𝐹𝒪𝑅 𝒜𝐿𝐿 𝒯𝐻𝐸 𝒢𝒪𝐿𝒟 𝐼𝒩 𝒯𝐻𝐸 𝒲𝒪𝑅𝐿𝒟
o3. Are you okay ?
S'IL Y AVAIT bien une chose que Lauren détestait plus que les soirées, c'était les lendemains de soirées. Elle s'était levée plus tard que prévue pour descendre déjeuner sur la terrasse avec sa tante tel un zombie. Lauren ne savait pas ce qui lui tapait le plus sur les nerfs, l'alcool ou le merdier qu'avait été cette soirée ? Surement les deux. Elle n'arrêtait pas de penser à ce garçon à qui elle avait sauvé la vie dans un sens ; elle repassait sans cesse son visage dans sa tête, étant persuadée qu'il était bien celui qu'elle pensait.
Mais Lauren devait en être sûr, alors pour la première fois depuis son arrivée, elle décida de faire un pas vers sa tante en train de bronzer tranquillement au bord de la piscine.
Lauren s'installa à côté d'elle, sur le transat libre et la regardait se dorer la pilule. Elle était magnifique pour son âge, Lauren aimerait bien être comme elle à quarante ans. Elle se perdit dans ses pensées, jusqu'à ce que Maria l'interrompe :
— Tu voulais me demander quelque chose ?
Lauren sursauta et se mit à bégayer.
— Non, dit-elle précipitamment.
— Dommage, moi qui croyait que tu étais enfin décidé à parler.
— En faite, si. Je voulais te poser une question.
Maria tourna la tête vers sa nièce, un large sourire sur les lèvres pour lui montrer qu'elle avait toute son attention.
—Ok, se racla-t-elle la gorge. Ça va peut-être te sembler bizarre, mais... Est-ce-que John Routledge a laissé derrière lui un fils de dix-sept ans ?
Elle retira ses lunettes pour regarder Lauren qui jouait nerveusement avec les bagues autour de ses doigts.
— Oui, répondit Maria. Pourquoi ?
— Parce que je crois que Papa à un lien avec sa disparition.
— Quoi ? Comment ça ?
Lauren haussa les épaules commençant à paniquer.
— Je- Je sais pas ! Dit-elle. Hier soir, j'ai rencontré John B et...
Le regard de Lauren eut le regard attiré un peu plus loin, au bord de l'eau où se trouvait Rafe Cameron en petit polo rose, tout jolie en train de lui faire signe de la rejoindre. Lauren s'était arrêtée en plein milieu de sa phrase, laissant le suspens à son comble, mais ajouté à cela, elle se releva pour aller rejoindre Rafe. Maria se redressa du transat rapidement tout en regardant Lauren s'éloigner sans un mot :
— Lauren, tu ne peux pas juste... dire ça et t'en aller comme ça !
— Excuse-moi, dit-elle en se retournant sans s'arrêter de marcher. Je suis vraiment désolée, mais j'ai quelque chose à faire.
— Cette fille est pire que son père, soupira Maria avant de se réinstaller.
Lauren se ferait pardonner de toute façon, elle le savait mais elle espérait dans un sens que sa tante oublie le début de cette conversation pour ne pas à avoir à lui raconter ce qu'il lui était passé par la tête.
Elle continuait son petit bonhomme de chemin jusqu'à rejoindre Rafe qui avait retiré ses lunettes de soleils pour les accrochés au col de son teeshirt. Lauren s'arrêta devant lui, les bras croisés sur la poitrine et un air renfrogné pour montrer son mécontentement.
— Qu'est-ce que tu veux ? Demanda-t-elle.
— Bonjour à toi aussi, sourit-il. Tu as bien dormi ? Tu as une petite mine dis-donc...
Elle roula des yeux. Il était insupportable lorsqu'il s'y mettait. Lauren capitula déjà et s'apprêtait à faire Demi-your lorsqu'il l'attrapa par l'avant bras pour la retenir.
— J'ai entendu ce qu'il s'est passé hier soir, dit-il.
Lauren dégagea son bras de son emprise.
— Et donc ? Demanda Lauren. On t'as rapporté quoi ?
— Que les Pogues ont encore fait des siennes, qu'une arme a été utilisé et-
— Et bien ce qu'on t'as rapporté est faux, mais compte pas sur moi pour tout te rapporter, grogna-t-elle. Oh et, ne compte plus sur moi non plus pour m'inviter à une fête à laquelle tu n'es même pas.
— J'ai eu un contre temps, expliqua Rafe.
— Et alors ? C'est pas mon problème !
— Je- Je voulais venir, s'agaça-t-il. Vraiment, genre- ça les fou en rogne de savoir que t'as prit par à ce qu'il s'est passé et que d'autant plus du côté de ces Pogues.
— Oh, ok. Donc c'est ça qui te dérange ? Très bien, soupira-t-elle.
— Lauren, je-
— Un simple désolé de t'avoir planté, j'avais mieux à faire aurait été plus excusable que t'as crise de jalousie en carton, dit-elle en tournant les talons.
— Topper m'a dit que tu avais défendu JJ alors qu'il pointait une arme sur lui !
— Topper est un con, répondit Lauren en continuant son chemin dans l'herbe. Tu devrais savoir qu'il a une tendance à tout exagérer.
— Ne traîne plus avec eux.
— Et toi ne m'invite pas à des soirées où tu ne vas pas, s'arrêta t-elle.
— Je suis désolé, dit-il calmement.
— J'aurais pas le droit de savoir pourquoi tu m'as planté ?
Rafe enfonça ses mains dans ses poches avant de baisser la tête. Lauren poussa un soupire, elle savait qu'elle n'aurait pas de réponse. Quelque chose clochait avec lui, elle ne savait pas quoi encore mais ne tarderait pas à le découvrir.
Au même moment, elle vit un bateau venant tout droit de la Zone, sur lequel une inscription assez clair été écrite : Pogues. Elle reconnut la chevelure du fameux John B qui repartait du bateau des Cameron. Soi il les volaient, soi il travaillait pour eux.
Face à elle, Rafe gardait le silence, ce qui agaçait la petite brune qui décida de s'en aller, poussant un soupire et claquant les talons contre le sol pour se rendre au bout du ponton.
— Tu vas où ? Cria Rafe. Hé ? Lau ?
Elle se retourna tout en continuant de marcher, juste assez rapidement pour lever son majeur à l'attention de Cameron qui resta planté au milieu de l'herbe alors qu'elle venait d'atteindre le bout du ponton, juste à temps pour que John B la remarque. Il eut un moment de doute en posant les yeux sur elle, mais en quelques secondes il dévia la trajectoire de son bateau pour accoster au ponton, juste devant Lauren.
— Je te reconnais, dit-il simplement.
— Cool, sourit Lauren. Ça veut dire que tu te souviens de la veille.
Il sourit puis montre son œil noircis par les coups de Topper. Lauren esquissa un sourire avant de soupirer en entendant les menaces de Rafe derrière elle ; elle soupira.
— Qu'est-ce que je peux faire pour te remercier ? Demanda John B.
— M'emmener loin de cet abruti, répondit Lauren.
Il esquissa un sourire puis lui tendit la main pour l'aider à monter dans le bateau. Le ronronnement du moteur couvrait les cries de Rafe, jusqu'à ce qu'ils s'éloignent assez pour qu'ils soient tranquille.
— C'est quoi ton nom ? Demanda John B derrière le volant.
— Lauren, répondit-elle simplement.
— C'est jolie. Moi c'est J-
— John B, le coupa-t-elle. Je sais.
Il esquissa un léger sourire avant de reprendre :
— Qu'est-ce que te voulais Rafe Cameron ?
— Oh, rien, soupira Lauren. Je suis sa voisine, enfin... ma tante est voisine avec les Cameron, alors lorsque je viens, Rafe essaie toujours de faire ami-ami.
Menteuse, elle était bien contente l'année dernière que Rafe Cameron fasse ami-ami avec elle.
— On va où comme ça ? Demanda Lauren en se tenant au rebord.
— Fallait commencer par me demander cela avant de monter, sourit-il.
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JOHN B COMPTAIT bien faire participer Lauren à leur grande aventure. Tout le reste du trajet, Lauren et John B n'avaient pas vraiment échangés. Juste des banalités. Honnêtement, elle ne savait pas quoi lui dire sans à l'agresser au sujet de son père et du sien. Devait-elle lui en parler maintenant ou attendre d'avoir fait plus ample connaissance ? Elle était partagée et c'était ce qui la forçait à garder le silence jusqu'à ce qu'ils accostent au bord d'un quai en bois au milieu du port.
Lorsque Lauren remarqua ses amis de la veille, elle était partagée entre vouloir sauter du bateau pour fuir le blond ou l'ignorer, mais manque de chance, il fit le premier pas.
— Qu'est-ce-qu'elle fait là ? Demanda-t-il en montant sur le bateau de façon très à l'aise.
Lauren se tenait toujours au rebord, juste à côté de John B qui la regardait en se pinçant les lèvres.
— JJ, soupira la brune en montant sur le bateau.
— On devrait plutôt te remercier pour ce que tu as fait, ajouta le deuxième garçon. Je m'appelle Pope.
Alors que Lauren ne disait rien et regardait JJ répétait bêtement ce que disait ses amis, la brune s'approcha d'elle pour lui tendre la main avec un large sourire tout en la remerciant.
— Kiara, mais tu peux m'appeler Kie.
— Lauren, sourit-elle timidement.
— Et cet imbécile, c'est JJ.
— Ça me dit toujours pas ce qu'elle fait là, ronchonna-t-il.
— Je l'ai invité, répondit John B. Je lui devais bien ça.
— Merci aurait suffit.
Lauren roula des yeux avant de s'assoir à l'arrière du bateau pour les laisser entre eux. Elle commençait vraiment à se dire que ce n'était pas une bonne idée de se retrouver coincer avec un con pareil sur un bateau, au milieu de la mer... il y avait une chance sur deux pour qu'il tue tout le monde dans un excès de colère.
Alors que Lauren continuait ses hypothèses sur la personnalité du blond, il arrivèrent plus vite prévu à l'endroit prévu ; c'est à dire au milieu de nul part.
Lorsque John B coupa le moteur, elle se retourna pour les regarder et s'apprêter à leur demander ce qu'il se passait, mais elle les vit s'activer pour regarder l'équipement de plonger, elle décida de se relever.
Lauren, peu habile sur le bateau, se déplaça en titubant, prenant soin de se maintenir.
— Si je peux me permettre de demander, vous faites quoi ?
Ils se regardèrent tous sans lui répondre;
— Votre truc c'est de faire de la plongé en eau trouble ?
— Hm, on peu dire ça, répondit John B.
Lauren haussa les sourcils avant de lâcher la barre pour croiser les bras sur sa poitrine.
— Je ne viens peut-être pas de là, mais c'est pas pour autant que je suis idiote.
— Il y a une épave, commença Pope.
— Mec, tu fais quoi ? Grogna le blond.
— Elle a le droit de savoir, non ?
— Tu sais même pas qui est cette fille !
— Je suis là, intervint Lauren pour les faire taire.
— Oui, enfin pendant que tu jouais au con, cette fille a sauvé la vie de notre pote, ajouta Pope.
— Les gars, soupira Kie. On a un problème.
Ils s'arrêtèrent immédiatement.
— C'est vide, dit-elle en regardant la pression des bouteilles d'oxygène. Tu as pris des bouteilles vides et l'autre bouteille n'est qu'à un quart, assez pour un seul d'entre nous.
— Rien de tel qu'un plan sans accroc, soupira le métisse.
— Quelqu'un sait plongé ? Demanda Kie.
Seul les mouettes lui répondirent alors que les garçons regardaient un peu partout pour ne pas à avoir à lui répondre. Elle insista mais toujours rien, ce qui valut à Lauren une légère crise de fou rire.
— J'en conclu que c'est un hobbie récent, fit-elle référence au début de la conversation.
— C'est un truc de Kooks, répondit JJ. Au lieu de te moquer, tu devrais savoir faire ?
— Sauf que j'ai aucune idée de ce que vous manigancez, alors... Je vois pas pourquoi je devrais vous aidez.
Il lui adressa un sourire hypocrite, Lauren fit de même juste avant de le regarder de travers.
Pope reprit :
— J'ai lu un truc dessus.
— Super, l'un de nous va mourir, alors, dramatisa Kie.
— Ecoute, tu mets le truc dans ta bouche et tu respires, non ?
— Tu as qu'à le faire, Monsieur le Génie ? Proposa Lauren.
JJ serra la mâchoire mais décida de l'ignorer, c'était surement mieux aussi.
— Si tu respires trop rapidement, tu risques un accident de décompression, argumenta l'intello.
Commença un débat sur qui descendrait sous l'eau sans savoir plonger. John B se proposa, bizarrement personne ne le contredit. Pope fit ses calculs que lui seul réussissait à comprendre, pendant que Kie sauta du bateau sans prévenir pour le plus grand plaisir des yeux du blond.
Lauren les regardaient s'activer sans rien dire, elle n'était que spectatrice. Certes, elle avait des choses à redire sur leur façon de penser ou même de s'y prendre mais elle ne les connaissait pas assez pour pouvoir donner son avis quitte à les contre dire.
Alors elle restait dans son coin jusqu'à ce que Le Brun s'apprête à sauter. Lauren se releva, aidé par John B pour rester droite sur le bateau. Il était gentil et attentionné, elle l'appréciait. Juste en devant lui, elle enfonça ses mains dans ses poches arrières avant de vérifier si la bouteille était correctement attaché.
— Ca va ? Demanda-t-il amusé.
— C'est plutôt à moi de te demander cela.
— Je sais pas, tu m'as l'air... stressée ?
— J'étais juste en train de me dire que je ne voulais pas être complice de vole de matériels de plongé et de noyade pour baignade non autorisé, blagua-t-elle.
— Tout se passera bien c'est bon.
— Ok, dit-elle en prenant une grande inspiration. Prend le temps de bien respirer, ne panique pas et surtout n'oublie pas que-
— Tu te dis ça pour toi ou pour moi ?
Lauren roula des yeux ce qui fit rire John B. Elle lui souhaita bonne chance avant de retourner s'assoir derrière le volant, laissant la brune déposer un baiser sur sa joue, ce qui provoqua une gêne général. Les relations avaient l'air assez ambigus, de quoi perturber Lauren et sa nouvelle amitié avec le garçon —et JJ n'aida en rien.
— Il t'as tapé dans l'oeil, dit-il à l'intention de Lauren.
— Et toi tu me tape sur le système.
John B ne perdit pas de temps et se laissa tomber dans l'eau avant de s'engouffrer lentement dans les profondeurs.Lauren commençait déjà à taper du pied. La situation était stressante et étant une stressée de la vie, rien ne l'aidait. La situation dans laquelle elle se trouvait —c'est à dire au milieu des marrés avec un intello, une fille téméraire et un blondinet au sang chaud, sur un bateau alors qu'elle avait peur des profondeurs ; Lauren avait de quoi paniquer et les sirènes du bateau du shérif ne l'aida pas à se calmer.
— Merde, jura Pope. JJ !
Lauren tourna la tête en direction du bateau avant de faire une prière et de s'autoflageller à voix basse. Oui, elle paniquait pour rien et ne savait pas gérer les situations du genre, absolument pas.
— C'est la police, fit le blond.
— Non ? S'exclama grossièrement Lauren sous l'effet du stresse. Tu crois ?
Il ne prit pas la peine de lui répondre mais lui lança un regard des plus noir avant de faire le tour du bateau pour se retrouver à l'avant avec Kie et Pope.
— Juste... faites comme si de rien n'était, dit-elle en balançant ses cheveux en arrière.
— On va tous mourir, chuchota Lauren.
— Dis-donc, tu gères bien les situations stressante ? Ironisa JJ.
— T'es amoureux de moi ou ça se passe comment ? Grogna-t-elle en se relevant. Lâche-moi, ne serait-ce que trente secondes, blondie.
— Vous pourriez vous engueuler plus tard ? Proposa Kie.
Le shérif de la ville —le petit moustachu— accosta le bateau du groupe de jeunes à l'aide de Pope et JJ. Il salua le petit groupe, prenant le temps des regarder un par un. Lauren avait les mains moites et son coeur battait plus vite que la normal. Elle était nerveuse et JJ ressentait cette nervosité, il n'aimait pas ça. Si quelques choses se passaient mal, il l'accuserait à coup sur même si elle n'y était pour rien.
Lauren regardait le ciel, pensant à John B qui était sous l'eau avec sa bouteille à moitié vide ne sachant pas combien de temps il s'était écoulé depuis qu'il avait plongé. Lauren se balançait sur ses jambes comme le tic-toc d'une horloge, c'était vraiment nerveux et incontrôlable.
— Que faites vous ici, les enfants ? Demanda le Shérif. Vous savez que le marais est fermé ?
Tout le monde se regarda, Pope fut le premier à répondre.
— Non.
— Je ne savais pas, ajouta JJ.
— Pourquoi est-il fermé ? Questionna l'intello à la casquette.
— On mène des recherches, dit-il en regardant autour de lui. Un bateau a coulé.
Chacun réagit d'un petit « ah » d'étonnement, sans trop en faire alors que Lauren regardait autour d'elle en priant pour qu'ils ne repartent aussi vite qu'ils étaient arrivés.
— Vous avez vu quelques choses ?
— Non.
— Aucun bateau.
— Très bien, dit-il en les regardant un par un avant de reprendre. Où est votre ami ? Il n'est pas là ?
— Il travaille, répondit Kie en souriant.
— A la place on a trouvé cette jolie brune, blagua JJ en s'approchant de Lauren pour l'attraper par les épaules comme s'ils étaient amis depuis longtemps.
Lauren manqua de tomber, le bateau n'était pas stable, elle n'avait pas d'équilibre et ses jambes tremblaient tellement qu'elles menaçaient de la lâcher à tout moment —le geste de JJ ne l'aidait pas.
Il la tenait fermement par les épaules, la collant contre lui, un sourire amicale et bien trop personnel qui perturba Lauren qui était partagé entre deux sentiments ; pas le temps pour ça, le shérif reprit en montant dans le bateau des Pogues.
— Je ne t'ai jamais vu, dit-il.
Lauren qui se trouvait toujours sous l'emprise de JJ essayait de sourire malgré son envie de se jeter à la mer, et essayait tant bien que mal de respirer correctement pour ne pas montrer qu'elle paniquait au fond d'elle. Doucement, JJ pressa sa main sur son épaule pour lui montrer un minimum de soutiens —ou la menacer, mais restons positif.
— Tu es nouvelle ? Demanda le shérif en inspectant le bateau.
— Je viens d'arriver pour les vacances, sourit-elle nerveusement. Ma tante habite ici, à Figures Eight.
Il s'apprêtait à lui demander qui était sa tante mais elle le devança :
— Maria Gray.
— Oh oui, dit-il en souriant. Maria, je le connais bien. Tu as de la chance de l'avoir comme tante, surtout après ces derniers temps.
Lauren baissa la tête, JJ retira son bras de ses épaules sentant qu'elle leur cachaient pas mal de chose. Le shérif venait de soulever l'un de ses points.
— Je suis désolée pour ton père, dit-il en s'arrêtant au bord du bateau pour regarder pile à l'endroit où avait plongé John B. Si toi ou ta tante avaient besoin de quoi que cela soit, n'hésitez pas.
— Je vous remercies shérif.
Elle souriait nerveusement sous le regard accusateur du blond à côté d'elle alors qu'elle en avait presque oublié John B pour quelques secondes. Cela commençait à faire long, il devait manquer d'air et si le Shérif ne se décidait pas à partir, John B se noierait.
Lauren fut prise de haut de coeur, elle se retourna prête à vomir son déjeuner dans l'eau. Le shérif s'approcha d'elle pour lui demander ce qu'il lui arrivait —le stresse de la situation, bien-sûr.
—Tout va bien ?
— Oui, dit-elle en s'essuya la bouche. Tout va bien, ce n'est rien... Je suis juste un peu brassée. A New York, je n'ai pas l'habitude des vagues.
— Et hier soir elle a un peu abusé avec la bière, ajouta JJ pour détendre l'atmosphère —ce qui ne fonctionna pas spécialement. Oups.
Lauren se redressa mais s'assied sur le rebord du bateau sous le regard interrogateur du Shérif qui finit par retourner sur son bateau en parlant du beau temps au groupe de jeune avant de leur souhaitait une bonne journée et de repartir.
Le bruit du moteur qui s'éloignait annonça le retour de John B à la surface. Les Pogues se jetèrent sur le bord du bateau pour attendre l'arrivée de leur amis. Lauren ne se sentait pas bien et le suspens ce n'était pas trop sa tasse de thé, alors elle fut soulagée des entendre se réjouir lorsque le brun revint à la surface avant de remonter par l'échelle.
— Tu as trouvé quelque chose ? Demanda JJ.
— Oh que oui, fit John B en haletant.
— Ouais, tu assures !
Kie fut la seule à lui demander comment il allait, l'entendre dire qu'il allait bien rassura Lauren toujours assise en train d'essayer de reprendre ses esprits.
—Hé ? Fit le brun à l'attention de Lauren. Tu ne seras pas complice de vole ou coupable pour non assistance à personne en danger.
Cette petite pointe d'humour fit sourire la jeune femme qui se frotta le visage avant de lâcher un long soupire. John B avait ce sourire communicatif qui passait très bien avec Lauren qui avait pourtant l'habitude d'être nonchalante et froide —comme elle était avec JJ tout compte fait—, mais John B était respectueux et bienveillant. Après tout, il lui devait la vie alors la gentillesse était la moindre des choses.
Un vrombissement de moteur se fit entendre indistinctement un peu plus loin, tout le monde tourna la tête lorsque Kie confirma bien ce que les autres entendaient.
Le bateau se dirigeait droit sur eux, ce qui git monter la pression une nouvelle fois. John B ordonna à JJ de remonter l'encre pendant que Kie continuait des regarder s'approcher, toujours plus près. Personne ne reconnaissait se bateau et plus il se rapprochait, moins Lauren avait envie de savoir qui étaient ces personnes.
Alors que John B démarra le moteur et attrapa le volant pour revenir au port, les crises de panique de Lauren reprirent de plus belles. Les autres n'étaient pas du genre à paniquer mais les voir paniquer, faisait paniquer encore plus la jeune femme.
Pendant qu'ils faisaient leur hypothèses sur ce que ces deux hommes leurs voulaient, ils continuaient des suivre et d'accélérer alors que John B était à pleine vitesse.
La pression montait aussi rapidement que les kilomètres-heures du bateau.
Alors que tout le monde paniquait, les balles commençaient à fuser. A ce moment-là, Lauren n'entendait plus rien mise à part les balles qui sifflaient, le bruit du moteur à pleine puissance et en bruit de fond les cris apeurés des quartes adolescents.
Elle mit ses mains sur ses oreilles ; elle était pétrifiée et si elle ne se baissait pas, qui sait ce qui lui arriverait. JJ s'approcha d'elle rapidement avant de l'attraper par les épaules et la plaquer sur le sol lourdement juste avant que l'une des balles ne leur passent à côtés des oreilles. Il l'a maintenait contre le sol, l'une de ses mains posés sur sa joue, essayant de la rassurer tant bien que mal. Lauren avait le yeux fermés, les oreilles bouchés et n'entendait pas la moitié de ce que le blond lui disait —dommage pour elle, ce serait sûrement la seule fois qu'il lui parlerait aussi doucement.
Kiara se releva, accablé de questions par ses amis avant d'attraper un filet de pêche, le démêler et le passer par dessus bord jusqu'à ce qu'il s'emmêle dans les hélices du bateau qui les suivaient.
Une fois sortie d'affaire, tout le monde se releva pour crier victoire, hormis JJ qui prit soin de retirer les mains de Lauren de ses oreilles et de l'aider à se relever. JJ l'aida à s'assoir tout en commençant à lui donner des conseils sur sa respiration ce qui étouffait un peu plus Lauren qui n'avait pas la force de lui dire d'aller se faire voir, mais Kie l'attrapa par le bras pour l'éloigner.
— Kie ? Qu'est-ce-que tu fais ? Tu vas pas la laisser comme ça ?
— Laisse-là respirer, JJ.
— Mais, je-
— JJ.
Le blond capitula et s'éloigna à l'autre bout du bateau pour laisser la jeune femme dans son coin. Les Pogues la regardaient comme si elle allait clamser à tout moment —il la surveillait donc—, jusqu'à ce qu'il arrive au bord.
John B amarrait tranquillement le bateau ; à peine la corde attachée que Lauren avait sauté du bateau.
Après la panique, l'énervement...
— C'était quoi ce bordel ? Hurla Lauren une fois sortie du bateau.
— C'est qu'elle a retrouvé sa voix maintenant qu'elle a les pieds sur Terre, la provoqua JJ.
— Ferme-là toi ou je te jure que j'hésiterais pas à te tirer dessus !
Ce qu'elle venait de dire l'étonna elle-même. Lauren s'énervait facilement mais ne perdait pas son sang-froid à balancer de tel mots. JJ s'arrêta de parler et continua son chemin.
John B et ses amis sortaient du bateau lorsque Lauren s'adressa à eux une nouvelle fois, n'arrivant pas à se remettre de ses émotions.
— Est-ce-que quelqu'un va me dire pourquoi vous volez du matériel de plonger pour aller plonger au milieu du marais à la recherche d'une épave, pour ensuite se faire poursuivre en bateau, tirer dessus au sniper et- oh mon dieu, on nous a tiré dessus. J'ai-
John B l'attrapa précipitamment par les épaules pour la forcer à le regarder dans les yeux et la calmer.
— Hé, calme-toi ?
— Je suis calme, mentit-elle.
— Non, tu n'es pas calme, grimaça John B.
— Non, je suis pas calme.
Il lui fit signe de respirer lentement et de ne ce concentrer là-dessus quelques secondes avant de reprendre calmement.
— On t'expliquera tout, fit John B. Mais avant, on a quelques choses à regarder.
Elle hocha la tête de haut en bas avant de le suivre jusqu'en haut du quai avec le reste de ses amis tout autour de lui, sur le sol en train de déballer ce qu'il avait récupéré dans l'épave du bateau. Pope en avait marre du suspens et encourageait John B à se dépêcher, pendant que JJ faisait déjà des plans sur la commette sans savoir que la seule chose que John B sortirait de cette boîte métallique, serait une boussole.
Lorsqu'ils se rendirent compte qu'il n'y avait aucun argent, ils commencèrent à râler chacun de leur côté et se dire qu'ils avaient fait tout ça pour rien.
Lauren regardait par-dessus l'épaule de John B, lorsqu'elle se rendit compte que cette boussole ne lui était pas inconnu. Elle passa devant JJ pour se mettre à la hauteur de John B, lui voler des mains la boussole avant de l'observer attentivement et relever les yeux vers le brun qui malgré son œil aubère noir, avait prit une teinte pâle.
— Cette boussole...
— C'est celle de ton père, finit Lauren.
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