Cinq ans plus tard.

J’étais heureuse de pouvoir recommencer l’université, je me sentais comme un enfant qui commençait l’école pour la première fois. Je n’y étais pas allée depuis deux ans maintenant, j’avais eu besoin d’un peu de temps pour réfléchir à mon avenir et de ce que j’allais en faire.

Je sortis de mon lit pour aller me préparer, je pouvais déjà entendre Tyler faire à déjeuner dans l’appartement que nous partagions ensemble dans le centre-ville de Londres. Il avait décidé d’emménager ici il y a deux ans. J’étais heureuse qu’il soit avec moi comme avant, tout était tellement plus simple lorsqu’il était à mes côtés.

Je reçu un message lorsque je terminai de m’habiller, je pris mon téléphone et l’ouvris.

Erika : Rejoins-moi avant ton cours à l’entrée.

Je lui envoyai un message comme quoi j’allais y être dans trente minutes. Je parlais encore avec Erika, enfin à tout le monde, sauf Niall. Malgré les cinq années qui s’étaient écoulé je pensais encore à lui. Rarement, mais parfois.  Je ne pourrai jamais l’oublié, ses paroles sont encore fraîche dans ma tête, comme si cette soirée d’adieux était hier. Je n’avais pas entendu parler de lui ou même vu, selon Harry il serait parti habité après le secondaire avec son père en Irlande.

Tyler : Bon matin jeune écolière.

Je levai les yeux vers Tyler qui m’accueillit dans la cuisine avec une tasse de café. J’avais pris la vieille habitude de mon père de boire du café à chaque matin. Je pris la tasse de café de ses mains et souris en prenant une gorger du breuvage chaud.

Moi : Bon matin jeune adulte.

Il m’envoya un clin d’œil et nous partîmes nous asseoir dans la cuisine, il me restait quinze minutes avant d’aller à l’Université rejoindre Erika. Je remarquai que Tyler était toujours en pyjama et qu’il n’était pas prêt.

Moi : Tu n’as pas cours?

Tyler : Oui, mais seulement à 11 heures. Dit-il en mangeant une orange.

J’hochai de la tête et terminai le reste de mon café, je me levai de table et pris mon sac à main ainsi celui de sport. Je n’avais pas de cours en particulier sauf celui de danse, bien entendu. Je n’avais pas trouvé de métier intéressant dans quoi je me serais vu faire que la danse et puis cela me rappelait ma mère.

Tyler : BONNE JOURNÉE, JE T’AIME. Me cria-il de la cuisine.

Moi : Bonne journée, je t’aime. Dis-je en souriant.

Une fois arrivé dans le stationnement de l’Université, je repérai rapidement Erika au loin. Ses longs cheveux maintenant rendu brun pâle flottaient au vent, je m’approchai d’elle et elle me sourit en m’envoyant la main.

Erika : Je suis tellement contente que tu reviennes à l’Université ! Dit-elle enthousiaste.

Moi : Je suis contente aussi. Dis-je avec la même tonalité qu’elle.

C’était vrai, j’étais heureuse et je ne pouvais pas le nier. Nous commençâmes à marcher jusqu’aux portes en vitre de l’entrée. Lorsque nous marchâmes à l’intérieur du bâtiment, Erika claqua des doigts en l’air. Une manie qu’elle a développée quand elle vient de se rappeler de quelque chose.

Erika : Tu ne sais pas qui j’ai vu la semaine passée à l’épicerie !

Je restai silencieuse en attendant qu’elle continue son histoire, car sincèrement je n’avais aucune idée de qui elle aurait bien pu voir.

Erika : Dylan. Tu sais Dylan ton ex !

Eh oui, j’ai eu un autre amoureux après Niall. L’amour que j’avais pour Dylan n’était pas la même que j’avais pour Niall. Cette fusion amoureuse que j’ai pour Niall n’est pas éteinte à cent pourcent, car je sais qu’elle pourrait se rallumer n’importe quand.

Moi : Oh je ne lui ai pas parlé depuis… un an je crois.

Erika : Peut-importe, je lui ai lancé mes œufs.

Je me mis à rire pendant qu’elle me souriait fièrement. Je m’arrêtai de rire et elle secoua de la tête.

Erika : Oh et vient au party qu’Alex organise ce soir.

Moi : Il ne trouve pas qu’il y a assez de party comme ça à l’université?

Erika : C’est pour fêter ton retour après deux ans pauvre nul. Dit-elle avec un clin d’œil.

J’hochai de la tête et lui dis au revoir, car j’allais être en retard pour mon cours. Je me dirigeai dans la section artistique de l’école en esquivant les autres étudiants.  J’entendis quelqu’un se rapprocher plus rapidement de moi que j’aurais pu penser, je me tournai vers la gauche et vis un grand garçon.

Moi : JAMES !

Je m’arrêtai en plein milieu du couloir et le serai dans mes bras. Il enroula ses bras autour de moi et j’entendis son petit rire résonner dans mes oreilles. Je me décalai en souriant, il me renvoya mon sourire.

James : Alors, comment on se sent après deux ans de congés?

Moi : Bien, absolument bien.

J’étais contente que James m’aille attendu pendant deux ans pour continuer la danse. Je ne voulais pas qu’il abandonne son rêve, sa passion pour moi, mais il m’a promis qu’il ne pouvait pas danser sans moi. J’étais contente qu’il soit encore dans ma vie et mon partenaire après cinq ans.

Nous entrâmes dans le studio de danse, il n’avait pas changé et je me sentais enfin à ma place ici. Mark, le professeur, nous demanda de préparer de chorégraphie Hip Hop que nous devions présenter à la fin du cours. Je pouvais m’imaginer le sourire sur les lèvres de James lorsque Mark nous annonça que c’était du Hip Hop.

Il ne restait plus que James et moi à présenter notre danse, je fis signe de la tête à Mark pour qu’il parte notre musique. Nous avions le droit à un accessoire et nous avions choisi les bagages qui incluaient le charriot. La musique commença et je sentais déjà le rythme s’installer en moi, c’est ce que j’aimais le plus faire.

Après mon trois heures de cours de danse, je sortis des vestiaires pour aller mangé quelque chose. Je n’avais pas d’autre cours avant six heures, ce qui me laissait trois heures de temps libre. Je donnai un câlin à James qui partait dans une direction opposé que la mienne, puis commençai à marcher dans le couloir bondé de personnes. Je regardai mon téléphone pour répondre aux messages que j’avais reçu et sentis quelque chose de dur me percuté. Je levai la tête et restai figée.

Est-ce ma tête qui me joue des tours?

Est-ce réelle?

Je ne pouvais pas comprendre ce qu’il se passait, ça ne peut pas arriver. Je sentais une vague d’émotions différentes se mélanger en moi. Je pouvais voir qu’il était sous le même effet que moi. Je clignai des yeux pour me défaire de mon choc, ma gorge était serrée, mais je réussis à dire quelque chose que clair.

Moi : Niall?

Il ouvrit la bouche, mais aucun mot ne sortait. Ses traits étaient vieillit, ses cheveux n’avaient pas réellement changés ils étaient seulement un peu plus long. Il avait les mêmes yeux bleus pour lesquelles j’étais tombé en amour.

Niall : April.

La tonalité de sa voix lorsqu’il dit mon nom était comme une mélodie dans mes oreilles. Je sentais cette sensation au creux de mon estomac revenir, pas cette sensation de mal. Plutôt la sensation amoureuse que j’éprouve pour lui.

Moi : Q-

Niall : Vien prendre un café avec moi.

J’étais prise au dépourvue, mon cœur me criait plus que tout de dire oui, mais ma tête me rappelait le mal qu’il m’avait causé pendant un long moment.

Moi : Ok. Dis-je sans réfléchir.

Nous marchâmes jusqu’au café à côté de l’Université, aucun de nous ne parlait. J’étais toujours sous le choc de le voir après cinq ans, je me demandais si je n’étais pas en train de rêver. Je le regardais, chaque mouvement, chaque tique qu’il faisait et il n’avait pas changé. Il était toujours aussi magnifique.

Arrivé au café, je tirai une chaise et m’assis en face de lui. Je n’étais pas capable de le regarder droit dans les yeux comparé à lui. Je me mordis l’intérieur de la joue pour me distraire de la situation.

Niall : Tes cheveux ont allongés.

Je levai les yeux vers lui et pris une mèche de cheveux entre mes doigts pour jouer avec.

Moi : Après cinq ans, j’espère.

Niall : Tu n’as pas changé.

Moi : Toi non plus.

Il avait raison j’étais toujours la jeune fille innocente et trop dure avec ses sentiments. Il se racla la gorge pendant qu’un serveur venu prendre notre commande.

Niall : Alors, toi et James huh? Dit-il lorsque le serveur parti.

Moi : Je ne te l’ai jamais dit, mais il est gay.

Il s’étouffa dans sa salive, ce qui me créa un sourire que j’essayais tant bien que mal de cacher.

Niall : Est-ce que tu es sérieuse?

Moi : J’ai toujours aimé te voir jaloux.

Je vis un fin sourire se dessiner sur ses douces lèvres, je pouvais encore sentir l’effet sur les miennes comme si c’était hier. Le serveur arriva avec notre commande, il déposa mon repas devant moi et me souris, je lui renvoyai un sourire et pris une boucher de mon sandwich.

Moi : Qu’est-ce que te ramènes à Londres?

Il fronça les sourcils ensemble, j’haussai des épaules.

Moi : Une fille se renseigne.

Niall : J’étais tanner d’être en Irlande, je voulais revenir à Londres.

J’hochai de la tête tout en mangeant, ça m’empêchait de parler sans réfléchir. Je sentais cette sensation grandir en moi, la flamme se rallumait peu à peu. Je ne pourrai jamais comprendre l’amour que je ressens pour lui, je suis avec lui depuis quelques minutes et mes sentiments refont surface.

Moi : Tu eum, étudies en quoi?

Quel sujet de merde. Mais comment je pourrais agir avec une personne que je n’ai pas vu depuis cinq ans? Lançais-je à ma tête.

Niall : En musique, j’ai suivi ton conseil.

Je déposai mon sandwich et souris en levant la tête, j’étais assise en face du même homme que j’avais rencontré il y a cinq ans et j’avais toujours la même émotion envers lui.

Moi : Cette rencontre est peut-être notre destin…

Il passa sa langue sur ses dents et m’envoya un sourire qui me fit fondre de l’intérieur. Ses yeux bleus étaient étincelants lorsqu’il me répondit.

Niall : Plus que nous pourrions l’imaginer.

C’est à partir de ce moment que j’ai enfin cru à la signification du destin, de l’amour avec un grand A ainsi que la sensation de bien-être lorsque nous trouvons notre âme-sœur.