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✭ 𝕆𝕊 #𝟛 : « ℝ𝕖𝕥𝕣𝕠𝕦𝕧𝕒𝕚𝕝𝕝𝕖𝕤 » ✭

Bonjour !

Aujourd'hui on se retrouve pour un OS Kagehina. Pas ultra joyeux, pas très utile, juste j'avais envie d'écrire sur eux ;)

Cet OS est inspiré du morceau Utopia de Rilès (ce dieu). N'hésitez pas à aller l'écouter :D

Bonne lecture !

P.S : Kageyama dans sa tenue de course... X_X

𝘚𝘩𝘪𝘱 : 𝘒𝘢𝘨𝘦𝘺𝘢𝘮𝘢 𝘛𝘰𝘣𝘪𝘰 𝘹 𝘏𝘪𝘯𝘢𝘵𝘢 𝘚𝘩𝘰𝘺𝘰 (𝘒𝘢𝘨𝘦𝘩𝘪𝘯𝘢)

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You've been escaping the desert
Now you reminisce the sand
You hide yourself to open up
Now it's like you miss the sun

▪︎ Utopia ▪︎

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Le soleil n'était pas encore levé quand Kageyama sortit sur le perron de la maison de son grand-père et le froid acheva de le réveiller. Après avoir sautillé sur place quelques minutes pour s'échauffer, il s'élança dans la rue. Chaque foulée lui faisait un bien fou, comme si tous ses problèmes s'envolaient dès que son pied tapait contre le bitume.

Ses écouteurs dans les oreilles, Kageyama était complètement coupé du monde. Seul comptait sa course dans les rues qui l'avaient vu grandir. À 26 ans, Kageyama n'était plus un enfant depuis longtemps, mais les souvenirs de ses années de lycée lui revinrent au fur et à mesure qu'il descendait la rue menant à son ancien établissement.

Ses trois ans ici lui avaient paru tellement bien plus que de simple années de lycée. C'était ici qu'il était allé pour la première fois aux nationales, il y avait fait des rencontres exceptionnelles et c'est ce qui avait fait l'homme qu'il était à présent.

Arrivé devant le portail, il s'arrêta brusquement. Nous étions lundi, dans quelques heures les enfants seraient tous derrière leurs pupitres en train de tenter de comprendre vainement ce que racontait leur professeur. Ça, c'était quelque chose qui ne lui manquait pas. Non, la seule chose qui lui manquait, c'étaient les entraînements avec son équipe. Avec...

Il secoua la tête. Il ne devait pas penser à lui.

Il allait donc repartir quand il entendit le bruit caractéristique du ballon qui tape contre le sol en bois du gymnase. Il se figea alors. Après tout, ça ne coûtait rien d'aller voir, non ? En souvenir du bon vieux temps. Il pourrait aller aider la nouvelle génération. Peut-être même croiser le coach Ukai qu'il n'avait pas vu depuis un moment.

Il pénétra donc dans l'enceinte du lycée, un curieux sentiment au creux de son ventre. Il n'avait très probablement pas le droit d'être là, mais qui viendrait l'embêter à cinq heures trente du matin en ce début de printemps ?

Ses pieds le guidèrent tout seul jusqu'au gymnase où il entendait la cacophonie des ballons frappant le sol à intervalle régulier. Il jeta un regard par la fenêtre. Deux enfants étaient en train de s'entraîner. Un attaquant et un passeur. Kageyama avança vers l'entrée et s'accouda sans un bruit contre le mur, attendant que les deux garçons le remarquent. Ils étaient tellement concentrés sur leur jeu qu'ils mirent un moment avant de se rendre compte qu'ils n'étaient plus seuls. Kageyama eut donc amplement le temps de les observer s'entraînait, remarquant immédiatement les erreurs qu'ils faisaient.

L'attaquant tourna alors la tête et le vit. Ses yeux s'écarquillèrent de surprise et il arrêta de bouger. Le ballon lancé par le passeur retomba alors mollement sur le sol et ce dernier s'apprêta à invectiver son coéquipier quand il suivit son regard et se stoppa à son tour.

« Bonjour, dit doucement Kageyama, les faisant sursauter.

- Vous êtes qui ? demanda l'attaquant. »

Son ami lui donna un coup dans l'épaule en plissant les yeux.

« T'es con ou quoi ? C'est Tobio Kageyama ! »

Les yeux de l'attaquant s'ouvrirent encore plus sous le coup surprise et sa bouche s'ouvrit légèrement.

« Désolé de vous déranger, reprit Kageyama. »

Il ne put s'empêcher de s'imaginer au même âge. Si un joueur de l'équipe nationale du Japon était entré dans le gymnase de son lycée de campagne pendant qu'il s'entraînait, il aurait probablement eu la même réaction.

« Vous... Vous nous dérangez pas du tout, bredouille l'attaquant. Qu'est-ce que... Qu'est-ce que vous faites là ? »

Le pauvre semblait complètement estomaqué.

« Je courais et je vous ai entendu jouer, répondit Kageyama sans se préoccuper de la mâchoire du garçon qui traînait presque par terre. Je peux me joindre à vous ?

- Vous êtes sûr ? demanda le passeur. On est des premières années, on n'est vraiment pas très fort.

- C'est normal, c'est en s'entraînant qu'on s'améliore, et c'est ce que vous êtes en train de faire, non ? »

Ils acquiescèrent en silence et Kageyama prit ses chaussures de volley qui ne quittaient jamais son sac pour les enfiler. Puis il enleva sa veste de course et respira avec bonheur l'odeur si familière du gymnase de Karasuno.

« Ukai est au courant que vous êtes là ? demanda le brun en s'étirant. »

Les deux garçons se regardèrent, gênés.

« C'est un troisième année qui nous a passé les clés pour qu'on s'entraîne, finit par avouer le passeur. »

Mais alors qu'ils s'attendaient à ce que Kageyama les gronde, ce dernier se contenta de sourire et d'attraper un ballon.

« Je vois que certaines choses ne changent pas, ricana-t-il en s'appuyant contre le poteau. C'est comment vos noms ?

- Nozuka Futagawa, répondit le passeur. Et lui c'est Kona Mitari. »

Kageyama hocha la tête et monta sur la plateforme à côté du filet pour lancer les ballons au passeur.

« D'après ce que j'ai vu, vous avez encore du mal à vous synchroniser. On va faire quelques essais pour que je voie bien, ça vous va ? »

Les deux lycéens hochèrent vivement la tête, plus que ravis que Kageyama les aide à s'entraîner. Il leur lança donc des ballons pendant un moment, les aidant du mieux qu'il pouvait.

Peut-être était-ce la fatigue, mais parfois lorsque que Kona s'élançait dans les airs, sa grande silhouette semblait rétrécir et ses cheveux bruns se transformer en un roux éclatant. Dans ces moments, Kageyama secouait la tête vivement pour chasser cette vision de son esprit. Au bout d'un moment il dut se rendre à l'évidence, cette situation lui rappelait bien trop Hinata. Mais il s'était engagé auprès des deux jeunes qui semblaient infatigables, demandant toujours plus de conseils et de passes.

Lorsque sept heures sonnèrent, il finit enfin par réussir à les stopper.

« Est-ce que ça vous dirait que je vous fasse des passes à tous les deux maintenant ? Comme ça Nozuka peut s'entraîner à attaquer, ce qui est toujours utile, crois moi, et Kona pourra voir la différence avec les passes de Nozuka. »

Encore une fois, les deux garçons acquiescèrent avec joie.

Alors Kageyama se plaça devant le filet et leur fit des passes. Mais plus le temps passait, plus il sentait la présence du rouquin qui hantait ses rêves partout.

Plusieurs années plus tôt, à leur sortie du lycée, Kageyama avait mis fin à leur relation. Il avait eu peur. Peur que leur relation ne s'effrite avec la distance, peur que les sentiments s'estompent, peur d'être celui mis de côté. Alors il avait préféré couper court avant que le pire ne se produise. Lorsque l'on commence à penser comme ça, on rentre rapidement dans une spirale infernale de mauvaises pensées. On se fait des films dans nos têtes, imaginant toujours le pire, qui entraîne le pire, qui entraîne le pire et ainsi de suite. C'est un cercle vicieux duquel Kageyama n'avait pas réussi à sortir.

Évidemment, malgré le fait qu'il était persuadé de faire le bon choix, il avait énormément souffert. Et ce fut pareil du côté de Hinata qui n'avait tout simplement pas compris pourquoi Kageyama l'avait quitté si brusquement. Il avait cru avoir fait quelque chose de mal et s'en était voulu longtemps.

Les deux lycéens finirent par partir en cours, non sans avoir remercié le brun un bon million de fois et il s'était alors retrouvé tout seul dans le gymnase.

Alors que son regard se promenait autour de lui, une foule de souvenirs, lui revint. Peut-être était-ce avec ce ballon qu'il avait réussi pour la première fois cette tendue miraculeuse. C'était dans ce local à balais qu'ils avaient échangé leur premier baiser. Et c'était là, à cet endroit précis, que Hinata lui avait dit qu'il l'aimait pour la première fois. Tant de souvenirs étaient présents dans cette salle.

« C'était donc vrai, Tobio Kageyama qui s'invite dans son vieux lycée. »

Kageyama se retourna et un léger sourire apparut sur ses lèvres tandis que le coach Ukai s'approchait de lui pour lui donner une accolade.

« Qu'est-ce qui t'amène par ici, Kageyama ? demanda le coach en l'entrainant vers son bureau.

- Je suis passé voir mon grand-père quelques jours, répondit le brun. Et j'ai entendu du bruit dans le gymnase, du coup je suis venu. »

Ukai rigola et l'emmena d'abord dans la salle des profs pour chercher Takeda, qui n'avait pas changé depuis qu'il était au lycée.

Ils passèrent ensuite une ou deux heures à discuter, se rappelant les moments qu'ils avaient passés avec l'équipe de Kageyama il y avait maintenant presque dix ans.

« Tu as gardé des liens avec tout le monde, demanda Takeda.

- Pas tout le monde, non, répondit Kageyama en fixant ses mains. »

Un ange passa et le coach et Takeda se regardèrent, surpris par le changement d'humeur du brun.

« Au moins avec Hinata, non ? Vous étiez toujours fourrés ensemble. Je me demandais même si ce n'était pas plus que de l'amitié à l'époque, sourit Takeda, croyant bien faire.

- Non, murmura Kageyama. Plus aucun contact avec lui. Les seuls à qui je parle encore, curieusement, sont Tsukkishima et Yamaguchi. »

Il quitta le lycée trente minutes après, laissant derrière lui ses souvenirs qui lui serraient la poitrine.

De gros nuages cachaient la lumière du soleil et Kageyama sentit son cœur se serrer. Depuis qu'il avait quitté le rouquin, il s'était tenu à l'écart de toute relation amoureuse avec qui que ce soit. Inconsciemment, il préférait s'empêcher d'être heureux puisqu'il avait chassé la seule personne qui lui permettait de l'être.

Petit à petit, il recommença à courir, libérant ainsi ses pensées amer qui le pourrissaient de l'intérieur. Ses chaussures tapaient sur le goudron de la route. Il allait vite, bien plus vite qu'il n'avait jamais été. On aurait presque dit qu'il s'envolait. Son souffle était court et son cœur battait tellement fort dans sa poitrine qu'il lui faisait mal, mais il ne s'arrêtait pas pour autant, puisant dans ses dernières ressources pour sprinter jusqu'à la maison de son grand-père. Il tourna au coin de la rue et finit par s'arrêter devant le portail en bois qu'il avait escaladé un nombre incalculable de fois étant petit.

Les mains sur les cuisses, il reprenait son souffle. Il avait mal, physiquement comme mentalement.

« T'as toujours eu un don pour en faire trop, hein Kageyama ? »

Sa respiration se coupa. Toujours plié en deux, il ne bougeait plus. Cette voix... Ce ne pouvait pas être...

« Hinata, murmura-t-il en tournant la tête vers la voix. »

Le rouquin se tenait là, les mains dans les poches. Il avait coupé ses cheveux depuis la dernière fois qu'ils s'étaient vus, son visage avait pris en maturité et il avait un peu grandi. Mais sinon ça restait le Hinata qu'il avait connu. Avec la même étincelle dans le regard, celle-là même qui avait vacillé dangereusement le jour où il l'avait quitté.

« Salut Kags. Ça fait longtemps. »

Et le soleil sortit de dernière les nuages.

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