Chapitre 27: Résultats.
- Nan... a-arrête... Nan... l-laisse moi...
Jun gémissait depuis bientôt un quart d'heure en se tournant dans son lit.
Une sueur froide perlait sur son front allant même jusqu'à dévaler son échine.
Il soupira bruyamment avant de crier à nouveau.
- Arrête! Ça suffit... J-je... pitié... nan...
Minghao à ses côtés, dormait d'un sommeil paisible, sans remarquer les suppliques de son petit-ami. Ce n'est que lorsqu'il sentit une main tremblante s'abattre sur son torse, qu'il se réveilla en sursaut.
Il cligna plusieurs fois des yeux, cherchant à comprendre où il se trouvait, et réalisa finalement qu'il dormait chez Jun.
Son regard se porta alors sur le visage déformé par la peur, de son amant qui gémit de nouveau, les yeux toujours clos.
- Je... non...pitié...
Aussitôt, Minghao réalisa que son amoureux nageait en plein cauchemard et décida de le réveiller.
- Jun... mon coeur... lui murmura-t-il en caressant sa joue moite.
Voyant que celui-ci ne broncheait pas, il adopta une technique plus brutal et empoigna ses épaules avant de le secouer comme un prunier.
- Jun réveille toi!
Cette option fonctionna beaucoup mieux que la première puisque le beau brun ouvrit instantanément les yeux avant de lâcher un sanglot étouffé.
- Jun... ça va? Qu'est-ce qu'il y a?
- Je... c'est débile... mais... je... j'ai fait un cauchemard, expliqua-t-il alors qu'une larme dévalait sa joue.
Sans comprendre, il vit Minghao passer ses bras autour de lui et l'enlaçer tendrement.
- C'est fini. Je suis là. Calme toi. De quoi parlait ton mauvais rêve? lui demanda-t-il, anodinement.
Mais lorsqu'il posa sa question, Jun se crispa, laissant une flopée de larmes ravager ses joues transpirantes.
- J-jake... parvint-il à balbutier entre deux quintes de toux.
- Oh non... Jun... putain...je... je m'en veux tellement si tu savais. Mais je peux pas effacer ce qu'il s'est passé. Alors je te promets de tout faire pour que tu oublies ce qu'il t'a fait.
- M-merci...
- Je t'aime putain. Je suis raide dingue de toi. Et je refuse que quiconque touche à un seul de tes cheveux, déclara Minghao avec amertume en épongeant ses larmes. Comme tu m'as protégé de Jeonghan, je te protégerai de lui.
- Je ne t'ai pas protéger...
- Si. Mais à ta manière.
- C'est à dire en retard.
- Peut-être, mais après tout, moi aussi je suis en retard.
- Minghao...
- Chut. Recouche toi. Je vais te chercher un gant de toilette dans la salle de bain, annonça-t-il avant d'enfiler son caleçon qui traînait au sol.
Jun le regarda faire, puis le vit s'éclipser de la chambre.
Il était déjà 7 heures lorsque Minghao trouva l'objet qu'il cherchait dans les tiroirs à serviettes de la salle d'eau.
Il le prit et le passa sous le robinet pour l'humidifier d'eau froide.
Lorsqu'il revint dans la chambre, Jun s'était rendormi.
L'artiste ne put s'empêcher de sourire en le voyant avec cet air si enfantin. Cet air si paisible remplaçait les grimaces d'horreur qui déformaient son visage auparavant.
Cette vue banale, procura un sentiment de bonheur infini dans la poitrine de Minghao qui le contempla tout en s'approchant de lui.
Apres l'avoir enfilé, il passa le gant mouillé sur son visage, à présent détendu.
Il parcourut les contours de sa mâchoire avant de s'arrêter à la naissance de son cou.
Alors qu'il s'attaquait à son front, Minghao remarqua les taches qui trempaient son tee-shirt et décida de le soulever légèrement pour rafraîchir son corps bouillant.
Lorsque l'humidité entra en contact avec son ventre, Jun eut un hoquet de surprise et entre-ouvrit les yeux mais la présence de Minghao le rassura instantanément et il les referma s'abandonnant aux frictions humides sur sa peau.
Le plus jeune s'appliqua à la tâche, puis, lorsqu'il considéra qu'il en avait assez fait, reposa le gant sur la table de nuit et s'allongea en prenant soin d'enlacer ses doigts à ceux de son amant.
12 heures 39
Maxine toqua à la porte de la chambre de Jun, impatiente. Cela faisait plus d'un quart d'heure que le repas était prêt et ni lui, ni Minghao n'avait pointé le bout de son nez.
Alors forcée d'entrer, elle ouvrit la porte, craignant de découvrir ce qu'il s'y passait derrière.
Il est vrai que la veille, elle avait clairement entendus du bruit provenant de l'étage. Non pas un simple bruit, comme une chaise qui tombe. Mais bien des cris alternés par des gémissements rauques. Elle avait alors mis ses boules quies, et s'était forcée à ignorer ce qu'il se passait dans sa propre maison.
Mais une fois la porte ouverte, elle ne découvrit que les deux garçons endormis.
Tant mieux, pensa-t-elle rassurée.
Elle écarta les rideaux qui barraient la fenêtre puis jeta un coup d'oeil aux deux adolescents endormis et constata que Minghao ne portait pas de tee-shirt.
Honteuse d'avoir pénétré dans l'intimité de son fils, elle détourna les yeux avant de les réveiller d'une voix claironnante.
- Mon poussin! Minghao! Debouts! Il est plus de midi.
En réaction à son ordre, Jun bailla pendant de longues secondes puis ouvrit les yeux avant de détailler la femme qui se trouvait face à lui. Aussitôt, il remarqua que son amant était découvert, et remonta la couverture sur lui pour cacher sa nudité avant de s'assoir en tailleur, face à sa génitrice.
- Maman! Combien de fois dois-je te rappeler de-
- Roo c'est bon. C'est pas comme si je ne t'avais jamais vu torse-nu!
- Oui bah justement, c'est pas moi qui suis torse-nu!
- Minghao est comme mon fils. Alors ça ne change absolument rien.
Jun s'imagina coucher avec ce qui pourrait être son frère et chassa cette image sordide d'un mouvement de tête.
- Oui mais ça ne l'est pas. Alors aies l'amabilité de sortir s'il te plaît.
- Je vais sortir, mais si dans cinq minutes vous n'êtes pas descendus, Christophe et moi attaquons sans vous! le prévint-elle avant de refermer la porte.
Le brun se pencha sur son amant et déposa un baiser sur son épaule visible avant de murmurer au creux de son oreille :
- Minghao... il faut qu'on se réveille.
Son interlocuteur s'étira avant de demander d'une voix endormie :
- Mon amour... il est quelle heure?
- Midi 43.
En entendant sa réponse, l'artiste se redressa aussitôt, avant de sortir du lit dans la précipitation. Il enfila son jean qu'il boutonna tout en attrapant son tee-shirt.
- Wo! Doucement on est pas pressé!
- Les résultats! J'ai complètement oublié!
- Mince... réalisa Jun, mais de toutes façons ils sont encore affichés. Alors où est le problème?
- Même! Je voulais me lever très tôt pour en être le premier informé! Résultat, je suis sans doute le seul qui ne sait pas encore s'il a été pris.
- C'est pas grave. Arrête de paniquer comme ça. Ça changera pas la donne. Alors calme toi, et allons manger un truc. Ensuite on ira voir les résultats comme ça, tu seras fixé.
- T'as raison, concéda Minghao en observant Jun se diriger vers son placard.
Il le vit sortir un tee-shirt blanc ainsi que des sous-vêtements propres.
Sans même avoir le temps de poser la question, il aperçut les deux objets voler dans sa direction et entendit son amant déclarer d'une voix amusée:
- Tu devrais peut-être mettre ça parce que bon...
- Tu insinues que je pue?
- Non. Mais juste que ça serait dommage de te pointer à l'école avec un tee-shirt datant de la veille.
- C'est vrai que niveau hygiène, c'est pas le top, avoua Minghao en revêtant le haut que lui avait lancé Jun.
Il fixa le caleçon quelque instants avant de demander à son binôme:
- Jun?
- Hum? lui répondit-il alors qu'il choisissait lui même de quoi s'habiller.
- Tu... enfin, ça ne te dérange pas de me filer tes vêtements?
- Bah non pourquoi?
- Pardon je reformule, ça ne te dérange pas de me prêter ton boxer? Tu sais ce truc où tu mets-
- Chut! Je sais ce qu'est un boxer, lui rappela le brun en sentant ses joues devenir cramoisies. Non... ça me dérange p-pas. Enfin... ce sera pas la même chose quand tu l'auras mis
m-mais... est-ce qu'on a le choix?
- Pas vraiment.
- B-bon bah voilà.
- Tu es conscient que ça veut dire que... se coupa-t-il pour venir lui chuchoter au creux de l'oreille, je vais mettre mini-Minghao là où mini-Jun est d'habitude? lui susurra-t-il en plaquant son torse contre son dos.
Jun frissonna, non pas à cause de ce contact agréable, même si celui-ci réveilla les papillons dans son ventre, mais bien à cause des mots qu'avait prononcés Minghao en frôlant son oreille.
Ses joues rosées auparavant, avaient alors pris une teinte rouge écarlate tandis que la chaleur en son bas-ventre, augmentait.
Il baissa les yeux, tentant de masquer sa honte avant de murmurer d'une voix à peine audible:
- M-minghao... a-arrête de faire ça...
- Faire quoi?
- T-tu le sais très bien.
- Ça? questionna-t-il, moqueur en accentuant la pression de son corps contre celui de son amant, ou ça? réitéra-t-il avant de mordiller son oreille.
Jun, flagada, ne tint plus sur ses jambes, et se laissa glisser jusqu'au sol, le visage en feu.
- T-tout... parvint-t-il à dire.
Minghao s'abaissa à sa hauteur et attrapa son menton le forçant à lui faire face.
Le brun, ne supporta pas longtemps le regard carnassier de son petit-ami et fut obligé de fermer les yeux. Son coeur tambourinait dans sa poitrine troublant alors les paroles de Minghao.
- Tu es beaucoup trop mignon... j'adore te taquiner comme ça. Ça fonctionne à chaque fois, lança-t-il avant de se relever pour déboutonner son jean et troquer son caleçon contre celui de Jun.
Ce dernier, toujours au sol, tenta de calmer, son rythme cardiaque tout en se forçant à ne pas fixer son amoureux qui était probablement nu à l'heure acctuelle.
Lorsqu'il entendit la fermeture éclaire de son pantalon se refermer, il put enfin se relever et commençer à s'habiller.
Au moment de retirer son bas, il jeta un petit regard à Minghao qui pencha la tête sur le côté.
- Quoi?
- T-tu... peux te retourner... s'il te plait?
- Et si je refuse?
- Hein? Q-quoi? P-pourquoi? bégaya Jun, gêné.
- Et si j'ai envie de la voir? le charria-t-il en passant sa langue sur lèvre inférieure.
- N-non. Sinon je vais dans la salle de bain...
- Pfff t'es pas drôle, soupira l'artiste avant de lui trouner le dos.
Jun l'observa faire puis lorsqu'il fut certain qu'il ne le voyait pas, se changea en quatrième vitesse.
Mais c'était sans compter sur l'entêtement de Minghao qui bien évidemment, pivota légèrement et l'observa à la dérobée.
Je me lasserai jamais de ces petites fesses. Mmh.
Faut que j'arrête de penser à ça où j'vais pas tarder à bander.
Et franchement on a pas le temps pour ça, songea-t-il alors que son petit-ami revêtait un pull.
Enfin prêts, ils descendirent les escaliers avant de se rendre dans la cuisine où Christophe et Maxine avait dressé la table.
- Ah bah quand même! lâcha Maxine en apportant un plat.
- Qu'est-ce que c'est? demanda Jun curieux.
- Des lasagnes, répondit-elle du tac-au-tac.
- Quoi? Mais maman! Tu sais très bien que-
- Je m'en fiche. Ce n'est pas parce que tu n'aimes pas qu'on a pas le droit d'en manger. N'est-ce pas Minghao?
- O-oui. Si t'en veux pas moi je prendrai volontier ta part.
- Pfff essaye pas de le rallier à ta cause, râla Jun en cherchant de quoi se remplir dans le frigo.
Il opta pour une salade de carottes industrielle, qu'il arrosa de sauce sous l'œil amusé de son petit-ami.
- Franchement tu sais pas ce que tu manques!
- Il a raison, argumenta Christophe, Maxine, t'es vraiment la meilleure des cuisinières, la loua-t-il avec un sourire amoureux.
Minghao regarda les parents de son amant, ils semblaient si bien s'entendre.
Pas comme les miens.
J'aurais tellement aimé être né ailleurs. Un tel repas chez moi, c'est impossible. Déjà passer vingt minutes sans se hurler dessus est un exploit alors si en plus je leur ramène un garçon... J'imagine même pas la réaction de mon père. D'ailleurs celui de Jun a plutôt bien réagis.
- Minghao, le coupa Jun.
- Ouep?
- Il faut qu'on y aille. Alors dépêche toi de finir ce que t'as dans ton assiette au lieu de rêvasser.
- J'y crois pas! Et maintenant c'est toi qui me presse?
- Où allez-vous? demanda Maxine curieuse.
- Eh bien, c'est aujourd'hui que les résultats des sélections, pour l'école où j'ai postulé, sont annoncés.
- Ah je vois. Dans ce cas ne perdez pas de temps et filez vite. Christophe débarrassera.
- Quoi? Comment ça? C'était pas prévu dans le contract! s'indigna son père.
Mais déjà les deux garcons avaient quitté la cuisine.
Après un rapide brossage de dents, ils quittèrent la maison, plus pressés que jamais.
Lorsqu'ils arrivèrent devant le portail de l'école, ils coururent jusqu'à atteindre la bâtisse principal où une dizaine de papiers était affichée.
Sans même avoir besoin de parler, ils se comprirent et se séparerent pour trouver le plus vite possible le nom de Minghao.
Ce fut Jun qui le découvrit en premier. Mais bien évidemment, il le cacha à son petit-ami qui, toujours concentré, s'attaquait à la dernière liste.
- Tabarlet, Tares, Télance, Uthurry, Vallin, Vaurien, Verdier, Zambardi... achava l'artiste.
- Alors?! lui demanda Jun à la hâte.
Mais celui-ci ne répondit pas. Il abandonna la liste où son nom ne figurait pas et touna les talons avant descendre les escaliers sans un mot.
Au fur et à mesure qu'il progressait, il sentit la colère et le désarroi monter en lui. Il était déçu. Non pas à cause de Jun qui avait été un modèle parfait, mais à cause de lui. À cause de son manque de talent qui lui avait valu un rejet de cette prestigieuse école.
Sa tristesse déborda et il laissa ses larmes d'amertume rouler sur ses pommettes.
Ce n'est que lorsqu'il sentit la main de Jun sur son épaule qu'il réalisa qu'il n'était pas seul.
- Minghao ne-
- Excuse moi Jun... j'ai pas réussis. Je suis pitoyable. Désolé... tu peux me laisser seul un instant?
- Écoute moi, je-
- Non. Ça ne servira à rien de te faire des reproches. Tu as été super. Le meilleur modèle que je pouvais avoir. C'est moi qui n'aie pas été à même de te dessiner, se blâma Minghao en essuyant les perles salées qui maculaient ses joues.
Jun complètement dépité face à la peine de son amant, mit quelques secondes avant de réagir et lui attrapa finalement la main pour faire le chemin inverse.
- Jun... arrête...
Le brun ne répondit pas et fondit bille en tête droit sur le bâtiment.
- P-pardon... balbutia-t-il en arrivant face aux listes.
- De quoi tu-
- De ça, expliqua-t-il en désignant l'une des affiches placardées.
- Pourquoi tu... mais... mon nom est....
- Désolé je voulais te faire une blague... Je pensais pas que tu réagirais comme ça, s'excusa Jun en fixant ses pieds.
- Ça veut dire que j'ai-
- Réussis.
- Ahah! C'est génial! s'enthousiama Minghao avant de l'enlacer tendrement.
Le plus vieux se laissa faire, restant droit comme un piquet. Il ferma les yeux, souriant bêtement, trop heureux de la situation.
Ce n'est que lorsqu'il entendit le bruit des talons claquant sur le macadam, qu'il intima à Minghao de se décoller.
La directrice artistique était là, arborant un visage fier.
- Eh bien. Il semblerait que vous ayez réussis. Quel duo de choque. Xu Minghao n'est-ce pas?
- C'est ça. Vous vous êtes souvenu de moi?
- Tu.
- T-tu.
- Pas seulement de toi, mais également de ton ami.
- Ah bonjour, la salua Jun en s'inclinant poliment.
- Sache que ton oeuvre à été l'une des très rare à remporter l'unanimité des votes. En réalité, sur les 400 élèves sélectionnés, seuls 5 ont eu cet immense prestige.
- Je suis vraiment honoré que des professionnels comme vous, aient reconnu mon travail, la remercia Minghao.
- Tu ne dois pas l'être. Mais par contre tu dois être fier de ce que tu as été capable de réaliser. Nous attendons beaucoup de toi. Tu as placé la barre très haute.
- Je ne vous décevrai pas.
- Tu.
- Je ne... te décevrai pas.
- Je n'y compte pas.
- Mais comment savais tu que je serai là? Enfin que je viendrais à cet heure-ci.
- J'ai accueillis chacun des élèves dans mon bureau pour leur remettre le plan du campus et pour les internes leur numéro de chambre. Mais en consultant ma liste, j'ai remarqué que tu étais le dernier à ne pas être venu. J'ai donc attendu que tu arrives pour, d'abord te féliciter pour tes résultats, et ensuite te donner ces fameux papiers.
- Je vois.
- Je t'invite donc, enfin je vous invite donc à me suivre dans mon bureau, rectifia-t-elle en désignant Jun.
Les deux garçons échangèrent un regard complice avant de pénétrer dans le hall d'entrée.
Quelle drôle de femme.
BONJOUR À TOUS
ANNONCE: Jai débuté une nouvelle fanfic qui s'appelle false identity. Ça serait sympa que vous alliez jeter un petit coup d'oeil.
Merci à vous <3
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