✵ 25 décembre ✵
La lumière du jour filtrait à travers les rideaux de la fenêtre de la chambre, et illuminait la pièce d'une douce lueur blanche.
Lys caressait le bout du nez de Jules, un sourire aux lèvres. Le réveiller ainsi n'était pas la meilleure solution, mais elle adorait le voir essayer de comprendre ce qu'il se passait sans pour autant se réveiller.
Il se réveilla enfin et attrapa la main de Lys, qui étouffa un rire.
- Tu n'es pas possible... grogna-t-il, encore endormi.
- Joyeux Noël à toi aussi.
Il sourit, puis Lys déposa un baiser sur ses lèvres avant de l'enlacer.
- Il est quelle heure ?
- Bientôt onze heures. On devrait se lever si on ne veut pas faire attendre les autres.
Jules soupira, et plaça son avant-bras devant ses yeux.
- Je veux dormir...
La porte de la chambre s'ouvrit soudainement, laissant place à un petit garçon, qui fonça sur les deux amoureux en criant.
- Oh non, ça commence déjà, soupira Jules en souriant.
- Debout ! criait le petit garçon, sautant sur le lit afin de faire lever Jules et Lys.
- Si tu n'arrêtes pas de sauter, je te mange tout cru pour mon petit déjeuner, lança Jules au petit garçon.
Il cria, puis sortit de la chambre en appelant sa mère.
- Sur ce coup-là tu lui as fait peur, rit Lys en regardant la porte encore ouverte, par où le petit garçon s'était enfui.
- Thaïs est un gamin insupportable, explique-moi comment Mathilde fait.
Lys haussa les épaules, s'asseyant sur le lit.
- Pourquoi, tu n'aimerais pas avoir d'enfant, toi ?
Jules soupira, rabattant la couette sur sa tête. Lys baissa la tête vers lui.
- Jules, je dois te dire quelque chose...
- Je t'écoute, dit-il, le son de sa voix étouffé par la couverture au-dessus de lui.
- C'est important.
Il se redressa, levant sa tête vers Lys.
- Je t'écoute plus attentivement.
- Voilà, je...
Elle regarda le bout du lit, cherchant comment annoncer la nouvelle à Jules.
- Voilà, je... ça fait deux mois que je... que j'ai arrêté la pilule.
Jules arqua un sourcil.
- Alors tu...
Elle hocha la tête, passant une main sur son bras.
- Tu sais, si tu ne veux pas d'enfant, tu peux me le dire, je comprendrais...
- Tu es enceinte depuis combien de temps ?
- Six semaines.
Jules regarda Lys, et lui prit la main. Il passa son pouce sur sa paume, puis lui sourit.
- Ce serait un honneur pour moi d'être le papa de l'enfant d'une si belle maman.
Lys ouvrit grands ses yeux, et regarda Jules, un sourire béat sur le visage.
- Tu... tu es d'accord ?
- Mais oui, pourquoi je ne le serais pas ? Je vais être papa ! ajouta-t-il en levant les bras vers le ciel.
Elle se pinça les lèvres, lui sauta au cou et l'embrassa sur la joue.
- Je t'aime, je t'aime, je t'aime... n'arrêtait-elle pas de répéter.
- Par contre, qui dit enfant dit famille... commença Jules.
Lys se redressa pour lui faire face.
- ... qui dit engagement. Et quand on parle d'engagement, on parle souvent de mariage...
Un énorme sourire vint illuminer le visage de Lys.
- Et qui dit mariage, dit fiançailles. Alors, je ne sais pas, peut-être qu'il se pourrait que, prochainement, j'envisage de t'offrir une bague en or. Enfin ! Ce n'est qu'une hypothèse. Ne t'attends pas à grand-chose. Je te conseille même d'oublier tout ce que je viens de dire pour ne pas être déçue... ou pour faire durer la surprise, finit-il.
Elle lui caressa la joue. Jules passa une main derrière son cou, et approcha son visage du sien. Leurs lèvres se touchaient quand ils entendirent frapper à la porte.
Jules et Lys tournèrent prestement la tête vers Aurélien, qui était adossé à la porte, un sourire en coin.
- Qu'est-ce que tu veux ? dit Jules.
Aurélien fit alors une série de signes, que Jules et Lys comprenaient très bien tous les deux.
- Oui oui, on arrive, répondit Jules en faisant lui aussi des signes.
Aurélien fit une autre série de signes, tout en appuyant son regard vers Lys, qui ouvrait grand la bouche, indignée par les propos du jeune homme.
- Non mais tu vas voir sale gosse... rugit-elle en se levant du lit et en galopant après Aurélien à travers toute la maison.
Jules soupira, seul dans la chambre. Mais une tête dotée de longs cheveux bruns et ondulés passa par l'ouverture de la porte, ainsi qu'une autre métissée, aux cheveux ras et au sourire timide.
- Jules ? Tu as osé menacer mon fils ?
Jules éclata de rire, bien que Victoire ne riait pas du tout.
- J'ai juste dit que je le prendrais pour mon petit-déjeuner. Oh, toi et Mathilde, à chaque fois que vous croisez un gamin dans la rue, vous dites qu'il est « à croquer », ce n'est pas mieux.
- Tu n'as pas tort, sourit Victoire en s'avançant dans la chambre, suivant son fils qui était monté sur le lit de son parrain.
- Qu'est-ce que tu croyais ? fit Jules à son filleul. Que j'allais vraiment te manger ?
Thaïs émit un petit rire, puis Jules chatouillât son ventre en même temps que de demander à Victoire :
- Elle est où Mathilde ? Ça ferait longtemps qu'elle serait venue m'embêter, comme vous le faites tous ce matin.
- Justement, elle veut te voir.
- Qu'est-ce qu'il y a ? s'inquiéta Jules.
- Un petit coup de blues, je présume. Elle est dans la salle de bain. Au fait, ta mère et Paul sont arrivés.
- Ok, tu reprends ton fils ? Je vais voir ta chérie et puis la mienne après, je pense qu'elle a une dent contre mon frère.
- Pourquoi ? rit Victoire en prenant son fils dans ses bras.
Il attrapa sa chemise à côté du lit et l'enfila.
- Disons qu'Aurélien a eu la bonne idée de lui dire que si elle commençait à me chauffer dès le matin, elle ne verrait certainement pas la lumière du jour de toute la journée, ou un truc dans le même genre.
Victoire éclata de rire.
- Tu sais, Aurélien la connaît depuis longtemps, il la considère même comme sa sœur, alors je ne pense pas qu'il était sérieux.
- Je ne pense pas non plus, mais Lys trouvera toujours un prétexte pour le courser dès le matin. Mathilde est dans la salle de bain, c'est ça ?
Victoire hocha la tête, puis quitta la chambre après avoir conseillé à Jules de se dépêcher. Il enfila son pantalon, ferma les quelques boutons de sa chemise et sortit de la chambre. Il chercha la salle de bain, du moins l'une des salles de bains. La maison de son père était beaucoup plus grande que son appartement avec Lys, et aussi que la maison de sa mère. Il ne la connaissait pas non plus par cœur, car cela faisait deux ans qu'il revoyait son père. Lui et son ex-femme s'étaient enfin réconciliés, ils étaient même devenus amis et il avait été à son mariage avec Paul Leclerq.
- Mathilde ? appela-t-il en frappant à l'une des portes du couloir noir et blanc.
- Tu peux entrer.
Il ouvrit la porte, et retrouva sa cousine assise sur le bord de la baignoire, en robe noire et cheveux de feu. Elle jouait avec un bracelet de perles.
- Je ne vois pas pourquoi tu fais la tête, tu es magnifique.
Elle leva la tête et lui sourit.
- Et toi tu viens juste de sortir du lit, non ?
Il lui sourit et s'assit à côté d'elle.
- Alors, qu'est-ce qu'il t'arrive ?
- Rien, tu vois, Vic est toujours en train d'aggraver les choses.
- Ça veut dire qu'il y a au moins une petite chose qui ne va pas bien dans ta petite tête.
- Tout va bien, je te jure. C'est juste que je me rappelle des trucs et... voilà, je suis sensible, ce n'est pas ma faute.
- Tu pleurerais devant un chiot, toi.
Elle lui donna un coup de coude, qu'il lui rendit aussitôt.
- Tu te souviens, il y a dix ans, quand j'ai fait mon coming-out devant tout le monde à Noël ? Il y avait même Lys, vous veniez de vous mettre ensemble.
Jules hocha la tête.
- Je me rappelle que je t'en avais parlé avant, et tu vois, je voulais juste te remercier, de m'avoir dit que j'étais normale.
- C'était assez étrange, je pensais que tu étais homosexuelle et homophobe en même temps, lâcha-t-il en penchant la tête.
- C'était peut-être ça. Tu m'as désensibilisée en quelques sortes, alors merci.
- Je t'en prie.
Elle lui sourit, puis il lui embrassa le front et se leva.
- Bon, tu me laisses la salle de bain, je vais me laver vite-fait avant de déjeuner.
- D'accord, mais tu peux m'aider à fermer ma fermeture d'abord ? lui demanda-t-elle en se levant à son tour et lui tournant le dos.
✵✵✵
Jules écoutait d'une oreille distraite les aventures que narrait son père, plus occupé à manger et caresser la main de Lys du bout de son index. Il pensait à ce que lui avait dit Mathilde le matin-même, ainsi qu'à la bonne nouvelle que lui avait annoncé sa copine.
Il regarda droit devant lui, où Thaïs lui tirait gentiment la langue par moment. Le petit garçon sourit et se cacha derrière ses mains, honteux d'avoir tiré la langue à son parrain. Jules lui sourit, et piqua avec sa fourchette une frite qui se trouvait dans l'assiette de Thaïs.
- Si tu tires la langue, le Père Noël va ramener les cadeaux pour toi dans son atelier, dit-il avant de manger la frite.
- Il va venir aussi te punir d'avoir mangé ma frite, répliqua Thaïs, une mine boudeuse sur son visage rond.
À peine avait-t-il prononcé ses mots qu'on sonna à la porte de la maison.
- On attend quelqu'un d'autre ? demanda Félix.
- C'est le Père Noël qui est venu dire à Jules que c'est pas bien de voler mes frites ! s'exclama Thaïs en pointant Jules du doigt.
- Même pas vrai ! dit Jules avec une voix enfantine.
- Si c'est vrai !
- Je vais ouvrir, dit Lys en se levant prestement de sa chaise.
Jules la regarda s'éloigner de la table, perplexe. Elle avait l'air pressé de partir ouvrir.
Il regarda Mathilde, qui avait aussi trouvé le comportement de Lys étrange. Elle lui fit un signe de tête pour lui signaler qu'il pouvait lui aussi sortir de table, et il se leva et alla dans l'entrée. Il eut juste le temps d'apercevoir Lys sauter dans les bras d'un inconnu, un énorme sourire aux lèvres.
- Je ne vous dérange pas ?
Lys sursauta et se retourna vers son copain, laissant le plaisir à ce dernier de voir à quoi ressembler l'inconnu. Il était grand, bien bâti, avait des cheveux blonds et des yeux noirs qui transperçaient Jules.
- Jules, ce n'est pas du tout ce que tu crois... commença Lys, nerveuse.
- Ah oui ?
Elle hocha vivement la tête, s'apprêtant à continuer, mais il la coupa dans son élan.
- Tu vas pouvoir nous expliquer devant tout le monde, non ?
- Jules... soupira-t-elle.
Il fit demi-tour, rejoignit la salle à manger et s'assit. Mathilde le regarda faire, l'interrogeant du regard. Mais il baissait la tête vers son assiette, soudainement captivé par le canard qu'avait préparé sa grand-mère.
- Le Père Noël t'a grondé ? voulut savoir Thaïs.
Jules ne releva même pas.
Il entendit Lys arriver dans la salle, en compagnie de l'homme. Elle cherchait le regard de Jules, qui ne s'intéressait même plus à elle.
- Bon, souffla-t-elle. Tout le monde, je vous présente Alexis, mon frère, dont je ne connaissais même pas l'existence il y a un an.
- Bonjour Alexis, lança Thaïs en souriant.
- Jules, je peux te parler s'il te plait ?
À ce moment-là, Jules aurait simplement voulu devenir une minuscule souris pour pouvoir disparaître et fuir le regard insistant de Lys. Il marmonna un bref « oui », puis se leva, se dirigea vers la cuisine et s'adossa au frigo, n'osant même pas croiser un instant le regard de Lys.
- Chéri, murmura Lys quand elle fut à son tour dans la cuisine, après avoir fait les présentations dans la salle à manger. Chéri, regarde-moi quand je te parle.
Jules leva à peine le regard.
- Jules, s'il te plait...
Il soupira, leva la tête cette fois-ci et planta son regard dans celui de Lys, qui fut aussitôt aussi mal à l'aise que lui.
- Si je ne me trompe pas, dit Jules, ça doit être la deuxième fois que je suis jaloux de lui, non ?
Lys s'approcha de lui, entremêla ses doigts avec ceux de Jules.
- Alors que tu sais très bien que tu es la seule personne que j'aime sur cette Terre.
- Oui, c'est ça le pire je pense.
- La première fois que j'ai vu Alexis après la perte de mémoire, c'était en mars. J'étais partie acheter ton cadeau d'anniversaire, je me souviens. Je n'ai pas voulu croire que ce qu'il me racontait, lorsqu'il me disait qu'il était mon frère. Mais il est réapparu plusieurs fois, et je commençais tout juste à le croire quand il m'a annoncé que...
- Que je te mens depuis dix ans déjà, c'est ça ?
- Il ne l'a pas dit comme ça, Jules.
- Je ne pense pas qu'il sache que ça me gâche la vie, ce mensonge.
- Ah, tu n'es pas heureux avec moi ? sourit Lys, sachant très bien que c'était le contraire.
- Bien sûr que non, rit Jules. C'est juste qu'à chaque fois que tu me demandais ce qui s'était passé avant ta perte de mémoire, j'avais l'impression de te trahir de plus en plus. À chaque fois j'avais envie de te dire la vérité, que tu étais... ce que tu étais avant que tu ne tombes amoureuse de moi, et je me mettais à penser que, si tu avais toujours été ce que tu es aujourd'hui, tu ne m'aurais certainement pas rencontré.
- Jules...
Elle prit son visage entre ses mains, et Jules baissa les yeux.
- Je te l'ai dit, nos destins devaient se croiser, que je sois une fée ou non.
- Oui, enfin tu penses ça.
- Jules, essaye d'être romantique, rit Lys.
- Parce que je ne le suis pas ?
- Si, même parfois un peu trop, dit Lys en penchant la tête.
Il sourit, et entortilla son doigt dans l'une des mèches de cheveux de Lys.
- Je t'aime Jules, peu importe qui je suis, je t'aime et ça ne changera pas.
- Je t'aime aussi.
Il l'embrassa et la prit dans ses bras. Elle ferma les yeux et se laissa bercer par le souffle de Jules dans son cou. Puis il y déposa un baiser et la prit par la main.
- Tu viens, on va continuer de manger.
Elle hocha la tête, et précisa qu'Alexis resterait manger à la maison après l'invitation de la mère de Jules. Ils regagnèrent la salle à manger, où tout le monde parlait, et Jules repéra Alexis qui parlait avec Thaïs et Aurélien qui les écoutait. Jules demanda à ce dernier s'il allait bien.
- Tu as trop mangé, rit Jules en répétant ce que venait de lui faire comprendre Aurélien, qui se massait le ventre.
- On commence à ouvrir les cadeaux ? proposa Nicolas, le père de Jules.
- Oui ! hurla Thaïs en sautant de sa chaise.
Toute la tablée éclata de rire, puis tous se rendirent dans le salon afin d'ouvrir les cadeaux sous le sapin.
✵✵✵
Thaïs jouait avec son nouvel avion supersonique en courant dans toute la maison, suivi par l'une de ses mères et son oncle qui n'en pouvaient déjà plus. Amandine et Victoire parlaient ensemble dans l'un des fauteuils, et Lys somnolait, la tête sur les genoux d'Aurélien, qui essayait son nouveau jeu sur sa console portable. Les grands-parents et arrière-grands-parents étaient sortis faire un tour, et Jules et Alexis parlaient dans la salle à manger en même temps que de débarrasser le reste de la table.
- Alors tu as tout dit à Lys ?
Alexis hocha la tête.
- Je peux te tutoyer ?
- Pas de problème, sourit Alexis.
- Alors, pourquoi tu lui as tout dit ? Tu m'avais dit de ne jamais le lui dire, car c'était pour son bien, et toutes ces choses dans le même genre...
- Déjà, je ne pouvais pas passer le restant de mes jours à voir ma petite sœur grandir sous mes yeux sans pouvoir l'approcher. Je sais qu'elle est en sécurité avec toi, mais tu as un petit frère, tu dois savoir ce que c'est de ne plus vivre avec lui.
- Ouais, je comprends.
- Le problème, c'est que je ne pouvais pas débarquer comme ça. Elle allait sûrement me demander d'où je venais, où étaient nos parents, et plein de questions sur ses origines. Je savais que ça allait avoir un impact sur toi, et je m'en excuse Jules, mais je ne pouvais plus vivre loin de ma sœur. Je me suis battu neuf années pour avoir la permission d'aller la voir, de pouvoir parler avec toi et le reste de sa nouvelle famille. D'ailleurs, je ne te remercierai jamais assez pour avoir pris autant soin d'elle et lui avoir trouvé une deuxième famille.
- C'est normal, puis ma mère se faisait une telle joie de savoir que j'avais enfin trouvé une copine qu'elle était capable de l'héberger et de l'aimer comme sa propre fille. Puis Lys n'est pas difficile, elle se contente de choses simples, tout comme ma famille, alors ça ne s'explique pas si ça a si bien collé entre elle et ma famille.
Alexis hochait la tête, tout en regardant sa sœur dormir auprès d'Aurélien, qui avait arrêté de jouer à sa console pour prendre son téléphone, occupé à envoyer des messages et passer ses doigts dans la chevelure blonde de Lys.
- Elle et ton frère sont très proches, non ? continua Alexis.
- Oui, disons qu'il la considère presque comme une sœur, ou meilleure amie. Elle le connaît depuis ses quatre ans, nous avons appris la langue des signes ensemble, c'est pour ça qu'on se comprend si bien tous les trois.
- Ça n'a pas été difficile ?
- Pas du tout, le langage des signes est plus facile à apprendre qu'il n'y parait, puis nous avions un bon professeur. Mais l'apprendre ensemble crée des liens.
Alexis regardait sa petite sœur.
- Promets-moi de ne jamais lui faire de mal, dit-il.
- Même si je le voulais je ne pourrais pas, sourit Jules. Je l'aime beaucoup trop pour ça.
- Bien. Je vous revois en janvier.
- Tu pars déjà ? Lys était contente que tu viennes, et...
- Ne t'en fais pas, elle sait que j'ai plein de choses à faire là-haut.
Là-haut. Jules sourit à cette perpective de vivre dans un tout autre monde.
- Tu l'embrasses fort pour moi, continua Alexis, et salue ta famille.
- Ce sera fait.
Ils se serrèrent la main.
- Continue de prendre soin d'elle, lui recommanda Alexis.
- Comme la prunelle de mes yeux.
Alexis lui sourit, puis il partit en passant devant le salon, et disparut dans l'entrée.
Jules termina de débarrasser, puis se rendit dans le salon et s'accroupit devant le visage de Lys. Il déposa un baiser sur son nez, et attendit qu'elle se réveille doucement.
- Ton frère est parti, chuchota-t-il lorsqu'elle eut les yeux ouverts et un sourire sur le visage. Il nous reverra en janvier.
- Oui, il peut me voir seulement une fois par mois, murmura-t-elle en passant un doigt dans le cou de Jules. Vous avez parlé de quoi ?
- De toi, quelle question.
Elle lui sourit.
- Et vous disiez quoi ?
- Il m'a conseillé de continuer de prendre soin de toi et de t'aimer comme je le fais si bien.
- Tu as bien intérêt, rit-elle.
Il lui sourit, puis ils s'embrassèrent tendrement. Lys fut secouée, et elle tourna la tête vers Aurélien.
- Je t'aime aussi, sourit-elle.
Aurélien soupira, la secoua un peu plus. Lys se redressa afin qu'Aurélien puisse sortir du canapé, dont la place fut aussitôt occupée par Jules, qui s'allongea et qui prit dans ses bras sa bien-aimée. Lys enfouit son visage dans le cou de Jules.
- Ça fait dix ans qu'on est ensemble, remarqua-t-il.
Il caressa le bras de Lys du bout des doigts, qui souriait.
- Et ça fait dix ans que je tombe de plus en plus amoureux de toi.
✵✵✵
NDA
Ici s'achève Fleur des Neiges, une petite histoire d'amour et de magie spéciale Noël ! J'espère qu'elle vous aura plu, moi je me suis bien amusée à écrire non-stop pendant ces 6 jours !
Je voudrais tous vous remercier d'avoir pris le temps de lire et d'aimer cette histoire, ainsi que pour vos votes et vos commentaires, puis remercier spécialement Élise Durin pour avoir pris le temps de corriger mes fautes, correction qui m'a bien été utile !
Je vous souhaite un joyeux Noël avec vos famille et amis, ainsi qu'une merveilleuse fin d'année, et à bientôt j'espère !
Axelle
© 25/12/14
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