6.Trois mots !
Pdv Thomas
Déjà 04h30...Je n'ai jamais eu aussi peu de motivation pour me lever, surtout en sachant que j'ai des lettres à distribuer à plusieurs personnes en ville...Si c'est pour créer une émeute à chaque fois que je sors en public...
J'ai encore trouvé des lettres au pas de la porte, que j'ai réussi à récupérer avant Ayato. Je ne veux pas qu'il sache quoi que ce soit sur ce qu'il m'arrive ces temps-ci. Rien qu'à l'entendre se sentir mal hier, je savais que lui parler ne ferais que lui ajouter une charge inutile sur le dos.
Allongé sur mon lit à fixer le plafond, perdu dans mes pensées, je ne me suis jamais senti aussi fatigué physiquement que mentalement depuis longtemps, au point où je ne me souviens même plus de la dernière fois. Peut-être quand Mondstadt me manquait encore ?
Qu'est-ce que je faisais, déjà, quand je n'avais pas le moral ? Ah, oui ! J'essayais de me rappeler des points positifs...Par exemple...Je fais un petit travail qui me plaît, dans une agréable maison où je loge, avec des gens vraiment géniaux que je considère certains comme ma famille, comme Ayaka, qui me fait penser à une adorable petite soeur, et...Ayato, auquel je dois toujours parler...
C'est que j'avais l'air idiot, hier, en sa présence...Je réagissais pour tout et pour rien...Il se doute peut-être de quelque chose ? Je n'ai franchement pas envie qu'il se fasse des fausses idées sur ce que je pense de lui, ou qu'il se mette à croire que je le déteste alors que c'est tout le contraire...
Mes idées noires temporaires enfin chassées par de nouvelles pensées, je pris une grande inspiration pour me lever en un bond. Après m'être lavé et habillé, je remarque mes cernes de cette dure nuit passée dans le miroir en me coiffant.
Je descendis le plus silencieusement les marches, comme ma routine habituelle, mais au lieu de me rendre à la cuisine directement, je me dirigeai vers une porte menant à une salle non loin des escaliers.
La poignée prise en main, je pousse alors la porte sans faire de bruit, avant de jeter un coup d'oeil dans l'endroit. Un lit beaucoup trop grand pour la seule personne qui y dormait occupait le centre de la pièce.
Je pris finalement la décision de m'avancer sur le parquet à pas de loup, avant de m'arrêter près de la table de chevet, et de m'accroupir à côté pour observer le doux visage d'Ayato. Tant qu'il dort encore, je pourrais rester ici autant que je le veux.
Il est adorable...Où est-ce que j'ai mis mon appareil photo ? Je pense l'avoir laissé dans un tiroir de ma chambre ! Je peux toujours aller le chercher discrètement et revenir, avec un peu de chance, il dormira toujours quand je reviendrais !
Ayato : Oh ? Bonjour, Thomas.
Sa voix me fit sursauter. Je vois alors ses yeux à moitié endormis, me regardant également. On attendra un autre jour pour une photo...
Thomas : Ah ! Pardon ! Je vous ai réveillé, Monsieur Kamisato ?
Ayato : Ayato, juste Ayato.
Thomas : Monsieur Ayato ?
Ayato : Disons que l'on se rapproche déjà...Tu auras du mal à t'y faire, n'est-ce pas ?
Thomas : Certainement...
Il me sourit légèrement, toujours mal réveillé, avant de se redresser pour s'asseoir sur le rebord du lit en se frottant les yeux, et essayant de remettre en place des mèches de ses cheveux mal coiffés.
Son regard se tourna alors vers moi, ce qui me fit redouter la prochaine question qu'il me posa, tandis que je me trouvais toujours accroupi à côté de son lit.
Ayato : Au fait, qu'est-ce que tu faisais ici ?
Thomas : Ah ! Eh bien...Je vérifiais que tout se passait bien ! Je tiens à veiller sur v...toi !
Je n'aime pas mentir, mais disons que j'ai été aussi honnête...Après tout, il s'agissait de mon but principal en entrant ici. Il me sourit à nouveau, avant de se lever pour de bon, ce que je fis également. J'espère ne pas avoir paru trop bizarre...
Après cela, je me rendis à la cuisine pour le laisser se préparer et pour faire le repas. Une fois que j'eus terminé, Ayato arriva, cette fois-ci mieux coiffé et dans sa tenue habituelle de Commissaire.
Une dizaine de minutes plus tard, tandis que je le surveillais toujours du coin de l'oeil pour m'assurer qu'il finissait bien son assiette, un bruit de toquement énergique venant de la fenêtre se fit entendre.
Suite à cela, Ayato se leva, le regard à la fois inquiet et méprisant, tourné avec attention vers le bruit.
Thomas : Tout va bien ? Pourquoi réagissez-vous ainsi ? Il y a un problème ?
Ayato : Je vais aller voir de moi-même de qui il s'agit.
Thomas : Ne vous dérangez pas pour ça ! Je vais m'en occuper ! Et puis...Est-ce vraiment nécéssaire de sortir votre arme ? Je ne pense pas qu'il s'agisse d'une personne malveillante, car si ce l'était, pourquoi venir en pleine matinée...
Ne semblant même pas m'écouter, il s'approcha de la fenêtre avec méfiance, son épée à la main. Il regarda d'abord à travers la vitre, et ne voyant personne, il l'ouvrit lentement pour y passer la tête. Il regarda d'abord sur les côtés, avant d'enfin voir quelqu'un que je ne reconnu pas tout de suite.
Ayato engagea la conversation, sur un ton semblant normal, mais qui dégageait néanmoins une légère hostilité.
Ayato : Bonjour, je peux vous aider ?
??? : Oh ! Vous êtes Monsieur Kamisato, c'est bien ça ? Je ne m'attendais pas à tomber sur vous ! C'est une des rares fois que je vous vois en vrai, vous ne sortez pas souvent, je ne me trompe ?
Ayato : Venez-en droit au but.
??? : Ah ! C'est vrai ! Pardon ! Pour faire simple, est-ce que Thomas est ici ?
À sa question, le regard d'Ayato s'assombrit encore plus.
Ayato : Que lui voulez-vous ?
Entre temps, j'avais reconnu la voix féminine qui lui parlait. Remarquant que la tension montait chez lui, je décide d'intervenir pour calmer l'atmosphère. Je m'approche alors d'Ayato, avant de poser ma main sur son épaule, ce qui le fit sursauter et se tourner vivement vers moi.
Les yeux écarquillés, une respiration devenue rapide, je compris directement que sa méfiance s'était transformée en stress très rapidement. Je savais bien que même à travers son aire calme habituel, il s'agissait de quelqu'un qui angoissait très facilement.
Thomas : Ayato, tout va bien ?
Il expira un grand coup, et ferma les yeux quelques instants pour se détendre. Il les ouvrit à nouveau, et recommença à parler sur un ton plus calme à la personne venue.
Ayato : Je m'excuse, Mademoiselle Yoimiya, je ne voulais pas m'énerver, je suis juste un peu débordé ces temps-ci, je me suis méfié pour rien...
Yoimiya : Ce n'est rien ! Je comprends ! Il est vrai que je ne devrais pas venir à l'improviste toquer à la fenêtre, la prochaine fois...
Thomas : Tu as bien dis que tu me cherchais, c'est bien ça ?
Yoimiya : Oui ! En faîte, j'ai reçu de nouvelles marchandises par bateau, pour mes feux d'artifices ! Et il s'est arrêté sur la plage tout prêt d'ici, et puisque je ne sais pas transporter tout toute seule et que je sais que tu travailles ici, je suis venue voir si tu ne pouvais pas m'aider ?
Thomas : Pas de soucis ! Monsieur Kamisato, vous avez encore besoin de quelque chose ou je peux m'absenter quelques temps ?
Ayato : Une...Dernière petite chose d'abord...
Soudainement, il se jeta sur moi et me prit dans ses bras. Surpris par une telle réaction, je n'avais pas tout de suite réalisé ce qu'il se passait, mais je finis par faire de même. Il posa sa tête sur mon épaule, ce qui me fit accélérer mes battements de coeur...J'espère qu'il ne sent rien...
Thomas : Je vois que vous vous êtes habitué aux câlins, ces temps-ci !
Ayato : Je te l'ai dis je ne sais pas combien de fois...Arrête de me vouvoyer. J'ai l'impression que cela nous fait garder une distance que je ne supporte plus entre nous.
Ayato resserra son étreinte, un court moment, avant de me lâcher pour de bon. Il passa sa main dans mes cheveux pour les ébouriffer amicalement, en me souriant.
Ayato : Allez, va ! Et, avant que tu ne partes...
Son sourire forcé ne s'accordait pas du tout à son regard redevenu inquiet.
Ayato :...Fais attention à toi, s'il te plaît.
Je ne compris pas tout de suite de ce qu'il me parlait, quand je me souvins enfin de pourquoi j'avais peur de sortir. La rumeur ne s'était toujours pas tue, et marcher dans les rues d'Inazuma devenait impossible sans créer des agitations entre insulte, regards haineux...
Ou même encore l'autre jour, au soir, lorsque je suis rentré du salon de thé Komore, et que quelqu'un m'a jeté un oeuf du haut de sa fenêtre lorsque je passais dans la ruelle...J'avais oublié tout ces détails jusqu'à maintenant...
Mais en y repensant, si Ayato est inquiet que je sorte, c'est qu'il se doute de quelque chose...J'ai été idiot de penser qu'il n'en saurait rien...Mais je n'étais franchement pas d'humeur à lui en parler maintenant, et il s'agissait encore moins du moment.
Thomas : Oui, ne t'inquiète pas.
Il me suivit alors jusqu'à la porte, que je m'apprêtais à passer, juste après m'être tourné vers lui une dernière fois, et de lui sourire en le saluant. Il me rendit ce sourire, mais ce dernier échange qui se conclut juste après avoir fermé la porte derrière moi n'était que pur mensonge, poussé par l'inquiétude et la peur, car nous savions tout les deux que mon enfer actuel n'allait pas tarder à nous rattraper tout les deux...
Pdv Yoimiya
C'est qu'il en met, du temps ! Mais ça reste un peu ma faute, c'est vrai...Ayato lui a dit avant de partir de faire attention, je pense bien qu'il parle de ces fausses accusations qui tournent autour de lui.
J'entend parler de Thomas partout, ces temps-ci, mais presque jamais en bien...Je le connais bien, et je sais qu'il ont tort à son sujet, mais vu ce que j'entend sur lui, mieux vaut qu'il ne s'approche pas d'eux...
Appuyée contre le mur en dessous de la fenêtre où je me trouvais auparavant, je le vis enfin sortir, avant de me faire un signe de le suivre. Je me doutes bien qu'il ne souhaite pas passer par l'entrée principale avec tout ce monde...
On sortit du jardin de la résidence par une petite porte à l'arrière du bâtiment que je ne connaissais pas, avant de commencer à descendre la pente qui menait jusqu'à la plage isolée en bas de la falaise.
Thomas : Bien ! Où se trouve ce bateau à marchandises ?
Yoimiya : Par là ! Il faut juste descendre le chemin et nous y sommes !
Thomas : Parfait ! Je pense que ça ira vite de tout transporter ! On doit les emmener où ?
Yoimiya : La zone où le bateau est arrivé est une zone non accessible aux moyens de transport, alors le ballon dirigeable n'a pas pu arriver jusque là, nous devons juste transporter toutes les caisses du bateau jusqu'au ballon, et...C'est tout je crois ! Oui ça ira vite !
Quelques secondes de silence s'installèrent, tandis que nous descendions toujours ce sentier entouré d'arbres. Ne supportant plus ce manque de discussion, je décide de lancer un sujet de conversation.
Yoimiya : Et sinon, j'ai entendu les rumeurs qui circulent sur toi ! C'est horrible ! J'espère que tu ne le vis pas trop mal ?
Thomas : Ne t'en fais pas ! Ce n'est pas ce genre de choses qui m'affectent ! Ils peuvent dire ce qu'ils veulent, ça ne m'importe pas !
Yoimiya : C'est que...Ayato t'a quand même dit de faire attention, c'est pour ça...
Thomas : Il est vrai que c'est un peu compliqué ces derniers temps...Mais je suis sûr que ça va passer !
Quelque chose me disait qu'il n'en était pas si sûr que ça...La moindre des choses que je puisse faire, c'est lui changer les idées.
Nous étions enfin arrivés sur le morceau de plage où se trouvait l'embarcation. Il ne nous fallut peu de temps pour détacher les noeuds noués autour des caisses en bois, et commencer à entamer la route, plusieurs boites dans les bras, vers la destination.
En marchant, je me rappelle alors qu'il y avait quelque chose que je devais lui demander. Je me suis moi-même posée la question tout à l'heure, et ma curiosité prenait petit à petit le dessus.
En revanche, comment lui poser cette question avec tact ? Allez ! Je peux le faire ! Réfléchis ! Tu trouveras facilement un moyen de trouver un moyen plus subtil d'arriver au sujet !
Yoimiya : Dis-moi, Thomas...Ayato et toi vous sortez ensemble ?
Bon...C'est raté...Pour voir l'avantage des choses, on évitera de tourner autour du pot, et je pourrais avoir une réponse claire ! Du moins je l'espère...Mais à voir la réaction de Thomas, il semble bien que j'ai posé une question fatale.
Thomas : Quoi ? Pourquoi ?!
Yoimiya : Je ne sais pas vraiment, mais c'est ma sorte d'intuition ! Vous me sembliez très proches tout à l'heure ! Et en plus je ne t'ai jamais vu le tutoyer avant, c'est pour ça que je croyais qu'il y avait quelque chose entre vous ! Alors, c'est le cas ?
Thomas : N...Non ! Enfin...Pas vraiment...C'est...
Yoimiya : "Pas vraiment" ?
Au fur et à mesure que la discussion avançait, il avait l'air de plus en plus embarrassé. Cela me faisait un peu rire, c'est vrai...Surtout que mon insistance ne simplifiait pas les choses !
Yoimiya : Haha ! Désolée ! Mais tu peux tout me dire ! Je ne dirais rien à personne ! C'est promis ! Je parle beaucoup, c'est vrai, mais je tiens toujours un secret ! Allez ! Raconte ! Il se passe quoi avec Ayato ?
Nous venions tout juste d'arriver au ballon dirigeable, et commencions enfin à déposer les premières caisses transportées dans celui-ci. Encore quelques aller-retours et nous terminerons ! Attendant toujours une réponse de Thomas, je me retourne vers lui, tandis qu'il refermait la sangle autour de la boîte pour que celle-ci puisse tenir.
Thomas : Puisque tu n'attend que ça, je vais aller droit au but ! Non, nous ne sortons pas ensemble. Mais...J'aime Ayato, oui...
Il sursauta alors à mon exclamation si soudaine.
Yoimiya : Oh ! C'est vrai ?! Mais c'est génial ! Et il le sait ?!
Thomas : Non...Je ne lui ai pas encore dis...
Yoimiya : Tu dois lui dire ! Tu n'as rien à perdre !
Thomas : C'est ce que me conseille aussi Ayaka...Et disons que j'ai déjà essayé de lui dire, quelques fois !
Yoimiya : Et ?!
Thomas : Je n'ai pas réussi à lui dire sur le moment...Toutes les fois où ça s'est passé, j'ai toujours bloqué à chaque fois...
Yoimiya : Je vois...Tu sais quoi ? On va s'entraîner !
Thomas : S'entraîner ?
Yoimiya : Oui ! Alors ! Mise en situation ! Tiens-toi prêt !
Thomas : O...Oui !
Il allait encore devoir faire face à une de mes idées farfelue, dont j'avais eu l'idée sur le moment ! Et il n'y échappera pas !
Yoimiya : Je vais faire semblant d'être Ayato, et toi, tu me diras que tu m'aimes ! Alors...Tiens, comment je pourrais l'imiter ? Il est comment habituellement ? Il est assez sérieux, non ? Et il a souvent un petit sourire, je me demande si c'est sincère, des fois...Oh ! Et il adore le bubble tea !
Je pris alors un petit colis cylindrique posé sur le tas de caisses en bois pour remplacer le "bubble tea" pour le tenir en main, avant de changer ma posture en me tenant droite, essayant de réussir mon imitation à la perfection. Je suis douée pour ça, c'est toujours quelque chose qui fait rire les enfants ! Et...On peut dire que Thomas est un enfant à sa façon !
Yoimiya : Vas-y ! Dis-le moi ! Sinon...Il parle comment, Ayato ? Parfois, il parle comme un ministre ! Mais c'est trop compliqué ! Alors je ne vais rien dire ! Allez ! Je suis Ayato maintenant ! Qu'est-ce que tu dois me dire, Thomas ?
Thomas : Bon, d'accord ! Eh bien, je me lance...Monsieur Kamisato !
Yoimiya : Tu ne l'appelais pas Ayato, tout à l'heure ?
Thomas : Tu ne vas pas t'y mettre toi aussi !
Yoimiya : Ne change pas de sujet ! Tu as quelque chose à me dire !
Thomas : C'est que tu prends ça très au sérieux...On a encore des marchandises à amener, tu sais ?
Yoimiya : Thomas !
Thomas : J'ai compris ! C'est bon ! Alors...Ayato ! J'aurais quelque chose à te dire !
Reprenant immédiatement mon rôle et ma posture, avant mon "bubble tea" à la main, j'attendais la suite en acquiesçant discrètement pour l'inciter à continuer.
Thomas : Je...
Il resta figé sans rien dire quelques instants. Au bout de quelques secondes à prendre quelques grandes inspirations pour essayer de sortir les mots, il se retourna, tout rouge, en prenant son visage dans ses mains.
Thomas : Je n'y arriverais pas...
Yoimiya : Thomas ! Ce ne sont que deux mots !
Thomas : Trois mots...
Yoimiya : Tu exagères ! Le "T" apostrophe ne vaux presque rien !
Il s'assit alors dos contre la cargaison, en se recroquevillant sur lui-même. Thomas boude vraiment comme un enfant...Je viens m'asseoir à côté de lui, pour lui tapoter gentiment l'épaule, histoire d'essayer de le consoler.
Thomas : Ayato va peut-être être en danger à cause de moi...Je ne voulais pas l'impliquer là-dedans...
Il s'inquiète beaucoup plus de ce qu'il va arriver aux autres qu'à ses propres problèmes, c'est bien du Thomas tout craché, ça...
Yoimiya : Il faudrait que tu apprennes à accepter de l'aide, tu en fais tellement pour les autres, ils peuvent eux aussi faire la moindre des choses pour toi...Ne te sens pas obligé de porter tout tes problèmes tout seul !
Thomas : Je le sais...Mais mes problèmes ne valent rien comparés à ceux de certaines personnes, je ne veux pas les impliquer là-dedans !
Yoimiya : Si tu veux comparer ta situation actuelle à celle de beaucoup d'autres personnes, la tienne peut bien être pire...Thomas, tout ça devient du harcèlement ! Tu ne peux pas rester comme ça ! Même si parfois on dit que tout va bien, on ne se rend pas toujours compte que ça nous détruit de l'intérieur...
Je ne reçu aucune réponse, mais je voyais à son air qu'il avait conscience que j'avais raison.
Yoimiya : Tu sais quoi ? Moi je vais t'aider ! Je vais essayer de parler à tout mes clients de toi, en disant qu'ils n'ont pas à croire cette rumeur complètement fausse ! Je sais bien parler tu sais, je saurais les convaincre ! Je parlerais même de toi aux enfants, qu'ils aillent tous dire à leurs parents à quel point tu es incroyable !
Un petit sourire apparaissant sur son visage me fit comprendre que j'avais au moins réussi à lui faire se sentir mieux. Si j'arrive au moins à lui faire dégager une partie du poids qu'il porte sur ses épaules, il pourra déjà réfléchir plus clairement à une solution.
Thomas : Merci beaucoup. Je te le revaudrais.
Yoimiya : Arrête ! Tu m'aides à chaque fois que j'en ai besoin ! C'est moi qui te suis redevable ! Bon, tu sais quoi ? On va se changer les idées ! On a encore plein de marchandises à transporter ! Et puis, je pense que cela nous prendra plus de temps que prévu...
Pdv Thomas
Le soleil descendait lentement dans le ciel au fil des heures, tandis que nous faisions les nombreux aller-retours qu'il nous restait à faire en discutant de tout et de rien. J'avais enfin retrouvé ma bonne humeur, ce qui me faisait déjà me sentir beaucoup mieux.
Le crépuscule s'approchait lorsque nous déposions enfin la dernière caisse dans le ballon dirigeable.
Yoimiya : Terminé ! Je suis épuisée ! Merci pour ton aide, ça a prit du temps !
Thomas : Pas de problème ! J'ai passé un bon moment ! Je dois rentrer, je dois préparer le repas pour Ayaka et Ayato, j'espère qu'ils vont bien...
Yoimiya : Je dois y aller moi aussi ! J'espère que l'on se reverra bientôt, et que toute cette histoire de rumeur sera bientôt finie pour toi ! Ah ! Et n'oublie pas de m'inviter à ton mariage !
Thomas : Mon...?
Yoimiya : Bien sûr ! Entre Ayato et toi ! Je ferais le meilleur feu d'artifice que l'on puisse avoir pour un tel événement !
Thomas : Tu es déjà loin...Je ne sais même pas comment il va réagir quand je lui dirais...
Yoimiya : Fais-moi confiance ! Je te laisse ! Bonne chance !
Elle s'éloigna alors dans la direction opposée, en me saluant une dernière fois. Je devrais me dépêcher de rentrer...
Je marchai sur le sable fin dans la direction qui menait à la pente qui menait à la résidence. Je réfléchissais à ce que m'avait dit Yoimiya tout à l'heure, mes pensées bercées par le bruit des vagues, et en effet maintenant que je sais que je suis aidé, ma conscience est déjà apaisée.
Du bruit attira soudain mon attention, un bruit venant du haut de la falaise qui surplombait la plage. Un bruit de foule...
Thomas : Non, ça ne viendrait quand même pas...
Je me mis alors à courir le plus vite que je le pouvais, atteignant enfin la pente qui menait jusqu'au sommet. Je suivais le bruit, en espérant qu'il ne me mène pas à l'endroit que je redoutais le plus.
Enfin arrivé en haut du sentier, complètement exténué, je me dépêche de me cacher derrière un arbre, pour observer la cour du domaine Kamisato, qui s'était transformée en une scène venant tout droit de mes pires cauchemars...
..............................
Salut ! Comment allez-vous ?
Voilà pour ce nouveau chapitre ! C'est ici que le suspens est le plus à son comble...J'ai bien aimé inclure Yoimiya ! Et surtout faire évoluer la relation entre Ayato et Thomas !
Ce sera tout ce que j'ai a dire !
J'espère que ce chapitre vous aura plu !
Bye byyyye !
Deidachat
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