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Chapitre 33

Depuis le début, ils étaient là. Je n'en revenais pas. Adam s'approcha de nous, voyant que nous étions troublées.

— Qu'est-ce qui se passe ?

Je lui expliquai, pendant que Solange inspectait ce qu'on pensait être une porte. Devinant ce que j'avais derrière la tête, me connaissant si bien, il me prévint directement :

— Je sais que c'est peine perdue, mais... N'y va pas.

Effectivement. Mais je savais très bien que je serai obligée.

— Tout en sachant qu'ils sont sans doute derrière, on ne peut pas les laisser comme ça, en liberté. Ils pourraient libérer Raphaël, par exemple... On ne peut pas prendre ce risque. S'ils ne l'ont pas déjà fait, c'est sans doute en attente de... Réaction? De notre part ? C'est impossible. J'y vais, pour vérifier, et on avisera ensuite. Là où l'air va, je vais.

Aucun des deux ne me contredit. En revanche, je sentais que Raphaël me fixait intensément. Il savait qu'on avait découvert le secret de la planque. Je m'évaporai dans l'air, et passais à travers l'interstice.

Si les couleurs de la salle dans laquelle je me trouvai étaient similaires à celles où j'étais allée ici, le reste l'était beaucoup moins. Aucun couloir interminable. Juste une sorte de salon, complètement vide de monde ici. Il y avait des miroirs de temps à autre.

Je continuai mon exploration, faisant voler des feuilles au passage. Des couloirs avec des portes tout du long, c'était rare pour les Antigos. J'entrai dans une des pièces, apparemment occupée au vu du bruit de conversations qui en sortait. Il y avait une dizaine de personnes, à peine plus vieilles que moi.

Certains étaient sur leur téléphone, d'autres parlaient gaiement entre eux. En les voyant ainsi, on avait l'impression que tout allait bien, qu'il n'y avait pas eu des blessés et des morts dans les deux camps, et qu'ils n'y avaient pas contribué. Ils avaient l'air de vivre une vie des plus normales.

Je les observai quelques minutes, mais leur conversations n'avait aucune utilité pour moi. Elles étaient assez futiles, à propos de sujets dont je n'avais "pas la réf" par exemple. Je continuai mon exploration. Il y avait des pièces de vie et des chambres un peu partout, parfois avec des gens, mais je ne dû pas voir beaucoup plus que vingt ou trente personnes. Ça m'étonnait d'en voir aussi peu.

Ne voulant pas me perdre, je rebroussai chemin. Il y avait peut-être plus loin d'autres Antigos – ou même Métamorphes – mais je ne désirai pas prendre le risque. De plus, je risquai d'alerter mes camarades en prenant trop de temps.

Je revins donc, en essayant d'éviter le papier et autres choses susceptibles de s'envoler, et après avoir passé le mur de boutons, me rematèrialisai.

— Ils sont assez peu nombreux – en tout cas là où je suis allée – et il y a des miroirs terriens. Les pièces en elles-mêmes sont assez communes, il n'y a pas de couloir interminable dépourvu de portes... En bref, rien à signaler ici.

À présent, tout le groupe était attroupé autour de Solange, avait sans doute été prévenu. A présent, je dis la question que probablement tout le monde se posait :

— Qu'est-ce qu'on fait maintenant ?

Solange réfléchissait, elle aussi. Elle finit par donner son verdict :

— Il faut essayer d'entrer. De trouver leurs secrets. On n'a pas le choix. Cependant, je ne sais pas comment on pourra faire ça.

— Je pourrais faire exploser le mur, dit une voix parmi nous.

Un homme un peu plus vieux que moi, visiblement, et assez grand et baraqué, venait de parler. Les bras croisés, il venait de révéler son pouvoir. Ça devait sans aucun doute être un Flamora.

— Ça pourrait être dangereux... Qui sait ce qui se passerait si on ne peut plus l'utiliser ? Ton pouvoir nous sera utile qu'en dernier recours.

Après un silence, j'eus une idée. Je me demandais comment elle ne m'était pas venue plus tôt.

— Seraphina. Elle doit savoir comment il fonctionne. Je vais la chercher.

— Fais vite, dit Solange. S'ils arrivent, on est mal. Et dis au groupe 2 les nouvelles, ça pourrait être utile.

— Comment vois ferez pour les prévenir qu'il fait venir ?

— Certaines personnes des deux groupes ont été équipées de montreurs. On a établi des codes pour différentes situations, avec les couleurs.

— OK... Je ne traîne pas, promis.

Sous me regard médusé de certaines personnes, je repartis sous ma forme d'air à toute vitesse.

*****

PDV Seraphina

Assise au milieu de la forêt, j'épiais la vie de certaines personnes du groupe 1. J'avais besoin de savoir ce qui se passait. J'avais réussi à échapper à la surveillance des armoires à glace, et à faire ce que je voulais. Et ils n'avaient pas l'air de se faire du souci pour moi, apparemment.

Je suivais Emma. Sous sa forme d'air, elle avançait beaucoup plus rapidement qu'à pied : le paysage passait à une telle vitesse que c'était impossible de le voir correctement. C'était une sensation extraordinaire.

Emma avait découvert le deuxième passage secret. Lorsqu'elle s'est arrêtée, je l'ai tout de suite reconnue. Comme une bonne partie des personnes de la LCF, je vivais ici. C'était un véritable labyrinthe. Impossible d'aller dans notre chambre sans passer par un Miroir.

Bien que cette partie de la planque était essentiellement composée de chambres, elle avait d'autres utilités : cantine, salles de réserve... La plupart des gens dormaient dans l'un de ses nombreux couloirs, sauf les membres importants – qu'on appelle communément les VIP avec mes rares amis – qui eux ont le droit à un véritable appartement privé, dans l'immense couloir, à droite de celui où était le Miroir principal.

Ça faisait partie des choses que je devais demander à Emma.

Je me reconnectai à la conversation quand j'entendis mon prénom, prononcé par la tigresse elle-même. Ils se rappelaient mon existence.

Chouette.

Je me levais du caillou que je m'étais trouvé, amorçant un retour plus compliqué que prévu : je ne me souvenais plus de par où j'étais venue.

La panique me vint immédiatement. Comme une idiote, j'avais oublié d'essayer de me souvenir du chemin, et d'aller sur le sentier. Je me concentrai alors sur mon premier pouvoir, celui de contrôler les rêves. Le monde devint alors sombre, en noir et blanc, hormis les boules lumineuses violettes qui représentaient les personnes qui dormaient. Deux, en l'occurrence Plus jamais je ne critiquerai les gens qui font la sieste.

Je m'avançai vers leur source, presque à l'aveuglette tellement l'utilisation de ce pouvoir assombrissait ma vision de monde réel, les bras tendus devant moi pour ne foncer dans aucun arbre. A vrai dire, j'étais plus concentrée sur la direction à prendre que sur le reste.

Après quelques temps à marcher, je finis par sentir sous mes pieds un sol légèrement différent : en quittant mon pouvoir, je m'aperçus que j'étais arrivée au niveau du sentier. Je continuai donc le chemin normalement, jusqu'à sortir de la forêt. Nulle trace d'Emma par là. Je décidai d'aller au niveau du château pour l'attendre, et de regarder comment ça se passait du côté de Raphaël.

Toujours assis sur son lit, cette fois, il n'avait pas l'air passif. Je l'entendais parler très discrètement. Un micro.

Ça aurait été bizarre qu'ils le laissent dans sa cellule ainsi, alors qu'ils avaient le pouvoir de le faire communiquer avec eux. Raphaël avait toujours été doué pour parler en ne bougeant que très peu les lèvres, et s'était débrouillé pour le faire uniquement quand personne ne faisait attention à lui.

Sauf moi, mais ça il ne le savait pas.

J'interceptai sa conversation presque au vol.

— ... va chercher Seraphina pour qu'elle les aide.

Et en plus, il fallait que j'arrive au moment pile où ils parlaient de moi. Si ce n'était pas du hasard... Une autre voix, masculine, répondit, que j'entendais à peine. Même si c'était comme si j'étais Raphaël, je n'avais pas un accès direct à l'oreillette dans ses oreilles.

— Elle est vraiment de leur côté où elle leur fait croire ?

— Je pense que ce n'est pas du bluff, cette fois. Elle n'a jamais caché qu'elle n'était pas vraiment d'accord avec nos pratiques, mais je ne pensais pas qu'elle irait aussi loin. Apparemment, je me trompais. Elle m'a fait faire un cauchemar, en plus, cette nuit.

J'eus un rire diabolique intérieurement. Bien fait pour lui. Il n'avait qu'à pas prévoir des choses horribles à des innocents.

— Et tous ces membres capturés... Je ne m'attendais pas à ça.

— Heureusement, il nous reste les plus importants. Et l'autre planque. Ils n'ont pas trouvé la Flamora.

Je savais de quoi ils parlaient. Même moi, j'avais été mise dans la confidence. Presque toutes les personnes faisant partie de la LCF le savaient. Ça faisait partie des choses que je devais dire à Emma en urgence, d'ailleurs.

— Elle est trop bien cachée et protégée pour ça. Mais je ne m'attendais pas à ce que la ligresse et le directeur ramène tous leurs amis. C'est à cause de ça qu'on a eu du mal à les maîtriser.

J'avais l'impression de sentir des mains me secouer, hors, impossible. Raphaël était seul ici. De toute façon, je m'en fichais. Cette conversation commençait à devenir importante.

— Et qu'est-ce que vous comptez faire aujourd'hui ? demanda la voix.

— On voulait attirer Emma pour...

Quelqu'un hurlait mon prénom en me secouant particulièrement fort. Mon esprit se déconnecta de celui de Raphaël pile au moment où la conversation devenait vraiment intéressante.

La vraie Emma me faisait face cette fois, un regard légèrement inquiet. Je tentais de la rassurer avec un sourire. Moi-même, je l'étais. Surtout que je ne savais pas ce qu'ils prévoyaient de faire à Emma. Et pas moyen d'y retourner. Il faudrait que je lui explique tout.

Et honnêtement, je ressentais comme un blocage de dire ce genre de chose à quelqu'un que je ne connaissais que depuis peu. Je savais pourtant que ce pouvoir pourrait être important, et que j'étais sans doute égoïste de ne le pas le dire.

— Qu'est-ce que tu faisais ? demanda Emma.

Je réfléchis une fraction de seconde avant de donner ma réponse.

— J'utilisais mon pouvoir.

C'était totalement véridique. Même si ce n'était pas ce qu'elle pensait, je ne mentais pas. Elle fronça les sourcils.

— Ton pouvoir ?

— Oui. On dit qu'il faut utiliser notre pouvoir tous les jours, donc... C'est ce que je faisais.

Le visage d'Emma se radoucit. Elle ne posa pas plus de questions, je savais qu'elle était pressée.

— Écoute, si je suis venue te chercher ce n'est pas pour te surveiller ou te disputer, mais pour que tu nous aides... Je ne sais pas si tu as entendu que...

— Oui, j'ai entendu, la coupai-je pour qu'elle n'ait pas à continuer.

— Donc... On a découvert la deuxième partie de la planque – tu aurais pu nous en parler plus tôt, d'ailleurs...

— Je ne pouvais pas, j'étais enfermée dans ma chambre par des gens qui ont oublié de me libérer.

—... et donc, j'ai pu y entrer, mais on a besoin de toi pour nous aider à y entrer... Seule moi peux y accéder.

Logique. Son pouvoir était utile dans beaucoup de situations. Mais, en effet, seule contre des dizaines de personnes expérimentées, il ne pourra rien.

— On y va, déclara Emma devant mon silence.

Je la suivis vers la Salle des Miroirs. Peu après, elle dit :

— On court.

C'était une affirmation, pas une question. Je réprimai une grimace. Le sport, ce n'était pas mon fort. Mon truc, c'était le dessin, et l'art en général. J'avais même presque l'impression d'avoir une allergie aux efforts physiques, tellement je finissais essoufflée pour rien, ou que mon cœur battait à toute vitesse, en plus d'un horrible mal de ventre après avoir couru 200 mètres.

Tout au contraire d'Emma, qui manifestement, au vu de son corps musclé, était en excellente forme physique. L'entraînement au combat régulier, depuis que Raphaël avait reprit la LCF, c'est-à-dire depuis environ deux ans, n'avait qu'à peine réussi à faire remonter mon niveau. Généralement, avec une arme dans les mains, je n'arrivais qu'à me blesser moi-même – ce qui n'était absolument pas l'objectif.

Je suivis cependant péniblement Emma, qui était déjà partie dans une cadence beaucoup plus élevée que celle que je pouvais produire à mon maximum. Mes jambes me firent tout de suite mal. Je gardais cependant mon rythme, bien que la Flamora creusait l'écart entre nous.

Je finis par me remettre à marcher. La forêt était à au moins 400 mètres de la Salle des Miroirs, du moins l'endroit où je me trouvais. En courant, pour moi, c'était compliqué. J'arrivais finalement, bien après Emma, qui m'attendait en trépignent d'impatience.

— Qu'est-ce que tu faisais ?

— On a pas les mêmes capacités physiques, grimaçai-je.

J'entrai avec elle dans la Salle des Miroirs. Elle me proposa sa main, à laquelle je répondis avec des sourcils froncés.

— C'est pour être sûre que tu ne t'enfuisses pas, s'expliqua-t-elle.

— Si je voulais le faire, ça serai déjà fait, fis-je remarquer.

— Fais-le au moins pour ma conscience !

Je me retins de demander : "Pourquoi faire ?", mais le fit malgré tout, même si je n'avais jamais été tactile et que je n'aimais pas le contact physique avec les autres. Direction la Base de la Forêt. Sans le moindre enthousiasme, je passai le Miroir avec la Flamora. Le retour du couloir interminable qui prenait longtemps à traverser.

— Emma ? dis-je avant de repartir marcher. Fais attention à toi.

Elle fronça les sourcils.

— Ca ne m'étonnerait pas qu'ils tentent quelque chose contre toi...

— Pourquoi tu dis ça ?

— Une intuition, c'est tout.

Elle me fixa quelques secondes, puis se remit à courir. J'abandonnai l'idée d'essayer de la suivre. C'était peine perdue, et je le savais très bien. Je marchai vite un minimum tout de même, pour ne pas trop me faire distancer.

En arrivant, tout le monde nous dévisagea. Je les comprenais, mais je n'avais jamais aimé ça. Attendant que je dise quelque chose, ils me fixaient. Voyant que je ne voyais pas quoi dire, Emma m'aida :

— Comment on entre ici ?

— Il y a un mot de passe. Il change tous les jours.

— C'est peut-être le même qu'hier, tu devrais essayer.

— Ça m'étonnerait, ils savent que je suis partie, mais je peux toujours essayer.

Je me positionnai face à l'emplacement de la porte, et prononçait la formule d'hier.

— Orchidoclaste.

Rien ne se passa. Je m'y attendais, mais j'étais quand même déçue.

— Et ça veut dire quoi, ce mot ?

— Ça désigne quelqu'un d'un peu fou, mais dans le bon sens : un peu un synonyme de "déglingué du string", si vous voulez.

— C'est... Bizarre comme choix de mot.

— Au bout d'un moment, ils n'ont plus d'inspiration, donc ils vont chercher vers les mots farfelus...

Silence. Emma eu l'air d'avoir une illumination, et brisa ce dernier.

— J'ai honte d'y penser que maintenant, mais si on passait par des Miroirs ? J'ai vu qu'il y en avait, des terriens, de l'autre côté.

— Il y a une protection dessus, qui fait que personne ne peut entrer sans avoir un bracelet spécial. Chaque membre de la LCF l'a.

— Donc tu peux entrer ? demanda Emma avec espoir.

— Non, ils l'ont désactivé.

Elle poussa un juron.

— Eh bien, je crois que je suis la seule à pouvoir y aller, non ?

— Oui, répondis-je. Quand tu y es allée la première fois, tu y as vu qui ?

— Des jeunes... d'à peu près notre âge, je dirai.

— Ils sont de mon côté.

Étonnamment, j'avais des amis, et la plupart des gens d'environ mon âge étaient contre la LCF et emmenés par leurs parents obligatoirement.

— Tu n'as qu'à faire comme si tu les menaçais – il y a des caméras, qui ne retransmissent pas le son – mais en réalité, tu leur expliques rapidement. Ils devraient te donner le mot de passe, si tu leur dis que tu es de mon côté, et tu reviendras.

Je réalisais que je venais de lui donner plein d'ordres, mais trop tard. Elle hocha la tête.

— Et comment je leur prouve que je suis de ton côté ?

Bonne question. Je trouvai la réponse rapidement, cependant, et sortais un objet de ma poche. Mon critérium fétiche, que j'avais depuis des années et dont je ne voulais pas me séparer. Il était tout simple, de couleur grise, mais il avait une valeur sentimentale. A chaque dessin que je fais ou presque, c'est lui que j'utilise. Ce n'est qu'un critérium, et pourtant, je m'y étais attachée comme à un ami.

Je le donnai à Emma, qui fronça à nouveau les sourcils. Effectivement, c'était une drôle de preuve, mais à force, mes amis le connaissaient. Il était mâchouillé de partout, et assez abîmé et gravé à certains endroits. Il était parfaitement reconnaissable.

— Ils comprendront.

Elle le glissa dans sa poche.

— J'y vais, dit-elle. Je reviens vite.

Elle s'évapora et partit dans un courant d'air. Je me souvins de mon intrusion dans la vie de Raphaël, et m'empressai de leur dire de faire attention.

— Faites gaffe à Raphaël, ça ne m'étonnerait pasqu'il ait un micro pour parler aux autres...

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On arrive bientôt à un chapitre un peu... Sport ? J'espère qu'il va vous plaire, ainsi que celui-ci ^^
À mardiiii

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