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✭ 𝕆𝕊 #𝟜 : « 𝕄𝕚𝕤𝕤𝕚𝕠𝕟 𝕕𝕖 𝕤𝕒𝕦𝕧𝕖𝕥𝕒𝕘𝕖 » ✭

Disclaimer : cet OS est pas super joyeux (voir pas du tout) et même vachement sombre... Enfin, Iwaoi m'inspire pas que de la joie même si c'est mes préférés... 

C'est un UA Agents Secrets, j'espere que ça vous plaira :)

Bonne lecture !

𝘚𝘩𝘪𝘱 : 𝘐𝘸𝘢𝘻𝘶𝘮𝘪 𝘏𝘢𝘫𝘪𝘮𝘦 𝘹 𝘖𝘪𝘬𝘢𝘸𝘢 𝘛𝘰𝘰𝘳𝘶 (𝘐𝘸𝘢𝘰𝘪)

── ❁ ❁ ──

Caché derrière un buisson, Oikawa était à deux doigts de regretter sa décision tant la peur lui serrait les boyaux. Puis il se rappela pourquoi il était là : Iwazumi était à quelques mètres de lui, probablement en train de se faire torturer pour quelques informations. À cette idée, il sentit un haut-le-cœur le prendre et s'appuya contre le tronc d'un arbre pour calmer les battements frénétiques de son pauvre cœur qui n'avait rien demandé.
« Oikawa ? Ça va ? demanda Kuroo en posant une main sur son dos.

- Ça va. J'ai pas le choix de toute façon, souffla-t-il.

- On peut encore faire demi-tour... »

Le regard qu'il lui lança était équivoque. C'était hors de question.

Lors de leur dernière mission, Iwazumi était parti en solo avec Oikawa dans son oreillette, le guidant à distance, et suite à une erreur de calcul de sa part, Iwa s'était fait capturé. Cela faisait maintenant plus de 24 heures qu'il était enfermé dans cette haute tour aux vitres noires, en train de subir on ne savait quoi.

Oikawa avait bien essayé de faire bouger Daichi, mais ce dernier, appuyé par Takeda, était d'avis qu'il fallait attendre que l'organisme qu'Iwa avait infiltré leur fasse part d'une demande de rançon. Seul Ukai semblait être de son avis. Il l'avait donc aidé en cachette à mener une expédition de secours pour Iwazumi, prenant le risque de perdre sa place.

« J'ai confiance en vous, avait-il simplement dit quand Oikawa lui avait fait remarquer les risques qu'il prenait. Et les autres ne se rendent pas compte du pétrin dans lequel est Iwazumi. »

Oikawa avait absolument tenu à être sur le terrain - malgré le fait qu'il n'en avait pas fait depuis plusieurs années étant bien plus utile derrière un ordinateur - et partait donc avec Kuroo tandis que Kenma les guidait à distance.

« Ok. Kuro ? Oikawa ? Vous me recevez, crépita la voix du brun nouvellement blond dans leurs oreilles.

- 5 sur 5, lui répondit Kuroo en se redressant.

- Super. Je récapitule une dernière fois. Vous entrez par la porte de derrière le plus discrètement possible, n'est-ce pas Oikawa ?

- Je suis très discret, marmonna le concerné.

- Je vous donnerai le code au dernier moment, continua Kenma en l'ignorant. Il change toutes les deux heures donc vous vous bougez, je pourrai le hacker que deux fois avant que ça devienne visible. »

Oikawa avait bien envie de lui demander comment il le savait et comment il pouvait trouver les codes, mais il décida finalement que ce n'était ni le moment ni l'endroit pour le faire.

« Ensuite je vous guiderai jusqu'au poste de contrôle. Vous connaissez le plan du bâtiment mais vous ne connaissez pas les rondes, donc vous suivez mes indications à la lettre, clair Kuro ? Pas de missions suicide cette fois, il n'y a pas que ta vie dans la balance.

- Rhô, tout de suite les grands mots, ricana Kuroo.

- Il vous suffira d'insérer la clé que je vous ai passé dans le boîtier près de la porte pour que j'ai accès aux infos qui me manquent, à savoir le numéro de cellule d'Iwazumi-san. Normalement il n'y aura personne devant et vous serez tranquille. Si jamais il y a quelqu'un, vous le maîtrisez simplement pour qu'il ne donne pas l'alerte.

- Tu me laisseras gérer ça, ok Oik' ?

- Ok, souffla le châtain.

- Une fois que c'est fait, vous récupérer Iwazumi-san et vous vous barrez fissa, clair ?

- Clair, répondirent les deux agents en même temps.

- Super, bonne chance les gars. Si jamais y a un quelconque problème vous me le dites. Les missions se déroulent jamais comme prévu, vous êtes bien placé pour le savoir. Mais à nous trois on est probablement la meilleure équipe de l'agence donc on s'écoute et tout devrait bien se passer. N'oubliez pas que la vie de quelqu'un est en jeu.

- T'inquiètes pas, chaton, sourit Kuroo. »

Seul un grognement lui répondit, le faisant ricaner.

C'était une facette de Kenma que peu de gens connaissait. Cette façon froide et calculatrice de voir les choses. Il ne laissait jamais rien au hasard et était toujours à 100% avec eux. Rien à voir avec le Kenma de tous les jours qui refuse tout effort et préfère rester dans son lit à jouer à des jeux. Oikawa n'avait pas souvent l'occasion de le voir, mais il était content qu'il soit là ce soir.

« Ok. Il est minuit pile. Le code c'est 9180. On se bouge. »

Kuroo s'élança, son sérieux retrouvé, discret comme une ombre, Oikawa sur ses talons, un peu moins discret. Ils arrivèrent devant la porte en moins de temps qu'il ne fallait pour le dire, esquivant les caméras selon les indications que leur disait Kenma dans l'oreillette.

Il s'arrêta et se retourna vers Oikawa.

« À partir de maintenant, je dirige l'opération. Si ça avait tenu qu'à moi, tu serais pas là chuchota-t-il. T'es trop impliqué dans cette affaire. Mais bon, Ukai t'aime bien pour une raison obscure. Bref, tu fais ce que je te dis et t'essaye de pas trop nous mettre dans la mouise. Capiche ?

- Ça va Kuroo, je suis pas non plus le dernier des abrutis.

- J'ai jamais dit ça, t'es même le mec le plus intelligent que je connaisse après Kenma et Akaashi.

- Merci, grinça Oikawa.

- Mais ça ne change rien au fait que t'as pas fait de terrain depuis au moins trois ans. »

Pour le coup il n'avait pas tort. Oikawa grimaça et leva son pouce en signe d'assentiment. Kuroo tapa donc le code rapidement et ils s'infiltrèrent dans l'immeuble le plus discrètement possible.

Ils rasaient les murs, suivant à la lettre les indications de Kenma et après quelques escaliers gravit sans peine, et une demi-douzaine de couloirs traversés sur la pointe des pieds, ils arrivèrent enfin devant le poste de contrôle.

« Tu me couvres, chuchota Kuroo tandis qu'il sortait la clé de l'une des nombreuses poches de sa veste d'infiltration. »

Cette veste était l'une des dernières créations de Yachi. Légère mais chaude, elle avait un nombre incalculable de poches de toute taille, permettant de ranger l'indispensable, sans avoir besoin d'un gros sac. Plus les espions voyageaient léger, mieux c'était.

Oikawa se posta donc dans un coin, surveillant les alentours, il entendait Kenma dire ses instructions à Kuroo qui tapotait sur un clavier. Le couloir était silencieux et Oikawa se laissa aller quelques instants. Il pensa à Hajime, qu'il avait laissé se faire prendre. Au sentiment d'impuissance qu'il avait ressenti alors qu'il criait dans son micro, espérant qu'Iwa lui réponde, et évidemment, le silence.

En plus de sept ans d'opérations ensemble, jamais Iwa ne s'était fait prendre. Et jamais Oikawa ne s'était trompé dans ses calculs.

« Oikawa ! Attention ! cria la voix de Kenma dans son oreille. »

Mais c'était trop tard et le châtain sentit vite quelque chose de froid se poser sur son cou tandis qu'un bras lui bloquait les siens derrière son dos.

« Tiens, tiens, qu'avons-nous là, murmura une voix à son oreille, le faisant frissonner. »

Kuroo se redressa immédiatement, tous les sens en alerte. Son regard jaugea rapidement la situation et son sourcil se haussa. Un homme, sûrement un des gardes, tenait Oikawa contre lui, le canon de son pistolet pointé vers sa gorge.

« Sérieux, Oik' ? C'était pourtant pas compliqué de monter la garde, grogna Kuroo.

- Désolé, grimaça Oikawa. Je pensais à autre chose.

- Et je peux savoir ce qui est plus important que notre survie à tous les deux ? »

Oikawa capta le regard de Kuroo et comprit immédiatement. Il fallait gagner du temps afin que le chargement se termine. La mission était loin d'être finie.

« Je m'inquiétais pour Iwa-chan, dit-il donc calmement. »

Il força ses muscles à se détendre et sentit son agresseur, au contraire, se mettre encore plus sur le qui-vive.

« Oikawa franchement parfois je me demande comment t'as pu en arriver là, ricana Kuroo.

- J't'emmerde.

- Bon ! Ça va ?! Vous voulez un thé et des gâteau t'en qu'vous y êtes ! claqua le garde.

- Encore une minute, dit la voix de Kenma.

- Toi là, continua le garde en désignant Kuroo. Vide tes poches et pose tes armes sur le sol.

- Vous êtes sûr ? demanda Oikawa. Si j'étais vous je ne ferais pas ça. Y a plus d'une vingtaine de poches dans nos vestes ça va prendre longtemps.

- C'est clair, continua Kuroo. Moi à votre place je mettrai des menottes à l'autre con qui me sert de collègue et ensuite à moi. »

Le garde les regarda à tour de rôle, perdu. Oikawa sentit sa prise se détendre et lança un clin d'œil à Kuroo qui lui sourit en retour.

« C'est bon, dit Kenma. »

À ces mots, Kuroo se recula d'un pas et glissa la clé dans sa poche en une fraction de seconde. Le garde se redressa, visa Kuroo de son pistolet et Oikawa se tendit immédiatement, se préparant mentalement à tout ce qui pourrait arriver.

« Toi ! Qu'est-ce que tu fous, cria le garde faisant tressaillir les deux agents. »

Les cris allaient attirer tous les gardes du périmètre.

« Bouge pas sinon je flingue ton pote ! »

Oikawa sentit de nouveau le canon glisser contre son cou et déglutit difficilement. Kuroo lui jeta un regard avant de se reconcentrer sur le garde qui aboyait des ordres sans queue ni tête.

« Kuro fais quelque chose, y a des gardes qui arrivent, dit Kenma dans l'oreillette. »

L'agent aux cheveux noirs, ferma les yeux une seconde et lorsqu'il les rouvrit, Oikawa sentit son sang se glacer dans ses veines. Le regard de Kuroo ne contenait plus une once de sarcasme ni de détente.

« Qu'est-ce que... Qu'est-ce que tu fais ? bafouilla le garde tandis que Kuroo s'avançait vers lui. J'ai... Je t'ai dit de pas bouger, sinon je...

- Tu quoi ? Tu flingues mon pote ? T'as pas les couilles pour tuer quelqu'un, mon gars, lui répondit Kuroo d'une voix doucereuse. »

Ce fut au tour du garde de déglutir difficilement. Oikawa sentit sa prise dans son dos se détendre et la main qui tenait le pistolet trembler. Au moment où il pensait que Kuroo allait réussir à le désarmer, le garde pointa son arme sur le brun et Oikawa sentit. Il sentit qu'il allait tirer. Alors il fit la première chose qui lui vint à l'esprit : il se dégagea et attrapa le couteau qui se trouvait dans le fourreau à sa cuisse puis le planta dans celle du garde qui glapit de douleur.

Kuroo réagit au quart de tour et récupéra l'arme du garde qu'il venait de faire tomber sous le coup de la douleur et s'en servit pour lui donner un coup sur la tête, l'assommant momentanément. Il le jeta ensuite sur son dos comme un sac à patates.

« Prenez à droite, leur dit Kenma, tandis qu'ils s'élançaient. »

Il les guida pendant un moment tandis qu'ils couraient dans les couloirs jusqu'à ce qu'ils atteignent une salle vide.

« Je suis désolé, articula Oikawa alors qu'ils reprenaient leurs souffles.

- Le plus important c'est qu'on s'en soit sortit, le rassura Kuroo. Chaton, changement de programme.

- Vous me cassez les couilles tous les deux...

- Langage, chaton.

- Ta gueule, Tetsuro.

- Ouille, gémit-il.

- Bon. Vous allez devoir redoubler de prudence. Tout le bâtiment doit être sur le pont pour vous trouver. Les deux bonnes nouvelles sont que : un, ils ne savent pas ce que vous chercher, deux, j'ai le numéro de cellule d'Iwazumi-san. »

Oikawa souffla de soulagement. Ils avaient encore une chance.

« Par contre Oikawa c'est mort, je te fais plus confiance, à partir de maintenant c'est Kuroo qui te couvre, clair ? »

Le châtain rougit et acquiesça.

Kenma passa les dix minutes qui suivirent à leur expliquer comment parvenir aux cellules et comment trouver celle d'Iwa.

« Vu qu'ils savent que vous êtes là, je vais devoir désactiver toutes les caméras, par contre je vous aurez plus en visio. Mais c'est pas grave, je suis quand même derrière vous. Si y a un problème vous le dites direct. Pas de blessés. Si c'est trop galère on se barre. Tant pis. La vie de deux hommes vaut plus qu'une, et Iwazumi-san en a parfaitement conscience. Et vous jouez pas les héros, comprit Kuroo ?

- T'inquiètes pas chaton, je ferais gaffe. Et puis, je t'ai pas encore présenté à mes parents, lui répondit l'intéressé, un sourire amusé sur les lèvres. »

Kenma souffla en sentant ses joues rougir tandis que Kuroo se marrait.

« Allez, on se concentre dans trois, deux, un : vous pouvez y aller. »

À la fin du décompte, les deux agents sortirent à toute vitesse de la salle où ils s'étaient caché, laissant derrière eux un garde endormi, bâillonné et attaché.

Ils redoublèrent de prudence, les caméras ayant été désactivées, Kenma ne pouvait pas les prévenir s'il y avait des gardes qui venaient vers eux. Après un temps fou, ils parvinrent enfin aux cellules. Kuroo maîtrisa rapidement les deux gardes postés là tandis qu'Oikawa cherchait frénétiquement la cellule d'Iwa. Il finit par la trouver et se trompa deux fois dans le code pour l'ouvrir tant ses doigts tremblaient.

Il avait peur. Peur qu'il ne soit pas là, peur qu'il soit dans un tel état qu'il ne puisse les suivre. Peur, peur, peur.

La porte s'ouvrit ridiculement lentement, accentuant le stress d'Oikawa. Lorsqu'elle fut ouverte il se précipita à l'intérieur, arme au poing, prêt à en découdre avec quiconque osait s'en prendre à son partenaire. Mais tout ce qu'il trouva fut une noirceur déconcertante, et un silence complet. Il sentit son cœur se serrer douloureusement mais ne s'autorisa pas à paniquer. Pas tant qu'il n'avait pas vérifié.

Il fouilla dans ses poches pour en sortir une lampe de poche qu'il alluma précipitamment.

La cellule était étrangement grande mais dénuée de tout mobilier. Juste un sol de béton et une sorte de banc, lui aussi fait de béton, encastré dans le mur. Et sur le banc, gisait le corps d'Iwazumi Hajime.

« Iwa-chan, gémit Oikawa en se précipitant vers lui. »

Le brun était tourné vers le mur, les yeux fermés, il dormait, mais semblait en plein cauchemar. Ses yeux bougeaient sous ses paupières, il tremblait et transpirait à grosse goutte, il marmonnait des choses sans queue ni tête en s'agitant. Cette vue était insoutenable pour Oikawa qui lui prit la main et le retourna sur le dos avant de passer sa main dans ses cheveux, le faisant sursauter.

« Iwa-chan, c'est moi. Oikawa. On est venu te sauver avec Kuroo.

- Too- Tooru ? Balbutia Iwazumi en battant des paupières.

- Oui, murmura Oikawa, à deux doigts de pleurer. On est venu te chercher.

- T'es venu, continuait de dire Iwazumi, complètement déphasé.

- Je suis venu, répéta Oikawa. Allez bogoss, lève toi qu'on se tire de cet endroit de malheur. »

Il fit mine de l'aider à se redresser, mais la main d'Iwazumi l'arrêta.

« Oikawa. Je ne peux pas bouger. Partez sans moi.

- C'est hors de question, Iwa. On n'a pas fait tout ça pour rien. Allez lève toi.

- Je peux pas marcher, Oikawa, gémit le brun. »

À ces mots, le châtain prit enfin le temps de regarder le corps qu'il tenait dans ses bras. Mis-à-part les innombrables traces de coups qui tapissaient le corps d'Iwazumi et son bras gauche qui semblait tordu d'une drôle de façon, le problème était ses pieds. Ou plutôt l'absence de pieds. Là où ils auraient dû se trouver, il y avait seulement deux moignons sanguinolents.

« Iwa... Qu'est-ce qu'ils t'ont fait, chuchota Oikawa en plaquant sa main sur sa bouche. Tout est ma faute, gémit-il en sentant la bile envahir sa bouche.

- Oikawa, retentit la voix de Kuroo dans le couloir. Tu l'as trouvé ?

- Il est... Il est là, balbutia Oikawa. »

Kuroo passa la tête dans la cellule et analysa la situation en quelques secondes puis retourna dans le couloir afin de surveiller que personne ne vienne les emmerder.

« Ok, dit-il rapidement. Kenma tu m'entend ?

- Oui, répondit le concerné.

- Ils lui ont coupé les pieds ces connards. »

Le silence se fit quelques instants avant que le hackeur ne reprenne la parole.

« Je vous ai calculé le meilleur itinéraire. Kuroo tu vas prendre Iwazumi-san sur ton dos, Oikawa tu les couvres. Pas de connerie cette fois sinon vous y passez tous.

- Ok, souffla le châtain.

- Allez, on se bouge. »

Oikawa s'apprêta donc à sortir de la cellule après une dernière caresse sur le front d'Iwa quand celui-ci le retient.

« Tooru, je... je vais pas m'en sortir alors...

- T'as pas le choix, le coupa Oikawa.

- Tooru, s'il te plaît, chuchota le brun. J'ai besoin de te le dire. »

Oikawa soupira. S'il le disait, ça sonnerait bien trop comme un adieu.

« Tooru, je...

- Moi aussi, dit-il précipitamment. T'as pas intérêt à mourir connard. »

Il sortit précipitamment, essuyant les quelques larmes qui avaient échappé à sa vigilance. Kuroo lui jeta un regard et fit comme s'il n'avait rien vu.

« Reprends-toi, dit-il simplement. »

Il lui mit son pistolet dans les mains et disparu dans la cellule avant de revenir avec Iwazumi sur son dos.

« On y va, dit-il rapidement. Kenma ?

- Je vous guide. Oikawa, tire à vu. On a plus le temps pour les remords. Essaye de viser les jambes au max quand même.

- Daichi va nous tuer, marmonne Oikawa.

- On n'y est pas encore, grogne Kuroo. Faut d'abord qu'on sorte.

- Les gars, murmure Iwazumi, laissez moi là. C'est trop dangereux.

- C'est mort. On y va, le coupe Kuroo. »

Et ils s'élancèrent.

Sa faute d'inattention de tout à l'heure lui ayant servi de leçon, Oikawa se sentait plus concentré qu'il ne l'avait jamais été.

Si depuis plusieurs années il se contentait de suivre les missions d'Iwa de derrière son écran afin de lui ouvrir un chemin, il n'avait pas pour autant négliger son entraînement physique. Et encore moins son entraînement de prédilection, à savoir les armes à feu. Ses tirs avaient toujours été d'une précision redoutable et le seul à l'égaler était Iwazumi.

Ils réussirent ainsi à se frayer un chemin jusqu'à la porte par laquelle ils étaient arrivés et sortirent en vitesse dans la rue à peine éclairée par un faible croissant de lune. Une voiture garée plus loin leur fit des appels de phares.

« C'est Ukai, bougez vous, leur dit Kenma. »

Ils s'élancèrent vers la voiture quand une détonation retentit dans la nuit et Oikawa sentit une douleur exploser dans son bras.

« Oikawa, cria Kuroo en se retournant.

- Bouge de là, grogna le châtain en se redressant, ignorant la douleur qui pulsait dans son bras gauche et le sang qui gouttait sur le sol. »

Derrière eux se trouvait un garde, le bras tendu, un flingue encore fumant au bout. Il semblait paralysé, contrairement à Oikawa qui se sentait bouillir de l'intérieur. Toute la fureur qu'il gardait à l'intérieur de lui, la haine qu'il ressentait à l'égard de ces gens, la culpabilité qui menaçait de le ronger jusqu'à la moelle, tout ça sortit d'un coup. Il tendit le bras, arma son pistolet, et tira. Toute l'action avait duré moins d'une seconde et le garde tomba en arrière, foudroyé sur le coup.

Kuroo l'appela de la voiture, le faisant redescendre brutalement sur terre. Il se retourna donc et courut se jeter sur la place arrière tandis qu'Ukai démarrait sur le chapeau des roues, jurant dans sa barbe. Mais Oikawa s'en fichait. La tête d'Iwa reposait sur ses genoux. Il était en vie. Il le regardait. Et ses lèvres desséchées articulaient doucement ces mots :

« Je t'aime. »

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