J'aime cette houle qui s'agite toujours,
Brise venant des mers, amie de nos cours d'eau.
Et j'aime les échos de tes plus anciens jours,
Inscrits à tout jamais sur nos jeunes berceaux.

Le souffle de la mer, venu du fond des âges,
A fixé ton destin dans ce sable léger
Où les lointains remous de tes curieux rivages
Ont perdu sur ton sol tout espoir de bouger.

Partageons sur ce sol cette ferveur étrange
Faite d'un grand amour et de mélancolie.
La vague quelquefois sent son cœur qui se venge,
C'est comme un grand vaisseau que le vent gonfle et prie...

Allons herboriser vers la dune marine
Aux confins du grand bois et du vaste océan.
Cueillons le thym sauvage et la blonde sabline
Et ajoutons le bleu de ce chardon géant...