je... C'est Minghao.
- Tiens ça m'aurait étonné. Qu'est-ce qu'il a fait encore? soupira le garçon aux cheveux roses.
- Il me trompe, déclara froidement Jun.
- Bah ça ne change pas de- ATTENDS QUOI?! IL TE TROMPE?! hurla son interlocuteur, abasourdi.
- Ouais, confirma-t-il en sentant ses yeux s'humidifier.
- Mais avec qui?!
- J-Jeonghan.
- C'est qui lui, se demanda Jihoon, Bon bref. T'en es sûr?
- Ils dorment dans la même chambre...
- Mais Jun, tu les as vu ensemble? Parce que ça ne veut rien dire qu'ils dorment ensemble.
- Minghao m'a caché le fait qu'ils soient dans la même chambre.
- Bah je le comprends! T'aurais été jaloux, tenta de le défendre Jihoon.
- Hier quand je l'ai appelé ils étaient ensemble... Que tous les deux...
- Mais ils s'embrassaient?
- Q-quoi?! Non!
- Jun, je pense que tu te fais des idées. Écoute, je connais Minghao depuis un bon bout de temps et s'il y a une chose dont je suis certain c'est qu'il t'aime plus que tout.
- Faut croire que c'est pas le cas puisqu'il est capable d'une telle chose, murmura le brun, la lèvre inférieure tremblante.
- Jamais il ne te tromperait, crois moi.
- Je ne le pense pas si innoncent que ça.
- Jun, il faut que t'en aies le cœur net avant de porter de telles accusations, imagine une seconde que ce soit faux.
- Mais... je...
- Qu'est-ce que tu lui as dit?
- Des choses méchantes...
- Tu l'as quand même pas quitté rassure moi? Non parce que si c'est le cas je peux plus rien-
- Non. J'ai faillit mais... j'ai pas trouvé le courage. Enfin de mon côté on est toujours ensemble. Du sien, je sais pas...
- Débrouille toi pour avoir des preuves.

***

23 heures 15

Voilà maintenant deux heures que Minghao se tournait dans son lit. Le sommeil refusait de l'emporter alors qu'il tentait comme il le pouvait de calmer cette immense tristesse, qui s'était accaparée de son petit cœur fragile. Il n'avait pas essayé de rappeler Jun, de toutes façons, butté comme il l'était, ça n'aurait fait qu'empirer la situation.

Le pire dans cette histoire c'est qu'il n'était pas coupable et qu'il le savait parfaitement. Alors pourquoi souffrait-il ainsi? Sans doute à cause des mots qu'avaient employé Jun à son égard. Chaque dispute était un cauchemar supplémentaire auquel il devait se confronter. Même s'il avait un mental d'acier, entendre de telles paroles provenant de la bouche de celui qu'il aimait était comme se recevoir un coup de poing dans le ventre qu'il était incapable d'arrêter. C'était désagréable et surtout, ça faisait mal. Malheureusement personne n'avait de glace pour le soigner.
- Pourquoi... pourquoi? Qu'est-ce que j'ai fait pour mériter ça? murmura-t-il en se recroquevillant sur lui même, j'ai pas déjà assez souffert peut-être? Ça vous à pas suffit? Il faut aussi que vous me retiriez ce que j'ai de plus cher? C'est pas juste... pas juste, acheva-t-il en étouffant un sanglot dans son oreiller.

Jeonghan n'était pas rentré. Au moins s'il avait été là, Minghao aurait pu se défouler sur lui. S'acharner sur sa personne sans aucune raison valable. Il voulait juste évacuer cette douleur en faisant souffrir quelqu'un d'autre. Après tout, il l'avait mérité. Mais puisque monsieur avait décidé de faire le mur, le garçon se retrouvait seul face à son malheur.

Finalement aux alentours de minuit, il parvint à trouver le sommeil jusqu'à ce que la porte de la chambre ne s'ouvre dans un grincement désagréable qui l'extirpa de sa rêverie.

Les joies d'avoir un coloc'.

- Jeonghan? l'appela-t-il d'une voix ensomeillée alors qu'il se redressait sur son coude pour pouvoir le voir.

Le blondinet alluma la lumière, propageant ainsi un faisceau lumineux, directement dans les yeux de l'artiste qui grogna en enfouissant sa tête contre son polochon.
- Putain mais éteins ça!

Bien que Minghao le lui redemanda une seconde fois, Jeonghan ne daigna pas s'exécuter. Debout, dans l'entrée son regard grisâtre parcourut la silhouette vaseuse qui s'offrait à lui.
Il voulait parler. Mais l'alcool qu'il avait ingurgité plus tôt rendait la tâche difficile. Son cerveau était brouillé et il avait du mal à faire la connexion entre ses sentiments et ce qu'il voulait dire. Ce n'est que lorsque son collocataire se redressa finalement qu'il put enfin sortir les mots prisonniers de sa gorge:

- P-pourquoi... pourquoi t'as fait ça?
- Hein? Mais de quoi tu-
- C'est toi qui l'a dit. Je le sais. Ça peut être personne d'autre.
- Euh Jeonghan t'es sûr que ça va? s'inquiéta le plus jeune en fronçant les sourcils.
- T'as dit à Jooheon ce que je t'avais fait... mais merde! Pourquoi?! T'en a pas marre de ruiner la vie des autres hein?! C'est quoi ton putain de but?! s'emballa-t-il alors que son visage tremblait de colère.

Jooheon... Mais qu'est-ce qu'il lui a pris d'aller parler à Jeonghan?!

- Arrête de crier tu vas réveiller tout le couloir! Ruiner la vie des autres tu dis? C'est toi qui a ruiné la mienne! Et même si tu le mérites fortement, j'ai rien dit à Jooheon! Je lui ai pas dit que tu m'as violé!
- Arrête! Ne dis pas ce mot! C'est faux!
- Qu'est-ce qui est faux? T'es un violeur rien de plus! lança Minghao en sentant son ventre se tordre.
- Non! Je suis pas un violeur! J'ai changé! Et toi... t'essayes juste de ruiner ma réputation en me faisant passer pour un type horrible. Mais laisse moi tranquille j'ai assez morflé, explosa Jeonghan avant que ses jambes affaiblies par la boisson ne se dérobent. Il tomba lourdement au sol et plaqua ses mains sur son visage tel un enfant perdu.

Sous l'effet de sa rage, alimentée par l'alcool, il ne put retenir les larmes qui dévalaient en cascade ses joues.
- Je... je me suis excusé des dizaines de fois, je me suis fait casser la gueule, j'ai faillit crever! Qu'est-ce qu'il te faut de plus hein?! Qu'est-ce qu'il faut que je fasse pour qu'enfin tu arrêtes de m'en vouloir? Je veux juste être... ton ami, acheva-t-il avec une sincérité que Minghao ne lui connaissait pas.

C'était vrai. Après tout, Jeonghan ne pouvait rien faire de plus. Mais Minghao aimait empoisonner son quotidien. C'était sa manière à lui de se venger. Malgré l'honnêté qu'il perçevait sous son regard embué, le sportif ne pouvait se résigner à accepter de lui pardonner. Ce qu'il avait fait n'était pas excusable et ne le serait jamais.

- Effectivement, tu ne peux rien faire. Tu veux devenir mon ami? Il fallait pas me martyriser comme toi et tes potes l'avez fait.
- C'est du passé. Je peux pas revenir en arrière et tout effacer mais sache que si j'en avais l'occasion, je le ferais...
- Je te comprends pas. Vraiment. Tu m'as détruit et t'as continué ta vie comme si de rien était. Il a fallut que nos chemins se croisent à  nouveau pour qu'enfin tu réalises la gravité de tes actions?
- Je... ton sourire...

Quoi? De quoi il parles? Qu'est-ce qu'il a mon sourire?

- Quand je t'ai revu pour être honnête, je ne t'ai pas reconnu. Mais lorsque Jun m'a montré cette photo de toi... qui... rigolais je... je sais pas. J'ai eu un déclic. Et puis te voir si apaisé rien qu'en étant au téléphone avec lui, c'est ce côté qui m'avait plus chez toi. Quand tu souris, tes fossettes se creuses et... tes yeux brillent. J'aurais aimé pouvoir être celui à l'origine de ton sourire, avoua Jeonghan en essuyant ses joues avant de tituber jusqu'à son lit, mais malheureusement ce n'est pas moi. Je suis même la cause de tes larmes et de crises d'angoisses. Je l'ai compris. Je ne peux même pas t'approcher sans que tu ne paniques. C'est triste que j'en sois arrivé à te mettre dans un état pareil hein? sourit-il faussement, je... je veux vraiment devenir ton ami. Alors... arrête de me détruire. De détruire ma réputation. T'as déjà assez fait et... j'ai plus l'envie de lutter. T'as gagné, concéda-t-il entre deux sanglots avant de se changer.

Il éteignit ensuite les lumières et se glissa sous ses draps. Un silence lourd s'installa dans la pièce, très vite perturbé par les gémissements de Jeonghan qui ne parvenait pas à stopper ses larmes.

Un drôle de sentiment s'empara de Minghao. Il ne voulait pas tourner la page. Mais le voir ainsi à cause de lui le faisait se sentir fautif. Lui aussi était épuisé de cette guerre sans fin contre lui même, contre Jeonghan et surtout contre Jun.

Affronter son collocataire et ses pleurs n'était rien comparé aux pleurs que son amant avait tenté de masquer tant la colère l'animait. Cette énième bataille l'avait, ne serait-ce que l'espace de deux minutes, fait oublier sa souffrance. Mais maintenant que la tempête était passée, son plexus le brûlait à nouveau.

Jun pense que je l'ai trompé. Je... je ne peux même pas imaginer l'état dans lequel il doit être.
Il me déteste, c'est sûr. Non... pire que ça, il me hait. Je veux pas... moi, je suis encore un gamin, j'ai besoin de lui... Jun... pitié... je ferais tout ce que tu veux mais crois moi que... je ne t'ai pas trompé. C'est horrible. Je souffre mais t'en sais absolument rien. Je veux te voir... Même si c'est la dernière fois.

C'est donc sur cette pensée que Minghao ferma les yeux.

7 heures 23.

Minghao s'était levé plus tôt que Jeonghan afin de l'éviter. Il ne voulait pas voir son visage rougi par les pleurs, qui le ferait culpabiliser davantage. Il sortit donc discrètement de la chambre pour se rendre au réfectoire avec une idée bien précise en tête: trouver Jooheon. Il n'avait pas faim. Ses pensées vagabondaient en permanence vers celui qui était d'habitude sa source d'énergie primaire; Jun. Mais aujourd'hui son amoureux ne l'était pas. Bien loin de là. Ses paroles tournaient en boucle dans l'esprit de Minghao.

Sale con... sale con. Tu m'as trompé. Menteur... t'es pas le Minghao que j'aime. Sale con.

Sa peur grandit encore au creux de son estomac et il perdit son but primaire.

S'il pense que je le trompe, il va vouloir faire pareil... Non. Il est trop intelligent pour ça. C'est plutôt quelqu'un qui va me le voler. Et... il n'hésitera pas à se jeter dans les bras de cette personne. Mais... Jun... t'es à moi normalement... hein? Tu te rappelles? On s'était promis de rester ensemble pour toujours. Tu vas pas me laisser comme ça tout seul? Je sais que je suis pas celui que tu voudrais mais... oui, je sais aussi que je suis loin d'être parfait mais... je t'en prie ne m'abandonne pas. Si tu pars... je... j'aurais plus de raison de continuer à rester ici. Sur cette planète. Je ne dis pas ça comme tous ces gens qui ne savent pas ce qu'est l'amour. Je suis sérieux. T'es mon sauveur. T'es mon ange gardien. Sans toi, je suis sans défense. Je me ferais bouffer par les autres, démonter par leur remarques. Mais si tu restes avec moi quitte à penser que je suis un menteur, tu me montreras comment on fait pour les ignorer. Ne pars pas. Ou du moins, pas sans moi.

La vague d'ondes noires qui faisait tanguer vertigineusement le coeur de Minghao eut raison de lui puisqu'il éclata en mille morceaux au beau milieu de la cantine.

Des dizaines de paires d'yeux se posèrent sur son corps courbé, accompagnées de chuchotements indiscrets. Mais en ce moment il s'en foutait. Il se moquait éperdument de la morve qui menaçait de couler de son nez, de ce à quoi il devait ressembler. Un bébé, voilà ce qu'il était. Un bébé qui réclamait de l'amour. Habituellement les bébés, auraient tendance à appeler leur maman dans ces cas là. Mais lui, sa source de réconfort n'était pas sa maman. C'était Jun. Et Jun, ne voulait plus entendre parler de lui.


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