Après ces mots je n'ai rien dit. Il a raison, je ne le connais pas. Mais il ne me connaît pas non plus. Nous sommes restés la un long moment. Et puis au bout d'un moment je me lève. Où tout du moins j'essaye. Je m'appuie sur mes poignets, soulève douloureusement mon dos. Me voilà assise sur le bord du lit. Isy ne fait même plus attention à moi. Il est assis sur une chaise. Il reste pensif.  Je continue à me lever prudemment. Une fois debout, le sweat tombe au dessus de mes genoux. Je prends la direction de l'unique porte. Et c'est seulement au moment où je pose la main sur la poignée que Isy réagit :

Je viens avec toi.

J'appuie sur la poignée, elle tourne. Je pousse la porte, elle s'ouvre.
Je vais decouvrir le monde de Nadee.
Je m'attendais à voir un souterrain magnifique avec des roches de toutes les couleurs… mais non. C'est sombre, la roche est marronasse. Ça sent mauvais.

C'est donc ça?

Dis-je ça en grimaçant.

Oui enfin… c'est l'endroit où je vis… Après il y a d'autres endroits… enfin comment dire.. Plus jolis!

Je ne voulais pas te gêner… ce n'est peu être pas beau mais au moins c'est unique!

J'essaye de me rattraper aux branches cassées comme on dit. Je suis trop bête!  Lui me donne tout ce que j'ai et moi en échange je lui dit qu'il habite dans un truc moche?? Je le suis dans l'obscurité sans rien dire. Je vais éviter de parler, plus je parle, plus je le mets mal à l'aise.
On passe dans dessus tuyaux de plus en plus sombres. La ferraille sonne sous nos pas. Les tuyaux s'affine. Nous devons marchera à quatres pâtes puis ramper. Il fait tout noir à présent. Je suis nerveuse à l'idée de suivre un jeune homme a travers des tuyaux étroits et sans lumière dans un monde inconnu. Je m'arrête.  J'ai trop peur pour avancer ou reculer. Le noir : ma plus grande peur. Je sanglote. Il avance un peu et se rend compte que je ne le suis plus.

- Ça va?

Je pleure. Je déteste pleurer devant quelqu'un mais je ne contrôle pas. J'ai peur. Ça voix redevient douce, il a retrouver ça première façon d'être.  Je ne vois pas son visage mais rien qu'à l'intonation de sa voix, je le sais. Il s'approche de moi.

- Que ce passe-t-il?

Je ne parle pas. Il sait. Il sait que j'ai peur.

- Viens.

Il me tend sa main. Il est assis. Je m'approche et il me prend dans ses bras. Je sanglote à présent dans ses bras. Qu'elle honte! Mais je me sens mieux. Je sais que je ne suis pas seule. Qu'il connaît cet endroit comme sa poche. Mes soubresauts ne cessent pas pour autant. Il murmure :

- N'ai pas peur Apo. Je sais parfaitement où nous sommes. Je ne t'abandonerai pas. Je te le promets.

Et je réponds entre deux spasmes :

- Ou..oui. Mer..ci..

Je me calme petit à petit. Ça peau est douce. Sa respiration est calme et rassurente. Je me rends compte que, pour la première fois, je suis dans les bras d'un homme autre que mon père.. Enfin avant qu'il ne parte.

FLASH BACK :

- Papa! Papa! Je peux venir avec toi! S'il te plaiiiit!!

- J'en ai pas pour longtemps ma chérie. Je reviens dans un quart d'heure et après on joue tout les deux aux playmobil. Promis!

- Trop biiien! A tout à l'heure papounet!

J'attends sur la chaise de la cuisine. D'abord un quart d'heure puis une demi heure, une heure, deux heure. Je ne bouge pas. Je patiente calmement. Ma mère rentre peut après. Elle a l'air affolé. Pourquoi? J'en sais rien. Et puis peut après elle me porte jusqu'à la voiture, m'attache. Je regarde les platanes sur le bord de la route. Arrivée à l'hôpital, j'attends encore. Puis je sais, je m'enfonce. C'est la première promesse que mon père ne tiendra pas.

FIN FLASH BACK

Il me donne sa main et nous repartons. Mon seul repère : sa main rassurante
Mais où m'amène-t-il?