Elle était haletante au moment où ils atteignirent le sommet de la falaise, mais son essoufflement n'était pas uniquement dû à la montée abrupte.

Dimitris continuait de lui tenir la main, sa poigne douce mais ferme, alors qu'ils déambulaient dans les ruelles étroites d'Oia.

Chaque pas dans ce charmant dédale semblait renforcer leur connexion, et Emily savourait chaque instant en sa compagnie.

Elle s'arrêtait fréquemment pour admirer les façades immaculées des maisons blanchies, ornées de fenêtres remplies de fleurs éclatantes, ainsi que l'architecture majestueuse de l'église.

L'hôtel  se dressait fièrement au bout d'une falaise, offrant un panorama à couper le souffle sur la baie et les îles alentour.

Comme Dimitris l'avait promis, la vue était à la hauteur de sa réputation, embrassant l'étendue bleue de la mer qui scintillait sous les rayons du soleil couchant.

— Il n'y a que quelques détails urgents qui nécessitent mon attention, mais je les aurai terminés dans une heure, lui dit-il après lui avoir fait visiter l'hôtel.

Demande à quelqu'un à la réception de t'indiquer le chemin vers la plage.

Je te rejoindrai ensuite.

Un peu plus tard, Emily avait trouvé son petit coin de paradis, une crique isolée en contrebas de l'hôtel.

Le yacht, était ancré dans la baie, et Emily devina que l'équipage avait pris soin de disposer un parasol et une serviette de pique-nique sur le sable pour elle.

Elle ôta les vêtements légers qui recouvraient son bikini et s'allongea sur la serviette, appréciant le soleil brûlant sur sa peau.

Ses paupières se firent lourdes alors que des pensées de la veille lui revenaient cette nuit passionnée et intense qu'elle avait passée dans les bras de Dimitris...

— J'espère que tu as mis suffisamment de crème solaire, murmura la voix grave de Dimitris, la tirant de ses songes langoureux où il caressait tendrement son corps nu.

Elle se redressa en sursaut, son coeur battant, et réalisa qu'elle avait somnolé presque une heure.

Dimitris lui sourit avec une lueur taquine, avant de verser un peu de lotion solaire fraîche dans le creux de ses mains, puis d'en appliquer sur ses épaules.

— Je ne voudrais pas que tu te brûle , dit-il d'une voix douce en massant délicatement sa peau, ses doigts glissant avec expertise sur chaque courbe, lui procurant un frisson délicieusement troublant.

Dimitris s'était installé sur la serviette, allongé à ses côtés, appuyé sur un coude pour mieux la contempler.

Sa peau bronzée luisait sous le soleil, et son maillot bleu marine soulignait ses lignes musclées, accentuant son allure magnétique.

Emily rougit, tentant de dissimuler l'effet qu'il avait sur elle, mais son corps trahissait son émoi : ses lèvres légèrement entrouvertes, sa respiration un peu plus rapide, et la courbe de ses seins à peine couverts par le lycra de son bikini.

— C'est... c'est suffisant, dit-elle finalement, une pointe d'embarras dans la voix en se redressant.

Mais son regard croisa celui de Dimitris, et elle fut stupéfiée par l'expression ardente dans ses yeux.

— Nous resterons encore un moment ici, puis nous retournerons sur le yacht pour déjeuner, murmura-t-il en écartant une mèche de cheveux de son épaule, déposant un baiser léger dans son cou.

— Excellente idée... répondit-elle d'une voix tremblante, frissonnant lorsqu'il mordilla doucement son lobe d'oreille, éveillant un délicieux frisson en elle.

Comment s'est passée ta réunion ? As-tu pu régler tes affaires ?

— En ce qui concerne l'hôtel , oui.

Mais il y a de nouveaux problèmes dans les Caraïbes.

Mon hôtel Valencia a subi des dégâts à cause d'une tempête tropicale ce week-end.

Je m'y rendrai juste après la fête de l'ouverture .

Cette déclaration fit l'effet d'une douche froide.

Dans une semaine, il serait à l'autre bout du monde, et elle, de retour en Florence .

Une douleur sourde serra son cœur, et Emily détourna la tête, fixant l'horizon pour masquer la tristesse qui envahissait ses yeux.

Elle savait depuis le début que leur relation serait éphémère, limitée à ce mois d'été où elle avait accepté de devenir sa compagne.

Bientôt, ce contrat prendrait fin, le laissant libre de reprendre sa vie sans elle.

Peut-être qu'au Caraïbes, une autre femme prendrait sa place dans ses bras, pensa-t-elle amèrement.

Caroline , l'organisatrice grecque qui travaillait avec elle pour la fête, avait sous-entendu que Dimitris n'était jamais longtemps seul, et qu'il avait une maîtresse dans presque chaque ville où il possédait un hôtel.

Dans quelques jours à peine, il l'aurait probablement déjà oubliée.

Dimitris l'observa avec attention, sentant sa tension, et posa délicatement ses mains sur ses épaules pour la tourner vers lui.

Mais elle était encore trop bouleversée, incapable de supporter l'idée de partager son intimité alors qu'elle se sentait fragile et vulnérable.

— Je... je pense que j'ai déjà pris suffisamment de soleil, dit-elle en se levant brusquement, des larmes roulant sur ses joues malgré elle.

Sans un mot de plus, elle s'enfuit vers la mer, laissant Dimitris déconcerté, seul sur la plage.

La mer était glaciale contre la peau brûlante d'Emily , mais elle continua à avancer, s'enfonçant de plus en plus profondément dans les vagues, jusqu'à disparaître sous l'eau.

Là, dans cette fraîcheur salée, ses larmes se mêlaient aux gouttes marines.

Elle nagea avec ardeur, cherchant à fuir la douleur qui enserrait son cœur, poussant son corps à la limite de l'épuisement.

Puis, à bout de souffle, elle se laissa flotter sur le dos, laissant les vagues l'emporter doucement, ses pensées perdues entre ciel et mer.

Quand elle finit par poser les pieds sur le sable du fond marin et leva les yeux vers la plage, elle constata que Dimitris n'était plus assis là où elle l'avait laissé.

Plissant les yeux sous la lumière éclatante du soleil, elle scruta les alentours, espérant l'apercevoir.

Puis, sans prévenir, elle sentit des bras puissants l'enlacer par-derrière, la serrant contre un torse chaud et familier.

Elle étouffa un cri de surprise, avant de rire nerveusement.

— Tu m'as fait peur ! protesta-t-elle en tentant de repousser sa poitrine, ses mains appuyant fermement contre lui.

Mais Dimitris ne relâcha pas sa prise, la gardant contre lui avec une force possessive qui ébranla sa volonté de résister.

— Je ne peux pas... murmura-t-il, sa voix rauque résonnant près de son oreille.

Ses doigts glissèrent dans ses cheveux mouillés, enroulant les mèches soyeuses entre eux alors qu'il baissait la tête.

Sans attendre davantage, Dimitris captura ses lèvres dans un baiser brûlant, empli d'une intensité possessive qui fit chavirer le cœur d'Emily .

En un instant, toute sa détermination s'effondra.

Elle réalisa soudain que l'eau était trop profonde pour qu'elle touche le fond, et instinctivement, elle se raccrocha à lui, ses bras s'enroulant autour de son cou pour ne pas sombrer.

Son corps s'abandonna à son étreinte, incapable de résister à l'ardeur du moment.

Elle se laissa submerger par le désir, par la chaleur qui émanait de Dimitris, et répondit à son baiser avec une passion dévorante.

Quand elle entendit son souffle se transformer en un grognement de satisfaction, elle sut qu'elle était prête à tout pour ce moment, pour lui.

Avec une délicatesse insoupçonnée, il la guida vers les eaux peu profondes, là où le sable mouillé les accueillit comme une promesse silencieuse.

Il l'allongea doucement, son corps venant recouvrir le sien, créant un cocon de chaleur et de désir entre eux.

Pour Dimitris, Emily était comme une drogue, une enivrante addiction qu'il ne pouvait réprimer.

Alors qu'il plongeait son regard dans ses yeux, aussi bleus et limpides que la mer qui les entourait, il sentit sa propre résistance faiblir.

Elle était plus qu'une simple conquête, plus qu'un moment de plaisir éphémère.

Elle était une flamme qui ravivait une part de lui qu'il pensait éteinte depuis longtemps.

Pourquoi cette femme lui donnait-elle envie de quelque chose de plus profond, de plus authentique ? Il avait été blessé par le passé, et la cicatrice de son histoire avec Jasmine le brûlait encore.

Jasmine avait brisé son cœur sans pitié, et depuis, Dimitris s'était promis de ne plus jamais s'exposer à la douleur de l'amour.

Il avait construit sa vie autour de son travail et de relations superficielles, persuadé que cela lui suffisait.

Mais maintenant, alors qu'il contemplait le reflet des larmes dans les yeux d'Emily , il comprit qu'il était las de cette vie vide de sens, de ces nuits sans lendemain.

Il en voulait plus, il voulait elle.

Dimitris déposa un baiser brûlant sur les lèvres d'Emily , puis parcourut son visage, son cou, chaque centimètre de peau sensible qu'il pouvait atteindre, comme s'il voulait graver en lui la douceur de son corps.

Lentement, il dénoua le nœud de son bikini derrière sa nuque, laissant glisser les petits triangles qui recouvraient sa poitrine.

Lorsqu'il contempla enfin ses seins nus, son regard s'assombrit de désir, son corps se tendant sous l'effet d'une passion dévorante.

— Tu es sublime, murmura-t-il d'une voix rauque, avant de baisser la tête pour capturer un de ses seins dans sa bouche, le caressant avec une lenteur exquise, savourant chaque frisson qu'il provoquait en elle.

Puis il passa à son autre sein, ses lèvres effleurant la peau satinée, jusqu'à ce qu'il la sente cambrer les hanches, offrant son corps en une invitation muette qui le fit sourire.

— Je te veux, murmura-t-il, glissant ses mains le long de ses hanches pour retirer la culotte de son bikini.

Il se débarrassa ensuite de son propre maillot, leurs corps nus se trouvant enfin sans barrières.

— Tu me veux aussi, n'est-ce pas, Emily? Nous sommes tous deux prisonniers de ce désir brûlant, et c'est la seule vérité entre nous.

En un seul mouvement, il la rejoignit, une union sauvage, intense, qui les fit tous deux haleter.

Pourtant, il s'arrêta aussitôt, le souffle coupé, la peur de lui avoir fait mal perçant dans son regard inquiet.

— Est-ce que je t'ai blessée ? demanda-t-il, cherchant une réponse dans ses yeux.

Emily enroula ses jambes autour de sa taille, l'attirant plus près encore, refusant de le laisser s'éloigner.

— Tu ne pourrais jamais me faire de mal, répondit-elle doucement, et elle savait qu'au moins physiquement, c'était la pure vérité.

Elle le regarda avec une tendresse infinie, puis l'embrassa, lui transmettant à travers ce baiser ce qu'elle ne pouvait dire à voix haute : qu'elle était sienne , qu'elle lui appartenait entièrement, corps et âme.

Leurs corps bougeaient en parfaite harmonie, une danse rythmée par les vagues douces qui les entouraient, les isolant dans une bulle de plaisir intense.

Les cris des mouettes s'élevaient au-dessus d'eux, mais Emily ne percevait que la chaleur du corps puissant de Dimitris contre le sien, l'entraînant vers des sommets de plaisir qu'elle n'avait jamais connus.

Leurs cœurs battaient à l'unisson, le sien résonnant en écho au rythme du sien.

Elle enfonça ses talons dans le sable, se cambra sous l'intensité de la jouissance qui montait en elle, chaque spasme la submergeant de plus en plus.

Dimitris poursuivait son mouvement, haletant, chaque coup de rein plus profond et plus rapide, jusqu'à ce qu'une dernière attaque passionnée les emmène tous les deux au bord de l'extase.

Dans un gémissement de soulagement, ils se laissèrent aller ensemble, leurs corps s'abandonnant à une plénitude exquise qui les submergea complètement.

Tandis que leurs respirations ralentissaient, Emily glissa ses lèvres sur la poitrine large de Dimitris, goûtant à sa peau salée, puis balbutia les mots qu'elle n'osait dire tout haut.

— Je t'aime...