Je connais par leur nom des Côtes enchanteresses,
Libres de nos ennuis et libres de nos peines,
Où tout labeur est fait d'un monde de caresses,
Stylisé par la voix et tes chaudes haleines.

Dis-moi quels sont tes bords et quelles sont tes légendes.
À travers les pays que tu aimes le mieux,
Des falaises aux rochers, des dunes jusqu'aux landes,
Ton horizon mouvant est vaste et merveilleux...

Dis-moi ce qui convient et dis-moi ce qui blesse,
Dans le secret des jours et le secret des nuits.
Ce n'est rien après tout qu'une simple caresse,
Dans l'attente d'un soir éloigné de tout bruit.

Là-bas, dans le lointain, c'est toi la méconnue,
Toi dont le joli corps a l'âme toute nue,
Sur qui le ciel flamboie avec intensité.

Et ton Sphinx incompris de la plupart des foules
Ouvre dans le secret ton désert et tes houles
À tous les fous d'amour de ton immensité.