quatre
Cette fois, le bouquet qu'il lui confectionna était jaune.
Donghyuck s'était laissé aller à ses idées puisqu'il n'avait eu aucune directive de la part de son cher et jeune client. D'ailleurs, non loin de lui, le beau noiraud observait le moindre de ses faits et gestes. Il regardait le brunet évoluer au coeur de la boutique chaleureuse malgré le mauvais temps et ne pouvait décemment s'empêcher de laisser ses pupilles sombres dévaler le long du visage paisible et détendu du fleuriste.
Le jeune homme l'admirait, il adorait le fin sourire qui déformait ses lèvres délicatement rosés mais Donghyuck, trop happé par ses pensées et la magnificence des nombreuses fleurs, ne s'en rendait pas compte.
« Pourquoi du jaune ? » interrogea le noiraud.
Donghyuck s'arrêta, regardant les quelques tulipes et oeillets qu'il venait d'assembler avant de poser ses orbes noires sur la figure pâle de son vis à vis.
« Il fait triste, tu trouves pas ? »
Le noiraud acquiesça.
« Le jaune est une couleur qui rassemble énormément de différents contrastes mais sa plus grande signification est celle du bonheur. Elle me rappelle l'été, la brillance du soleil contre ma peau et la fraîcheur de la brise du printemps. »
À pas lents ; le fleuriste s'approcha doucement de son client afin de lui montrer sa semi confection couleur des astres.
« Tu le vois ? demanda-t-il doucement.
- Je le vois. » sourit l'autre.
Donghyuck gloussa et repartit à la recherche d'autres plantes. Il en choisit quelques petites en touche de blanc histoire de ne pas rendre le bouquet trop uniforme et y ajouta même des fleurs de lys orange pâle ; puis, satisfait, il partit vers le comptoir alors que le noiraud le suivait tranquillement.
Bercé par la musique des impacts de la pluie contre les vitres claires, le fleuriste noua les tiges avec soin sous les yeux attentifs de son client avant d'également le décorer de papier transparent. Il déposa le bouquet de joie sur le comptoir et encra ses pupilles dans celles, dilatées, de son vis à vis.
D'une voix douce, Donghyuck annonça le prix, et malgré le calme silence presque total qui embaumait la boutique ; il ne put entendre les piaillements humains incisifs qui émanaient de l'extérieur - étrangement -. L'autre lui tendit quelques billets bleus, il les rangea donc avant de lui rendre son change.
« Mark. » s'enquit le noiraud alors que leurs doigts s'effleurèrent.
Confus, Donghyuck pencha sa tête sur le coté droit ; il jura voir l'autre se pincer les lèvres d'embarras alors qu'une teinte rose discrète colorait le bout de ses oreilles.
« C'est mon prénom. » continua-t-il.
Le commerçant lâcha une onomatopée de réalisation avant de simplement répondre.
« Donghyuck. »
Ils se sourirent sincèrement, enchantés, et le noiraud quitta la boutique les mains pleines sous de fins rayons de soleil jaune.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro