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✭ 𝕆𝕊 #𝟟 : « 𝔸𝕦 𝕤𝕖𝕣𝕧𝕚𝕔𝕖 𝕕𝕖 𝕤𝕒 𝕞𝕒𝕛𝕖𝕤𝕥𝕖́ » ✭

Ce One Shot est un UA Médiéval, je ne garantit pas quelques larmes qui échapperont à votre vigilance (gardez en tête que je suis une auteur et que comme tous les auteurs, je suis un peu sadique sur les bords...)

Bonne lecture tout de même !

𝘚𝘩𝘪𝘱 : 𝘛𝘴𝘶𝘬𝘬𝘪𝘴𝘩𝘪𝘮𝘢 𝘒𝘦𝘪 𝘹 𝘠𝘢𝘮𝘢𝘨𝘶𝘤𝘩𝘪 𝘛𝘢𝘥𝘢𝘴𝘩𝘪 (𝘛𝘴𝘶𝘬𝘬𝘪𝘺𝘢𝘮𝘢)
𝘔𝘪𝘺𝘢 𝘖𝘴𝘢𝘮𝘶 𝘹 𝘚𝘶𝘯𝘢 𝘙𝘪𝘯𝘵𝘢𝘳𝘰 (𝘖𝘴𝘢𝘴𝘶𝘯𝘢)


── ☆ ──

Debout, les mains posées à plat sur la table, la tête penchée, Tsukkishima revoyait le plan une dernière fois. Il n'avait pas le droit à l'erreur. C'était soit ils réussissaient, soit ils étaient condamnés. Aussi simple que ça.

Il se passa une main sur le visage. Pourquoi donc avait-il accepté cette mission. Il aimait beaucoup le conseiller Nekomata, certes, mais de là à accepter une mission de reconquête ?

Il secoua la tête. Il pouvait se voiler la face autant que possible et se cacher derrière une grosse couche d'ironie, le résultat restait le même : il n'aurait pas tenu bien plus longtemps sous ce gouvernement. L'usurpateur tenait le pays d'une main de fer et les libertés qu'il avait connues dans sa jeunesse n'étaient plus qu'un lointain souvenir, et il ne supportait pas qu'on l'empêche de vivre sa vie comme il l'entendait.

« Tsukki ? »

Il se releva et reconstruisit rapidement son visage neutre. Yamaguchi se tenait devant la porte, pas totalement sûr d'avoir le droit d'être là.

« Tiens-toi droit, Yamaguchi. »

Ils ne gardaient le vouvoiement qu'en public. Entre eux ils étaient rapidement passés au tutoiement.

Le futur roi se redressa et s'approcha de la table.

« Tout va bien ?

- Je vérifie une dernière fois que tout est prêt.

- Tu peux encore arrêter, tu sais ? »

Le regard que jeta le général à Yamaguchi était équivoque.

« Je m'en veux, murmura le prince. Tu n'avais pas besoin de ce poids sur tes épaules. »

Tsukki soupira et attrapa sa main.

« Je suis heureux d'être là, Tadashi. Je n'en pouvais plus de l'autre. Tu m'offres une porte de sortie et je t'en suis reconnaissant. »

Le brun lui offrit un sourire gêné et serra les doigts du plus grand dans les siens.

« Merci d'être là, murmura-t-il. »

Quelques heures plus tard, ils se retrouvèrent à l'entrée du tunnel, une foule d'hommes armées jusqu'aux dents derrière eux.

Tsukki monta sur une grosse pierre et attendit que leur petite armée se taise.

« Vous savez tous pourquoi vous êtes là, déclara-t-il d'une voix claire. Je ne me répéterai pas, vous savez ce que vous avez à faire. »

Il se tue un instant, promenant son regard sur cette foule de paysans qui avaient décidé de prendre en main leur futur.

« Je sais que vous allez donner toute votre force dans cet assaut. J'ai une confiance aveugle en chacun de vous. Je sais qu'on peut le faire. Que la déesse veille sur nous. »

Les hommes répétèrent la dernière phrase en criant. Puisant la force qu'ils n'avaient pas dans la voix calme de Tsukkishima. Puis Yamaguchi prit sa place et ils se turent, fixant avec de grands yeux l'homme en qui ils plaçaient tous leurs espoirs.

« Je serais bref, dit-il. Aujourd'hui nous reprenons notre pays en main. Aujourd'hui nous renversons cet usurpateur qui a détruit nos vies. Aujourd'hui, mes amis, nous retrouvons notre liberté. »

Un concert de vivat accueilli ses paroles et les étoiles brillèrent dans leurs yeux.

« Je ne saurais vous exprimer ma gratitude à tous. Lorsqu'on se reverra, je serais roi, je vous en fais la promesse. »

Tsukki observa ces gens du peuple acclamer Yamaguchi. Ils avaient décidé de se lancer dans cet assaut, laissant derrière eux leurs familles, leurs métiers, pour suivre le brun aux taches de rousseur dans sa quête du trône. C'était du jamais-vu et il se sentait fier de participer à cela.

Yamaguchi lui lança un regard et Tsukkishima acquiesça : il était temps de partir.

Alors la colonne se mit en marche et ils suivirent leur roi et leur général dans les sous-terrains menant au château. Peu de personnes connaissaient l'existence de ces tunnels qui couraient sous les pieds des habitants de la capitale. Tsukkishima avait découvert leurs existences par hasard en fouillant dans les plans du château. Il avait ensuite passé plusieurs semaines à les explorer de fond en comble afin d'assurer à ses "soldats" une approche de l'objectif la plus sécurisée possible. En effet, si personne ne connaissait ces tunnels, c'était car leurs constructions avaient été avortées car bien trop dangereuse. La plupart dataient de la construction de palais, plusieurs centaines d'années plus tôt.

Discrets comme des ombres, ils parcoururent les plusieurs dizaines de mètres qui les séparaient de leur objectif. Leur but était de se disperser dans tout le château afin de déconcentrer suffisamment les gardes pour qu'ils ne se préoccupent pas de Yamaguchi qui pourrait ainsi reprendre la place qui lui revenait de droit.

Petit à petit, les différentes équipes dispararurent derrière des portes dérobés et il ne finit par ne rester que le futur roi, Tsukkishima et ses deux hommes de confiance : Suna et Osamu.

Ils devaient rester discrets et s'ils avaient été plus de quatre ils auraient pris trop de place. Alors le général avait pris la décision de ne partir qu'avec ces deux soldats, ceux en qui il aurait confié sa vie et qui étaient en fait ses amis d'enfance.

Tandis qu'Osamu passait devant, Suna se plaça à l'arrière et Tsukkishima resta près du prince. Il était hors de question qu'il le lâche des yeux ne serait-ce qu'une seconde. Il en allait de la survie du pays tout entier.

Ils arrivèrent devant la porte qui les amènerai dans le sous-sol des cuisines et Tsukkishima leur fit signe de s'arrêter.

« Je répète une dernière fois, chuchota-t-il. Le but est d'amener Yamaguchi à la salle du trône. L'usurpateur y sera forcément puisque le palais doit être en état de crise. On évite tout combat, on doit aller vite et surtout ne pas se faire repérer. C'est bon ? »

Les deux soldats hochèrent la tête et Yamaguchi déglutit difficilement. Dehors, des hommes étaient peut-être en train de se faire tuer pour lui permettre d'être roi.

« Yamaguchi ? »

Il releva la tête et croisa le regard de Tsukkishima. Ce n'était plus le temps pour se poser des questions existentielles. Il fallait y aller. Maintenant.

Alors il acquiesça et Osamu ouvrit la porte, son épée en avant, prêt à en découdre. Mais comme ils l'avaient prévu, il n'y avait personne.

Ils se déplacèrent ainsi de salle en salle, fuyant par des chemins de traverse lorsqu'ils entendaient quelqu'un arriver.

Yamaguchi respirait plus calmement. Finalement, ce n'était pas si difficile. Il se tourna vers Tsukkishima et déchanta rapidement en voyant son air inquiet.

« J'aime pas ça, murmura-t-il en réponse au regard que lui lança Yamaguchi. C'est trop simple. Tiens-toi sur tes gardes, d'accord ? »

Le prince hocha la tête et se concentra sur leur avancée dans le château.

Ils finirent par arriver à l'endroit critique : l'aile menant à la salle du trône, et également le quartier des chevaliers les mieux gradés.

« Halte ! »

Le cri poussé devant eux avait été lancé par un garde qui les regardait méchamment.

Osamu allait se lancer pour croiser le fer avec lui quand cinq autres déboulèrent aux côtés du premier.

« On va avoir un problème, marmonna Suna à son tour, fixant les gardes qui étaient ensuite apparues derrière eux. »

Tsukki plissa les yeux et fit signe à Yamaguchi de se placer derrière lui, contre le mur. Osamu et Suna s'approchèrent à leurs tours, protégeant de leurs corps le prince.

« Tsukkishima Kei, quelle surprise. »

La voix froide d'Atsumu Miya provoqua des frissons sur la peau du général qui foudroya du regard le chef de la garde qui venait d'apparaître.

« Quoique, continuait-il, ça ne m'étonne pas plus que ça. Par contre vous deux, j'avoue que je suis déçu, dit-il en regardant Osamu et Kita, surtout toi, Samu. Je pensais que tu avais un peu plus de jugeote. Qui aurait cru que mon propre frère jumeau se retournerait contre moi ? »

Tsukkishima jeta un regard à Osamu qui fixait son frère avec tristesse. Qu'ils doivent se battre contre leurs anciens compagnons d'arme passait encore, mais qu'il doive affronter son propre frère était bien pire.

« Enfin bon, maintenant, c'est trop tard, vous allez tous les trois mourir. »

Tsukkishima ne put alors s'empêcher de ricaner et Atsumu planta ses yeux dans les siens.

« Qu'est-ce qui est si drôle ?

- Je ne compte pas mourir aujourd'hui, Atsumu. Par contre toi, je ne donne pas cher de ta peau une fois que sa majesté ici présente sera montée sur le trône. »

Atsumu lui lança un regard blasé et leva le bras, ordonnant aux gardes de foncer sur eux. Ils étaient trois, quatre si on comptait le prince, que pouvaient-ils faire contre une dizaine de gardes.

Mais Tsukkishima et ses camarades n'étaient pas de simples chevaliers, ils étaient les meilleurs. Cela faisait plusieurs mois qu'ils s'entraînaient pour ce moment, ils n'allaient pas le laisser passer. Alors quand les gardes s'élancèrent, ils les désarmèrent chacun leur tour, méthodiquement, tel les rouages parfaitement huilés d'une montre.

Yamaguchi de son côté était recroquevillé contre le mur, fixant le dos de Tsukkishima, il sentait une peur panique s'emparer de lui et lui glacer les veines. Il aurait tellement voulu les aider. Mais ses piètres compétences en matière de combat les auraient plus embêtés qu'autre chose. Alors il pria de toutes ses forces, espérant que la déesse l'entende. Il avait tellement souffert pour en arriver là, et les autres aussi. Ils méritaient enfin le repos.

Malheureusement, le destin semblait en avoir décidé autrement car Osamu fit une erreur et du se décaler afin de ne pas finir embrocher par l'épée de son assaillant. Vif comme l'éclair, Atsumu profita de cette ouverture et attrapa Yamaguchi par le bras pour le coller contre lui et lui mettre l'épée sous la gorge.

Du coin de l'œil, Tsukkishima vit toute l'action et leva immédiatement les mains en l'air, imité rapidement par Osamu et Suna.

« Et bien, mes chers amis, voilà comment va se finir cette petite rébellion, ricana Atsumu en tordant le bras de Yamaguchi dans son dos, le faisant grimacer. »

Osamu lança un regard désolé à Tsukkishima mais l'attention de ce dernier était entièrement concentrée sur Yamaguchi. Ses yeux bruns lançaient des éclairs à Atsumu qui semblait se délecter de la situation. Osamu se reconcentra donc sur son frère, et il sut. Il sut qu'Atsumu n'allait rien faire. Malgré son côté m'as-tu vu, il n'était en fait qu'un petit garçon qui ne cherchait que l'attention des autres. Il connaissait son frère par cœur, alors il s'avança vers lui, doucement. Le bruit de son épée tombant par terre résonna dans le couloir et il entendit à peine Suna l'appeler, sa voix tremblant légèrement, il était concentré uniquement sur son frère qui le regardait venir, les yeux écarquillés.

« Sa- Samu, articula-t-il difficilement. Qu'est-ce que tu fais ? Reste loin de moi sinon je tue ton foutu prince.

- Je ne pense pas Tsumu. Malgré tous tes efforts pour paraître sans cœur, je te connais, et ce n'est pas toi.

- C'est... C'est faux ! »

Le couloir était devenu complètement silencieux et on entendait plus que le bruit des pas d'Osamu et la respiration accélérée de son frère. Les gardes se regardaient, pas trop sûr de ce qu'ils devaient faire. Quant à Tsukkishima et Suna, ils étaient plus tendus qu'ils ne l'avaient jamais été, une erreur de la part d'Osamu et s'en était finit.

Ce dernier était maintenant plus qu'à une dizaine de centimètres du prince et de son ravisseur qui semblait en proie à un gigantesque dilemme intérieur.

« Tsumu, continuait Osamu, je sais que tu es un homme bon. Je sais que toi aussi tu ne supportes pas les injustices que fait subir l'imposteur au peuple. Je sais que tu as peur, c'est normal, mais aujourd'hui n'est plus un jour où avoir peur. Je suis sûr que sa majesté te pardonnera.

- Bien sûr, acquiesça Yamaguchi. Atsumu, je suis sûr qu'au fond de toi tu sais ce qu'il faut faire. »

Alors Atsumu baissa son arme et se recula d'un pas, libérant Yamaguchi. Tsukkishima se précipita vers le prince et s'assura d'un coup d'œil qu'il n'avait rien avant de le mettre en sécurité derrière lui.

« Merci, Atsumu, dit-il. T'es peut-être pas un aussi gros con que je pensais. »

Atsumu grogna et Osamu sourit, quand un grand cri de Suna le fit se retourner.

L'action qui suivit se déroula si vite que personne n'eut le temps de comprendre ce qu'il se passait. L'un des gardes ne semblait pas d'accord avec ce qu'il se passait et s'était élancé vers Osamu, sa lame en avant qui vint se planter dans son ventre. Vif comme l'éclair, Suna lança son épée qui tourbillonna pour venir traverser le garde de part en part.

Osamu tomba au sol, Suna écarquilla les yeux. Ça ne pouvait pas se passer comme ça. C'était impossible. Son calme habituel semblait avoir complètement disparu. Il entra alors dans une rage folle et tous les cris de Tsukkishima n'y firent rien. Son épée virevoltait dans les airs et fondait vers sa proie tel un rapace fonçant vers un rongeur. Les gardes restants voyaient cet ange de la mort foncer vers eux, impuissant, leurs yeux écarquillés de peur.

Atsumu s'était quant à lui précipité vers son frère et avait posé sa tête sur ses genoux, lui murmurant des paroles d'apaisement.

Yamaguchi regardait la scène d'un air vide et Tsukkishima comprit rapidement que s'il ne faisait rien tout pouvaient foirer d'une minute à l'autre, alors il lâcha le prince et fonça vers Suna qui continuait de tuer tous les gardes qui osaient encore se pointer devant lui.

« Bordel Suna ! cria Tsukkishima en le prenant pas les épaules. Reprends toi ! Va voir Samu ! »

Suna sembla alors sortir de son état de transe et se retourna doucement vers les jumeaux. Atsumu tentait tant bien que mal de calmer l'hémorragie avec ses mains, mais c'était peine perdue, la vie quittait peu à peu le corps d'Osamu. De grosses larmes se mirent à couler le long des joues de Suna tandis qu'il se laissait tomber aux côtés du blessé.

« Su- Suna, murmura-t-il difficilement avant de cracher une gerbe de sang.

- Chut... Tais-toi Samu, garde tes forces.

- Suna, répéta pourtant Osamu. Ma poche, regarde dans ma poche. »

Le brun fouilla dans les poches du gris et finit par en sortir un petit sachet en cuire. Il l'ouvrit et éclata en sanglots.

« Suna, articula difficilement Osamu. Mon amour, est-ce que tu veux m'épouser ? »

Suna acquiesça difficilement et sortit deux bagues du sachet et les enfila sur leurs annulaires respectifs.

Yamaguchi sortit alors de son état végétatif et s'agenouilla à côté d'eux et prononça à toute vitesse la prière utilisée pour les mariages :

« Par les pouvoirs qui me sont conférés en tant que souverain de ce royaume, chuchota-t-il en lutant tant bien que mal contre les larmes. Je vous déclare uni par les liens du mariage. »

Atsumu ne contrôlait plus ses larmes qui dégoulinaient le long de ses joues. La culpabilité se serrait autour de son cœur comme un étau de fer. Tsukkishima avait plaqué sa main sur sa bouche et maîtrisait tant bien que mal ses jambes qui tremblaient comme deux feuilles dans la tempête. Puis Suna posa rapidement ses lèvres sur celles d'Osamu qui souriait entre ses larmes.

« Je t'aime, murmura-t-il.

- Moi aussi, répondit Suna en embrassant sa main, la mouillant de ses larmes.

- Tsumu ?

- Je suis désolé, Samu, pleurait le blond.

- Non, je ne t'en veux pas, je sais que tu pensais bien faire. S'il te plaît, ne te blâme pas pour ça. »

Les gardes restant s'étaient enfuis, ils allaient probablement revenir avec des renforts dans pas longtemps, ils devaient partir, mais ni Tsukkishima, ni Yamaguchi ne semblait prêt à bouger. Osamu fixait tour à tour les visages de Suna et Atsumu penchés sur lui, une indéfinissable souffrance se lisant sur ses traits.

« Tsumu, j'ai... J'ai froid.

- Je sais, murmura son frère. C'est bientôt finit, Samu.

- Yamaguchi, accompli ton devoir. Je ne veux pas être mort en vain, murmura Osamu, sa voix se faisant de plus en plus faible.

- Compte sur moi.

- Tsukki, prend soin de lui.

- T'inquiètes pas, chuchota le blond en essuyant une larme.

- J'ai plus mal, sourit Osamu. »

Quelques minutes plus tard, Yamaguchi, Tsukkishima et Atsumu étaient en train de courir vers la salle du trône, laissant derrière eux Suna, plus qu'inconsolable.

~ Deux semaines plus tard ~

Tsukkishima souriait amèrement en regardant Yamaguchi serrer la main de ses sujets/soldats qui avaient aidé à reconquérir son trône. Il tenait son rôle à merveille, le royaume n'aurai pu rêver meilleure souverain, mais tant avaient laissé leurs vies dans cette entreprise que leur réussite semblait bien plus terne que prévu. À ses côtés, Suna et Atsumu fixaient la scène d'un regard éteint, chacun ayant perdu l'être le plus cher à ses yeux.

« Tsukki, murmura Suna. S'il te plaît, va parler à Yamaguchi, demande le en mariage, fais quelque chose, mais ne laisse pas passer ta chance. »

Ses doigts trituraient nerveusement l'anneau doré qui pendait à son cou et il se tourna vers Tsukkishima qui plissa ses yeux bruns.

« Je ne vois pas de quoi tu parles.

- Même moi je l'ai vu, intervient Atsumu. Lorsque j'avais pris Yamaguchi en otage, j'avais cru un instant que tu allais me dépecer sur place, et ce n'était pas seulement parce que tu ne voulais plus de l'autre. »

Yamaguchi se tourna alors vers eux et leur adressa un petit sourire triste qu'ils lui rendirent.

« Vous avez peut-être raison, murmura Tsukkishima. »

Ses joues se colorèrent légèrement tandis que Yamaguchi prenait dans ses bras un paysan qui venait de fondre en larmes.

« Ouais, vous avez foutrement raison, même. »

S'ils avaient retenu une chose de tout ça, c'était que le temps passait bien trop vite, et qu'on n'était jamais sur de ce qui allait se passer le lendemain. Alors Tsukki se fit une promesse, il allait arrêter de vivre en se posant trop de questions, il vivrait au jour le jour et ne ferait que ce qu'il avait envie. Et ça commençait par aller voir Yamaguchi.

Plusieurs heures plus tard, Tsukkishima pénétra dans le bureau de Yamaguchi, la boule au ventre. Ce dernier était assis, une montagne de papier devant lui.

« Tsukki, dit-il doucement. Comment tu vas ? Pas trop fatigué par tes nouvelles fonctions ? »

En effet, Tsukki avait été promu garde personnel de sa majesté Yamaguchi. Il était ainsi en permanence avec lui, ou juste à côté, dormant carrément dans une petite pièce dans la suite royale.

« Pas autant que toi j'imagine, répondit Tsukkishima en se postant derrière la chaise et en posant ses mains sur les épaules tendues du nouveau roi.

- C'est vrai. Mais c'est ce que je voulais. Je savais que ça allait être dur, il y a tellement à faire... Je suis un peu démuni face à toute cette montagne de travail, je t'avoue.

- Je suis sûr que tu vas t'en tirer comme un chef.

- Mmh ? »

Yamaguchi se retourna et planta ses yeux dans ceux de Tsukki, le faisant frissonner. Il semblait tellement... Fatigué.

« Tu voulais quelque chose, Tsukki ?

- Oui, se ressaisit le blond. Oui, je voulais te parler d'un truc.

- Ça va être long ?

- Je ne sais pas, ça dépends de toi je pense, répondit-il doucement. »

Alors Yamaguchi prit sa main et l'entraîna vers un canapé, arguant qu'ils seraient bien mieux là que sur les chaises inconfortables du bureau.

« Bon, murmura Tsukkishima. Je voulais te parler de Suna, et d'Osamu. »

Le visage de Yamaguchi se plissa en une moue compatissante. Si Suna avait perdu l'amour de sa vie et Atsumu son frère jumeau, Tsukki avait perdu l'un de ses meilleurs amis.

« Je... En fait je voulais... »

Tsukkishima ferma les yeux, peinant à trouver ses mots. Pourquoi était-ce si dure ? Pourquoi pouvait-il se lancer dans un champ de bataille sans peur et flippait-il de dire ces trois petits mots ?

« Je me disais, que le temps passe beaucoup trop vite, finit-il par dire en plantant son regard dans celui de Yamaguchi. Et qu'on ne sait pas de quoi demain sera fait. On risque de mourir chaque jour, chaque heures, chaque minutes, alors je ne veux pas prendre le risque de mourir avec des regrets. »

Yamaguchi le regardait en plissant les yeux. Il avait peur de comprendre où voulait en venir le blond.

« Tsukki, murmura-t-il.

- Ne me coupe pas s'il te plaît, c'est déjà assez dure comme ça, grogna Tsukkishima. Donc, ce que je veux dire, c'est que... »

Le roi prit sa main dans la sienne, l'empêchant par la même occasion de trembler. Tsukkishima plongea ses yeux dans ceux de Yamaguchi, et la tendresse infinie qu'il y lit eut raison de lui.

« Et puis merde, murmura-t-il. Je suis amoureux de toi, Tadashi. Depuis le premier jour. Et c'est pas grave si tu ne partages pas mes sentiments parce que... »

Mais il n'eut pas le temps de finir car les lèvres du roi s'étaient posés sur les siennes, libérant par la même occasion une myriade de papillon au fond de son ventre. Ils se détachèrent doucement et Tsukkishima fixa Yamaguchi d'un air interdit.

« Tu m'as embrassé, dit-il doucement en posant une main sur sa joue. »

Yamaguchi hocha la tête en souriant et se laissa tomber contre le torse du chevalier, le serrant contre lui.

« Je t'aime aussi, Kei. Et je suis d'accord avec toi, le temps passe trop vite, il n'y a pas de place pour les regrets dans notre situation. »

Yamaguchi dans ses bras, Tsukkishima était heureux. Pour la première fois depuis longtemps, il semblait qu'une petite lumière était apparue dans l'obscurité qui les entourait.

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