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Chapitre 16

On atterri sur la pelouse de Chromatica. Je me laissai tomber sur la pelouse et enfoui ma tête dans mes mains. On était rentrés. Entiers, sains et saufs.

Je relevais la tête et vis que j'étais devenue transparente. Ce n'était pas étonnant, après tous les efforts que j'avais faits pour nous sortir de ce pétrin. Pour le moment, je me fichais que les gens me voient comme ça. Ça m'était dérisoire après tout ce que je venais de vivre.

J'entendis des gens courir vers moi et relevais la tête pour voir qui. Adam, bien évidemment, ainsi que Naïa et Ringer.

— Emma ! fit Adam en me prenant dans ses bras.

Je lui rendis son étreinte, malgré le fait que j'étais transparente et que je m'enfonçai de partout.

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ? demanda-t-il en se dégageant délicatement.

— Je... On... Nous a kidnappés... répondis-je d'une voix tremblante.

— Pourquoi est-ce qu'on vous aurait kidnappés ? demanda Ringer, les sourcils froncés.

— Parce que...

Je tremblai de tout mon corps. Je ne savais pas quoi dire de plus devant Naïa et Ringer. Leurs regards allaient de Ayden, qui lui aussi tremblait, mais restait debout, à moi. Surtout sur moi.
D'un autre côté, je pouvais les comprendre, j'étais transparente.

— Je vais te chercher quelque chose à manger, dit Adam précipitamment, sachant quoi faire lorsque j'étais comme ça.

Il rentra dans le bâtiment, me laissant seule avec Naïa, Ringer et Ayden.

— Emma, qu'est-ce que... dit Naïa en me dévisageant.

Je devinais aussitôt qu'elle faisait allusion à ma quasi absence de consistance et ne tardai pas à répondre.

— C'est rien.

— Rien ? Mais tu es... Transparente ! s'exclama la buse variable.

— Je te dis que c'est rien ! Ce n'est pas grave, je ne vais pas en mourir.

— Mais c'est quoi ?

Je ne répondis pas. Heureusement, Adam revint avec un plateau rempli de fruits et de viennoiseries.

— Qu'est-ce que c'est ce bordel ? dit Ringer.

— Ça m'aide à reprendre des forces, expliquai-je en attrapant un croissant. Ayden, n'hésite pas à en prendre aussi...

Il s'avança et saisi une pomme qu'il croqua à pleines dents. Je ne savais pas depuis combien de temps on avait mangé, mais j'avais faim.

— Donc ? Qu'est-ce qui s'est passé ? me pressa Naïa.

— Ayden et moi, on sortait du cours de maniement d'armes, quand quelqu'un nous a tout bonnement attaqués et administrés un somnifère avec une seringue...

— Vous avez vu votre agresseur ?

— Plus ou moins, une femme, assez grande... Habillée de noir... Cagoulée...

— Et pourquoi ils auraient fait ça à ton avis ?

— Apparemment, on leur avait juste demandé... Et sinon j'ai peut-être une idée...

— Emma, est-ce que tu es Flamora ? demanda Ringer tout simplement.

Il la jouait cash... Je soutiens son regard quelques secondes, ne savant pas si je devais lui mentir ou pas.

— Oui, répondis-je.

Je ne voulais pas leur mentir encore une fois. Et de toute façon, ils auraient bien fini par le savoir un jour. Ils n'eurent tous les deux aucune réaction, comme s'ils s'en doutaient déjà ou qu'ils s'en fichaient un peu.

— Peut-être qu'ils ont quelque chose contre les Flamoras... Ça expliquerait le meurtre de Vista aussi...

— C'est possible, dit Naïa. Et toi, Ayden ?

— De quoi, moi ? répondit ce dernier, semblant sortir d'un combat mental avec lui-même.

— T'as un truc de spécial pour qu'ils te capturent ?

— Non, répondit-il précipitamment. Peut-être qu'ils m'ont juste emmenés pour ne pas avoir de témoins de l'enlèvement d'Emma...

— Peut-être... Et comment vous vous en êtes sortis ? continua Naïa à mon encontre.

J'avais profité du fait qu'ils parlent à Ayden pour finir mon croissant et manger quelques cerises.

— Oh tu sais, les pouvoirs... En tout cas, il faut aller tout dire à M. Archillac, conclu-je, ne voulant pas m'attarder sur le sujet des Flamoras.

Pour changer...

Je suis allée reposer le plateau de fruits dans la cantine et remis son contenu dans les bacs, après avoir pris congé de Naïa et Ringer et remercié Adam. Ayden et moi sommes ensuite été tout raconter au directeur. C'était au moins la troisième fois en une semaine que j'allais dans son bureau.

Je lui ai tout raconté. Ayden, lui restait plongé dans son mutisme. Il semblait perdu dans ses pensées. J'ai hésité à parler du fait qu'Ayden et moi étions frère et sœur, car je ne l'acceptais pas moi-même. Je l'ai finalement fait, mais j'ai passé sous silence ce qui concernait Ayden directement, le fait qu'il était lui aussi un tigre par exemple.

À la fin de mon récit, M. Archillac croisa ses mains sur le bureau et reprit la parole.

— Je vais vous dire une chose, tous les deux : je savais déjà que vous étiez frère et sœur.

Je m'énervai immédiatement.

— Pourquoi ne pas l'avoir dit plus tôt ?! Comment...

— J'ai connu vos parents, me coupa le directeur. Et ils m'ont convaincu que ça serait mieux si vous découvriez tout de vous-même.

— Mais je n'en ai rien à foutre de leurs règles stupides ! Vous nous mentez depuis le début, et pourquoi ? Parce qu'ils vous l'ont demandé.

— Je ne vous dévoilerai que ce que vous avez besoin de savoir au moment venu, répliqua-t-il en haussant la voix. Pour l'instant, vous avez assez à penser pour ne pas rajouter des problèmes de famille et cætera.

— Mais...

— Sortez de ce bureau, maintenant, ordonna-t-il. Je ne vous dirai rien de plus pour le moment. Vous n'êtes pas obligés de venir en cours si vous ne vous y sentez pas en sécurité.

Je fulminai intérieurement. Je sortis de la pièce en claquant la porte. Je vis du coin de l'œil au dernier moment le directeur mettre sa tête dans ses mains.

Je sortis mon téléphone de ma poche et envoyai un message à Anaïs :

Je veux qu'on se voie maintenant.

Je regardai l'heure. 11h. Seulement 11h ? J'aurais pensé qu'il serait plus tard. Je ne savais même pas à quelle heure je m'étais réveillée.

Comme à son habitude, Anaïs répondit presque immédiatement :

Compte sur moi !

Je souris. Ça me faisait du bien d'avoir une amie sur qui vraiment compter.

Je te rejoins chez toi ?

Pas forcément, je peux aller là où tu es exactement... La joie de la magie ! répondis-je.

D'accord ! Je suis chez moi !

J'arrive !

Je me téléportai immédiatement chez moi, puis volai jusqu'à la maison d'Anaïs. Elle en était déjà sortie et m'attendait. Son sourire s'étira en me voyant.

— Emma ! Comment ça va ?

— Disons que ça pourrait aller mieux... Je te raconte tout après.

— Tu veux qu'on aille se promener ou on reste ici ? demanda ma meilleure amie d'un ton bienveillant.

— Je veux bien qu'on se balade.

— D'accord !

On commença à se balader dans les rues.

— Raconte-moi tout.

Je m'exécutai. Du meurtre de Vista à mon enlèvement en passant par ma perte de contrôle dans la forêt, je lui dis tout. Elle m'écouta calmement, sans m'interrompre, comme à son habitude, avant de répondre, une fois que j'aie terminé :

— Ben dis, je peux pas te laisser une semaine sans qu'il t'arrive des trucs...

— Ça, tu peux le dire... marmonnai-je d'un ton sombre.

- Et sinon, il s'est toujours rien passé avec Adam ?

— De quoi tu parles ?

— Tu sais très bien de quoi je parle. J'ai très bien vu qu'il te plaît, et je pense que c'est réciproque.

— Tu dis n'importe quoi, dis-je en me sentant rougir.

— Emma, je te connais trop bien. Tu pourras toujours nier en bloc, je le sais à chaque fois quand tu mens. Et puis, t'as vu comment il s'inquiète pour toi ? Ça crève les yeux !

— C'est faux. On est juste amis.

— Pour l'instant ! Mais tu ne peux pas te mentir à toi-même longtemps ! Bientôt, tu reviendras vers moi en me disant que l'un de vous deux a embrassé l'autre !

Elle mit son bras autour de mes épaules et poursuivit.

— Allez, je vais pas te mettre mal à l'aise plus longtemps ! On va au restaurant, je paye.

— Mais non, t'embête pas, répondis-je, soulagée qu'elle ait abandonné le sujet.

— C'est moi qui invite !

— T'es vraiment pas possible, soupirai-je.

— C'est pour ça que tu m'aimes !

*****

On mangea à l'Arlequin. J'avais l'impression d'être revenue au temps d'avant que je connaisse les Métamorphes et leur monde. Mais non. Ce soir, quand je rentrerais, tout sera revenu normal. J'espérais que cette fois, je n'allais pas me faire attaquer, kidnappée, ou je-ne-sais quel moyen créatif contre moi. Je n'y croyais pas, mais ne disait pas-t-on que l'espoir faisait vivre ?

J'ai passé le reste de l'après-midi avec Anaïs. On a fait les magasins jusqu'à ce que je rentre, à environ 18h, les sacs remplis de vêtements et même d'autres produits et objets en tout genre. Cette journée m'avait fait du bien. C'était la première normale depuis le début des vacances.

Après avoir rangé mes nouvelles affaires, j'ai commencé un nouveau livre, quand Faline est arrivée.

— Salut, fis-je. Ça va ?

— Emma ! Tu es revenue !

Ah oui, c'est vrai. Il y a quelques heures, j'étais encore portée disparue. J'espérai que Faline, qui était assez stressée comme ça, n'avait pas trop paniqué.

— Je vais tout te raconter, promis-je.

C'est ce que je fis. Comme pour les autres, j'évitais de parler d'Ayden sans son consentement. Ça me fit du bien de déballer mon sac à quelqu'un. Faline était quelqu'un de très à l'écoute. Elle était plus le genre de personne chez qui se confier, pour écouter nos problèmes plus que pour les résoudre.

On finit la journée par un repas en petit comité, avec Naïa, Ringer, Adam et Faline. Je n'avais pas envie de réciter mon histoire encore une fois et que tout le monde soit au courant que j'étais Flamora. Je ne disais pas toute la vérité à ceux qui demandaient. Je n'avais pas revu Ayden depuis qu'on était rentrés. Je pense que j'avais besoin de lui parler seule à seul. Il fallait que j'en discute avec Adam également.

C'était ma première nuit "normale" depuis longtemps. J'eus beaucoup de mal à m'endormir. Quand j'y parvins, ce ne fut pas de tout repos.

Tous les événements précédents étaient dans mes rêves. Ou plutôt dans mes cauchemars. Je revoyais Weapons-Hands me lacérer la peau. Vista en train de mourir. Le visage fou d'Electro-Girl annonçant qu'elle aurait préféré nous tuer.

J'avais envie que tout ça s'arrête. Retourner à ma vie d'avant, sans autre prise de tête que les examens par exemple. En comparaison, ils me paraissaient tellement plus faciles...

J'étais prisonnière de ces cauchemars. Comme obligée de regarder jusqu'à la fin. Tous ces traumatismes alternaient. Je finis par me réveiller en pleine nuit, en sueur et emmêlée dans mes draps malgré la chaleur. J'allai dans la salle de bain en veillant à ne pas réveiller Faline et ouvrit la fenêtre pour m'aérer.

Je sentais que j'étais à bout. J'avais envie d'une nuit comme les autres. Mais je supposais que c'était trop demandé. J'en avais marre de me faire attaquer tous les deux jours. J'avais souvent rêvé d'avoir des pouvoirs, plus jeune, mais maintenant, je voulais retourner à ma vie d'avant.

En y réfléchissant, je ne savais même pas ce que je voulais faire de ma vie. Travailler sur Terre ou sur Valquia ? Pour faire quoi ? Trop de questions. J'en avais marre. Et pourquoi je restai à Valquia, d'abord ?

Je supposais que les choses qui me retenaient ici étaient sans doute mes amis. Et ma vie ici lorsque je n'étais pas attaquée était bien...

Je mis ma tête dans mes mains. C'était trop difficile.

Je ne réussirai jamais à me rendormir, même si j'étais fatiguée. Je le savais à présent. Je m'envolai par la fenêtre et me mit sous forme humaine par la suite. J'avais envie de me promener, en espérant de ne pas me faire kidnapper encore une fois.

J'avais envie de me transformer. Depuis que j'avais perdu le contrôle, j'avais l'impression que ma relation avec mon animal avait changé... Que nous étions plus en symbiose... C'était plus plaisant.

Je continuai donc la balade sous ma forme de tigre. Le point de vue était différent : déjà, je voyais dans le noir, et puis j'étais un prédateur. Je ne voyais aucun autre animal, comme s'ils m'évitaient. C'était logique, après tout. Déjà que j'en voyais peu d'habitude...

Je finis par décider de rentrer. Je ne savais pas du tout l'heure qu'il était, mais ça m'était égal. J'étais beaucoup plus détendue que tout à l'heure.

Je remontais par le fenêtre, puis me remit dans mon lit. Je me rendis vite compte que j'étais beaucoup mieux sous ma forme de tigre, ainsi je m'endormis transformée, dans un sommeil sans rêves.

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