Il se faisait tard et il était l'heure de fermer la librairie, comme d'habitude, pas grand monde fréquentait celle-ci à part des personnes âgées passionnées de lecture, quelques collectionneurs et parfois un jeune qui s'est perdu. Je prends mes affaires, ferme tout et active la sécurité. Il faisait déjà sombre, toujours avec des écouteurs pendus à mes oreilles je pensais à ce qui allait se passer dans quelques minutes, je devais le voir et j'étais tout sauf prête. Je préférai encore l'image sans son, juste son image. Je craignais de le connaître et d'être déçue par la suite, en découvrant sa vraie personne et ce car elle ne concorderait pas avec mes attentes et les impressions qu'il donne.

Arrivée en bas de chez moi, je lance un regard rapide vers son balcon, il m'avait devancé on dirait, il était là et me regardait d'en haut, en voyant que je lève la tête il me fait signe de la main. Je me précipite de rentrer dans mon immeuble, je rougis inconsciemment, et ressens le sang monter vers mon visage, je dégage les mèches de cheveux obstruant ma vue et monte les escaliers vers mon appartement.

Je savais qu'il m'attendait, de l'autre coté de la rue Aventino m'attendait, pour observer le ciel. Cela me paraissait tellement absurde, tout ça était encore dépourvu de sens à mes yeux, mais cela n'empêche que je me préparais pour aller le rejoindre, je prenais une douche et repensais à tout cela encore et encore.

Avant de sortir, je fais un tour rapide vers mon balcon afin de savoir où il était. Il n'avait pas bougé, appuyé sur ses avant-bras croisés, il regardait droit vers chez moi, en me voyant il me fait, encore une fois un signe de la main avant de rentrer. Je regardais toujours vers son balcon, et cela me prit quelques instants avant de comprendre qu'il m'attendait à l'intérieur.

Je sors avec mon portable et les clés de l'appartement, avance doucement avec une forte envie de retourner chez moi, deux forces contraires me tiraient chacune de son coté mais apparemment la curiosité avait réussi à surpasser la peur ce soir, car je me trouvais devant sa porte. A peine ai-je le temps de toquer qu'il ouvre avec le sourire aux lèvres.

Aventino: Entre Tallulah, je t'en prie.

Je tire sur une extrémité de ma chemise mi-ouverte et entre chez lui, hésitante et embarrassée. L'appartement était à peine plus grand que le mien, avec une salle à manger, une cuisine, une chambre à coucher et une salle de bain. Je remarquais immédiatement le désordre et la pile de feuilles qui recouvrait son bureau se trouvant dans un coin e la salle à manger où nous nous sommes installés. Après s'être assuré que j'étais bien installée, il se dirige vers la cuisine me laissant ainsi seule, ce qui me permettait de laisser mes yeux se balader librement.

Aventino : Du thé?

Mo i: Je veux bien merci. J'avais la voix enrouée, ceci revenait au fait que je ne faisais entendre ma voix que très rarement.

Il revient avec deux tasses et ouvre les portes vitrées de son balcon et m'y invite en m'offrant la tasse. Son appartement battait le mien ici, un balcon bien plus large et mieux aménagé, avec une petite table basse et trois chaises. Il s'installe à coté de moi, souffle puis entame son discours,

Aventino : Excuse-moi pour ce matin, je ne savais vraiment pas comment t'aborder je n'ai jamais réellement était aussi intrigué par une personne, j'ai alors fait des recherches pour savoir qui tu étais vraiment, je n'avais pas trouvé grand chose alors je me suis renseigné chez les voisins et les anciens proprios...

Après qu'il ait parlé de l'intérêt qu'il me portait et des recherches qu'il avait fait à mon sujet, j'ai décroché et j'tais déjà dans un autre monde, mais cela ne lui avait guère échappé, il me touche l'épaule pour me sortir de mes pensées,

Moi : Tu pourrais me laisser en placer une ?

Aventino : Excuse-moi, je t'écoute.

Moi : Tu ne sais rien de moi pour commencer, et pourquoi serais-je si intéressante ?