Il faisait gris aujourd'hui.

Seul, Donghyuck s'affairait à améliorer quelques uns des montages de fleurs qu'il avait confectionnés la veille alors que l'ennui le submergeait encore et toujours. Il avait hâte que tout ce mauvais temps s'en aille ; le brunet était un homme de soleil et toute cette couche de nuages enfonçait son moral jusqu'au bout de ses chaussettes pastel. Cependant, il ne pouvait laisser un fin sourire apaisé quitter ses lippes légèrement sèches.

Le fleuriste se forçait toujours à garder un rictus délicat accroché au bas de son visage ; simplement parce que, il y avait de cela quelques mois, un de ses bons amis nommé Jungwoo lui avait fait cette remarque un tantinet déplaisante.

Quand tu ne souris pas, tu as l'air antipathique au possible. Ton regard, il est trop perçant ; ça me mettait mal à l'aise avant que je n'apprenne à te connaître.

Alors depuis, Donghyuck gardait les coins de ses lèvres doucement redressés. Malgré son coté pétillant et plein d'entrain, il ne pouvait décemment pas radier joie et bonheur en permanence. Parce que aussi bien qu'il ne désirait que cela, Donghyuck restait humain et rien ni personne n'y pouvait quoi que ce soit.

D'autant plus qu'il se sentait seul. Le brunet voulait passer plus de temps avec ses amis mais avait toujours cette impression d'être un peu en retrait ou au second plan du tableau. Donghyuck voulait participer, rire de bon coeur et les suivre au fil de toutes leurs nouvelles aventures.

Cependant, la destinée du commerçant était de rester coincé dans sa petite boutique au coeur de sa ville natale à côtoyer les fleurs qui l'habitaient jour après jour. Avant, il s'en serait sûrement plaint - intérieurement uniquement, puisque Donghyuck détetestait laisser ne serait-ce une once de frustration ou tristesse transparaître - mais depuis quelques jours, il pensa que tout n'était pas que gris, que certaines petites choses pouvaient peut être rendre son sourire habituel rien qu'un tout petit peu plus sincère.

Une volée d'air frais balaya le parquet propre alors que la porte d'entrée s'ouvrait lentement ; le vent soufflait fort au gré des avenues. Le fleuriste tourna alors doucement la tête vers cette ouverture, croisant un regard tremblant qu'il reconnut immédiatement alors qu'il se désintéressait de son montage pourpre.

« Bonjour Mark. s'enquit-il.
- Bonjour. »

Un fin sourire naquit sur le visage de son vis à vis et la voilà ; sa fine touche de couleur.