30 Si la Forêt mourait...
À l'ombre des grands pins j'ai rêvé dans le calme,
Non loin de l'océan sur qui tombait la nuit.
L'azur très apaisé avait perdu sa flamme
Et semblait près de moi promener son ennui...
Je sais que la forêt sans cesse rivalise
Avec la majesté des monts vertigineux.
Sa vie est sœur de l'ombre et tout l'immortalise ;
C'est pourquoi les grands bois sont un présent des cieux.
Car il faudrait longtemps pour en épuiser l'âme
Et plus longtemps encor pour en vaincre l'esprit.
C'est l'éternel séjour où rêve un cœur de femme.
C'est l'unique chemin que le sage a compris.
Si la forêt mourait, le monde inconsolable
Irait jusqu'à la mer recueillir des sanglots.
La lande dénudée deviendrait vulnérable
Et l'âme du désert envahirait les flots.
FIN
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