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Chapitre 28 : Son passé, mon passé

AVERTISSEMENT : Numéro 119 pour toutes personnes battus, maltraités. La violence chez les enfants est un crime qui est puni de 30 ans de réclusion.

Chapitre 28

Son passé, mon passé

Lisa

Mardi 21 décembre 2021, Route des États-Unis

Je refusais d'être la gentille, lorsque Macie et moi étions amies. Je tendais la main à ceux qui en avaient besoin, mais mon histoire va au-delà de celle qui raconte le crime que mon frère a commis. Mes huit ans ont marqué mon enfance : Antone avait cassé le collier en perle de maman. À cet instant, je savais qu'il allait se faire punir, alors je l'ai défendu. Maman et papa n'avaient jamais utilisé la violence sur nous. Ils se disputaient, se criaient dessus : ils faisaient pareil avec nous. Mais à mes huit ans, j'avais pris la décision de défendre mon petit-frère, insouciant à cet âge-là. Mais cette fois-là, mes parents n'ont pas utilisé les mots pour me gronder et je peux confirmer que le cuir d'une ceinture dans le dos fait trembler toute la chair de votre corps. Après les cinq minutes de coups de ceinture par papa, c'était au tour de maman de découvrir son collier démoli. Et comme diraient beaucoup de parents, une gifle n'a jamais tué un enfant.

Depuis mes huit ans, je défends encore plus mon frère, parce que je ne veux pas qu'il rencontre les mains de ma mère sur sa peau d'enfant, ni même le cuir des chaussures et des ceintures de papa. Quand j'ai su sa bêtise, il était trop tard : papa et maman étaient au courant, aussi. J'avais fait peu de choses pour être punie dans mon enfance, mais j'en avais pris des coups. Une mauvaise note qui se transforme en une dizaine de minutes de gifle par ma mère. Elle passait à des coups de pieds dans les côtes, si je me rebellais. Mais ce soir-là, rien n'arriva à Antone en ma présence. Comme toujours, ils avaient attendu que son infection soit guérie pour qu'il puisse être puni des mains et des ceintures de mes parents. Et depuis, je ne sais pas ce qu'est devenu mon frère. Pendant quatre ans, il a été le souffre-douleur de mes parents et j'ai été menacée par eux.

— Je voudrais lui expliquer ce qu'il s'est passé, pour qu'elle comprenne, raconté-je à Marcel. Elle n'a jamais rien su, parce que les marques ont toujours été cachées. Mes parents sont toxiques et ils savent très bien jouer leur jeu.

— Pourquoi tu as fini par avouer à Macie qui l'avait violé, si ça te mettait en danger ? murmure Marcel, alors que l'on entend du bruit près de la chambre d'hôtel.

Papa et maman savaient très bien que garder le secret de Antone allait être une difficulté de plus, mais il y a eu pire. Encore une fois, je ne suis pas celle qui a voulu tout cacher. Plus tard dans l'année, maman est repartie auprès de sa deuxième fille, dans le sud de la France. Elle était malade, presque mourante. Elle a pris la décision de venir avec elle en Corse et elle a dû nous présenter à son compagnon. Papa était si furieux qu'il y ait eu cette nuit de l'horreur qui a recommencé. Antone était trop faible pour venir au salon, parce que papa l'avait battu jusqu'au sang. J'étais près de ma demi-sœur : elle avait de la fièvre et elle venait de faire des convulsions sur le canapé. Maman était en train d'appeler des médecins de garde, les urgences. Papa, lui, avait fait un tour au commissariat et ce fut la fin de tout pour ma famille.

— Quand papa est rentré, il a demandé à ma mère d'aller directement chercher l'infirmière qui habitait dans le quartier, continué-je, en tailleur sur le lit. Pendant que j'humidifiais le gant pour son front, papa a pris le relais à ses côtés. Il a eu le temps de poser un coussin sur son visage et il a tiré une balle dans le crâne d'Olivia, dans son sommeil. Papa a tué ma belle-sœur et il a demandé à ce que Antone et moi fassions passer ça pour un crime par jalousie.

Papa n'a pas accepté que notre mère vienne chez nous en présence de sa fille et de son compagnon, qui logeait à l'hôtel cette nuit-là. Fiorenzo ne faisait qu'appeler, mais je ne pouvais pas. Après toute cette scène, j'ai hurlé de peur. Je ne voyais qu'un filet de sang qui coulait sur le sol quand papa a enlevé le coussin. Antone n'est pas descendu et je ne suis pas sûre qu'il sache la vérité de tout cela. L'amant de maman l'a su très rapidement, parce qu'il est revenu avec elle et il a vu sa fille étendue sur le canapé. Papa n'a pas pris plus d'une minute pour faire de même avec lui. Je me souviens très bien.

— J'étais à genoux sur le sol avec mon téléphone à la main, sangloté-je. J'ai essayé de composer le numéro de la police, mais papa a tiré sur cet homme et il a continué trois fois dans sa poitrine. Maman hurlait, papa suivait ces hurlements et moi, j'étais laissée au sol, spectateur de l'horreur. Pendant une semaine, je me suis portée malade, parce que mes parents nous ont menacé de nous accuser. Maman n'a pas bronché, non plus. En portant le corps, tous les quatre, j'ai compris qu'Olivia ne comptait pas non plus pour ma mère.

Révéler ça à Marcel me libère le temps que je relate les faits. Mes parents nous ont fait vivre l'horreur pendant bien trop longtemps. Quand j'ai grandi, je pensais que les coups étaient anodins et j'avais quand même pu en discuter avec une infirmière scolaire. Je lui ai dit que les griffures dans mon dos me brûlaient. Ce jour d'école avait été le pire de toute ma vie : mes parents m'avaient battue toute la soirée, en disant que je n'aurais pas dû casser l'assiette en faisant la vaisselle. Maman y tenait beaucoup et elle m'a balancé un bout de cette porcelaine dans le dos quand je courrais pour aller à l'étage. Ils n'ont pas arrêté, ce soir-là. J'ai remercié indirectement le voisin pour avoir toqué à la porte pour qu'ils arrêtent. Personne ne les entendait, mais il avait besoin d'œufs et moi, j'avais été épargnée. L'infirmière a vu la trace où la porcelaine s'était plantée et les bleus sur la jambe. Elle a nettoyé mes plaies au dos et je n'ai rien su d'autres.

Plus tard dans la journée, Marcel me demande d'en faire part à tous ses amis et à Macie. Il pense que mon amitié avec elle m'a aidée pendant toutes ses années, et c'est vrai. Sans elle, je n'aurais pas eu d'excuses pour sortir de chez moi pendant tout un week-end. Mais ni elle, ni Fiorenzo n'avaient vu quoi que ce soit. Je promets à mon nouveau copain de lui en parler. J'ai aimé Fiorenzo, mais je sais pertinemment que ce que j'ai fait était mal. Demain, nous serons à la montagne et je préfère prendre ce moment pour tout raconter de A à Z à Macie, en premier.

Macie

Mercredi 22 décembre 2021, chalet

Trois heures de route, c'est seulement ce que nous faisons. J'aurais aimé que cela ne soit pas aussi long, parce que l'ambiance dans la voiture est tendue. Comme j'ai eu du mal à me réveiller, on m'a foutu dans la voiture avec Lisa, Samuel et Léo. Ce dernier se plaint déjà aussi des musiques que Lisa choisie, alors que Samuel conduit. Je suis à côté de Léo, à l'arrière de la voiture, et je n'ai qu'une envie : me débarrasser d'elle depuis déjà une heure et demie.

— Tu peux me regarder comme ça Macie, j'en ai rien à claquer, me balance-t-elle, alors qu'elle admire son reflet dans un miroir portable.

— Oh, je suis désolé, m'excusé-je, avec ironie. Ta tête de merde me dérange, c'est pour ça.

Elle me regarde dans le rétroviseur et plisse les yeux. Ne la tue pas... Pas encore. Je reste calme, de mon côté, mais je sais que je vais bouillir d'un instant à l'autre. Ce matin, Fiorenzo m'a demandé à ce que je reste de marbre face à elle, au moins le temps du séjour. Je n'ai pas tout de suite accepté, mais il avait de bons arguments. Un baiser dans le cou... Des mots doux à l'oreille... Et surtout, Fiorenzo veut que l'on oublie qu'elle existe pour se concentrer sur nous, pour une fois. L'oublier, alors que cette peste est juste devant moi pendant encore une heure et demie. Avant de partir de l'hôtel, Marcel est venu me dire qu'elle devait me raconter quelque chose qu'elle n'a jamais dit à personne et qui devrait changer la donne. Je ne sais même pas si je veux vraiment entendre cette fille me raconter des bêtises.

— Tu peux arrêter de chanter s'il te plaît, commence-t-elle à dire. Non, parce que tu passes à la radio et c'est suffisant.

Je balance mon regard entre le rétroviseur et Léo. Elle se moque de moi, n'est-ce pas ? Samuel prend le chemin en hauteur pour bientôt arriver vers le chalet que nous avons réservé. Vêtue d'un pull trop grand, je retrousse mes manches pour avancer vers elle. Attachée, je m'arrête à la hauteur du siège conducteur. Lisa ne semble pas se rendre compte que je suis verte de rage. Et je t'assure qu'elle va prendre chère d'ici quelques secondes.

— Si tu jalouses ma carrière de chanteuse, ce n'est pas de ma faute, affirmé-je. Je te promets que ta carrière de menteuse en fait rêver plusieurs aussi.

— Jalouser quoi ? Des clips minables avec des chansons tellement mal écrite que tu en viens à parler des morts ? Non, merci chérie, pouffe-t-elle.

Parler de morts ? Je regarde Samuel ; il essaie de comprendre autant que moi de quoi elle parle. Elle ne se gêne pas de détailler sa pensée et lorsque je comprends qu'elle fait référence à ma chanson sur Andrew, je vrille à la seconde. Mon sang fait un tour dans mes veines et la seule chose à laquelle je pense, c'est à ma main dans sa gueule assez rapidement. La voiture ralentie et j'en profite pour lui faire comprendre mes pensées.

— Tu mérites que ton frère aille en prison et découvre ce que ça fait de se faire frapper comme il s'est fait frapper ton ex, pauvre conne, crié-je, alors.

— Mais tu te prends pour qui, au juste ?

Elle me fixe, méchamment. J'en profite pour sortir de la voiture, garée dans l'allée du chalet, à côté de celle de Penelope, Théo, Fiorenzo et Marcel. Le chalet est splendide : le bois du chalet est presque neuf. La neige a recouvert rapidement le sol, alors qu'il commençait à neiger en bas de la montagne. Je suis comme une enfant à chaque fois qu'il y a de la neige. La toiture du chalet a une bonne couche de neige dessus et les lumières du terrain sont allumées. Une partie du chalet est en carré de couleur noire. Chaque endroit du chalet à l'extérieur nous permet de voir quelques parties de l'intérieur. Les baies vitrées à la gauche de l'entrée montrent un grand salon bleuté.

— C'est fou, elle a enfin fermé sa gueule, déclare-t-elle, alors que je fais le tour du véhicule.

Les autres sont probablement dans le chalet, à la recherche des chambres comme des gamins surexcités. Je me place derrière elle et je lui tapote l'épaule qu'elle se retourne. Elle le fait et elle plante son regard dans le mien. Souriante, elle fait monter en moi de la colère. Mes joues rouges, je décide d'approcher mon visage plus proche d'elle.

— Dégage de ma vue, sinon tu es morte, promets-je.

Alors qu'elle pose ses mains sur mes épaules pour me pousser, je ne résiste pas à tendre mon bras pour la gifler. Quelqu'un attrape mon poing en plein vol. C'est Léo. Je tire mon bras de son emprise et je crie de me lâcher.

— Oh ! crie-t-il. À quoi tu joues, May ? Tu crois que c'est ce que tu dois faire maintenant que ça va avec Fiorenzo ? Te battre avec Lisa pour des broutilles ?

— Et qu'est-ce que tu en sais toi ? riposté-je. Tu n'as pas cru à un mensonge pendant des années à cause d'elle ! Elle a caché ce que son frère m'a fait pour son plus grand bonheur, putain ! Arrêtez de la défendre comme si j'étais coupable !

— Sérieusement, va rejoindre Penelope et ne la calcule plus ! Macie, agis en adulte face à elle, ça ne sert à rien du tout.

Je laisse tout le monde dans leur coin et je pénètre dans le chalet. Il est lumineux, magnifiquement décoré, mais il est glacé. J'ai la chair de poule à l'entrée. Je monte les escaliers et je tombe sur une chambre ouverte avec deux lits simples. Elle est parfaitement bien agencée : des murs bleu roi sont décorés de peintures faites par le propriétaire. C'est ce qu'il n'a pas arrêté de nous répéter au téléphone, pendant la réservation. Il y a peint des décors enneigés, des personnes qui skient et des enfants qui rient sous une montagne de neige. Les lits ont d'épaisses couettes avec des housses blanches qui font ressortir les touches de bleu et de bois de cette chambre. Sans chercher à savoir comment sont les autres chambres, je m'y installe. Je choisis le lit à la droite de l'entrée, près de la grande fenêtre.

— Tu aurais sincèrement dû lui fracasser le nez, me dit Penelope, alors qu'elle se lave.

Nous sommes dans la salle de bain depuis quelques minutes : elle se lave et je me nettoie le visage. Pendant que mon masque pose, je l'écoute raconter les différentes façons que j'avais pour tuer Lisa avant que l'on arrive dans le chalet. Cet après-midi, les garçons vont partir avec Lisa en dehors du chalet le temps que les tensions redescendent. Penelope et moi avons rangé les pièces et nous avons fait des courses à l'épicerie en bas de la montagne. Tremblante de froid, j'ai directement enfilé une doudoune que j'ai prise pour l'occasion. Elle prend toute la place dans les voitures, mais elle est efficace. Je reste assise sur le bord du lit pour me sécher les cheveux. J'ai pris la douche avant Penelope et j'ai trop froid pour me permettre d'avoir les cheveux mouillés. En sortant, Penelope me prévient qu'elle veut finalement rejoindre les garçons pour leur balade.

— Est-ce qu'on peut se parler sans se mettre les mains dessus, s'il te plaît ? me propose Lisa, alors qu'elle a les yeux rouges.

— Vas-y, entre, dis-je, en haussant les épaules. Quel mensonge as-tu décidé de me raconter aujourd'hui ?

— J'ai décidé de te raconter ma vraie vie, celle que tu n'as pas connue dans ton château sur une montagne.

Je me tais et je décide de l'écouter. Lisa commence par me raconter la double vie de sa mère dont j'avais entendu parler. Elle avait une sœur, Olivia. C'est au passé qu'elle me raconte tout cela. Son père s'est avéré être homosexuel et, quand elle a voulu le confronter sur sa tromperie, elle a reçu des coups : elle a été battue par son père lors de cette annonce, et Antone en a reçu aussi, des coups de ceinture.

— Je suis désolé de savoir ce qu'il vous est arrivé, Lisa, dis-je. Mais tu crois que ça justifie quelque chose que vous vous soyez fait frappé une fois par ton père, pour une tromperie ?

— Tu penses que ça, c'est le résultat d'une seule fois ?

Vêtue d'un peignoir, elle le laisse glisser par terre. Elle se tourne et elle montre des marques sur tout son corps. Des cicatrices de griffure profondes ont pris place sur ses cuisses et tout son dos. Elle a des cicatrices plus larges dans le bas du dos et au niveau des bras. Je me recule, la main sur le visage, tremblante.

— Qui t'a fait ça ? Combien de fois ton père t'a frappée, Lisa ?

— Pas mon père, mais mes parents, déclare-t-elle, le visage vide d'émotion. À chaque fois que nous faisons, un faux pas, Antone et moi étions battus. Antone a pris moins chère que moi, mais il a pris. J'ai même dû mentir à de nombreuses personnes sur ses traces, parce que certaines prennent la couleur d'une vergeture au soleil. Et Fiorenzo les a vues, aussi. Ses cicatrices ont fait partie d'un autre mensonge et mes parents ont raconté que j'étais tombée au collège sur des cordons de barbelés.

Sa voix déraille plusieurs fois, mais elle reste nue devant moi, à me raconter ces moments où ses géniteurs ont pris possession de son corps pour la battre. Elle ne pleure pas, elle ne bouge pas et elle raconte tout ce qu'elle a sur le cœur. Elle continue de parler de ses parents et elle vient à raconter ce qu'il s'est passé lors d'une grave soirée chez elle. Elle reprend son peignoir et je tapote le lit pour la laisser s'asseoir. Et là, elle part dans une révélation que j'aurais préféré ne pas connaitre. Je crois que c'est à ce moment-là où l'émotion est montée chez chacune de nous. Elle m'a raconté la fois où elle s'est retrouvée, écroulée au sol, face à Olivia, sa demi-sœur, qui venait de mourir. Elle commence comme ça, mais elle finit...

— C'est mon père qui lui a tiré dessus et il a fait pareil avec son père, admet-elle, dans un sanglot. Elle a été enterrée dans le jardin et son père a été enterré près d'une colline. Ils ont fait ça à deux, mais ils ont voulu tout nous mettre sur le dos, en nous forçant à porter le corps de notre sœur...

Elle est en larmes et la seule façon de respirer, pour moi, c'est de la serrer très fort dans mes bras. On inverse les rôles, et je deviens la pire amie qu'il puisse exister sur cette terre. J'ai déjà vu ses marques sur les cuisses, et j'en ai conclu que c'étaient des vergetures, aussi. Dans le dos, elle avait dit que la plus grande cicatrice était celle qu'elle s'était faite en tombant. Mais elle n'avait pas les autres et je ne l'ai jamais vu avec autant de marques sur son corps. Certains de ses endroits sont devenus des peaux mortes. Je me mets autant à pleurer qu'elle et je la laisse se blottir contre moi le plus possible. Tout ce qui a pu m'arriver se volatilise pour que la colère et la justice prennent le dessus sur les émotions d'auparavant.

Lisa et moi avons été proches pendant de longues années, mais je n'avais jamais imaginé ce qu'il y avait derrière cette porte d'entrée, quand nous y sortions. Elle n'avait rien laissé paraitre et personne ne l'a jamais aidé. On reste plusieurs minutes dans cette position, et on finit par s'allonger : à force de pleurer, elle en a perdu de l'énergie. Il faut que je fasse quelque chose pour que ses parents paient.

— Ils sont morts

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