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Chapitre 22 : Soulmate and checkmate

Chapitre 22

Soulmate and checkmate

Macie

Samedi 4 décembre 2021, Central park

« Mon père écrivait : remets toujours en question ta loyauté. Les personnes en qui tu as confiance l'attendront, tes plus grands ennemis la désireront, et ceux que tu chéris le plus en abuseront sans faute »

Je savais très bien que ce jour allait venir. Confronter ses amis qui deviennent nos plus grands ennemis. Sur avis de Penelope, j'enfile une tenue plus que représentative de celle que je suis. Un de mes bas préférés, c'est cette paire de jan droit blanc que j'adore mettre avec ce col roulé en cachemire beige. Une paire de tennis blanche et une grande veste beige enfilées, je pars de chez moi. Il ne faut que quelques minutes pour arriver à Central Park, alors je prends mon temps d'admirer mon beau quartier new-yorkais que je ne voudrais jamais voir différemment. L'hiver approche à grand pas et la fille d'hiver que je suis se hâte de plus en plus. Quoi de mieux que sentir le froid qui frappe notre visage et la neige qui nous glace le corps ? Ce que j'aime le plus, c'est ce quartier quand je n'y vois pratiquement plus mes pieds.

Le quartier de l'Upper west side a la particularité de faire partie du district que l'on appelle celui de la vallée des fleurs. Mon appartement est dans un de ses bâtiments où la façade est colorée et décorée par des lierres qui escaladent les maisons. Les fenêtres sont d'un style baroque, mais modernes. Les bâtiments dans lesquels j'habite ont été refaits cinq ans plus tôt pour arranger toutes les anciennetés des murs, les histoires tristes des plafonds qui fuient et nous avons pu rénover l'appartement avant que j'y emménage. Il était prévu que je vienne dans cet appartement avec Lisa, Léo et Fiorenzo. Nous avions imaginé que le bureau allait être une chambre et que mes parents pouvaient enlever du dressing les étagères pour le transformer en chambre. Depuis, j'y vis seule et je m'y sens encore mieux.

Central park est le plus beau des parcs du monde. Le contraste hallucinant entre les high-rises et la verdure nous mène vers de nouveaux horizons. Lorsque l'on passe sur les bordures du parc, nous y trouvons des immeubles populaires pour leurs architectures et leur délicatesse qu'ils emmènent à la ville. San remo est celui que j'admire le plus. Maman m'a toujours dit que si un sujet m'intéressait, je devais l'approfondir. C'est ce que j'ai fait avec New York, en apprenant que ce luxurieux immeuble du XXe siècle emprunte les codes du style baroque anglais. Il fait l'angle de la 74e et 75e rue et représente New York par des tours jumelles inspirées des plus grands architectes anglais. De nombreux journalistes ont affirmé que Demi Moore et Spielberg avaient occupé les appartements de luxe que l'on y trouve. Et Central Park fait vivre ces bâtiments par la venue d'oiseaux les plus sauvages comme les faucons qui prennent un nid sur les détails du bâtiment baroque.

— Te voilà, tu es en retard, remarque Lisa, vêtue d'une simple robe en laine et des cuissardes.

Je connais très bien Central Park pour lui avoir donné rendez-vous sur le pont qui donne une vue sur ces tours jumelles du San Remo. En voyant que les arbres commençaient à y laisser leurs feuilles, j'ai décidé de choisir ce décor pour pouvoir enfin discuter avec Lisa sur ce qu'il s'est passé en quatre ans. Sans que Fiorenzo ne soit au courant ; sans que Léo s'en mêle. Elle, moi et notre histoire. Le plus impressionnant, c'est de la voir se tenir droite comme si Blair confrontait encore Serena. Je ne suis pas Serena, parce que je ne me tape pas les hommes de mes amies. Et le baiser ? Je secoue ma tête pour m'enlever le souvenir des lèvres de Fiorenzo qui caressaient les miennes à m'en faire mal.

— Tu vas voir que tu aurais préféré que je sois bien plus absente qu'en retard, Lisa, fais-je d'un ton sarcastique. Je pense que tu me dois plus que des explications, comme me doivent tes parents et ton Antone.

Lisa est désorientée, sans voix et presque apeurée. Ses yeux marron s'arrondissent et elle entrouvre la bouche pour n'en sortir aucun son. Elle s'avance vers moi et elle me fait signe de marcher dans le parc avec elle. Ce n'est pas parce que nous sommes en plein milieu d'une petite allée fleurie et peuplée d'écureuil que je vais être distraite et que je vais en oublier de te demander toute la vérité. Je n'aurais jamais cru que Lisa pouvait être impliquée dans cette agression chez elle, parce que même avec la distance qu'elle avait prise, j'en avais conclu que la nouvelle découverte sur sa mère l'avait bouleversé. Elle a une démarche nerveuse avec ses pieds qu'elle traîne et son corps dont elle a l'air de supporter le poids plus que d'en être débarrassée par la gravité.

— Je sais ce que ton frère a fait, mais je veux savoir pourquoi il l'a fait, pourquoi tu l'as couvert, pourquoi ton putain de père l'a défendu devant ses collègues.

Ma voix est puissante et ferme. Je suis déterminée à mettre fin à la situation avec cette rencontre. Lisa et moi sommes amies depuis tellement d'années qu'après quatre ans, rien n'a véritablement évolué. La Macie qui était au lycée avec elle a changé le jour où quelqu'un l'a violée, l'a filmée et a partagé ça à tout le monde présent à la fête. Lisa n'a pas changé, pas une seconde. Lisa s'arrête quelques secondes et m'attrape l'avant-bras.

— J'ai besoin que tu écoutes l'histoire du début jusqu'à la fin et que tu me laisses parler, Macie.

Elle reprend sa balade, en touchant ses doigts.

Vendredi 16 juin 2017, maison de Lisa

Lisa

J'avais dix-huit ans depuis quelques semaines et pourtant, mes parents ne me considéraient pas comme une adulte. Je venais d'apprendre avec Antone, mon frère de deux ans de moins que moi, que notre mère avait une famille en dehors de la nôtre. Elle avait une fille d'une vingtaine d'années qu'elle avait appelé Duncan, comme le prénom anglais masculin. En l'apprenant à papa, elle nous l'avait dit aussi indirectement, cachés sur les escaliers. Papa était effondré et Antone, qui avait ma mère comme modèle, s'était rendu compte qu'on lui mentait une nouvelle fois. Il comprit très vite que ma mère n'était pas présente pour ces seize ans, parce qu'elle était dans le sud de la France avec sa fille qui fêtait sa licence. Elle n'avait pas su gardée une famille en place et elle trompait papa, par la même occasion.

Ce jour-là, Antone ne voulait plus parler à mes parents. Il avait passé des semaines à leur crier dessus, mais depuis quelques jours, il faisait preuve d'un silence assourdissant envers eux. Ce qui rendait les choses plus dures, c'était sa visite au commissariat pour rejoindre notre père : il y avait vu ce que j'avais déjà vu... Papa embrassait son collègue de travail quand mon frère entra dans la grande salle des bureaux. Il n'avait plus le choix que d'aller mal et d'avoir une rage ravageuse en lui. Je voulais être là pour lui, mais je savais qu'il allait refuser. Anna lui parlait souvent et elle me fit part de sa conversation de la veille : en plus de ses nouvelles, la fille, sur qui il craquait secrètement, l'avait remballé méchamment. Il se sentait rejeté au plus haut point.

— Léo, je ne le trouve pas et s'il a pris de la drogue... commençai-je à dire, effrayée de ne plus trouver mon petit frère. Léo, mes parents vont le tuer s'ils arrivent et qu'il est drogué... Mon père peut le faire arrêter pour le mettre en garde-à-vue comme punition...

Je m'inquiétais pour lui, parce que ces dernières fréquentations n'avaient pas arrangé son état. Léo et Fiorenzo l'aidaient pour des sujets d'homme à homme que mon père n'était plus en état d'aborder avec lui. Il avait rejoint le club de boxe où les garçons le poussaient à aller. Mais je trouvais souvent des feuilles de tabac, des sacs plein de poudres et des médicaments uniquement sous prescription dans sa chambre. Je ne fouillais pas, je le cherchais et tout était sur le bureau. J'avais peur que cela brise la famille plus qu'elle ne l'était, alors je cachais toujours ses affaires sous mon lit en attendant de pouvoir les jeter en dehors de la maison. Vivre avec le chef de la police n'arrangeait en rien.

— Fiore, attends s'il te plaît, suppliai-je, en lui retenant le bras. Ils ne veulent pas se disperser et je crois avoir entendu des voitures de police passer dans les rues pas très loin. J'ai besoin d'aide.

Je n'aurais jamais demandé de l'aide à Fiorenzo si je n'étais pas paniquée pour mon petit frère. Je suis anxieuse et surtout, je le suis, diagnostiquée. Je voyais un psychologue pour essayer d'arranger les crises de panique et d'angoisse que je pouvais faire, mais ces derniers temps, ces crises de panique furent plus nombreuses que par habitude. La situation me rendait malade psychologiquement et je ne voulais pas inquiéter Macie qui avait déjà peur pour ces examens et d'autres sujets. Je ne voulais pas la déranger. Anna avait beaucoup à faire, et je remarquai très vite son regard lorsque je lui annonçai l'histoire de ma mère. Elle avait pitié, presque. Alors je gardais ça pour moi, mais ce soir-là, je n'aurais pas dû.

Fiorenzo m'aida, avec la compagnie de Léo et quelques personnes. Les gens se dispersèrent et je partis à la recherche de mon frère. Mais en quelques minutes, tout changea dans ma maison. Les vidéos qui tournaient sur les téléphones, les gens qui couraient pour se faire passer le mot et l'arrivée de la police qui n'avait rien arrangé. Mon père ne faisait pas partie de ceux qui faisaient leur ronde, mais il arriva vite, très vite. Mécontent de la soirée qui devait être qu'à six, il commença à me hurler dessus, sans faire attention qu'il y avait une situation bien pire. Ma meilleure amie venait de se faire violer et cela avait fait déjà le tour de la Corse.

— Antone, putain ! criai-je, alors que je trouvai mon frère dans le parc à côté de la maison. Je t'ai cherché partout ! Maman et papa sont en crise et Macie vient de se faire agresser.

Mon frère tournait, marchait en traînant des pieds, transpirait. Sa chemise n'était pas boutonnée et ses cheveux n'étaient pas coiffés. Rien n'allait dans sa tenue et je commençai à me demander s'il ne s'était pas fait frapper après avoir acheté de la drogue. Je regardai ses yeux en lui attrapant violemment son menton avec ma main. J'examinai, et j'avais raison : ses yeux montraient des signes de prise de drogue et son haleine avait l'odeur de l'alcool. Le pire, ce furent les marques sur son bras, où sa chemise était retroussée. Il avait des griffures sur l'avant-bras et lorsque je poussai un peu sa chemise ouverte sur le côté, je vis les mêmes traces sur son torse. Je me reculai très vite. Antone, non... Ce n'était pas Fiorenzo.

— Lisa, je voulais juste voir pourquoi elle n'était pas bien et... et... elle a demandé si c'était Fiorenzo, alors j'ai commencé à m'énerver seul... J'ai... Je ne voulais pas... J'ai bu et j'ai pris des médicaments...

— Ne me dis pas que tu ne voulais pas, espèce de violeur, hurlai-je, avec une boule au ventre. Tu l'as filmée ! Tu as fait tourner la vidéo.

Je me rapprochai et je commençai à toucher son corps à la recherche de la caméra ou du téléphone qui avait servi. Je tombai sur une petite caméra qu'il avait l'habitude de connecter à son téléphone. Il recula et me laissa la prendre, alors qu'elle trônait sur le banc.

— Ce n'était pas volontaire, j'étais en colère et je voulais juste lui faire peur et filmer pour les autres... Je l'avais en montant dans ta chambre, mais je l'utilisais pour filmer la soirée... Je l'ai juste laissée allumer et quand je me suis souvenue de la façon dont elle m'a jetée, j'ai juste cliqué sur envoyer...

Je n'avais pas pu cacher cette histoire avec mes parents, alors ils surent tous des actes de leur fils. Eux, qui voulaient se séparer, avaient fini par s'allier pour protéger leurs fils. Ils avaient le coupable parfait, parce que les collègues de papa avaient des preuves qui incriminaient Fiorenzo et les témoins qui avaient quelqu'un d'autres dans la chambre n'avaient pas pu être inscrit correctement dans le dossier. Papa falsifia toutes les preuves contre mon frère : les témoignages se transformèrent en ceux qui disaient que Fiorenzo avait eu une dispute avec Macie ; les résultats des laboratoires avaient changé entre temps et ils avaient fait en sorte que mon frère ne paie pas.

Je partis une fois voir Macie, mais elle n'était pas vraiment là. De sa porte d'entrée, je vis l'intérieur de sa maison dont les escaliers qui menaient à l'étage où se trouvait sa chambre. Je n'avais pas le choix que de finir par prendre mes distances, parce que mes parents me faisaient culpabiliser. Mon frère avant tout et surtout, je devais garder cela pour moi pendant un minimum de trente ans pour qu'il y ait prescription et que Macie ne puisse plus intenter une action contre mon frère. Mais je ne puis plus tenir et je lui écris une lettre que je finis par ne pas lui envoyer : ses parents avaient dit qu'elle était partie et qu'elle ne reviendrait plus.

Samedi 4 décembre 2021, Central park

Macie

— Alors c'était lui... conclué-je, les larmes qui commencent à brouiller ma vue. Depuis le début, c'est ton frère qui a fait en sorte de porter la veste de... Attends, il a carrément prévu de me violer en prenant la veste que Fiorenzo a oubliée pendant qu'on dînait chez toi pour l'accuser ? Lisa, tu oses me dire qu'il ne voulait pas ?

Il est trop tard pour retenir mes larmes et le beau moment pour les laisser être la preuve de la douleur que je ressens pour le moment. Fiorenzo a été accusé autant par moi que par tout le monde dans notre ville. Si l'affaire n'avait pas été classée sans suite, il y aurait eu des soucis avec la justice et il aurait été en prison. Antone m'a agressée sexuellement chez lui, parce que j'ai refusé qu'il me touche limite les seins ? Il m'a violée parce que je l'avais interdit de presque le faire avant la soirée ? Mes larmes sont les preuves de toute cette horreur et je ne vois pas quoi dire à Lisa. C'est son frère qu'elle défendait, mais il n'a pas volé dans un magasin : il a violé une fille sous l'emprise de drogue, d'alcool et il m'a filmé à son insu !

— Quand j'ai voulu prévenir la police que c'était faux, je suis tombée sur l'amant de mon père qui avait toute la vérité. C'était trop tard et je ne pouvais rien y faire. Mes parents ont jeté la caméra, ils m'ont demandé de rendre la veste à Fiorenzo et ils ont fait en sorte que la mère de Fiorenzo soit à l'aise pour subvenir à ses propres besoins si jamais Fiorenzo ne venait pas à rentrer à la maison avec un interrogatoire. J'ai vu que tu n'étais plus là et quand je te voyais sur Instagram, tu avais l'air d'avoir fait ta vie et d'être heureuse, alors je me suis dit que je devais m'occuper de mon frère avant tout autre chose.

— Sortir avec Fiorenzo faisait partie de votre plan tordu ? Être avec Fiorenzo qui est piégé par ta propre famille... Tu me dégoûtes... Parce que tu sais pertinemment qu'il t'aime sincèrement et qu'il ne te ferait jamais de mal...

Lisa commence à pleurer à son tour. Elle semble sincère dans son histoire et je sais qu'elle est. Les détails qu'elle continue à me donner me font penser qu'elle dit tout de A à Z sans oublier une seule lettre au passage.

— Il a eu une maladie à cause de la drogue qu'il s'injectait et mon père l'a caché, parce qu'il savait que les médecins allaient faire le rapprochement avec ton infection sexuellement transmissible. Il a emmené chez un urologue pour que l'on ne parle pas de ça. Pour Fiorenzo, je l'ai aimé Macie. Je l'ai aimé jusqu'à ce que je comprenne qu'il ne pensait qu'à toi, quand il t'a revu. Je l'ai aimé et je suis tombée amoureusement de lui quand j'essayais de faire semblant de l'être pour le protéger. Au final, mes parents ne sont pas allés plus loin dans la falsification des preuves quand je leur ai dit que je l'aimais. Je suis tombée amoureuse de lui et c'était parfait pour qu'il soit en liberté, Macie.

— Quelle belle preuve d'amour ! Tu sors avec lui pour le protéger de ta famille qui cache le fait que ton frère ait violé la copine du mec avec qui tu sors ! Tu vois que cette phrase est tordue ou pas ? Parce que dans tout ça, j'ai souffert Lisa. Sur Instagram, je n'étais que celle que je voulais être et non pas celle qui pleurais sous la douche, parce que je me grattais avec une fleur de douche au point d'en saigner. J'avais mal ce soir-là et la douleur est toujours identique. Tu sais quoi ? Je voulais être gentille et je voulais comprendre...

Je sais que ce que je vais dire va la blesser et mon cœur s'emballe dans ses battements parce que ce sont trop de détails. J'ai eu raison de ne pas me maquiller, parce que mon visage me brûle. Les larmes sont figées par la froideur du vent de New York. Ce n'est même plus que le vent, mais le froid même, les degrés qui sont bien en dessous des zéros... Je prends une grande respiration et je me promets de ne plus jamais faire ce que je m'apprête à faire.

— Mais en attendant... dis-je, en marquant un arrêt dans ma détermination. Laisse tomber, Lisa. Je vaux mieux que toi et je ne veux pas en arriver là. Par contre, tu le dis à Fiorenzo, sinon je le fais et je t'assure que l'on va bien intenter un procès contre ton frère aussi rapidement que possible. Tu es aussi mauvaise que tes parents, alors que tu aurais simplement pu laisser Fiorenzo tranquille, et même juste laisser l'affaire classée, parce qu'il n'y avait pas de preuves contre ton frère. Mais tu as quand même laissé la vie de ton ami, de ton copain en plus, être bousillée par des rumeurs à la con.

Nous sommes toutes les deux en pleurs en Central Park, arrêtées en plein milieu d'un chemin comme si l'on refaisait une des scènes de Gossip Girl. Mais même les réalisateurs n'étaient pas assez tordus pour faire une histoire aussi malsaines. Comment a-t-elle juste pu faire ça à Fiorenzo ? Je crois d'ailleurs que je ne préfère pas penser au fait que ce soit Antone, le coupable, pour me dire plutôt que Fiorenzo a été un dommage collatéral d'une famille entière pour protéger un adolescent en pleine crise. Je finis par abandonner les explications et rentrer chez moi pour me préparer. Un match m'attend et je ne veux plus rester là, surtout qu'il commence à pleuvoir.

— Lis au moins la lettre, même si je ne te demande pas de me pardonner.

Le match de l'après-midi se déroule à merveille. La colère qui m'envahissait avant de rentrer sur le terrain s'estompe à chaque dribble, à chaque son du ballon de taille six qui bat le sol. Le match finit pour nous avec un score de 78 à 51. Fières de nous, nous finissons par s'offrir un restaurant toutes ensemble et même Walt est invité pour pouvoir le remercie d'être, pour certaines fois, un bon entraîneur. Les fois restantes sont oubliées pour ce soir. Une fois le repas dans le restaurant de Brooklyn fini, je rentre chez moi et je lis la lettre de Lisa.

La douleur que je ressens n'est pas égal à la tienne. C'est mal à en crever de savoir que mon propre sang t'a fait souffrir. Quand j'ai compris que tu étais la fille sur qui il craquait, je m'en suis voulu de ne pas avoir su te protéger de lui. Il n'est pas fou, juste détruit par mes parents. Je ne te demanderai jamais de nous pardonner, mais surtout de te dire que tu n'es pas fautive pour tout ce qui arrive dans ta vie, parce que j'en prends l'entière responsabilité. Tu n'avais pas à vivre cette horreur et mon frère n'est pas excusable, tout comme moi. Pardonne-toi, parce que je sais que tu as dû te détester un moment.

J'espère simplement qu'elle va dire la vérité à Fiorenzo.

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