4. "J'ai embrassé... Le père de ma copine."
Faith... (@ShaylenJackson)
Ça commençait vraiment super bien.
À peine arrivée chez Drake, je me suis faite agressée pas une attaque de bébé volant et pas un Anthony-Claude complètement barré. C'est ainsi que je me suis retrouvée au sol avec deux gosses à qui il manque une case -voir deux- dans les bras. Et oui, je n'ainlas envie de le mentionner mais je vais quand même le faire, le dit Charles a laissé sa trace de passage sur ma veste préférée grâce à un superbe filet de bave cent pour cent glamour et tendance. Je comprendrais si Thomas ne veuille plus me prendre dans ses bras après ça. Après que la mère de Drake se soit penchée à la fenêtre en allumant son installation spéciale flemme, elle a hurlé dans son haut parleur que Drake était de retour. Alors, bon, c'était censé être conçut pour alerter le père je suppose mais à présent, toute la rue est au courant que Drake est de retour à Wentzville. Je n'ose pas imaginer le malheure des voisins; en plus de ces huits gosses bruyants et hyperactifs, si les deux parents divorcés discutent par haut parleur à distance -alors qu'il leur suffit de traverser la rue- quand l'envie leur prend... Bref. Rien n'avait changé, les cadres étaient toujours de travers, d'ailleurs Thomas se crispait en les voyant et tentait discrètement de les remettre droits en pensant que personne ne le voyait. Il y avait toujours des jouets et des choses un peu hors du commun trainant partout dans la maison, telles que des bananes dans escaliers où encore des brosses à dents entres les coussins du canapé, voir la télécommande de la télévision dans un cadran d'horloge. Je souris en me remémorant tous les délires que Drake et moi avions eu dans cette maison du bordel quand nous étions petites. J'ai vu sa famille s'agrandir en même temps qu'elle, c'est dingue.
Nous sommes rapidement passés à table dans le jardin. Depuis toujours nous n'allons que rarement dans la maison du père de Drake et de sa belle-mère, c'est pour cette raison que notre petite histoire sera comptée le plus souvent chez sa mère. Elle avait un très grand jardin, aussi bordélique que l'intérieur mais avec ces enragés de gosses, c'était indispensable d'avoir un jardin! Barbecue pour ce soir. Je regardais Thomas coincé entre Victoria-Patrick et Dylan... Bordel, Victoria-Patrick quoi. Je comprennais pourquoi elle hurlait quand on l'appellait comme ça et insistait pour qu'on l'appelle Vicky. Elle avait les bras croisés sur sa poitrine avec son éternel air boudeur. La voilà entrée dans sa crise d'adolescence en mode "Je suis punk et végétarienne, je fais la gueule h24 pour prouver que je suis une fille rebelle, j'écoute pas en cours, d'ailleurs j'écoute rien d'autre à part du métal donc essaye même pas de me parler." Vous voyez le genre? Oh, oui, vous voyez. Bref, le tableau en vallait la peine, certain payeraient chère pour assister à un repas de la famille recomposée au complet. De loin, je vous l'accorde. Car dans le feu de l'action, on risquait juste de se prendre une cuillère de purée dans la gueule. Franchement, c'était exceptionnel; une famille digne d'un show télévisé, en pire.
-Tu veux quoi Faith? me demandait Anny.
Je choisis une côtelette et me servit en salade tandis que Vicky me toisait d'un oeil mauvais alors que je portais un morceau de viande à ma bouche. Je m'interrompais dans mon geste tant son regard était noir et repoussais mon assiette devant moi. Bon, peut-être que quand Jonhakim lui aura fait une remarque déplacée, elle s'énervera, quittera la table et je pourrais manger en paix.
QUELLE IRONIE. J'ai bien dis manger en paix? Ici?
-Tiens bouffe ça que ça te tombe dans le cul, parce que là même Faith en a plus que toi, dit Drake en servant un gros morceau de lard à l'adolescente.
Ok, merci.
-PUTAIN TU SAIS QUE JE BOUFFE PAS CETTE MERDE.
-Vocabulaire Chérie! lança son père.
-Bouffon, grogna-t-elle dans sa barbe inexistante. Puis ça sent l'animal mort ici, j'me tire.
Je soupirais de soulagement et mordis dans ma côtelette à pleine dent sous le regard amusé de Thomas à qui je fis un doigt. Non mais, laissez moi bouffer.
Alors que l'ambiance battait son plein, Drake se leva solennellement et pri son verre en tapotant dessus avec sa cuillère pour attirer l'attention. Sauf que ça ne marchait pas. Connaissant Drake, elle ne se laissa pas abattre et pri son assiette vide avec un calme étonnant, me regarda dans les yeux et lâcha la vaisselle sur le sol. L'assiette se fracassa dans un bruit sourd alors que tout le monde se tut pour se tourner vers elle.
-C'était mon assiette... geins la belle-mère de Drake.
-Je m'en branle, fermez-là et écoutez moi.
Je la regardais avec amusement, qu'est-ce qu'elle allait nous sortir?
-Je voulais vous dire que j'ai un mec, un vrai. 'Fin nan pas un vrai parce que y a plus viril, c'est clair mais c'est sérieux cette fois donc accueillez bien Dylan dans notre famille bande de clodos.
Tout le monde applaudit alors que Drake faisait la révérence. Je vis Dylan qui hésitait entre être vexé car sa virilité était remise en doute ou être ému car sa petite amie vennait de le rendre officiel auprès de sa famille.
Anny, la mère de Drake se leva en sautillant et fonça sur Thomas en lui tirant les joues alors qu'il écarquillait les yeux d'un air choqué. Bien... C'est à dire que personne ne s'attendait à ça.
-Bienvenu dans la famille Dydy! Je t'aime déjà, tu es adorable et je suis certzine que tu seras le meilleur des petit copain pour ma fille d'amour! Gouzi gouzi!
Elle lâcha les joues de Thomas pour poser ses mains sur ses épaules et le regarder, les yeux pleins d'étoiles.
-Tu es trop mignon! Elle n'aurait pas pu trouver mieux!
Dylan était complètement blasé alors que Thomas secouait la tête d'un air traumatisé en bégayant.
-Bah... En fait je...
Dylan se racla la gorge en fixant le vide alors que j'éclatais de rire, si fort que les larmes coulaient sur mes joues en abondance.
-Maman, c'est pas lui Dylan, ça c'est juste un vieux criquet de merde. Dylan c'est le mec barbu aux airs de clodo mignon.
La mère lâcha un oh étonné et allait donc ébouriffer les cheveux de Dylan.
-Tu n'es pas mal non plus.
Et elle s'en allait en me laissant pleurer de rire, en laissant Thomas avec les joues écarlates tant elle l'avait pincé et laissant Dylan au bord du suicide.
Le père, Bobby, arriva près de sa fille et de Dylan en le toisant.
-C'est lui ton copain?
-Ouais.
Et là, il tomba au sol. Comme ça, comme une merde. Je m'arrêtais immédiatement de rire et me penchais sur la table pour le regarder en faisant des grands yeux. Dylan poussa un cri et, dans une pulsion héroïque, sauta sur son beau-père et lui donna des petites claques pour qu'il se réveille.
-Bordel c'était quoi ça? crit-il. Je suis si moche que ça?!
-Bah ouais mec, faut s'y faire, dit Thomas en fronçant les sourcils.
-Mais fais quelque chose! je criais à Dylan alors qu'il paniquait en secouant Bobby par le col.
-Bon... Un, deux et... Trois.
Et là, Bam, Dylan roula une pelle au père de Drake. Pourquoi je n'ai jamais mon téléphone pour filmer ce genre de scène? Au bout de quelques secondes, Bobby posa un doigt sur les lèvres de Dylan en murmurant un petit Shhh.
Il se redressa et humidifia ses lèvres en prenant un air penseur tandis que Dylan le regardait avec étonnement.
-C'est bien petit, t'embrasses plutôt pas mal.
Dylan sursauta et tomba sur son petit cul.
-Q... Quoi? Mais... Je... Vous faisiez un malaise!
-J'appelerais plutôt ça un test de papa beauf, ajouta le père en se redressant.
Il ébouriffa le cheveux de Dylan, toujours assis sur le sol, choqué à vie.
-Putain. J'ai embrassé... Le père de ma copine.
-Sale, dit Thomas en se retournant vers son assiette qu'il attaqua comme si de rien était.
Alors le brun se leva en réprimant une nausée et courru à l'intérieur. Sa côtelettes menaçait certainement de refaire surface.
Les envies suicidaires de Dylan ne faisait qu'accroître en ce magnifique jour.
***
-Tu nous lis une histoire?
-Comme quand on était petits.
-Vous êtes toujours petits, dis-je en roulant des yeux.
Thomas me regardait, assis ou plutôt étalé dans un des nombreux canapés de la maison en faisant rebondir ses ongles sur l'accoudoir.
-Allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, allez, chantait Eglantine.
En soupirant, je m'emparais d'un petit livre en carton qu'ils me tandais. Mais bordel, le plus petit d'entre eux sans compter le bébé avait quoi? 7 ans? Et ils voulaient que je leur lise Loulou et ses copains à la mare?
Au moins ce sera rapide.
-Loulou et ses copains se baladaient autour de la mare. Le ciel était bleu et le soleil brullait. C'était vraiment une belle journée... commençais-je alors que Thomas rejetait la tête en arrière en riant tandis que son bras passait autour de mes épaules.
-Non, nous on veut pas ça, dit Lola.
-Nous on kiffe le sang et les tripes, ajoutait Jonhakim.
-Berk, conclut Eglantine.
-Gagaga, affirmait Charles.
Je soupirais en me laissant tomber contre Thomas.
-Promets-moi que si un jour on en arrive à la toi et moi, tu n'hésitera pas à assommer un quelconque morveux à coup de pelle.
-Compte sur moi.
Je riais quans Vicky passa par là avec les mains dans les poches.
-Ah! Vicky! Viens pas ici.
Je la tirais par la manche en m'écartant de Thomas et lui fourrait le livre entre les mains.
-Ça te dit une version hardcore de cette histoire? Quelle question, évidemment. Bonne lecture!
C'est alors qu'elle se mit à compterait sans se faire prier comment Loulou et son gang de poussins tueurs allèrent exploser la tronche à la mafia des cochons.
Thomas saisit ma main et m'emmena à l'étage alors que dehors, les adultes buvaient tous du rosé, peut-être même un peu trop étant donné la façon avec laquelle ils riaient comme des cons. Il ouvrit la porte de la chambre qu'on partageait tous ensemble -En temps normal une très vaste salle de jeu- et le refermait derrière nous en me poussant sur les matelas. Je riais tandis qu'il vint poser deux mains de par et d'autre de ma tête en me regardant avec attention.
-Enfin seuls.
-Pas de gosses qui pleurent.
-Le paradis, dit-il.
-J'ai perdu ving pour cent de mon audition en une soirée.
-Imagine après une semaine...
Je fis mine de faire une crise cardiaque alors qu'il riait en enfuyant sa tête dans mon cou pour y déposer pleins de légers baisers qui me chatouillaienr agréablement. Alors il s'attaquait à mes lèvres et à ce moment je n'eu plus du tout envie de rire. J'avais juste envie de la courbe fine de sa bouche se moivant avec la mienne et rien d'autre. Il se penchait de plus en plus sur moi en soulevant ma nuque de sa main droite pour approfondir le baiser, je sentais des milliers de décharges électriques me parcourir entièrement...
-Faith?
Thomas se dégageait de notre étreinte alors qu'il était à califourchon sur moi et regardait d'un air paniqué la source du bruit. La porte était légèrement ouverte et debout dans l'encadrement, le petit Anthony-Claude nous regardait avec des yeux ronds.
-Tu me trompes!
J'avais envie de mourrir.
-Mais non Antho!
-Je croyais que tu voulais bien qu'on se marie un jour...
-Oui Anthony, un jour on va se marier t'inquiète pas.
Thomas poussa un soupire. Il n'allait quand même pas être jaloux de ce gosse?
-Alors lui c'est qui?
-Je suis son petit...
-C'est mon petit-copain temporaire le temps que tu grandisse et qu'on se marie, le coupais-je.
-Cool.
Anthony-Claude ne s'arrêtait pas là, il referma la porte et vint se placer entre Thomas et moi sur le lit.
-Tu me racontes une histoire?
Et merde.
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