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Chapitre 18: Une menace dangereuse.

3 janvier 2018.

Minghao était assis, un chocolat fumant face à lui. Il tapotait impatiemment sur la table en attendant l'arrivée de Jun et ne cessait de fixer les passants qui traversaient la rue. Il lui avait donné rendez-vous dans un petit café près du centre-ville où ils étaient allés faire du shopping. Il avait une grande nouvelle à lui annoncer. Lui qui ne savait pas quoi faire de son avenir était finalement parvenu à trouver sa voie et Jun devait en être le premier informé. C'était stupide mais il avait besoin que ses choix plaisent à Jun. Son approbation était nécessaire. Pour avancer, Minghao devait s'assurer que Jun serait fier de lui et ce, quoiqu'il fasse. Si Jun n'acceptait pas les choix qu'il avait fait, il était prêt à laisser tomber tous ses rêves pour lui. L'amour fait faire des choses folles. Et Minghao était fou amoureux. Quelques minutes plus tard, Jun pénétra dans la brasserie, un bonnet enfoncé sur son front et les mains plongées dans ses poches. Il scruta les différentes tables avant d'apercevoir son petit-ami vers qui il se dirigea d'un pas assuré. En arrivant à sa hauteur, il planta un baiser sur sa joue et s'installa face à lui.

- Salut.
- Salut, répondit Minghao, l'air ailleurs.

Une étrange atmosphère régnait entre eux. Après leur récente dispute, le regard de Minghao semblait froid et vide, comme celui d'un inconnu. Jun l'avait remarqué dès qu'il avait passé la porte mais il espérait qu'en lui parlant, sa rancœur disparaîtrait. Seulement lorsqu'il aperçut le visage fermé de Minghao un sentiment confus lui brûla la poitrine. Il ne se sentait pas à sa place ici, alors qu'elle lui était réservée. Un lourd silence s'installa et Jun remua sur sa chaise, terriblement mal à l'aise. Mais Minghao décida de le briser car après tout, c'était lui qui avait invité Jun à le rejoindre.

- Enlève au moins ton bonnet...
- Ah euh oui... balbutia-t-il en retirant son couvre-chef.
- Tu...veux un truc à boire? lui proposa Minghao en évitant son regard.
Ouais un café. J'me les gèle.
- Non...merci.
- Okay...
- ...
Surtout me regarde pas quand tu parles hein...

Minghao n'essaya pas d'entamer la discussion et se concentra sur le menu. A cet instant, tout semblant plus intéressant que la discussion qu'il devait avoir avec Jun. Jun finit par perdre patience et lui arracha le menu des mains.

- Bon euh... c'était quoi ta fameuse nouvelle? lui demanda-t-il en essayant de paraître naturel.
- Bah en fait... c'est que... je... tu vois-
- Minghao? le coupa Jun.
- Q-quoi...?
- Qu'est-ce qu'il y a?
- R-rien pourquoi?
- Depuis tout à l'heure t'es bizarre. Tu fixes tes pieds, tu deviens tout rouge quand je te parle et tu agis comme si je te dérangeais. C'est quand même toi qui m'a invité. Si tu voulais pas me voir, fallait pas te fatiguer.
- Non Jun! C'est pas ça du tout! s'emballa Minghao en attrapant ses mains. je suis très content que tu sois là, c'est juste que... j'ai un truc particulier à te demander...
- Bah vas-y balance. J'vais pas te manger.
- Bon...écoute moi jusqu'à la fin... J'ai trouvé ce que je voulais faire l'année prochaine. Une école d'art et dessin.
- Mais c'est génial! s'exclama Jun avec un sourire authentique. Je suis hyper-
- Chut laisse moi finir. J'ai envoyé mon dossier de candidature hier. Et pour être accepté je dois préparer un projet.
- De quel type?
- Un dessin plus précisément.
- Et tu as une idée de ce que tu vas dessiner? Faut que ça soit splendide si tu veux y arriver.
- Bah justement... Je voulais faire un portrait... C'est ce que je réussis le mieux...
- Un auto-portrait?
- P-pas exactement, balbutia Minghao avant de prendre une gorgée de son chocolat.
- Alors quoi?
- Un...portrait de toi...

Jun le dévisagea quelques instants avant pousser un long soupir.
- Je pense pas que ce soit une bonne idée. Je veux dire...je ne suis pas un bon modèle, je n'ai jamais posé et tu risques d'échouer si tu me choisis alors-
- Je m'en fous de ce que tu peux penser. Je sais ce dont j'ai envie. Et si je dessine quelque chose que j'aime alors toutes mes émotions transparaîtront dans mon dessin.
- Minghao...change d'idée...
- S'il te plaît Jun. J'ai vraiment besoin de toi sur ce coup. Si tu refuses de m'aider je... j'y arriverais pas, murmura-t-il le regard brillant.

Après quelques instants Jun finit par accepter à la plus grande joie de Minghao qui retrouva vite son air mal assuré.
- M-mais il y a une condition...
- Quoi? Nan! T'abuses! Tu pourrais les poser avant tes "conditions"! râla Jun en levant les yeux au ciel. Bon et c'est quoi?
- Je...
- Tu?
- Je dois te dessiner nbrrh.
- Hein?
- nbrrh.
- Parle clairement je comprends rien là!
- Je dois te dessiner nu! Voilà c'est bon je l'ai dit! Je dois faire un dessin de toi à poil! hurla Minghao hors d'haleine.

En une fraction de secondes, toutes les tables voisines se retournèrent vers lui. Jun, rouge de honte récupéra son bonnet et s'empressa de quitter le café sous le jugement des clients choqués.

Putain c'est pas vrai! Pourquoi faut-il qu'il s'emporte toujours?! J'ai l'air de quoi maintenant? La honte... songea-t-il en voyant une femme le pointer du doigt.
Il poussa la porte en verre et quitta la brasserie à toute vitesse sans attendre Minghao. Un mélange d'anxiété, d'excitation et de peur l'habitait. C'était un cocktail étrange qui fit monter son adrénaline. Jun accéléra le pas mais Minghao le rattrapa en quelques foulées.
- Jun! Attends! cria-t-il pour l'arrêter.
En l'entendant hurler son nom, Jun se retourna d'un coup sec et fit demi-tour avant de lui plaquer la main devant la bouche.
- Tais toi, tout le monde nous regarde! Arrête de crier je t'entends! grinça-t-il en retirant sa main.

Il repartit de plus belle sans se retourner cette fois, et obligea Minghao à le courser pour ne pas perdre le rythme.
Au croisement de deux rues, le feu rouge le força à mettre une halte à sa course effrénée, permettant ainsi à Minghao de reprendre la conversation.
- Junhui...
- M'appelle pas comme ça je t'ai dit.
- Je t'appelle comment alors?
- Jun...mon ange, mon cœur ou même mon amour... mais pas Junhui, grommela-t-il en détournant les yeux.

Minghao eut un sourire en coin avant de lancer d'un air désinvolte :
- T'aime bien ces petits noms?
- J'ai l'impression...de... laisse tomber. C'est débile, se coupa Jun en traversant le passage clouté.
- Non! Dis moi... sinon j'arrête de t'appeler comme ça.
- J'ai l'impression d'être important pour toi...c'est tout.
- Mais tu ES important pour moi... C'est pour ça que je veux te présenter au concours d'admission...
- Tu sais, un nu c'est quelque chose de vraiment... intime. Je sais pas si je me sens capable de le faire, sachant que si tu réussis, ce dont je ne doute pas, des centaine de personnes verront ton oeuvre...

Jun bifurqua à l'angle du trottoir vers l'entrée du parc des Tulipes. Une multitude de pensées déferlaient dans son esprit, et sa réflexion fut noyée sous une montagne de doutes.

Si je dis non... Qu'adviendra-t-il de ses chances de réussite? S'il change de projet et qu'il échoue, je me sentirais coupable... Mais franchement... Poser nu face à lui... Rien que l'imaginer me détailler sous son crayon me donne des frissons. Et son regard... forcément il m'observera... Je ne peux déjà pas supporter quand on est dans le noir, alors en plein jour... Je ne donne pas cher de ma peau à la fin de la séance. Encore faudrait-il que je ne m'évanouisse pas d'anxiété avant la fin du dessin. Au pire, il me dessinera inconscient. Au moins je ne risque pas de bouger. Et s'il rate? Ça sera ma faute... Le jury trouvera le modèle hideux et son dossier sera refusé... Putain... tu me mets toujours dans des situations chiantes. Mais... bien que ça me perturbe d'imaginer la scène, je ne peux pas te laisser dans la merde. Tu ne m'as jamais rien demandé jusqu'ici et je sais que si ça avait été moi, t'aurais accepté. Xu Minghao, tu finiras par me tuer avec tes conneries.

L'expression pensive de Jun dut trahir son hésitation car Minghao attrapa sa main et lui dit d'une voix empreinte de déception:
- Jun, je ne veux pas te forcer. Ça se voit que t'as pas envie de m'aider. Mais je ne t'en veux pas, t'inquiètes. C'est normal je peux comprendre. C'est jamais agréable-
- Euh... Tu peux me laisser parler? Non parce que là, je n'ai pas eu le temps de me prononcer que tu t'emballes déjà.
- Ça veut dire que t'acceptes? s'enthousiasma Minghao, un sourire enfantin collé au visage.
- Ouais mais moi aussi, j'impose mes conditions.
- Quelles sont-elles?
- Primo, j'ai le droit à une pose toutes les demi heures.
- Jusque là, rien d'anormal...
- Et secondo, t'as intérêt à faire le plus beau portrait de ta vie même s'il faut que tu perdes ta main.
- Pfff. Pour qui me prends tu? J'vais tellement bien te représenter, que tu auras la sensation de t'être dédoublé.
- C'est ce qu'on verra.
- Merci hein...
- Fais moi un bisous.
- Maintenant?
- Bah quoi? C'était pas toi qui disait qu'on s'en foutait de l'avis des gens?

Minghao se rapprocha du corps refroidi de Jun et unit leur lèvres dans un tendre baiser qui devint un peu trop sauvage au goût de Jun.
- Stop. Ça suffit. Tu sais vraiment pas t'arrêter, grogna-t-il en imposant une distance de sécurité entre eux.
- Désolé... j'suis en manque... se justifia Minghao. 

Jun leva les yeux au ciel et fit un pas vers lui.

- J'ai cru comprendre. Par contre n'utilise pas nos séances de crayonnages comme prétexte pour me sauter dessus hein?
- Je suis pas comme ça, bougonna-t-il en shootant dans un caillou.
- Et tu as une date limite pour ton projet?
- Ah oui! Et d'ailleurs le délais est trop court à mon goût.
- Comment ça?
- J'ai seulement jusqu'à la fin des vacances pour envoyer mon oeuvre.
- Quoi?!
- Mais c'est dans moins d'une semaine!
- C'est pour ça que j'ai besoin de toi dès demain. Plus vite ce sera fait, plus vite t'en seras débarrassé et moi aussi. Tu es libre?
- A ton avis, sur la terre entière, à part Albert et toi qui est heureux de me voir?
- Ta mère?
- Ouais mais bon ça compte pas.
- Donc tu es dispo.
- Ouais mais c'est hors de question que je me dépoile s'il y a tes parents et ton frère.
- Mes parents sont pas là, t'en fais pas. Mais mon frère restera à l'étage et nous on ira au garage. J'ai besoin d'un éclairage ombragé et il faut encore que je fabrique un décor.
- Tu as besoin d'aide?
- Non. C'est mon projet, c'est à moi d'en chier.
- On se voit vers dix heures alors?
- Dix heures. Je vais rentrer comme ça je commencerai à fabriquer le paysage de fond. A plus mon amour, lança-t-il avec un clin d'œil malicieux avant de quitter le parc.
Jun tressaillit en entendant ce surnom et se mit à sourire béatement.
Je suis vraiment naze... se réprimanda-t-il en longeant l'allée de cyprès qui bordait les carrés de verdure du parc. Les rivés sur ses nouvelles chaussures, Jun ne remarqua pas la large main qui se posa sur son épaule et sentit sa présence uniquement lorsqu'elle serra ses os avec une violence inouïe. Un grognement de douleur lui échappa et il se dégagea d'un geste sec avant de faire volte-face pour se retrouver nez à nez avec une personne qu'il aurait préféré ne pas croiser de si tôt.

- Je vous ai vus, hurla son interlocuteur et l'attrapant à nouveau par le bras.
- Qu'est-ce que tu veux? Et d'abord me touche pas.
- Toi et l'autre, vous vous êtes embrassés. S'pèce de connard. Tu m'as affiché auprès de toute l'école mais tu vas t'en mordre les doigts je te le garantis, persifla le jeune homme avant de s'éloigner, un air suffisant sur le visage.

Jun mit une seconde à comprendre ce qu'il s'était passé et le poursuivit.
- Attends attends! Qu'est-ce que tu comptes faire?! cria-t-il d'une voix étranglée. 

La panique avait engourdi tous ces membres et Jun ne fut plus capable de courir. A bout de force et complètement paralysé par l'angoisse, il resta figé. Ce mec avait maintenant le moyen de les détruire lui, et Minghao. Il était capable de n'importe quoi et Jun savait que peu importe les efforts qu'il mettrait à le raisonner, c'était perdu d'avance. 

- Ce que je vais faire? Je vais vous balancer, je vais vous humilier. Il saura que c'est ta faute et alors il t'abandonneras comme la pauvre que t'étais avant de le connaître. Plus personne ne voudra vous côtoyer, vous serez seuls et sans personne pour vous défendre des sales coups que tous les homophobes vont vous faire subir.

- Fais pas ça Jake.

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