(Chapitre un peu violent)

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  Le monde ne sera pas détruit par ceux qui font le mal, mais par ceux qui les regardent sans rien faire.

Albert Einstein

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  Sans attend dans le Hall du Jugement, le crâne baissé et les mains dans les poches. Il sait que l'humain ne va pas tarder à arriver. Sans lui a donné discrètement rendez-vous en lui promettant un combat contre un adversaire redoutable. Et évidemment, il n'a pas donné de précision sur cet adversaire.

  Il fait plus sombre qu'à l'ordinaire et il entend le vent souffler dehors. Quelques minutes avant, il pouvait entendre des cris au loin. Mais maintenant c'est plutôt calme. Signe que l'humain à enfin quitté la Capitale et qu'il est très certainement en route pour son rendez-vous.

  Et en effet, Sans aperçoit une silhouette qui vient d'entrer dans le Hall. Des pas ce rapprochent doucement de lui. L'humain est là, il s'arrête dans le faisceau lumineux d'un des vitraux.

  L'humain est grand et a 20 ans. Il est habillé d'un jean, d'une chemise à carreaux jaune et noire, d'une paire de rangers et d'un chapeau de cow-boy. Il est armé d'un revolver et de plusieurs couteaux.

  L'humain est très étonné de voir Sans. Il est déçu, il voulait un adversaire redoutable qui lui tiendrait tête. Tous les monstres qu'il a attaqué et affronté se sont à peu près débrouillés. Mais ça n'était pas suffisant pour le battre.

  L'humain prend un air sérieux et confiant, sa posture est droite. Il fixe Sans quelques secondes avant de parler.

Humain : Alors? Tu m'as promis un adversaire redoutable. Où est-il? Je veux l'affronter et en finir. Maintenant!

  Sans lève le crâne vers l'humain. Cet être le rend malade. Il ne ressent que dégoût et haine à son égard. Lui qui déteste déjà les humains, mais là. Il n'y a pas de mot suffisamment fort pour décrire à quel point il les a en horreur. À croire que tous les humains ne sont que des êtres sanguinaires qui adorent semer le chao et la mort sur leur passage.

Sans : 'lut. Tu en as mis du temps. Tu as de la chance, car en général, je ne tiens pas mes promesses. C'est trop de responsabilité inutile. Mais pour toi, j'ai fais une exception.

  L'humain commence à perdre patience, il a hâte de finir cette conversation et de passer à l'action.

Humain : Alors! Ce combattant. Où est-il?

  Sans le fixe quelques secondes. Son expression faciale ne laisse passer aucune émotion.

Sans : Il est juste devant toi.

  L'humain est surpris, puis il explose de rire. Sans n'a toujours aucune réaction.

  L'humain ne prend pas du tout Sans au sérieux. Il la croisé vite fait à différents endroits de l'Underground. Il n'a jamais compris comment ce squelette pouvait se déplacer aussi vite. Sans ne restait jamais suffisamment longtemps pour que l'humain puisse le combattre. Il se contentait de lui faire des blagues à humour noir et s'amusait à lui faire peur. On aurait dit qu'il jouait. L'humain avait fini par se dire que ce squelette n'était pas une menace. Qu'il faisait juste le malin et qu'il ne savais pas du tout se battre.

  Et maintenant, c'est ce même squelette qui se tient devant lui et affirme être un adversaire redoutable. Il n'en croit pas un mot.

Humain : Merci pour la bonne blague. Allez le Sac d'Os faiblard. Rends-toi utile et va me chercher un vrai adversaire.

Sans : Bon, laisse-moi te poser une question. Il y a longtemps que je cherche la réponse... Peut-être que toi, tu seras capable de me donner la réponse.

  L'humain fixe Sans en posant sa main droite sur la crosse de son arme, rangée dans son étui attaché autour de la taille.

Sans : Crois-tu que même la personne la plus ignoble puisse changer...? Que n'importe qui peut devenir quelqu'un de bien en y mettant du sien?

  L'humain est surprit. Il fronçe les sourcils, cette conversation ne l'amuse pas du tout.

Humain : Je n'ai pas le temps pour les devinettes. Pousses-toi! Que je puisse affronter ton Roi!

  Sans reste un instant immobile. Puis il baisse le crâne et a un rictus.

Sans : Heh heh heh heh... Très bien alors. Laisse-moi te poser une meilleure question.

  Il redresse de nouveau le crâne, mais cette fois ses orbites sont vides. Ce qui a pour effet d'effrayer légèrement l'humain, qui se demandant pendant un très court instant s'il ne sous estime pas un tout petit peu le squelette.

Sans : Tu veux vraiment passer un sale quart d'heure? Parce que si tu fais encore ne serait-ce qu'un pas en avant... Tu va VRAIMENT t'en mordre les doigts.

Humain : ...

  L'humain se ressaisit, sourit et prend un air sarcastique en faisant un pas en avant.

Humain : Je me demandais... Comment va ton frère? Comme je l'ai laissé pour mort, je ne sais pas s'il a succombé à ses blessures.

  Les pupilles de Sans réapparaissent. Il ne répond pas et se contente de serrer les poings dans ses poches.

  Il a l'image de Papyrus évanouie dans la neige... Encore... Et cette fois, Sans n'était pas présent. Il était dans le sous-sol de leur maison.

  Sans n'avait pas fait deux fois la même erreur. Quand il avait trouvé Papyrus blessé et évanouie, il avait fait le nécessaire pour lui.

  Si seulement Papyrus avait tué plus de fois que Sans... Son L.O.V.E. serrait plus élevé. Papyrus serrait encore plus fort et plus résistant. Si lui aussi s'était fait des inject...

  NON! Pas son petit frère! Lui OUI... mais pas Papyrus... C'est hors de question.

  Sans regrette tellement. C'est de sa faute si Papyrus est ainsi. Il refuse de lui parler de ça, de peur qu'il exige ensuite le même traitement. Sans sait très bien que Papyrus n'est pas aussi résistant que lui.

  Il déteste ce que son petit frère est devenu. Mais il déteste encore plus ce que lui-même est. C'est grâce à ce dégoût qu'il a trouvé la Détermination de se faire tout ça et tenter d'atteindre le seul objectif de son existence. Même si c'est très certainement voué à l'échec...

  Il fait encore plus sombre dans le Hall du Jugement. Sans ferme les orbites et pousse un long soupire en écoutant le vent souffler de plus en plus fort.

Sans : Quelle horrible journée. Le vent hurle... Les tempêtes grondes. En des jours comme ça, les mômes comme toi...

  Sans ouvre de nouveau ses orbites vides et prend une voix glaciale.

Sans : DEVRAIENT DÉJÀ ÊTRE MORT.

  L'humain est comme paralysé. Sans prévenir, Sans lève sont bras gauche et son orbite gauche s'illumine d'un rouge flamboyant. Puis des os sortent du sol et l'humain les esquive in extremis. Puis des os pointus sortent des murs et lui foncent dessus. L'humain roule au sol pour les éviter. Et Sans enchaîne avec trois vagues de plusieurs Gaster Blaster qui tirent sur l'humain simultanément. Il les évite tant bien que mal et fini au sol. Il lève la tête vers Sans avec une expression de surprise et de terreur. C'est clair; il a totalement sous estimé Sans.

  Sans fixe l'humain avec un sourire mauvais. Ses pupilles rouges sont de nouveau présentes. Il hausse les épaules en lui faisant un clin d'orbite.

Sans : Heh. J'me suis toujours demandé pourquoi personne démarrait par un coup fatal.

  L'humain est furieux de son erreur, il aurait dû tuer Sans bien avant. Lui qui voulait un combat intense, il va être servis.

  Il se redresse d'un coup en dégainant son revolver et tire une balle sur Sans. Ce dernier se téléporte juste à côté de son ancienne position. L'humain ne s'attendait pas du tout à ça. Il pousse un cri de rage en vidant son chargeur. Mais aucunes des balles atteignent Sans, il se téléporte à chaque coup. Il a toujours le même sourire et fait un clin d'orbite.

Sans : Quoi? Tu croyais que j'allais rester planté là à me manger tes coups?

  L'humain à la haine et la rage de tuer Sans. Ce squelette joue avec lui. S'amuse à l'humilier. Sans est trop pour l'humain.

  L'orbite gauche de Sans brille de nouveau et il envoie encore des os sur l'humain. Ce dernier se dépêche de recharger son arme tout en évitant les os.

  Sans tend le bras vers l'humain. L'Âme jaune de l'humain devient bleu foncé et il est projeté violemment contre le mur juste derrière lui. Ensuite, Sans ramène sa main vers lui et l'humain fonce vers Sans et s'arrête à quelques centimètres de son crâne.

Sans : J'embrasse pas.

  Sans a un sourire sadique. Il se téléporte quelques mètres plus loin et tend le bras vers le haut. L'humain est projeté au plafond. Sans remet la main dans la poche, l'Âme de l'humain redevient jaune et il retombe au sol à plat ventre.

  Il a horriblement mal, mais il doit rester fort et aller jusqu'au bout. Il se met à quatre pattes, tousse et crache du sang. Il reste quelques secondes immobile à la vu de son sang sur le sol, puis il sent la colère le gagner. Il se dépêche de récupère son revolver, vise Sans et tire.

  Encore un chargeur de vidé pour rien. Ce n'est pas avec ce genre d'arme qu'il va le tuer. Alors il lance son revolver sur Sans, qui fait apparaître un os dans sa main droite. D'un revers il frappe l'arme avec l'os avant qu'elle ne le touche en plein face. L'humain profite de cette petite diversion pour courir le plus vite possible sur Sans, un couteau dans chaque main.

  Il lève le bras droit et l'abaisse vers le crâne de Sans, qui parvient à parer le coup avec l'os. L'humain tente de le poignarder au niveau de la cage thoracique avec son autre bras. Sans se téléporte pour réapparaître derrière l'humain et le frappe le plus fort possible dans le dos avec l'os. L'humain met un genou à terre en lâchant ses armes qui glissent quelques mètres plus loin. Il se relève à la vitesse grand V pour récupérer un couteau.

Sans : Tu sais quoi?

  L'humain se rapproche dangereusement d'un couteau et se met à genoux.

Sans : J'vais te dire le mioche. Un de ces jours...

  Il tend le bras vers l'humain, un os pointu apparaît et tombe du plafond pour transpercer la main droite de l'humain et se plante dans le sol. Sa main est à 5cm du couteau. L'humain se mord la lèvre inférieure pour retenir un cri. Sans se rapproche doucement de lui. Il ne baisse pas sa garde, même s'il sait qu'il a gagné. L'humain tente de retirer l'os du sol pour libérer sa main. Mais rien à faire, l'os ne bouge pas d'un millimètre.

Sans : Faudrait que t'apprennes à LAISSER TOMBER.

  L'humain n'abandonne pas, il ne lâche rien. Alors il tend son bras gauche pour attraper le couteau. Maintenant, Sans est juste à côté de lui.

Sans : Et ce jour, c'est AUJOURD'HUI!

  Il lève son pied droit et écrase le plus fort et le plus rapidement possible le coude du bras gauche de l'humain. Cette fois, il ne peut se retenir de hurler.

Humain : AAAAAAAH!!!

  Sans répète plusieurs fois cette action. Une trentaine de fois. Ou une quarantaine peut-être. L'humain reste à plat ventre sur le sol et essaie de retenir ses cris de douleur. Grâce à l'adrénaline et à la haine, Sans ne fatigue pas. Ses coups sont toujours aussi violants et forts. Et par moment on entend les os du bras de l'humain craquer.

Sans : Parce que... Tu vois...

  L'humain n'en peut plus, il a les larmes aux yeux et ne parvient plus à bouger son bras gauche. Une fois un peu calmé, Sans arrête de lui écrabouiller le bras de l'humain. Il se place devant lui et s'agenouille. L'humain tente de se redresser légèrement en prenant appuie sur sa main droite qui est toujours clouée au sol par l'os pointu. Ce qui réveille de nouveau la colère de Sans. Son orbite gauche brille toujours, il lève un bras vers le haut et deux os traversent l'humain, sans toucher les organes vitaux. L'humain n'a même plus la force de crier.

Sans : Ça commence à me fatiguer, de combattre sans arrêt.

  Grâce à ses pouvoirs, il fait venir à lui une chaîne attachée au mur juste derrière lui, puis l'enroule autour du coup de l'humain.

  Sans a un sourire cruelle. Il pense à tous les monstres innocents que l'humain à tué. À Undyne, blessée et un œil définitivement perdu. À papyrus, son petit frère, qu'il a retrouvé blessé et inconscient.

  Il l'avait vite téléporté au Château, Alphys se trouvait là-bas pour faire son rapport. Comme elle cache des caméras un peu partout, elle avait vu à quel point l'humain était dangereux. Papyrus avait était sauvé à temps.

  Sans attrape le couteau et il saisit de sa main gauche l'humain par les cheveux pour l'obliger à le regarder. Sans a un sourire mauvais et le regard remplit de haine.

Sans : J'espère que tu es enfin satisfait. Tu as eu droit à un super combat et tu vas rencontrer le Roi Asgore.

  L'humain retient ses larmes et a un regard rempli de haine pour Sans. Il refuse de donner à un seul de ces monstres la satisfaction de le voir pleurer.

Sans : Non seulement tu vas rencontrer le Roi Asgore, mais le petit bonus... C'est que tu vas avoir l'honneur d'être la 5ème ÂMES de sa petite collection.

  Le sourire de Sans s'élargit et l'humain écarquille les yeux. Il a peur, il a enfin compris que c'est la fin pour lui. Sans ajuste le couteau dans sa main.

Sans : Saches que tout ce que je t'ai fais... Ce n'est rien à côté de ce que le Roi te fera subir avant d'arracher ton ÂME.

  Puis Sans abaisse le couteau vers l'œil gauche de l'humain.

☆ ☆ ☆

  Sans se réveille en étouffant une exclamation de surprise à cause de son rêve. Il est en sueur et sa respiration est rapide. Cette scène s'est passée il y a des années... Pourquoi en rêve t-il maintenant? Jusque dans les moindres détails? Cet humain là aussi il n'est pas prêt de l'oublier... Pff! Décidément, à croire que ceux qui gèrent les rêves et les cauchemars n'ont pas envie de le lâcher.

  Une fois calmé, il change de position et se tourne vers Frisk. Après quelques secondes d'hésitation, il retire le coussin de canapé placé entre sa tête et celle de Frisk. Et pas grave si ça déplait à Mauvaise Herbe.

  Frisk est tournée vers Sans, elle dort profondément et souris. On ne dirait pas du tout qu'elle est bloquée dans un endroit où règne la loi du plus fort. Et aussi qu'elle partage le lit d'un combattant sadique et cruel avec les humains.

  Oui... Sans aimait bien faire espérer et souffrir les humains qui tombaient dans l'Underground. Et il a déjà tué une dizaine de fois. Mais heureusement pour lui, Frisk ne l'a vu faire ça qu'une fois...

  Mais à la grande surprise de Sans, il apprécie beaucoup Frisk. C'est vraiment étonnant. Il ne comprend toujours pas pourquoi. Peut-être bien qu'il s'est trompé. Que tout les humains ne sont pas comme ceux qu'il a affronté.

  Frisk remut légèrement et émet des petits bruits ressemblant à des bisous. Ça surprant Sans, qui sourit et trouve ça mignon. Puis il à honte d'avoir pensé ça. Il continu de regarder Frisk jusqu'à ce que le sommeil le gagne de nouveau.

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Et voilà.
  J'espère que la scène d'action était bien. Je me suis dit que ça pouvait être sympa d'écrire un passage un peu violent avec le Red cruel de Underfell.

  Mais j'ai bien envie de finir sur quelque chose de positif. Parlons vite fait de moi. Si j'étais un animal, je serai probablement un chat. En particulier lui:

  Oui... Il n'y pas de doute... Son âme reflète la mienne...

(Le dessin et le dialogue de Sans avant le combat proviennent du jeu "Underfell". La vidéo est à "Parole de chat" sur YouTube. Je vous recommande cette chaîne si vous aimez les animaux, le doublage et les textes drôles.)