Sans: -G-Gamine...?

Flowey: -...

Frisk: -Pourquoi il fait si noir...? Sans... Ce n'est pas drôle...

Flowey: -Frisk... Tu es... Aveugles...

Je distingue les pas de Sans près de moi, je ne bouge pas, je finis par pleurer, mais mes larmes me brûlaient à chaque glissement sur ma peau sec. Je sens quelque chose me caresser la joue, remontant doucement, pour atteindre les fleurs qui remplaçaient mes beaux yeux marrons noisettes.

Sans: -Shhhttt... Ne pleure pas... O-On est bientôt arrivés d'accord...?

Frisk: -D-D'accord!

Flowey: -Courage Frisk!

Sans me prend doucement dans ses bras, puis entendant des bruits près du labo, attrape ma main et m'aide à me guider en m'encourageant. J'avais dû mal à suivre, j'ai fahus tomber plusieurs fois, mais Sans était toujours là pour me rattraper. Flowey m'indiquait dans quelle direction aller et où poser mes pieds.

Sans: -C'est bien ma chérie! O-On y est!

Mais... Je ne savais pas où on était...

Frisk: -On est au château du roi?

Sans: -Non pas encore chérie...

Frisk: -Alors il faut y aller!

Sans: -Oui. Allez courage mon ange.

Frisk: -C'est gentil de me donner ses surnoms, mais c'est très gênant >\\\\<

Sans: -Hehe, j'aime bien :3

Frisk: -Pourquoi? >\\\\\<

Sans: -He, peut-être qu'un jour je te le dirais, allez, monte sur mon dos.

Je l'écoute s'accroupir, puis il prend ma main pour me la poser sur son épaule, j'avance jusqu'à rencontrer son dos, et il m'aide à placer mes jambes autour de lui pour qu'il me porte. Il est vraiment adorable... J'ai l'impression d'être assez inutile...

Sans: -Plus que la ville et nous sommes au château!

Frisk: -Merci Sans...

Sans: -J-J-Je heu... Derien...?

Frisk: -Oui c'est ça qu'il faut dire x)

Sans: -Désolé, je n'ai pas vraiment l'habitude de ce genre de compliment.

Frisk: -Pourquoi?

Sans: -Parceque ma chérie.

Frisk: -Je suppose que c'est ton frère...?

Sans: -... C'est rien.

Frisk: -Il est comment avec toi...?

Sans: -... Arrête s'il te plait.

Frisk: -Pourquoi? Qu'est-ce qui ne va pas avec lui?

Sans: -ARRÊTE!

Je me tais, je n'aurai pas dûe aller aussi loin...

Frisk: -J-Je suis désolé... J-Je voulais juste t'aider... Je veux que ton frère et toi vous vous entendiez bien...

Sans: -Nan, excuse-moi de mettre emporté...

Je serre mes bras autour de son cou fin et dépose ma tête contre son épaule. Je le sentais frémir quand je soufflais un peu trop fort dans le creu de son cou.

Sans: -Toc toc.

Frisk: -Qui est là?

Sans: -Âme

Frisk: -Âme qui?

Sans: -Je t'âmene là-bas.

Je ris doucement à sa blague, nous marchions vers la ville principale. J'entendais ses pas craquer contre le sol, comme si on y avait dispersé des mégots de cigarettes abandonnés, je pouvais entendre des murmures faibles et des rires enfantins. Je pouvais entendre des personnes travailler, des soupires excédés. Je pouvais sentir l'odeur d'une tarte un peu brûlée, la craie ratatinée, la fumée aromatisée. Je pouvais sentir sur mes mains un pull en laine et une écharpe en soie brodée. Je l'imagine comme je l'avais aperçu, volant de manière leste avec la brise, le pull effrité par le temps de son existence, son sourire carnassier, mais fragmenté d'angoisse.

Combien de temps restait-il?

Peu à peu, je me demandais même si un jour, j'attendrais mon but.

Mais ce que je veux...

Ce que je veux...

C'est juste les voir heureux.

PDV Sans:

La petite reposait sa tête sur moi et mon inquiétude grandissait. Nous étions bientôt à la fin du trajet et elle semblait ressembler à une poupée de porcelaine... J'avais le sentiment qu'un seul faux geste, une seule erreur et elle se briserait. Je voulais courir, mais ma peur m'en empêchait. Alors, je martèle le pas.

Ce qu'elle m'avait dit m'avait ébranlé, les souvenirs de Pap's et moi se déroulaient comme des films en papier altéré.

Je devrais lui dire avant d'arriver...

Sans: -Frisk?

Frisk: -Hmm... Hmm...

Sans: -Je vais te dire.

Frisk: -Tu vas me dire?

Sans: -Je vais te dire pour mon frère et moi.

Je suis beaucoup plus calme qu'avant, je suis beaucoup plus patient, j'étais près à ouvrir ce qui me bouffais la vie, les démons qui hurlaient en moi et qui, tout les jours, heures par heures, entravait ma raison et me poussait à errer vers la faux en pierre saillante.

Elle tendit l'oreille, près à m'entendre.

Sans: -Te souviens-tu de la fois où je t'ai rencontré?

La fleur opte un ton ironique.

Flowey: -Où tu as voulut nous tuer.

Frisk: -Oui.

Sans: -Ce jour là, mon frère a été assez violent.

Elle me coupa d'une voix tristounette.

Frisk: -Est-ce que ça à un rapport avec toutes les personnes qui te comparent à un chien?

Sans: -Ouais... Et bien... Je suis... Comment dire... Le chien de mon frère...

Frisk: -C'est à dire?

Sans: -Je fais la plupart des travaux à sa place, je dois être de garde pour surveiller si un humain par le plus grand des hasards, tomberait ici. Si jamais je me comporte mal... Ou si j'ai celon lui "un caractère de merde", je me fait frapper. Non, il me frappe quotidiennement pour son plus grand plaisir.

Frisk: -I-Il te bat?

Sans: -Oui, Frisk, c'est ça, et dans ce monde, c'est chacun pour sa pomme, tu vis ou tu crèves, tu dois te montrer fort et ne jamais montrer tes faiblesses.

Frisk: -Votre roi a mal compris les choses de ce monde =3=

Sans: -C'est à dire?

Frisk: -Alors oui! À la surface c'est aussi parfois chacun pour sa pomme! Oui, il y a toujours des méchants! Mais ce n'est pas la règle "Tu vis ou tu meurs!" À la surface, le meurtre est même interdit! Et puis, tu as le droit de te tromper, tout le monde a le droit à l'erreur, une erreur, c'est ce qui permet de faire mieux plus tard! Tu n'as pas toujours besoin de te montrer fort, on ne te prendra pas en pitié! Les vraies amis, ceux qui t'aiment, guérirons tes blessures avec patience et ferons de leurs mieux pour voir ton chagrin disparaître!

Elle fait une petite risette à ce qu'elle vient d'énumérer. Je me sens réconforté, je ne sais pas trop si ce qu'elle dit est vraiment juste, mais entendre les dirent d'une voix si enjouée et déterminée me donne le sourire aux lèvres.

Frisk: -Et puis... Ton frère... As-tu déjà parlé sérieusement avec lui de ton mal être?

Je m'arrête sur place en réfléchissant, j'ai toujours voulut faire en sorte que Papyrus me remarque ou s'intéresse à moi, qu'il me considère comme un frère, ou au moins son égal, même si je ne l'étais pas. Mais, je n'ai jamais vraiment parlé de tout cela avec lui... Car je ne voulais pas être "faible", car je ne voulais pas passer pour une "victime", je voulais surtout qu'il réussisse et qu'il ne s'inquiète pas pour moi.

Sans: -Non pas vraiment.

Je reprends ma marche.

Flowey -Tu penses à lui, plutôt qu'à toi hein?

Il avait touché dans le mille.

Sans: -Peut-être.

Frisk: -Et bien, tu n'es pas un monstre sans cœur Sans! Au contraire, tu as un grand cœur x3

Je ne sais pas pourquoi, une larme rouge se décrocha de mon orbite pour se nicher sur ma joue, elle ne le voyait pas heureusement. Je l'essuis le plus vivement possible.

Flowey: -Le gros dur ce lâche.

Sans: -L-La ferme!

Frisk: -Tu pleures Sans?

Sans: -N-Non je pleure pas!

Une deuxième, une troisième, elle m'avait tant troublé que ça?

Flowey: -Tu es un mauvais menteur sac d'os.

Frisk tâta mon visage pour m'aider à enlever mes larmes.

Frisk: -Je suis désolé, je voulais pas te faire pleurer!

Sans: -C'est rien chérie.

Frisk: -Je vais enlever ta tristesse!

Elle pose un léger baisé sur ma joue et rit de son rire cristallin.

Frisk: -C'est dommage que je ne peux pas voir ta tête x)

Flowey: -Il a les joues aussi écarlatent que du vin rouge et il tire une ridicule grimace.

Frisk: -Héhé x3

Sans: -Toi un jour, je vais te broyer pour te transformer en soupe.

Frisk tousse. Je tente de me rattraper avec un faux sourire gentil et une voix mielleuse.

Sans: -Enfin, je veux dire, je vais te montrer comment on jardine.

Frisk tousse encore.

Sans: -Bah quoi? C'est pas assez sincère?

Flowey: -Sans, elle ne tousse pas à cause de ça...

Je lève un peu ma tête, elle se tenait la gorge, des fleurs y étaient apparues... Et merde...

Sans: -Ç-Ça va aller?!

Frisk: -O-Oui...

Sa voix était presque inaudible et sec.

Sans: -R-Regarde! J'aperçois le château! Tu entends Frisk?! On va pouvoir te sortir de là!

Frisk: -S-S-S-Sans...

Et merde!!! Je ne l'entendais presque plus, mais elle était toujours consciente, je la serre fermement contre mon dos et détale encore plus vite vers le château malgrès les embûches. Ce n'était plus qu'une question de vie ou de mort!

...................................

Salut à tous les amis ici Jammy!!!

Après ce chapitre, je vous annonce qu'il ne reste plus que deux ou trois chapitres à l'histoire avant qu'elle ne se clôture! Mais oui! C'est pas sorcier!

J'espère qu'elle vous plait toujours!

Bonne lecture à vous ❤