Bienvenue Solitude
Bienvenue Solitude aux abords de ma tour,
Il y fait tu sens bien des relents âcres.
Enfargé au sommet de ce simulacre,
Je surveille le temps qui se compte à rebours.
Entends-tu retentir au loin les souffles violents ?
Qui atomisent durement les rengaines lancinantes :
Les « quand reviendras-tu ? » qui me hantent,
Et les absences qu'accumule le temps ?
Elles se font des milliers et chantent à l'unisson
Qu'il ne faut pas attendre et qu'il ne faut donner
Rien de plus que tout pour n'avoir en finalité
Que les larmes aux remords en ébullition.
Je n'ai pu ici-bas contenter Dieu, ni Maître,
N'ai trouvé de festin où pourraient les Corbeaux
S'en venir et manger, de mes peines se repaître,
Et jubiler de voir ainsi déchus, mes idéaux.
La cadence imposée que ce siècle dégrade
Ne laisse que peu loisir à s'étendre à l'amour.
Mais pour des épis d'or ou sa forêt de jade,
J'aurais brûlé ma peau au soleil de ses jours.
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