Un trou infini : je m'enfonce encore et encore. Je ne comprends pas. Je pense qu'il n'y a rien à comprendre de toute manière, alors je me laisse porter. Autour, du noir, encore du noir. Puis du blanc, encore du blanc. J'ai froid, ma tête tourne. Je tombe. Encore et encore.
Je n'ai pas peur, ou du moins c'est ce que je me répète depuis le moment où j'ai lâché prise. Mes cheveux noirs passe devant mes yeux, claquent sur mon visage pâle. J'aperçois une lueur bleu au loin. Elle grossie de plus en plus. Je ne pense à rien. Je ferme les yeux et patiente.

                              ×CHOC×

PDV jeune homme :

Je me précite sur elle. Elle semble avoir perdu connaissance. Elle saigne.
J'ai vu la scène, elle s'est cognée contre la roche. Je ne l'ai jamais aperçu ici, j'en deduis qu'elle arrive du monde extérieur. Je la porte du mieux que je peux jusqu'à ma cabanne. Je la dépose sur mon lit, et m'assois à côté d'elle.
Elle ne respire pas. C'est normal, elle ne peut pas. Je ne sais pas quoi faire… Je ne peux pas la laisser mourir! Je cherche dans mes vieux bouquins un moyen de la faire respirer. Chaque seconde compte… je cherche, cherche encore. Attrape un livre plein de poussière, je ne prends pas le temps de le secouer. Mes mains tremblent, j'ai terriblement peur. J'ouvre et ferme les livres. Je tourne les pages à toute allure. Je pose le doigt dessus :
"Ça y est j'ai trouvé!"
Je m'empresse d'attraper un verre. Heureusement que j'ai tout ce qu'il me faut sous la main. Je fais le mélange à toute vitesse. Je tremble comme jamais. Je suis terrifié à l'idée qu'elle meure par ma faute.
Je lui fait boire. Je croise les doigts pour que ça fonctionne.
"S'il vous plaît, je vous en supplie…"
Je l'observe,  son visage doux paraît paisible. Le sang contraste avec sa peau claire. Ses paupières sont closes et sa lèvre inférieure est fendue. Elle est… comment dire… magnifique. C'est comme si toutes les merveilles du monde extérieur se trouvaient dans cette femme. Toutes les choses sublimes que j'ai pu imaginer dans mes romans se trouvaient dans cette femme.
Elle ouvre enfin les yeux. Ils sont bleus. Mon visage s'illumine alors que le siens sombre dans l'incompréhension