Un étrange étranger
En faisant mes courses, j'avais une boule au ventre et j'espérais pouvoir tuer cette envie de revoir cet inconnu. Je circulais parmi les rayons sans vraiment savoir quoi prendre. Je m'arrête et dépose mes coudes sur le cadis puis relâche les muscles de ma nuque laissant ainsi ma tête tomber en avant. Je rougissais rien qu'à l'idée qu'une seconde rencontre était envisageable.
Après avoir repris mes esprits, je fais mes courses, que je vais les déposer chez moi avant de ressortir avec quelques documents dans mon sac, dont plusieurs CVs que je dépose dans de diverses boutiques, comme je le fais chaque semaine. Une fois avoir finit, il était temps de déjeuner. Je me nourris pour survivre et je fume pour raviver mon âme, feu du diable.
Je rentre chez moi et prends une pomme, puis m'installe sur mon bureau et prends mon ordinateur, je regarde encore une fois toutes les universités qui m'étaient offertes, toujours aucune qui me donne envie d'être passionée. Alors je regarde les nouveautés, les journaux en ligne, l'actualité d'une vie monotone que j'accepte de vivre. J'essayais de m'occuper un maximum, toujours pour que le temps passe et qu'il soit temps de livrer un combat avec mon sommeil; mais aujourd'hui c'était différent, je voulais non pas tuer le temps uniquement mais aussi mon impatience d'être le lendemain pour retourner au parc et savoir si ce regard avait aussi affecté cet autre personne, cet inconnu.
A peine quelques minutes plus tard je me retrouvais à faire les cents pas dans la cuisine, à me demander qui pouvait-il être: son prénom, sa profession, son âge et lui, qui il était rééllement, était-il aussi spécial que ce que notre entrevue m'avait laissé croire. Je ne tenais plus surplace, je prends mon téléphone et mets mes écouteur pour ressortir, mon paquet de cigarettes dans la poche arrière de mon jean. Je marche vite, je fais toute les rues de Florence et pour une fois depuis longtemps, j'avais la tête levée, prête à regarder des visages dans l'espoir de reconnaitre celui que je voulais revoir depuis que j'en ai détourné le regard.
Capitale de l'art et la seule chose qui m'avait frappée était un homme. Une heure passe, puis deux puis trois jusqu'à ce que le soleil se couche. Face au fleuve Arno, je plonge dans mes pensées: Est-il réel? Peut-être n'était-il qu'un mirage, j'ai le cerveau saccagé, du manque de sommeil et multiples dépressions, de la solitude qui me poussait à trop réfléchir, mon cerveau usé m'aurait-il joué un tour?
La lumière du soleil s'estompait et il était temps pour moi de rentrer, mains dans les poches je traîne des pieds jusqu'à chez moi, pour me déshabiller et me jeteer sur mon lit avec un bouquin entre les mains.
A ma plus grande surprise, je m'en dors jusqu'au lendemain matin à 7h. Je me lève, en ayant l'impression de porter un poids immense sur mes épaules, devant le miroir je retire mes sous-vêtements et redresse mon dos courbé sans trop m'être regardée et prends une douche de moins de 10 minutes. J'attache mes cheveux humides et prends un bol de céréales avant de m'asseoir sur mon lit défait et de me rappeler qu'aujourd'hui j'allais peut-être le revoir.
Je lâche mes cheveux presque secs et m'habille d'un t-shirt de Bon Jovi, d'un short en jean, et une paire de godasses. Je prends mon sac toujours aussi bien équipé, écouteurs, téléphone et cigarettes. J'allais traverser le seuil de la porte, quand je décide de retourner me regarder dans le miroir, mes tâches de rousseur étaient toujours là, mes yeux encore plus cernés que jamais, je décide de faire un effort et mettre du mascara. Je me regarde encore une dernière fois avant de faire une grimace et de sortir me dirigeant au parc.
Arrivée, je prends le même banc qu'hier et j'attends, les vieilles, les couples et les chiens, tout était comme hier, pareil, et comme le jour avant et comme depuis toujours.
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