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Chapitre 1

Chapitre 1.

À ce temps-ci de l'année, la floraison des sakuras s'étiolait ; le sang allait bientôt couler. La guerre venait de reprendre, alors que l'Empire chinois avait décidé d'aider la Corée à se défaire du joug japonais qui comptait utiliser le Royaume Choson comme base militaire dans le but d'envahir la Chine.

La lettre de recrutement était arrivée hier au soir. Haru, ou le printemps, s'y attendait depuis déjà plusieurs jours. Les ordres étaient clairs : « un garçon par famille ». Son père, qui avait vécu toute sa vie près du Shogun, était mort quelques années plus tôt. Il ne restait plus que sa mère et une tante éloignée. Haru n'avait jamais eu la carrure de son père.

Daimyō et élevé dans une prison dorée (un grand palais avec de superbes jardins), on l'avait davantage traité comme un bijou précieux que comme un combattant. Il fallait dire qu'il possédait un visage aux traits doux et fins qui aurait pu rivaliser avec celui de la plus belle femme du Japon. Malgré tout, on l'avait tout de même formé aux arts du katana. Il était gracieux et agile. Ses Maîtres d'armes avaient tout de suite vu en lui un futur prometteur, mais avec les années, leurs espoirs volèrent en éclat. Il n'eut jamais la taille, la force ou les muscles qu'aurait dû lui conférer la génétique de son père. Il voyait la déception dans les yeux de sa mère.

Il y avait peu de chance pour qu'il survive à la guerre... mais l'honneur était plus important. Par son statut noble, il eut droit à un cheval. Il avait tressé ses longs cheveux noirs en une tresse qui descendaient jusqu'à ses fesses et revêtu une armure qui, même à sa taille, donnait l'impression d'être trop grande pour son corps fin.

Droit et fier dans la première ligne de combat, son cœur battait la chamade. Il dégaina son katana et serra fortement le manche entre ses doigts. Haru prit une grande inspiration. Quelques secondes plus tard, le signal fut donné et les troupes terrestres s'élancèrent vers l'ennemi en poussant de grands cris de guerre.

Tout autour de lui, des hommes se mirent à tomber. Une volée de flèches fut projetée dans les airs et plusieurs de ses camarades hurlèrent en se faisant toucher. Les corps commencèrent à joncher le sol du champ de bataille. Le combat semblait perdu d'avance, mais ce n'était pas dans la mentalité japonaise que de faire demi-tour. Il fallait se battre jusqu'au bout.

Haru avait perdu le compte du temps et il ignorait combien de minutes ou d'heures il avait réussi à tenir avant que son cheval ne soit heurté par une flèche. Sa monture leva les pattes avant, puis s'écrasa. Son jeune cavalier se retrouva projeté quelques mètres plus loin. En grimaçant, il se fit violence pour se relever. Sa tête avait frappé quelque chose et il se sentait un peu étourdi. Du sang coulait le long de sa tempe. Retrouvant un peu d'équilibre, il réalisa qu'il était face à un grand homme à l'allure princière qui le dévisageait. Son armure était travaillée et paraissait cher.

Haru se mit en garde et, avec le peu d'énergie qu'il lui restait, il souleva son katana dans un nuage de poussière. Son adversaire ne parut pas impressionné. Il attendit à la dernière seconde avant de soulever sa propre arme. Ils se battirent pendant quelques minutes à peine.

Le niveau était inégal. Haru avait le style et la grâce, mais il lui manquait la force. Il réussit à entailler légèrement la joue de son ennemi avant de se faire mettre au sol au milieu des cadavres. Son adversaire allait lui porter le coup final en plantant sa lame dans son ventre quand, au même moment, un cheval apeuré galopa en direction d'Haru et lui mit un coup de sabot violent, faisant s'écarter l'autre homme. Sa respiration se coupa, une douleur sourde monopolisa tout son corps et son monde devint entièrement noir.

Le croyant sans doute mort, son adversaire se détourna.

Haru ne pouvait rien voir. Il n'était même pas certain de pouvoir entendre. Pourtant, dans les vapes, il réussit à distinguer des voix. On faisait sûrement l'inventaire des morts... Il était peut-être lui-même décédé...

Les hommes parlaient mandarin. Il connaissait quelques mots dans cette langue, mais sans plus. Il n'était pas suffisamment concentré et en état pour comprendre tout le sens de leur parole, mais il en saisit des brins et l'idée générale : on se moquait.

— On dirait une femme, ricana un homme.

— Une très belle femme, le corrigea le second. 

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