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Chapitre 20 : I do not want to see you again

Chapitre 20

I do not want to see you again

Mercredi 17 novembre, appartement de Jamie.

S'il y a bien une chose que j'ai retenue sur cette journée avec Fiorenzo, c'est son honnêteté à toute épreuve. Pendant un instant, je m'en suis terriblement voulu d'avoir cru qu'il était coupable. Je ne voulais pas imaginer que c'était un inconnu coupable. J'avais envie que les proches de Fiorenzo comprennent que je ne lui voulais pas de mal : j'avais peur dans ce noir, j'avais mal. Tous les détails ramenaient à lui. Cette journée m'a permis de me recentrer sur un sentiment que je connaissais bien chez Fiorenzo : la compassion. Parmi toutes les personnes que Penelope aurait pu appeler, elle a choisi Fiorenzo comme une évidence à nos problèmes. Hier, j'ai été très dure avec mes parents et cette nuit, j'ai réalisé que Paola en avait pris pour son grade sans que je ne puisse réfléchir à ce qui l'avait emmenée à devenir l'orpheline que mes parents adoptent. Je dois leur en parler avant qu'ils partent, parce que cette petite fille n'a rien demandé. Au final, j'aurais préféré qu'ils m'en parlent pendant la procédure, pour pouvoir les soutenir dans tout ce projet. J'ai été mis à l'écart et je dois m'y faire, parce que c'est ma famille.

— Oh, tu es là Macie.

Jamie ouvre la porte d'entrée de son petit appartement. Je ne dirai pas que j'ai un appartement plus beau que le sien, mais il a l'appartement d'un adolescent. Des boîtes de rangement vides, une table basse que l'on a trouvé ensemble dans une braderie qui sert de dressing et une cuisine aussi petite que bordélique. Lorsqu'il ouvre, il porte un costume encore plus classe que la dernière fois. Ses cheveux sont cirés en arrière de sa tête et ces chaussures ont l'air de briller. L'odeur que dégage l'appartement ressemble à celle d'un déodorant pour homme. Il a dû en mettre des tonnes. Son visage n'a aucune émotion, juste une expression autoritaire. Il se tient droit, confiant et effrayant.

— Oui, je voulais qu'on parle, affirmé-je à mon copain. J'ai besoin que l'on discute de ces dernières semaines.

— Écoute...

Il marque un temps de pose, en passant ses mains sur ses cheveux plaqués. Un bouquet de fleurs emballé se trouve coincé entre ses genoux alors qu'il essaie d'arranger son nœud de cravate. Ses yeux se plissent et je sens qu'il me prépare un bon plan lourd. Je t'écoute, Jamie. Dis-moi pourquoi tu es habillé comme ça que l'on rigole. Je ne suis pas dupe. J'essaie d'être aussi sérieuse que lui, mais intérieurement, je ris. Je ris bien, parce que je connais la tournure de la conversation et que le discours que j'avais imaginé pendant le trajet s'effondrait. Mais au fond de moi, je ne peux pas avouer que je commence à me décomposer et à sentir un poids dans ma poitrine. Mon cœur ralentit lentement, comme une évidence que je redoutais jusqu'à ce que je me plante devant cette fichue porte.

— J'ai décidé d'accepter un rendez-vous avec une collègue de travail, ce soir, admet-il.

— Oh, et tu comptais me larguer quand ? Après qu'elle t'avait dit que le rendez-vous allait continuer chez elle ?

Ma voix est à la limite de la menace. Je comprends que nous ne sommes pas parfaits, mais au point d'en arriver à avoir des rendez-vous, des dates, peu importe... Ça en est trop, je me laisse quelques secondes pour m'énerver contre lui. Il l'a bien cherché. Je ne suis pas la seule fautive dans ce couple. Mes yeux sont tellement ronds que je dois donner envie aux rapaces de venir les dévorer. Mon corps entre en ébullition tellement rapidement qu'il vient de dépasser les records. Mon regard est dévastateur pour tout ce que je regarde. Je hais d'être prise pour une idiote et je hais savoir une chose : perdre quelqu'un te fait l'aimer encore plus. Je sais très bien qu'il va me reprocher de ne pas avoir été présente pour lui, parce que c'est le cas. Je n'ai pas le temps de l'aimer, pas le temps de nous regarder vieillir ensemble. Cela fait des mois que j'ai besoin qu'il reprenne les devants, parce que je ne crois plus en nous deux.

— Dès le moment où tu es parti ailleurs cet été, ça a été la fin d'une relation tellement à chier, Jamie ! M'énervé-je. Tu n'as pas idée à quel point je me faisais chier dans cette relation, dans cette histoire où tout était raté ! Oui Jamie, même le sexe. Tu crains, toi et ta vie. Tu comptais me le dire quand ?

Il me pousse à l'intérieur de son appartement et il vérifie que personne n'a entendu mes cris. La porte refermée, il se plante face à moi, prêt à m'avertir de ces plans un peu trop tard à mon goût. Tout me dégoûte chez lui, dorénavant. Le corps que j'avais trouvé délicieux me donne envie de vomir ; son visage de charmeur me donne envie de l'éclater. Rien n'est normal, dans ce couple : ni lui, ni moi. Je croise les bras sous ma poitrine, en colère. Je le suis tellement que les larmes montent pour brouiller ma vue. C'est normal de se demander pourquoi je suis triste par rapport à la situation, mais je prends cela comme un échec, encore et encore répété. Je n'ai pas su croire Fiorenzo et ses amis, je n'ai pas su aimer Jamie et j'ai encore une personne en tête. Je me demande même si cela n'était pas pour me punir que l'on a rendu malade Andrew. Je ne crois plus vraiment en une religion, mais j'ai l'espoir de retrouver foi en quelque chose, parce que je divague.

— Je t'ai aimé plus que tout Macie. Je t'ai dit, je t'aime, moi. Je t'ai regardée dans les yeux et je te l'ai dit ! Toi, tu as préféré fuir, tout ça parce qu'il te manque encore. Je ne sais pas ce qu'il t'a fait, mais retourne avec lui si tu le préfères. Mais dis-leur la vérité sur notre rupture. Tu n'as pas su m'aimer et quand on a parlé d'emménager, tu as refusé de voir que tu ne m'aimais pas pour que je dise oui !

Il est furieux et je m'effondre intérieurement. Je ne suis qu'une épave dans une mer polluée. Je me dis parfois que j'arriverais à me relever si je repartais quelque part, loin d'ici et loin de tout le monde. Il y avait en moi une grande lâche qui ne voulait pas admettre qu'elle va mal écalez seul. J'ai envie de tout recommencer à zéro et je sais par quoi commencer. J'avance dans l'appartement et je récupère sur une étagère mon livre préféré que je lui ai prêté il y a plusieurs mois de ça. Je me dirige en direction de la sortie jusqu'à ce qu'il me coupe la route.

— Ton interview de hier est passé à la radio, avoue-t-il. Tu ne sors avec personne et tu es très proche de ton ex, félicitations. Tu ne t'es jamais demandé ce que je ressentais lorsque tu t'es éloigné de moi et lorsque tu as décidé de me cacher ta vie et de ne plus rien me dire. j'ai quand même appris que tu avais sorti ta chanson en écoutant à la radio et je suis persuadé que ton ex était au courant. Depuis le début de notre relation, tu n'attendais que ça : qu'il revienne vers toi ou qu'Andrew revienne à la vie pour te sauter.

Je n'ai pas besoin d'entendre plus pour précipiter ma main violemment contre sa joue. Il n'en faut pas plus non plus pour que mes larmes coulent à flots. Il n'est pas légitime de parler d'Andrew lors d'une dispute qui nous concerne, lui et moi. Il n'a jamais eu le droit de parler de lui, parce qu'il n'est pas digne de parler de quelqu'un d'aussi foncièrement bon. Avant de partir de chez lui, je lui balance d'aller se faire voir et je lui demande d'attendre quelques jours pour venir récupérer ses affaires. Je me serais facilement excusé de ne pas lui avoir dit pour la musique ou pour l'interview, mais parler d'une personne qui a compté pour tout le monde ne lui est pas légitime. Instinctivement, je sais qui aller voir pour être autant rassurée que mise en porte-à-faux.

— Macie, chérie... dit doucement ma mère, alors qu'elle me laisse entrer dans sa chambre d'hôtel.

Ni une ni deux, je raconte tous les événements qui se sont passés depuis l'arrivée de Fiorenzo. Je commence à lui raconter que les vacances d'été ne se sont pas passées comme prévu et je m'excuse de ne pas lui avoir racontée. Dans son peignoir en soi bleu, elle ressemble à la maman protectrice que j'ai toujours connue. Même si elle rêvait d'avoir une fille comme elle, je n'ai pas manqué d'amour. Quand je lui dis que le retour de Fiorenzo m'a bouleversée, elle change de face, comme si elle venait d'entendre le nom du diable. Je m'empresse de lui raconter ce que Léo a découvert et comme à son habitude, Léo est la voix de la sagesse – évidemment, c'est son préféré.

— Si tu n'as jamais dit je t'aime à Jamie, tu ne t'es pas dit que ça venait du fait que tu ne l'aimes pas et que tu recherches simplement à avoir des rapports sans attache ? Tu as vécu un traumatisme et tu te dis sûrement dans ton inconscient qu'il n'existe pas de sexe avec amour.

Ma mère caresse ma joue, comme lorsque j'étais apeurée, petite. Je suis pênée, parce que j'ai souhaité que Paola ne soit pas de cette famille, alors qu'elle m'a tout donné pendant des années. J'ai vingt-et-un an et je pense qu'il serait temps de grandir et de laisser mes parents donner de l'amour à cette petite, surtout qu'ils en ont assez pour nous deux. Et une sœur ne serait pas de trop, je suppose. Si ma mère arrive à trouver les justes mots pour ce qu'il m'arrive au niveau des relations, elle avait aussi raison lorsqu'elle disait que je n'étais pas prête à avoir des relations. Peut-être bien que les relations sexuelles durant notre vie de couple doivent être coordonnées à ce que l'on ressent. Cependant, je distingue les deux.

— Je discutais avec papa et il m'a dit que j'avais été très froide lorsque ça t'est arrivé, commence-t-elle, les mains sur les miennes. C'est simplement parce qu'une maman veut toujours que ses enfants aient une meilleure expérience qu'eux dans tout. Et être agressée par un homme, surtout sexuellement, je sais ce que c'est et je ne voulais pas que tu vives cela. Mais je ne pense pas que ce soit normal d'apprendre à sa fille que l'on peut être violée alors que l'on devrait dire à nos fils de ne pas le faire, tu comprends ? Je voulais te protéger et au final, tu l'as vécu aussi...

— Toi aussi, tu... ?

— J'ai été violée par un photographe très connu à Miami, avoue-t-elle, un sourire triste au coin des lèvres. J'ai longtemps cherché à oublier cette affaire, mais il a recommencé et je n'ai pas pu ouvrir ma bouche. Je n'avais pas forcément les sous qu'il fallait pour arrêter à ce moment-là, alors j'ai eu une très dure période et rencontrer ton père m'a fait prendre conscience qu'aimer se ressent autant psychiquement que physiquement.

Je ne savais pas pour maman. Pendant qu'elle raconte la suite de son histoire, elle m'explique qu'elle trouvait étrange que Fiorenzo m'avait fait du mal. Elle ne voulait pas le défendre, mais d'après tout ce que je lui avais dit sur les expériences sexuelles que l'on avait eues, elle se doutait qu'il n'avait pas pu le faire. Elle avait raison : même si nous n'avions jamais fait l'amour ensemble, nous avions déjà tenté quelques touchers, par ci, par là. Et même dans ses moments, il n'a jamais rien demandé. Il a toujours répété « tu es sûre ? Tu le veux vraiment ? Ok, en douceur alors ».

— Je t'en veux pour m'avoir cachée l'existence de Paola, parce qu'avec cette histoire de... d'agression, je me sentais abandonnée par ma mère et je t'ai vu chez moi avec une autre enfant que tu adoptes... admets-je. Mais je suis heureuse si elle peut trouver une bonne famille et que vous puissiez l'aimer aussi.

Je passe plusieurs minutes à discuter avec ma mère. On pleure de temps en temps et on rit des moments gênants que l'on a vécu chacune de notre côté. Maman n'est pas mauvaise, juste stricte et sévère. Elle ne m'a jamais frappée, jamais punie. Mais elle était toujours très motivée pour me faire comprendre que si je n'aidais pas à mettre la table, à ranger et que je ne révisais pas, il y aurait des punitions comme des interdictions d'aller voir des copines. J'exécutais et souvent, je prenais cela comme des habitudes. Depuis, je peux être certaine qu'elle peut venir même à l'improviste en voyant une maison propre et douce.

— J'ai eu des parents comme toi, mais ils sont partis très vite, me confie Paola qui s'est réveillée d'une sieste après avoir eu de la fièvre. Ils ont décidé de signer des papiers qui font qu'ils abandonnent leurs devoirs de parents et ils m'ont laissée dans ta famille pour être mieux entourée.

— Je suis désolée d'avoir agi comme j'ai agi, hier soir, m'excuse-je. Je ne voulais pas te blesser, surtout que c'est autant ta famille qu'à moi. Je n'aurais pas dû dire des choses que je ne pensais pas et je suis certaine que l'on apprendra à se connaitre.

Paola est douce et rayonnante. Elle a forcément puisé dans son histoire déjà remplie pour se forcer un caractère d'aplomb. Elle est mature et drôle. Je passe quelques instants en leur compagnie, tandis que papa est toujours dehors. Maman a dit qu'il était avec des amis d'enfance pour discuter un peu devant un match de baseball. Je finis par remercier ma mère et je lui remercie d'avoir accepté de m'accompagner pour mon prochain rendez-vous musical. Ils partent en fin de semaine et je lui promets d'être présente pendant mon temps libre afin que j'apprenne à connaître celle qui va devenir ma sœur, malgré la différence d'âge.

En rentrant chez moi, je tourne en rond. Je n'ai pas faim, je n'ai pas sommeil et le recueil de poème de Baudelaire me donne la migraine. Je ne suis plus avec Jamie, j'ai passé la journée avec Fiorenzo et j'ai encore envie de lui parler. Je suppose que je devrais aller le voir. Si je fais ça, je ne sais pas ce que cela va donner. Quoi lui dire ? Que j'ai largué mon copain parce qu'il est à un rendez-vous avec une autre femme qui est bien plus vieille que lui ? Il faut l'admettre, il est le cadet des professeurs de cette école de musique et d'art. La seule personne qu'il peut avoir, c'est la sculpture à l'entrée du bâtiment. Je le hais au plus haut point et en même temps, je suis soulagée de voir que l'on a tous les deux fini cette relation qui nous bouffait. Je lui ai fait du mal ; il m'a fait du mal.

Je décide de ne pas aller voir Fiorenzo et je passe quelques instants dans ma salle préférée : quelques photos de moi s'imposent pour poster sur les réseaux. Je suis assez rapide, alors j'installe un très gros bout de tissus sur le portant et je prépare ma tenue. Le velours champagne met en avant mon pantalon blanc et une brassière en dentelle blanche. Mes cheveux sont sauvagement détachés : je les laisse bouclés et en désordre sur ma tête. Je ne me maquille pas, mais je penche ma tête sur une épaule que je pousse un peu en avant. Le retardateur est mis, alors je pose, assise sur le tissus qui traîne avec les jambes pliées différemment. Je change de quelques positions et je me précipite pour arranger la lumière et pour la poster sur les réseaux.

« Je t'attends, porte de notre amour, prête à oublier mes erreurs, babe. »

Je ne suis pas romantique, mais j'aime cette phrase que j'avais lu dans une dark romance. Je rêve de cet homme viril, mais doux, de cet homme sombre, mais délicat. Comme toutes les femmes de mon âge, profiter serait la meilleure des choses. Mais une fois les photos finies, je remets enfin mon haut large pour dormir et je m'allonge comme une petite patate sur mon lit. Les lumières des chevets sont allumées et la ville se pose à mes côtés par la fenêtre. J'aimerai toujours les détails de New York, des lumières éternelles, des commérages romantiques et des disputes délicieuses à déguster. Je ne prends que quelques secondes pour choisir un livre de Emily Brontë comme lecture du soir. Je n'aime pas particulièrement cette auteure, mais quelques livres ont attiré mon attention.

Je me réveille en sursaut : je me suis endormie un peu après avoir lu, mais je ne suis pas réveillée à cause d'un cauchemars. Quelqu'un frappe fermement à la porte et je n'ai pas le sommeil assez lourd et l'intelligence de fermer la porte de ma chambre pour ne pas l'entendre. Malheureusement, le fait que l'étage soit fait comme une mezzanine ne rend pas la tâche facile : l'écho reste toujours un peu. Je descends d'une colère noire. Si c'est le voisin, il va m'entendre toute la nuit. Si ce sont mes parents, encore pire. J'ouvre la porte d'une puissance tellement forte que je suis pris d'un mouvement de recul. Tu as cru que la porte était ton pushing-Ball ? Je regarde la personne qui vient de me réveiller.

— Fiorenzo, dis-moi que tu as une bonne putain de raison pour me réveiller ! crie-je.

— Une raison que je vais regretter, mais une bonne pour te réveiller.

Je n'ai pas le temps de bouger, pas le temps de regarder l'heure, sa tenue, son regard. Je le vois attraper mon visage entre ses mains et presser ses lèvres contre les miennes. Rien ne va plus dans mon corps. Il persiste avec ses mains en rapprochant encore plus mon corps contre le sien. Il est chaud, grand, beau... Ses lèvres rencontrent les miennes fougueusement et tristement. Ce baiser est plein de détresse, alors je sais que ce sera la dernière fois. Mais je prends ça pour la première fois depuis longtemps et je me laisse envoûter par ces humides lèvres qui attrapent les miennes pour les dévorer... Mes dents ne tardent pas à mordiller ses lèvres pour demander l'accès à sa langue. Il ne résiste pas... Il ne me résiste pas. Le baiser ne s'arrête pas, nos respirations sont synchronisées et nos battements de cœur le sont encore plus. Il pousse contre le mur de l'entrée et claque la porte d'un coup de pied. Nos lèvres ne se lâchent plus.

Fiorenzo...

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